Lorsque je l’ai vu, la première fois, j’ai été frappée par la force féroce qui émanait de lui. Ses muscles ondulaient comme une menace sourde. Il semblait dangereux. Sauvage. Pourtant, il était la plus belle chose que j’aie jamais vue.
Comme à mon habitude, je me suis alors cachée derrière mes lunettes et mes livres. Mais lorsqu’il a débarqué dans mon cours d’écriture littéraire, au centre de détention, je fus stupéfaite par la puissance de ses mots. Dans chacun de ses textes, il livrait un peu plus de ses secrets. Il devint alors de plus en plus difficile pour moi de dissimuler les miens.
Chaque fois que je le sentais proche de moi, je frissonnais, malgré les menottes, les barreaux et les gardes qui le surveillaient. La nuit, il envahissait toutes mes pensées.
Mais
un animal sauvage est imprévisible. Il peut se servir de vous
pour
s’échapper. Il peut vous sauter dessus en pleine forêt en vous
empêchant d’appeler à l’aide. Ou il peut vous faire jouir
jusqu’à vous en faire oublier qui vous êtes.
Tout cela, je l’ai appris à mes dépens. Et j’ai compris, malgré moi, que j’aimais cela.
J'ai découvert Sky Warren un peu par hasard et je dois dire que pour l'instant c'est un sans faute. J'ai dévoré sa série le Grand club et ça a été un énorme coup de cœur. C'est de nouveau le cas avec cette série qui propose des personnages atypiques avec de vrais bad boys fracassés par la vie. Toute la lecture prend le rythme d'une course poursuite.
Il n'y a pas de temps mort.
Grayson et Abby sont des étoiles contraires qui se renontrent de manière improbable dans la prison où le jeune homme purge une peine de prison. L'attirance est là dès le début mais tout ça ressemble a un fumigène qui cache la réelle histoire : sombre, violente et captivante.
Un gros coup de cœur
que je vous conseille.
Doucement, il écarta mes lèvres et glissa sa langue à l’intérieur de ma bouche. Puis, passant sa main derrière mon cou, il serra sa bouche plus fort contre la mienne, prenant mon souffle et mon contrôle. Un bref instant, j’hésitai à réagir, à le repousser. Mais j’en fus incapable. Ce n’était pas que je ne le pouvais pas, mais je ne le voulais pas.
Enfin, pour la première fois de ma vie, je pouvais déposer les armes, lâcher prise. Je savais que, désormais, il serait là.
Il enroula sa langue contre la mienne et une vague de frissons me parcourut le corps. Je fermai les yeux, priant pour que cet instant dure toujours. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il resserra son étreinte. Faisant glisser sa main dans mes cheveux, l’autre sur ma hanche, il m’attira plus près de lui.
Je suis en train de me perdre.
Cette pensée me fit froid dans le dos.
Qu’avais-je fait ? Je lui avais parlé de ma mère, de mon passé. Je lui avais tout dit sur moi, m’étais mise entièrement à nu devant lui. Il pouvait maintenant faire ce qu’il voulait de moi : me tuer, me violer… Était-ce donc cela, la mort ? Une sensation si douce, si tendre, si légère ?
Tout à coup, une voiture klaxonna derrière nous. Aussitôt, il me lâcha et je me détachai de lui. Il me regarda et je vis dans ses yeux l’envie qu’il avait de moi, mais aussi quelque chose de plus profond.
Mais je repoussai cette pensée. Il ne pouvait pas ressentir de l’amour. Il n’était qu’une brute, qu’un animal. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’était évadé : aucun animal n’aime la captivité.
Il démarra, une main posée sur ma cuisse.
Tu es tellement belle.
Ses mots résonnaient encore en moi. Pourtant, je sentais qu’il n’y avait pas que de l’admiration dans son regard. Il y avait quelque chose d’autre, comme s’il ne me comprenait pas tout à fait, comme si je lui échappais. Il me regardait comme une étrangère – une belle étrangère qui suscitait en lui autant d’émerveillement que de défiance. Je le sentais à la fois hésitant et plein d’espoir.