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mercredi 7 août 2019

Sinners of Saint, Tome 4 : Bane de L.J. Shen


 



Bane. Un homme dangereux, impétueux, sans limites. Tout le monde le sait, même Jesse qui, depuis qu’elle s’est fait violemment agresser, s’est complètement coupée du reste du monde. Alors, le jour où elle le croise en sortant de chez son médecin, elle est immédiatement sur ses gardes. Car, elle en est persuadée, cette rencontre n’est pas un hasard. Bane la cherchait. Mais qu’est-ce qu’un homme comme lui, capable d’avoir le monde à ses pieds, peut bien vouloir d’une femme brisée comme elle ? En temps normal, Jesse n’aurait pas tenté de le savoir. Malheureusement pour elle, l'insistance de Bane ne lui laisse guère le choix...





L.J. Shen s’est imposée dès son tout premier roman comme une voix incontournable de la romance New Adult – un succès confirmé dès la parution de Vicious qui s’est immédiatement hissé en tête de tous les palmarès de vente. Quand elle n’écrit pas, L.J. Shen est une véritable badass (comprendre qu’elle aime passer du temps avec sa famille et ses amis dans sa Californie d’adoption, regarder ses séries préférées ou lire un bon livre). 
 


  Cliquez sur la couverture pour lire les autres chroniques de la série.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2017/10/sinners-of-saint-tome-1-vicious-de-lj.html
http://lachroniquedespassions.blogspot.com/2018/03/sinners-tome-2-devious-de-lj-shen.html





Je vous propose mon avis enthousiaste sur la cultissime série de L.J. Shen, Sinners of Saint. Ce tome est celui que j'attendais le moins voir pas du tout. Pourquoi ? Le trio d'amis qui est à l'origine de la série ont tous eu leur belle romance et ce tome 4 m'avait l'air de trop. D'autant que le personnage de Blane, m'avait l'aire extérieur et il manquait de charisme pour en faire un héros.

Peut-être, mais ça c'était sans compter sans le savoir faire de cette auteure. Première constatation, Blane n'a rien a envier à ses aînés. En terme de charisme c'est toujours aussi bon...

Si je replante brièvement le décors on est toujours dans la même ville. On suit les tribulations d'un homme peu recommandable. Il donne dans la prostitution et le racket et n'a pas vraiment une once de remord quant à la façon dont il gagne sa vie. Il est capable de tout pour réussir dans les affaires. C'est donc tout naturellement qu'il accepte un juteux contrat qui lui propose de devenir l'ami, le sauveur de Jesse. Qui est-ce ? C'est une jeune femme qui a connu un viol collectif. Depuis ce traumatisme, elle n'est que l'ombre d'elle-même. D'autant que dans cette ville où les apparence font force de loi, son drame a été enterré au nom des affaires. Les parents des bourreaux et de la victime faisant des affaires ensemble. D'ailleurs Jesse n'est pas perçue comme une victime mais plutôt comme une fille facile qui a bien cherché ce qui lui ait arrivé. On comprend pourquoi elle s'est renfermée sur elle-même depuis des années.
Son beau-père qui est loin d'être à la hauteur décide de s'allier les services du charismatique Bane. Celui-ci accepte le challenge contre un bon paquet d'argent. Oui mais ça c'était avant que l'amour complique tout...

J'ai adoré. L'histoire, les personnages, l'ambiance, le style. Il n'y a rien à jeter et c'est une romance addictive qu'on dévore de la première à la dernière page.

Je dirais même que les livres de L.J. Shen ont un plus-value qui fait mouche pour la lectrice que je suis. Il y a une construction de récit vraiment bien fichue qui joue beaucoup sur le suspense et le dénouement est à la hauteur des enjeux de départ...

Quant à la romance, tout comme l'auteure je reprendrais les mots de l'auteure qui cite Pouchkine :"Ma vie entière n'a été qu'une attente de toi" . Le grand homme russe est loin d'être cité sans raison. Pour leur plus grand bonheur comme leur plus grand malheur, leur amour est inévitable.


Bref, une superbe romance qui me fait dire : « A quand le plaisir de retrouver une nouvelle romance de Mme Shen ? »




Me faire sortir de ma coquille.
Comme si j’étais un fichu crabe.
Tout ça pour me jeter encore vivante dans l’eau bouillante.
Avant de me poser sur une assiette.
Pour me briser. M’anéantir. Me dévorer.
Malgré ma nausée croissante, je n’ai pas ralenti. Non. J’ai couru plus vite, pendant que mes larmes brûlantes dévalaient mon visage qui me paraissait glacé.
Après l’Incident, je m’étais demandé ce qui, dans mon comportement, avait pu causer cette catastrophe. « Elle l’a bien cherché » : j’avais trop souvent entendu cette phrase. Si mon père avait encore été là, il aurait sûrement affirmé que ça n’avait aucun sens. C’était un assistant social, un poète et un ivrogne dépressif. Mais c’était aussi quelqu’un d’intelligent. Mon agression n’avait rien à voir avec ma façon de m’habiller, de me comporter, ni même avec ma volonté d’appartenir à un milieu qui avait déjà décidé que j’étais différente — tout comme Roman — ...


Peut-être que l’amour, ce n’était pas se sentir heureux et entier.
Peut-être que l’amour, c’était se briser soi-même pour que la personne à laquelle on tenait se sente un peu plus entière.




— Tu es empoisonnée. Comme la pomme dans le film. Pourtant, tu n’as rien d’une Blanche-Neige. Tu veux savoir pourquoi ?
— Pourquoi ?
— Blanche-Neige attendait son prince. Alors que c’est toi qui vas te sauver toi-même dans cette histoire.
J’ai cligné des yeux. J’ai songé à ce que mon père avait pour habitude de dire, avec son lourd accent qui avait presque autant de poids que ses paroles.
« Tu n’as pas besoin d’un prince, princesse. Tu as besoin d’une épée. »





Je ne travaillerai jamais pour vous. Et pourquoi est-ce que vous voudriez être mon ami ?
Parce que ton papa va me payer six millions de patates pour ce petit plaisir.
Parce que vous avez l’air d’être une nana cool. Parce que vous êtes marrante. Que vous avez de la repartie. Et puis, vous n’êtes pas désagréable à regarder, malgré votre T-shirt. Moi non plus, je ne donne pas dans les rencards. Et je n’ai aucune envie de coucher avec vous.
Je vous avais bien dit que j’étais un menteur de première.
Son regard s’est éclairé.
Vous êtes gay ?
J’aurais tout aussi bien pu prétendre l’être. Après tout, j’avais laissé pas mal de mecs me sucer quand j’étais jeune, histoire de voir si ça me plaisait. Mais mieux valait ne pas lui mentir plus que nécessaire. Elle mâchouillait nerveusement une mèche de cheveux et arborait presque un air d’espoir. Comme si la seule chose qui nous empêchait de devenir potes était mon hétérosexualité.
Non. Mais mon boulot ne me permet pas d’avoir une petite amie. C’est une longue histoire.
Je me suis essuyé de nouveau le front, sachant que j’étais en sueur et graisseux, absolument craquant pour toutes les femmes de l’univers autres que Jesse Carter.
Alors, vous voulez qu’on soit amis, rien de plus ? a-t-elle insisté.
Elle était assise dans sa voiture. Moi, je faisais de mon mieux pour ne pas regarder mon pied histoire de m’assurer qu’il n’était pas tombé. À cet instant, je n’avais pas envie d’être son ami, mais de fourrer mon pied dans un seau de glace et de la maudire pour les trois prochaines générations.