Tous
les rêves mènent en Inde. Tous les mirages aussi...
Cornouailles,
1876. Après la mort de son père, Helena, 16 ans, se retrouve dans
la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que
séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer
l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition :
qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste
plantation de thé au pied de l’Himalaya.
En
se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a
conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne
manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme
de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au
jour où, Ian étant en voyage, Helena reçoit la visite d’un homme
qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs
retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian,
dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi
ignore-t-elle tout de son ascendance ? Cessera-t-il un jour d’être
un étranger à ses yeux ?
Un
voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire.
Le
ciel de Darjeeling nous propose une romance dans un des mes pays
favoris : l'Inde... et encore mieux, celle du 19ème siècle !
Le
postulat de départ est assez classique en matière de romance
historique puisque l'héroïne est une jeune fille de 16 ans, ruinée
par son père et qui épouse un bel inconnu par nécessité. C'est
très tordu mais ce n'est pas très novateur. C'est un marronnier
dans le cahier des charges du genre. D'autant que son alter ego, Ian
est un être torturé au sombre passé. Lui-aussi campe un personnage
déjà vu. Peu importe, l'originalité si la magie opère...
Tous
les ingrédients sont là, il ne reste plus qu'à quitter
l'Angleterre et partir pour l'Inde ! Direction la plantation de
thé indienne.
Je
vous disais plus haut que l'Inde est un pays que j'affectionne
beaucoup mais je dois avouer que je me suis lassée des nombreuses
descriptions et autres digressions sur la culture indienne. Certes,
elles sont intéressantes mais elles plombent le rythme du récit.
Je
dois avouer qu'il m'a fallu du temps pour être aspiré par le récit.
L'histoire est (trop) longue à se mettre en place. Cela s'accélère
mais cela m'a gêné. D'autant que j'ai eu du mal à m'attacher à
l'héroïne qui m'a semblé capricieuse et dont les réactions m'ont
souvent fait soupirer. Quant à Ian, j'aime ce type de personnage. Il
a une part sombre qui est fortement romantique mais j'avoue n'avoir
pas eu le béguin pour lui.
On
est baigné dans un monde de maharadjah. La petite histoire épouse
la grande et on vit de plein fouet la rébellion des cipayes. J'ai
beaucoup aimé découvrir la vie dans cette plantation de thé.
Cependant,
je n'ai pas adhéré au rythme et plus globalement à la structure du
livre. Celui-ci se découpe en trois parties inégales en taille et
en intérêt. Ainsi, le début est lent comme je vous le disais plus
haut. Quant à la fin, elle est extrêmement rapide. Il y a un
décalage qui m'a rendu ma lecture désagréable. D'autant qu'il y a
vers le milieu un retour dans le passé où on perd nos personnages
sur plus d'une centaine de pages...C'est osé mais pour moi ça n'a
pas fonctionné et j'avoue avoir décroché. Le dénouement m'a
semblé très (trop) prévisible et pas assez bien amené.
Bref,
je ne sais pas trop comment qualifier rapidement ma lecture. Le cadre
et le sujet me plaisent. Le style de l'auteure est aussi très
plaisant mais la structure du récit m'a rendu le tout
inconfortable...