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dimanche 7 juillet 2019

Escort boy de Nathalie Delman



 
Nathan cherche un colocataire de toute urgence. Parmi les candidats, il choisit Jessica, la libraire de son quartier, bourrée de complexes et maladroite. Nathan est irrésistiblement attiré par la jeune femme, mais celle-ci est persuadée qu'il est gay et qu'elle n'a aucune chance avec lui. Jusqu'au jour où elle apprend qu'il est escort boy.


Delman est une auteur française originaire du Nord. Après des études d'histoire de l'art et d'arts plastiques, elle se consacre désormais à l'écriture. Elle a déjà publié trois romans de fantasy et de romance.




Je suis passée à côté de cette romance. Le postulat de départ m'avait plu mais le point de vue narratif a tout gâché. En fait, je n'ai pas accroché avec ce héros qui nous raconte sont histoire. Il n'a pas de charisme et il n'ya rien d'accrocheur chez lui...J'avoue avoir lu en diagonal cette histoire des plus fade...

Bref, un rendez-vous manqué avec cette auteure que je découvrais ici.




Je suis du genre tête en l’air.
Perdue dans mes pensées, il m’arrive souvent de ne pas prêter attention à ce qui m’entoure. Généralement, j’essaye d’être concentrée, mais parfois, j’ai des ratés. Comme ce matin quand j’ouvre la porte de la salle de bains en grand. Et que je demeure pétrifiée, comme une potiche.
Nathan est devant moi.
Rien de dramatique en soi…
Sauf qu’il est complètement nu.
La serviette qu’il utilise pour frictionner ses cheveux s’agite frénétiquement sur son crâne. Il ne m’a pas entendue entrer. Je sais que je dois quitter la pièce. Mais, pour une raison que j’ignore (mais pas ma psyché sans doute), je me tiens, campée là, comme la plus parfaite des idiotes. Mes yeux, eux, ne restent pas immobiles. Ils contemplent avec une avidité impudente les épaules larges, le torse musclé et les abdominaux dessinés. Et plus bas aussi…
Jess ?
La voix étonnée de mon colocataire me sort de ma rêverie. Je pousse un hurlement, prise en plein flagrant délit éhonté de « reluquage ». En réponse à mon cri, Nathan sursaute et se couvre l’entrejambe dans un geste dérisoire.
Enfin, mon corps se remet à fonctionner. Je suis certaine de passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Je bafouille, je recule, et sans savoir comment, je rabats la porte, abandonnant dans la salle de bains un Nathan encore plus ahuri que moi.
Je ne peux m’empêcher de rougir quand j’entends un rire provenant de la pièce que je viens de quitter en trombe. C’est fini, je vais aller chercher une pelle et m’auto-enterrer dans un coin tranquille, là où personne ne pourra me retrouver. Je suis morte de honte. Il n’y a que moi pour faire des trucs pareils.