Éditeur :
Lumen
Sortie :
5
mars 2015
345
pages
|
Née
pour trahir
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.
Source : https://www.facebook.com/pages/Lumen-%C3%A9ditions/1442843972617842
Née
au Kansas, Amy Engel a passé son enfance dans divers pays du monde
(Iran, Taïwan) et vécu un peu partout aux États-Unis, de la
Californie à Washington D.C. Avant de se consacrer à plein temps à
l'écriture, elle a exercé le métier d'avocate – qui s'est avéré
moins trépidant au final que dans les séries télévisées. Dès
qu'elle a un moment de libre, elle se plonge dans un bon bouquin, ou
se livre à son péché mignon : l'achat compulsif de chaussures.
The Book of Ivy est son premier roman. N'hésitez pas à lui rendre une petite visite sur Internet sur amyengel.net ou @aengelwrites.
The Book of Ivy est son premier roman. N'hésitez pas à lui rendre une petite visite sur Internet sur amyengel.net ou @aengelwrites.
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Lecture finie -
J'entendais
beaucoup de bien de ce roman et au final...
j'en
suis aussi enchantée.
n
est dans une dystopie où la société est régentée par des règles
très strictes. Les jeunes doivent se marier à 16 ans avec un
individu désigné. Ainsi Ivy se retrouve être la femme de Bishop,
le fils du président Latimer. Ici, le hasard n'est pas total et la
jeune femme doit assassiner son époux. Elle est sous la coup de son
sœur et de son père qui dès sa plus tendre enfance l'ont élevé
dans la haine de la famille Latimer.
Ivy
est très motivé jusqu'à sa rencontre avec Bishop. En vivant avec
lui, elle découvre un jeune homme qui est loin de ressembler à un
ennemi.
Je
lis peu de dystopies mais je dois dire que toutes celles que j'ai lu
jusqu'à présent on été de bons moment de lecture. Alors ici,
l'auteure ne développe outre mesure cette carte. On sait qu'une
nouvelle société de 10 000 habitants vit clôturés entre des
grilles. Elle s'en satisfait car être expulsé correspond à la
mort. Pour ne pas être expulsé, il faut laisser de côté son libre
arbitre et suivre à la règle les lois de la société fondée par
la famille d'Ivy et dirigée par celle de Bishop.
Le
mariage « forcé » est l'élément le plus mis en avant
dans cette société imaginée et c'est celui qui pousse Ivy et
Bishop à être ensemble. C'est l'élément déclencheur mais outre
cela , le reste est peu développé.
La
lecture est vraiment très fluide et plus on avance dans le récit
plus celui-ci devient addictif. Le roman est assez court . Il va
droit au but sans pour aller à la facilité. Ainsi
on voit vraiment la relation d'Ivy et Bishop naître, se développer
et devenir très forte. C'est
vraiment le plus gros point fort du livre. C'est un rythme très
juste qui sert vraiment la narration.
Autre
atout. J'ai été sous le charme de ce couple. L'un comme l'autre.
Ivy est une jeune fille prisonnière de sa destinée et la seule
chose qu'elle désire ardemment et celle qui lui est interdite. Cette
forme d'injustice nous la fait vraiment apprécier. D'autant que
c'est choix, nous montre sa grandeur d'âme. Quant à Bishop, il est
Arghhhhh....
L'auteure nous le dépeint comme un jeune homme calme, peu expansif
mais Ivy arrive à nous montrer à quel point il est craquant.
Le
final de ce premier tome est réussi avec brio. On referme le livre
avec une envie insupportable de connaître le dénouement et la fin
de tous les tourments de la jeune mariée. Il s'agit d'un diptyque et
je peux vous dire que je ne peux que m'empresser d'acheter le
deuxième tome sortie ce mois-ci parce qu'en plus d'être un livre
super, la couverture l'est aussi. Un sans faute pour les éditions
lumen dont je lis le premier livre.
C'est
exactement ce que Callie redoutait : que je baisse la garde et laisse
un Lattimer s'immiscer dans ma défense. Mais elle m'a aussi dit de
la jouer gentille fille. Agir comme une épouse satisfaite pour
éviter qu'il soupçonne que je ne suis pas du tout inoffensive.
Peut-être qu'avec un autre, un garçon qui n'aurait pas ses yeux
verts pensifs et ce calme imperturbable, je n'aurais aucun mal à
jouer ce rôle. Mais pas avec Bishop. J'ignore comment le laisser me
toucher sans apprécier la chaleur de sa main.
Nous
nous embrassons jusqu'à ce que je sois soûle, soûle de sentir son
goût. Il a passé les mains sous mon débardeur, l'a relevé à
moitié. Ma jambe est maintenant autour de sa taille.
Quoi
que nous ayons pu dire sur le fait de ne pas être prêts, si nous ne
nous arrêtons pas tout de suite, nous irons jusqu'au bout. Ce sera
comme essayer d'éteindre les flammes de l'enfer avec un dé à
coudre d'eau.
— Ivy,
chuchote Bishop contre ma bouche. La frontière est mince entre le
self-control et le masochisme, et en ce moment, nous sommes en plein
dessus.
Sa
voix est rauque, essoufflée, mais aussi amusée. Je lui tire
légèrement les cheveux et je demande en riant :
— Être
au lit avec moi, c'est une forme de torture ?
— Oui,
quand on est tous les deux à moitié nus.
Du
bout des doigts, je caresse avec douceur son torse. Il est chaud,
lisse, et j'aime la façon dont ses muscles bougent sous ma main
curieuse.
— Arrête,
gémit-il, retenant la main qui descend vers son ventre pour la
porter à ses lèvres. Maintenant, tu me tortures vraiment.
Je
n'aurais pas cru que ce simple contact l'affecterait autant. Mais je
l'imagine effleurer ma poitrine nue de la même façon et la chaleur
grandit dans mon ventre, me laisse hors d'haleine et saisie de
vertiges. Je chuchote :
— Désolée.
— Pas
grave, répond-il, ses yeux plongés dans les miens. Il y a juste une
limite à ce que je peux endurer.
Je
me redresse et je lui donne un dernier baiser. Puis je me retourne et
je passe son bras autour de ma taille. Je replie sa main entre les
deux miennes. Nous ne nous embrassons plus, mais je ne suis pas
persuadée que cette position soit moins dangereuse, à le sentir
pressé contre moi, son torse dans mon dos.
La
pleine lune se dessine derrière les rideaux, sa lueur froide nimbant
la pièce d'argent. Je trace les contours élancés des doigts de
Bishop.
— Pourquoi
tu n'as pas arrêté d'essayer avec moi ? Je me dis que s'il dort
déjà, je ne lui redemanderai pas. Mais il n'est pas endormi.
—
C'est-à-dire
?
Son
souffle me chatouille la nuque.
— Le
soir où on a joué à action ou vérité. Tu as dit qu'au bout d'un
moment, tu avais arrêté d'essayer de gagner l'affection de ta mère.
(Je m'interromps.) Pourquoi n'as-tu pas arrêté avec moi aussi ?
— Tu
le sais.
Je
ferme les yeux en entendant son murmure. C'est vrai, je le sais, mais
je ne suis peut-être pas prête à l'entendre. Pourtant une autre
partie de moi l'est, sinon je n'aurais pas posé la question. Pas à
Bishop, qui ne choisit jamais des paroles faciles simplement parce
que la vérité est difficile. Peut-être que j'ai envie de
l'entendre pour savoir, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas de
retour en arrière possible.
— Parce
que je suis amoureux de toi, Ivy, chuchote-t-il. Te laisser tomber,
ce n'est pas envisageable.
Et c'est Bishop qui m'a aidée à me libérer. Cependant, il ne m'a pas sauvée. Il m'a permis de me sauver moi-même, ce qui est la plus belle façon de recouvrer sa liberté.
— Je
ne te crois pas, articule-t-il.
Pourquoi
doit-il rendre les choses si difficiles ? Pourquoi ne peut-il pas
accepter le pire de moi, comme tant d'autres le font ? Pourquoi
est-ce qu'il ne lâche pas l'affaire et ne m'abandonne pas, comme ma
famille l'a déjà fait ?
—
Sincèrement,
tu prétends que tout était un mensonge ? Tu as fait semblant d'un
bout à l'autre ? (Il secoue la tête.) Tu n'es pas une actrice si
douée, Ivy. Tu as du mal à cacher tes émotions, même quand tu
essaies. C'est l'un de tes traits de caractère qui me plaisent le
plus.
Je
détourne la tête et les larmes que je retenais commencent à
couler. Lentement au début, puis c'est le grand débordement. Je ne
tente même pas de les essuyer, et je les laisse dévaler mes joues,
mon menton et s'écraser sur le ciment par terre comme une toute
petite averse.
—
Regarde-moi,
murmure-t-il d'un ton désespéré. Regarde-moi et dis-moi que rien
de tout ça n'était vrai. La gorge serrée, je ne peux pas lever les
yeux vers lui.
— S'il
te plaît...
— Dis-le,
exige-t-il, inflexible.
Quand
je relève la tête, la vision brouillée par les larmes, je vois
qu'il pense avoir gagné. Il sait que je ne peux pas le regarder dans
les yeux et prétendre que je ne ressentais rien pour lui. Et si je
n'y parviens pas, il saura que le poison est un mensonge.
Il
ne me quitte pas du regard pendant que je me redresse. Je m'avance
vers lui, je m'arrête juste devant la grille.
— Tout
était vrai, dis-je avec douceur. Chaque seconde. Les fois où je
t'en ai voulu. Les fois où j'ai été en colère contre toi. Les
fois où j'ai eu peur de toi. (Je prends une longue inspiration
saccadée, les yeux plongés dans les siens.) Les fois où je t'ai
aimé. Tout était vrai.
Je
vois le soulagement qui l'envahit, l'éclat de douleur et de
confusion dans son regard qui se transforme en espoir. Il ouvre la
bouche, mais je tends les mains pour envelopper les siennes sur les
barreaux. Le contact de sa peau m'électrise et me rive sur place.
— Mais
le poison aussi, c'était vrai, Bishop. Et ce que je viens de dire
n'y change rien. (Je presse ses mains.) J'allais te tuer.
Je
tente d'insuffler le plus de sincérité possible à mes paroles,
même si je sais qu'elles ne sont qu'une tromperie des plus
méprisables. Je serre la mâchoire, je garde le regard fixe. Je ne
veux pas qu'il découvre mon mensonge, même s'il cherche bien. Il
scrute mon visage avec une intensité à présent si familière que
je la sens jusque dans mes os.