Deux soeurs. Un meurtre brutal. Une romance enivrante. Une quête de vengeance qui va déchaîner les Enfers...
Emilia et sa soeur jumelle Vittoria sont des streghe, des sorcières qui vivent secrètement parmi les humains, évitant d'être remarquées et persécutées. Un soir, Vittoria manque le service du dîner dans le célèbre restaurant sicilien de sa famille. Peu après, Emilia découvre le corps de sa soeur bien-aimée, profané au-delà de toute croyance. Dévastée, elle entreprend de retrouver le meurtrier de Vittoria et de se venger à tout prix, même si cela implique l'usage de la terrifiante et interdite magie noire.
Elle rencontre alors Colère, l'un des princes de l'enfer, contre lequel elle a été mise en garde dans les contes de son enfance.
Colère prétend être du côté d'Emilia, chargé par son maître de résoudre la terrible série de meurtres de sorcières qui ont eu lieu sur l'île. Mais quand il s'agit des Damnés, les apparences sont souvent bien trompeuses...
"Un petit conseil, sorcière. Crier "Je vais te tuer" coupe complètement l'effet de surprise de l'attaque."
Au lieu d’argumenter, je sortis un cannoli du sac en papier brun que j’avais glissé dans ma sacoche. Nonna disait qu’on attrapait plus facilement les mouches avec du miel qu’avec du vinaigre. Je m’étais dit qu’un cannoli m’aiderait à convaincre un prince de l’enfer.
Il eut l’air surpris quand je lui tendis la pâtisserie. « Qu’est-ce que c’est ?
— De la nourriture. À moins que tu n’aies chassé la vermine qu’on trouve dans cette grotte, je doute que tu aies mangé.
— Je n’ai pas besoin de nourriture humaine, et je ne veux pas souiller mon corps avec cette saleté. »
Je le fixai, dégoûtée. Après toutes les horreurs qui s’étaient produites, c’était la goutte qui faisait déborder le vase. « Tu es vraiment un monstre, hein ?
— Ça n’a même pas l’air comestible. » Il saisit le cannoli entre deux doigts et le rapprocha pour l’inspecter. « Que veux-tu que je fasse avec ça ?
— Ose affronter ta peur.
Il toucha la farce à la ricotta. « C’est empoisonné ? »
Je soupirai. « Mange-le, ô puissant guerrier. C’est pour le plaisir, pas pour la douleur. Je les ai faits moi-même. Je te jure qu’ils ne sont pas empoisonnés. Cette fois-ci, du moins. »
Il avait encore l’air sceptique, mais accepta de prendre une bouchée. Il me regarda pendant qu’il mâchait. Je ne pus m’empêcher de sourire quand il en prit une plus grosse, puis sortit une seconde pâtisserie du sac. Il en était à la moitié quand il remarqua que je l’observais et se renfrogna.
« Quoi ?