En
1722, à l'aube de la révolution américaine,
Ce
tome réunit La Neige et la Cendre et Les grandes
désespérances
En 1722, à l'aube de la révolution américaine,
le brûlot de la rébellion flambe déjà : à Boston, des cadavres
gisent dans les rues et, dans l'arrière-pays de la Caroline du Nord,
des cabanes s'embrasent dans la forêt. Au-dessus de la maison de
Fraser's Ridge, où vivent Jamie et sa famille, une ombre grandit...
La colonie tout entière est en émoi, et le gouverneur Josiah Martin
a besoin d'une personnalité charismatique capable d'unir
l'arrière-pays et d'apaiser les ressentiments des colons et des
Indiens. De l'avis de tous, Jamie est l'homme de la situation. Mais
les choses ne sont pas si simples : tout comme sa fille Brianna et
Roger, son gendre, Claire sait que, d'ici à trois ans, on tirera le
premier coup de feu dont l'écho retentira partout dans le monde. Et
que la guerre se soldera par l'indépendance. Et, par-dessus tout,
plane la menace révélée par une coupure de journal, retrouvée par
Claire dans une gazette du XXè siècle, faisant état de la
destruction de la maison de Fraser's Ridge et du décès de ses
occupants, Jamie et Claire...
« Le
temps correspond à beaucoup de choses que les gens appellent
Dieu. Il préexiste à tout et n'a pas de fin. Il est tout-puissant, car
personne ne peut rien contre le temps, n'est-ce pas ? Pas plus les
montagnes que les armées. En outre, le temps guérit tout, bien sûr.
Donnez à n'importe quoi assez de temps, et tout se réglera : la douleur
sera absorbée, les souffrances seront effacées, les pertes subsumées.
Poussière tu es, à la poussière tu retourneras. N'oublie pas, homme,
que tu n'es que poussière et que poussière tu redeviendras. Et si le
temps est apparenté à Dieu d'une manière ou d'une autre, alors la
mémoire est forcément le fait du diable. »
Dieu. Il préexiste à tout et n'a pas de fin. Il est tout-puissant, car
personne ne peut rien contre le temps, n'est-ce pas ? Pas plus les
montagnes que les armées. En outre, le temps guérit tout, bien sûr.
Donnez à n'importe quoi assez de temps, et tout se réglera : la douleur
sera absorbée, les souffrances seront effacées, les pertes subsumées.
Poussière tu es, à la poussière tu retourneras. N'oublie pas, homme,
que tu n'es que poussière et que poussière tu redeviendras. Et si le
temps est apparenté à Dieu d'une manière ou d'une autre, alors la
mémoire est forcément le fait du diable. »