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mercredi 22 avril 2015

Jeu de Patience 2 : Jeu d'innocence de Jennifer L. Armentrout


 

Il y a un an de cela, alors que Jase Winstead venait tous les week-ends chez les Hamilton pour soutenir son pote Cam, Teresa et lui se sont embrassés passionnément. Teresa a eu le béguin pour Jase depuis le 1er jour où elle l'a vu. Elle avait alors 16 ans et Cam venait de tabasser presque à mort son ex petit copain quand sa famille s'est rendue compte que celui-ci la battait. Mais elle n'avait jamais imaginé que Jase puisse la regarder autrement que comme la petite sœur de son meilleur ami... Sauf que depuis cet 'incident', il l'a fuit comme la peste 


 


Teresa Hamilton passe une mauvaise année - elle est amoureuse du meilleur ami de son frère aîné, mais il ne lui a pas adressé la parole depuis qu'ils ont échangé un baiser absolument inoubliable. Elle vient de se sortir d'une relation difficile. Et une blessure menace pour de bon sa carrière de danseuse. Il est temps de songer au plan B : l'université. Et peut-être de convaincre Jase que cette attirance entre eux est bien réelle...

Jase Winstead possède un grand secret qu'il n'a jamais partagé. Encore moins avec la petite soeur de son meilleur ami. Bien que lui et Teresa ait échangé un baiser comme il n'en avait jamais connu de toute sa vie, il sait que ses responsabilités passent en premier. Il n'a pas le temps pour une relation.

Alors qu'ils passent de plus en plus de temps ensemble, Jase et Tess ne peuvent nier leurs sentiments l'un pour l'autre. Mais un danger rôde et la tragédie frappe soudain. Alors que le campus se remet difficilement, ils doivent décider s'ils sont prêts à tout risquer pour être ensemble... et ce qu'ils sont prêts à perdre.

(Traduction BdP)

 


Un très bon livre qui aurait pu être un coup de cœur...



Les points forts

Le style hautement addictif de Mme Armentrout qui m'a littéralement convaincue de son grand talent en matière de romance New Adult. J'ai quasiment dévoré ce livre. Je me disais « Ho là là là, c'est trop chouette, c'est trop bon !!!», « J'adore !!!»...



J'arrête là le compte rendu de mes grandes réflexions livresque immédiates. Tout ça pour dire que son style ne permet pas de poser le livre ...ou alors on le fait en grognant.

Les personnages. Les personnages masculins que nous livre l'auteure sont justes Arghhh. Généralement le Arghhh veut dire chez moi que j'ai trouvé un nouveau BBF (book boy friend). Jase fait saliver Tess...et nous avec.

La romance. J'ai beaucoup aimé cette romance qui surfe sur l'amour, amitié, l'interdit, l'attirance. Que de très bons ingrédients en romance quand ils sont bien employés.

Il y a aussi un autre plus dans cette romance . J'ai beaucoup aimé Tess qui jamais, au final, ne remet en question les sentiments qu'elle porte à Jase. Même si elle ne sait rien quant à ceux de Jase, elle est honnête. J'ai beaucoup apprécié, d'autant que c'est difficile de le mettre en avant sans donner une héroïne niaise.

Les points faibles.

J'ai adoré les 2/3 du livre mais je dois dire que mon intérêt s'est un peu essoufflé à la fin Je ne saurai trop vous l'expliquer sans dévoiler l'intrigue. Disons que le livre démarre sur les chapeaux de roues mais que le crescendo s'arrête, stagne et décroit.

Certains éléments comme la mort d'un des personnages emmènent le livre du côté du suspense.

Pourquoi pas ...

Car drift u turn GIF...mais je n'ai pas trouvé ça juste. L'image qui me vient c'est celui du « cheveux sur la soupe ». Il y a beaucoup d'éléments sur la fin du récit qui ne permettent pas de créer une unité. On a eu une romance purement New Adult sur les 2/3 du livre pour finir sur un genre plus suspense et plus noire (avec la mort d'un des personnages). J'ai eu du mal à prendre et apprécier le virage.

Bref

Si vous avez aimé le 1er tome, vous ne pouvez qu'adorer la suite.

Et même si la fin est un peu décevante, on a au final une excellente lecture !

 







 — Mais je ne suis pas bourrée ! Je voulais le faire. Je voulais…

Jase grogna.

— Il faut que tu arrêtes de parler comme ça.

— Comme quoi ? demandai-je, les sourcils froncés.

— Arrête de me dire que tu voulais le faire. Entendons-nous bien : je suis content de le savoir, mais ça me donne envie de te laisser recommencer. Puis de recommencer à mon tour. Mais cette fois, je ne me servirai pas uniquement de ma langue. (Il posa son front contre le mien. Sa proximité me coupa le souffle.) Je commencerais comme ça, mais je voudrais aussi me servir de mes doigts et ça ne serait toujours pas suffisant.

Ses mots m’incendiaient les joues. J’étais sans doute plus ivre que je ne le pensais parce qu’une soudaine audace prit possession de moi.

— Je ne t’arrêterais pas.

Il ferma les yeux. Un son grave remonta du fond de sa gorge.

— Putain, Tess…

La gorge serrée, je relevai la tête de façon à rapprocher nos visages.

— Jase ?

Il hésita un instant avant de m’embrasser tendrement, effleurant mes lèvres avec les siennes. Ce contact aérien me bouleversa davantage que l’aurait fait tout autre baiser.

— Je sais que tu as bu. Je ne veux pas que ça vienne se mettre entre nous.

— Mais…

— On en parlera plus tard, OK ? Pour l’instant, laisse-moi raccompagner ton joli petit cul, pas bourré mais un peu gai, jusqu’à ta chambre.

— Tu trouves que j’ai un joli petit cul ?

Il recula en riant.

— Mon cœur, ton cul est une terre sacrée à mes yeux !








— Tess, je… La vérité, c’est que tu n’as pas envie d’être avec moi. Crois-moi.

J’eus un rire sans joie.

— Waouh. C’est nouveau. C’est moi qui te rejette et pas l’inverse ? Bravo.

— Ça n’a rien à voir, insista-t-il. Fais-moi confiance. Tu ne sais pas tout de moi. Si c’était le cas, tu ne serais pas assise dans cette voiture.

Reportant mon attention sur lui, je lui adressai un regard interrogateur.

— Tu as tué quelqu’un ? Tu l’as coupé en morceaux et tu as nourri des porcs avec pour faire disparaître le cadavre ?

— Quoi ? (Il fronça les sourcils.) Bien sûr que non !

— Tu as frappé ou violé une fille ? Tu séquestres une bande de gamins dans un sous-sol, quelque part ? À moins que tu ne sois un terroriste ?

Il fit une grimace de dégoût.

— Quelle horreur. Pas du tout !

— OK, dis-je lentement. Alors, je ne sais pas ce que tu as fait exactement, mais ça ne peut pas être si terrible que ça.

Il détourna le regard en secouant la tête.

— Tu ne comprends pas, Tess. Je ne peux pas être avec toi.

— Mais je suis déjà à toi, murmurai-je avant de me mettre une main sur la bouche.

Est-ce que j’avais vraiment dit ça ? Horrifiée, je vis ses yeux s’agrandir comme des soucoupes.

Oh, mon Dieu. Je l’avais vraiment prononcé à voix haute.

Mais c’était la vérité. Qu’il le veuille ou non, je lui appartenais déjà. Je ne pouvais pas changer ce que je ressentais ni ce dont j’avais besoin.

— Non, fit-il. (Des ombres passèrent dans son regard.) Je ne veux pas te blesser.

« Mais »… Le « mais » qu’il ne disait pas m’accablait.

Je fermai les yeux et me mis à respirer difficilement. La pression écrasante dans ma poitrine s’accentua encore. Je lui avais ouvert mon cœur, de façon pathétique certes, et c’était la seule chose qu’il trouvait à dire ? Humiliée au plus haut point, je n’avais qu’une envie : m’enfuir.

— Ramène-moi, s’il te plaît.

Il resta immobile à la place du conducteur.

— Tess…

— Ramène-moi !

Le silence retomba, l’espace d’un battement de cils, et il posa les mains sur ses genoux.

— C’est mon fils ! cria Jase, aussi surpris que moi. (Puis, plus bas, comme s’il n’arrivait pas à croire ce qu’il disait, il reprit :) Jack est mon fils.






Son regard était légèrement voilé et, encore une fois, je me rappelai qu’il avait bu, mais cette information ne faisait rien pour calmer mon désir ni la flamme que je lisais dans ses yeux.

— Ce… ce n’était pas prévu, dit-il avec une voix qui me mit encore un peu plus à fleur de peau. Tess, je… (Il ferma les yeux et exhala longuement.) Ton corps est vraiment agréable sous le mien. Trop agréable.

Mon cœur manqua un battement, puis s’emballa. Ses paroles faisaient naître en moi un désir que je ne comprenais pas et dont j’avais très peu l’expérience. Tout ce que je savais, c’était que j’avais envie de le serrer contre moi et de ne plus jamais le lâcher.

— Agréable n’est peut-être pas le mot juste. Parfait, peut-être ? (On aurait dit qu’il se parlait à lui-même.) Merde.

Il grogna, puis fit rouler doucement ses hanches contre les miennes, les pressant à l’endroit qui me faisait le plus languir. La sensation me parcourut de la tête aux pieds. Je hoquetai. Un tremblement secoua son corps puissant.

— Tu crois au destin ?

La question me parvint, mais elle eut des difficultés à franchir le brouillard qui emplissait mon esprit.

— Je ne sais pas, murmurai-je. Et toi ?

— Ce que je veux dire, c’est : est-ce que tu crois que certaines choses sont prédestinées ? murmura-t-il. (Il pencha la tête et ses lèvres frôlèrent ma nuque. Un nouveau gémissement étranglé franchit mes lèvres.) Qu’elles se produiront, quoi que tu fasses ou quoi que tu dises ? Je suis persuadé que tu ne peux pas empêcher certaines choses d’arriver.

Mon corps prit le pas sur ma tête, et je perdis le fil de ce qu’il disait. Je ne savais même pas s’il comprenait lui-même le sens de ses paroles. Mon bras droit était libre. Je le levai lentement et posai les doigts contre ses cheveux frais et soyeux.

Ses lèvres me caressèrent de nouveau, puis sa langue passa rapidement sur mon cou. Je sursautai, ce qui rapprocha davantage nos hanches. Il m’embrassa au même endroit, jouant doucement avec ma peau de façon à ne pas laisser de marque, mais la sensation me rendit folle.

— Tu n’as jamais su.

Il s’appuya sur un bras et posa son autre main sur ma joue pour renverser légèrement ma tête en arrière.

Une tempête s’était levée dans mes veines, aussi dangereuse qu’un orage d’été.

— Jamais su quoi ?

Jase secoua la tête tandis que son pouce rugueux dessinait les contours de ma lèvre inférieure.

— Je n’allais pas uniquement… voir Cam. Il n’était pas la seule raison pour laquelle je faisais le voyage tous les week-ends. (Tandis qu’une onde de choc me traversait, il rit et ferma les yeux.) Je venais te voir, toi. Je suis vraiment un connard. Tu avais quoi ? Seize ans ? Putain.

Ses paroles associées à la sensation de son corps contre le mien me firent l’effet d’une décharge électrique. Mais je n’avais pas le temps de réfléchir à ce que ça signifiait, de me faire des films ou même de les remettre en question. Quand son visage se rapprocha du mien, je me tendis. Il allait m’embrasser et je ne comptais pas le repousser. Pas maintenant. Pas après ce qu’il venait d’admettre. Pas quand mon cœur était sur le point d’exploser, effaçant l’horrible sentiment de malaise que j’avais éprouvé plus tôt.

Ses lèvres effleurèrent l’arête de mon nez, puis il déposa un baiser sur mon front avant de rouler sur le côté. La main qui avait été posée contre ma joue glissa entre mes seins, s’arrêtant juste au-dessus de mon nombril. Ce doux baiser avait été adorable, mais j’attendais qu’il s’aventure plus bas.

Ce qui n’arriva jamais.

Je tournai la tête vers lui et ouvris les yeux. Bouche bée, je compris alors ce qu’il se passait. Allongé à côté de moi, Jase s’était endormi.