Éditeur : J'ai Lu
Sortie :
31
mai 2017
|
Piers,
marquis de Granville,
Piers,
marquis de Granville, est agent secret au service de la Couronne.
Lors d’un bal, alors qu’il fouille la bibliothèque du maître
des lieux, il est rejoint par Charlotte Highwood qui le met en garde
contre les intrigues de sa mère, une hystérique prête à tout pour
la marier. Elle va leur tendre un traquenard, affirme-t-elle. Mais le
destin espiègle les rattrape : surpris en tête à tête, ils sont
obligés de se fiancer. Catastrophée, Charlotte cherche
désespérément un moyen pour échapper à ce mariage imposé. Quant
à Piers, attendri par cette charmante gaffeuse et bientôt embrasé
par son innocente sensualité, il sent peu à peu tomber toutes ses
défenses…
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Tessa
Dare est un auteur de romance historique dont les livres on été
traduits en plus de douze langues. Elle mélange esprit, sensualité
et émotion dans ses Régences, dans lesquelles les lectrices
modernes peuvent se retrouver. Dans sa série Spindle Cove, elle
s'est amusée à créer une ville imaginaire au bord de la mer, où
habitent des femmes qui défient les conventions de leur temps en se
lançant dans des activités aussi indignes d'une lady que la
médecine, la géologie et l'artillerie. Et elle s'est encore plus
amusée à imaginer les hommes déterminés dont le coeur est captivé
par ces héroïnes improbables. Ses héroïnes fortes et ses héros
sexy se retrouvent dans sa série Castles Ever After, lancée en
2014. Bibliothécaire de formation et amoureuse des livres, Tessa
habite en Californie, où elle partage un petit bungalow encombré
avec son mari, leurs deux enfants et un gros chien marron.
Source: http://www.lesromantiques.com
Source: http://www.lesromantiques.com
Lecture
finie
Moi
qui suis fan de Tessa Dare, je peux vous dire que ce 4ème tome tient
la dragée haute à ses petits frères. Alors, on a connu des
scénarios un peu moins conventionnel mais peu importe car le savoir
faire de Tessa Dare rend cette histoire délectable. Charlotte est
bien un des personnages types de l'auteure. C'est à dire, elle a un
tel capital sympathie. Elle respire tellement la joie de vivre que la
lectrice a envie de passez un maximum de temps avec elle, d'en faire
une amie...
Quant
à Piers, on est attiré par ce concentré de virilité tout en
craquant pour le petit garçon traumatisé.
Bref
la romance de ces deux-là est juste délectable et à lire de toute
urgence !
Ce
ne sont pas mes charmes qui l'ont séduit. C'est sa droiture qui l'a
piégé.
— Vous
avez l’intention de m’embrasser ? demanda-t-elle.
— Il
me semble que c’est ce que je viens de dire, en effet.
— Ici ?
Maintenant ?
Il
hocha la tête.
— Ma
foi, oui.
— Mais…
pourquoi ?
La
question parut le laisser perplexe.
— Pour
les raisons habituelles.
— Je
suppose que vous songez au pouvoir de persuasion d’un baiser. Vous
devez me croire aisément influençable. Une dose de votre élixir
labial masculin, et tous mes doutes s’envoleront, c’est cela ?
Il
fixa brièvement un point avant de reporter les yeux sur elle.
— Je
vais vous embrasser, Charlotte, parce que je pense que cela me
plaira. Et parce que je pense que cela vous plaira également.
Sa
voix grave exerçait sur elle un drôle d’effet.
— Vous
semblez bien sûr de vous, monsieur.
— Et
vous, mademoiselle Highwood, vous semblez atermoyer.
— Atermoyer ?
Allons donc ! Absolument pas…
Il
haussa un sourcil accusateur.
— Soit.
Sa
mère prit un panier recouvert d’un napperon en coton.
— Il
se peut que tu aies remarqué à l’occasion, en prenant un bain,
qu’il existe entre tes jambes une sorte de fente.
Charlotte
se mordit la lèvre.
Il
se pouvait, en effet, qu’elle ait remarqué son propre corps, à un
moment donné de ses vingt années d’existence…
Elle
supposait que peut-être, quelque part, il devait exister une oie
blanche qui n’avait jamais prêté attention à son anatomie en
dessous du nombril. Charlotte n’aurait jamais su comment devenir
l’amie de cette pauvre jeune fille.
— Cela
ressemble un peu à ceci.
Sa
mère sortit du panier un objet arrondi.
Charlotte
l’observa.
— Est-ce
une pêche ?
— Oui.
Les parties intimes de la dame sont symbolisées par cette pêche.
— Pourquoi
une pêche ? Pourquoi pas une orchidée, une rose, ou n’importe
quelle autre fleur ?
— La
pêche présente une fente, répliqua sa mère, sur la défensive.
Elle est de la bonne couleur. Elle est… veloutée.
— Mais
ce n’est pas très ressemblant, tout de même. Je veux dire, ce
n’est sans doute pas aussi poétique, mais même une moitié de
chou aurait au moins eu la dim…
— Charlotte,
je t’en prie. Laisse-moi continuer.
Laisser
sa mère continuer était précisément ce que Charlotte voulait
éviter à tout prix. Elle aurait préféré, sans la moindre
hésitation, être fouettée sur la place publique du village plutôt
que de terminer cette conversation.
Elle
aurait peut-être même préféré la mort.
Elle
s’arma de courage en voyant sa mère chercher quelque chose dans le
panier.
— Et
maintenant, concernant le monsieur… Il est important que, le moment
venu, tu ne t’affoles pas. Au repos, le… de l’homme…
— Le hum,
souffla Charlotte.
— … est
une chose relativement anodine, continua sa mère. Cependant,
lorsqu’il est excité, cela ressemble plutôt à ceci.
De
sous le torchon, Mme Highwood sortit un légume mince et courbe
recouvert d’une peau lisse et brillante, d’un violet soutenu.
Charlotte
écarquilla des yeux horrifiés.
Non.
Ce n’était tout de même pas…
Si.
— Une
aubergine ?
— Un
concombre aurait mieux fait l’affaire, mais ils n’en avaient pas
à la cuisine.