Elle
pourait sauver le monde ou le détruire.
Evengeline
"Evie" Green, 16 ans, mène une vie magique, jusqu'à ce
qu'elle ait des hallucinations terrifiantes. Quand un évènement
apocalyptique décime sa ville natale en Louisiane, Evie se rend
compte que ses hallucinations étaient des visions de l'avenir. Se
battant pour sa vie et ayant besoin de réponses, elle se tourne vers
son camarade de classe : Jack Deveaux
Mais
elle ne peut pas y arriver seule.
Jack
ne ressemble à aucun garçon qu'Evie a jamais connu. Il consent à
lui apporter son aide alors qu'il la dédaigne. Elle sait qu'elle ne
peut pas totalement dépendre de lui. Mais s'il continue à lui
sourire de cette manière, pourra-t-elle résister ?
En
qui Evie peut-elle avoir confiance ?
Dans
leurs recherches pour trouver la cause des visions d'Evie, ils
rencontrent d'autres personnes qui ont reçu le même appel. Une
ancienne prophétie est en train de se jouer, et Evie n'est pas la
seule avec des pouvoirs spéciaux. Un groupe de 22 adolescents a été
choisi pour rejouer la bataille finale entre le bien et le mal. Mais
il n'est pas évident de savoir qui est de quel côté.


Diplômée
d'un master d'anglais, ancienne athlète et coach sportif, Kresley
Cole s'est reconvertie dans l'écriture, Sa célèbre série de
romance paranormale Les ombres de la nuit a été récompensée à
deux reprises parle prestigieux RITA Award.

Cliquez
sur la couverture
Un
très, très gros
coup de
cœur....
Je
viens de finir ce livre et je m'empresse de coucher sur le papier mes
impressions pour essayer de les relayer au mieux.
Honnêtement,
je ne m'attendais pas à autant accrocher. Même si j'aime beaucoup
Kresley Cole, je n'ai pas trop retrouvé son style. Autant la romance
historique ne lui avait pas trop réussi à mon sens ( je n'avais pas
apprécié Si tu oses) autant elle explose avec la romance
paranormale young adult.
Je
ne listerai pas comme je le fais souvent les points forts et les
points faibles. Pour moi, il n'y a rien à jeter sinon une
mise en garde ! L'histoire démarre tardivement mais
le style de l'auteure, la narration m'ont permis d'attendre en y
prenant plaisir. D'ordinaire, je
n'apprécie pas cela et je vois donc là un des points forts du
livre. On déguste chaque ligne.
D'ailleurs
le début du livre est très original. Elle permet de mettre le
lecteur en appétit de manière très intelligente.
Pourquoi
est-ce un coup de cœur ?
Les
personnages. Ils sont d'un richesse et d'une complexité
qui m'ont complètement captivé. Jackson et Evangeline auraient pu
être des caricatures : la belle et riche du Sud, le Cajun
pauvre et violent...qui sont attirés l'un par l'autre … mais là
pas du tout. D'ailleurs Kresley Cole ne laisse jamais leur relation
tombée dans la facilité. Ici, il s'agit de romance young adult, c'est à
dire exit les scènes de sexe.
Dommage
dirons-nous, d'autant que l'auteure maîtrise bien son sujet avec la
série les Ombres de la nuit. Pas
du tout,
parce que la passion et la tension sexuelle sont autant plus
palpables et jouissifs. À
déguster !
L'histoire
aussi est maîtrisée. On est dans un vrai récit à suspense
avec une intrigue qui se dévoile au compte goutte créant une
addiction du côté du lecteur. J'ai trouvé pour ma part, ayant lu
pas mal de livres de cette auteure que c'était son récit, son
histoire la plus aboutie.
C'est
d'ailleurs pour cela que je ne parlerai pas de l'histoire pour vous
laisser tout le plaisir de découvrir. Je mets comme d'habitudes mes
moments préférés mais je vous conseille fortement
ne les lire qu'après avoir lu le livre.
Attention
livre incontournable pour
les amateurs de romance paranormale et young adult saupoudré de
dystopie.

— Qu’est-ce
que tu veux, Jackson ? Qu’y a-t-il à ajouter ? Je t’ai demandé
de l’aide, et tu me l’as refusée !
— Alors
t’es simplement partie. (D’une voix plus faible, il ajouta :)
C’est aussi facile que ça de me laisser en plan ?
— Sérieusement
? protestai-je. Après la nuit dernière ?
Je
le regrettai aussitôt. Ce que Selena et lui avaient fait ne me
regardait pas.
— Bon
sang, Evie ! (Il me rattrapa en fronçant les sourcils.) Qu’est-ce
qu’il y a de si abominable à essayer de coucher avec toi ? On
dirait que, pour toi, c’est stupide de seulement l’envisager !
— Impératrice
!
Je
n’arrivais plus à réfléchir ; j’accélérai encore le pas.
Mais
Jackson maintenait l’allure.
— Je
suis assez bien pour voyager et pour flirter avec toi, mais pas pour
te faire l’amour ? T’es bien une fille de Sterling, pas de doute
là-dessus…
— Ce
n’est… ce n’est pas quelque chose que je vais gâcher avec un
garçon comme toi.
Il
se figea net. Je ne pus m’empêcher de jeter un regard par-dessus
mon épaule.
Il
avait serré les poings jusqu’à tendre les tendons de son cou.
— Comme moi ?
(Il pencha la tête en arrière et poussa un cri vers le ciel avant
de me faire face de nouveau.) Qu’est-ce qui va pas chez moi, putain
?
Il
se rua sur moi et m’agrippa par le bras.
— C’est
parce que j’ai pas d’argent ? C’est ça ? Parce que je viens
d’une famille pauvre ? Dès le jour où on s’est rencontrés, tu
m’as regardé de haut. Tu t’es moquée de moi, tu m’as retourné
le cerveau.
— L’argent
?
Comment
en étions-nous venus à parler de ça ? Ce concept
même avait presque disparu de mon esprit, et n’avait désormais
pas plus de sens que des places de cinéma ou des moteurs de
recherche.
Mes
tempes palpitaient, le vent me fouettait le visage et la confusion me
fouettait l’esprit. Quand est-ce que je lui avais retourné le
cerveau ?
— De
quoi tu parles ?
Je
retirai vivement mon bras en reprenant ma marche forcenée.
Il
me suivit.
— À
l’école, tu me traitais comme s’il fallait m’écraser sous la
semelle de ta chaussure !
Je
ne m’embarrassai pas à essayer de cacher ma stupeur.
— J’étais
toujours sympa avec tout le monde. Tout
le monde. On
a seulement pris un mauvais départ. Et les choses se sont
envenimées.
Je
ralentis en arrivant à une nouvelle intersection. Toutes les
propriétés du coin avaient des grilles et des barrières et se
ressemblaient. Étais-je en train dem’enfoncer dans ce
quartier ? Je pris de nouveau à droite.
Jackson
aussi.
— Dis-moi
que t’as jamais pensé à la différence entre ton enfance et la
mienne. Ou à ce que t’as vu chez moi la dernière fois !
— Oh,
j’y pense. Et j’ai regretté de t’avoir jugé pour avoir
tabassé cet homme. Ou du moins, je le regrettais avant que tu
te comportes comme un connard ! Pourquoi est-ce que tu remets le
passé sur le tapis, d’ailleurs ?
— Parce
que tu as dit « un garçon comme toi !
».
— Oui,
un garçon aussi égoïste que toi.
— Égoïste
? C’est toi qui
me traites d’égoïste ?
— Dans
la piscine, je croyais que tu me demandais si je voulais encore que
tu m’embrasses – et qu’est-ce que je vois ensuite ?
Un préservatif !
Tu te foutais pas mal que je sois flippée de te voir
griller toutes les
étapes auxquelles je croyais pouvoir m’attendre, ou que je sois
légèrement inquiétée par ta capote qui semblait dater, ou… ou
que je sois simplement pas prête à aller aussi vite ! Bref, je ne
m’attendais pas à des serments d’amour ou quoi que ce soit. Mais
pour ma première fois, j’aurais espéré un peu mieux que : « Le
choix est limité dans les parages ».
Il
pencha la tête en arrière, l’air confus.
— Pourquoi
tu m’as rien dit de tout ça ?
— J’ai
commencé ! Mais tu t’es énervé – pour changer – et j’étais
contrariée que tu aies interrompu ce… ce qui me plaisait vraiment.
(Seigneur, c’était embarrassant !) Enfin, rien de tout ça n’a
d’importance, de toute façon. En y réfléchissant, je suis
soulagée que ça se soit passé comme ça.
— Et
pourquoi ça ?
— Je
ne veux pas être avec un garçon qui peut me remplacer au pied levé
par une inconnue qui ne sait rien de lui !
Même
si je lui hurlais dessus, il semblait de moins en moins furieux.
— Ce
sont les seules raisons ? dit-il par-dessus le vent.
— Ça
ne te suffit pas ? criai-je.
Encore une
intersection ?
— Impératrice
!
Cette
fois-ci, je tressaillis de douleur ; je tournai encore à droite.
— Et
comment oses-tu me traiter de misérable allumeuse, Jackson ! C’est
toi, l’allumeur. Tout se passait très bien jusqu’à ce que tu
pètes les plombs ! En fait, on espérait tous les deux quelque chose
qu’on n’a pas obtenu.
Jackson
et moi nous fîmes face, hors d’haleine, en nous dévisageant l’un
l’autre. Puis il se contenta de hocher la tête.
— Un
hochement de tête ? (Je
hurlai presque.) Tu hoches la tête… Pfff ! Je ne te comprends
vraiment pas !
— Mais
moi, je comprends mieux ton point de vue, ma
chère .
Toute
sa colère semblait s’être évaporée.
Sauf
que la mienne était montée en puissance.
— Tu
as eu ce que tu voulais. Tu as confirmé que je suis une couillonne
.
Tu n’as aucune raison de rester plus longtemps !
Il
ne dit rien mais se rua devant moi et continua à reculons pour
m’offrir un rempart contre le vent. Très prévenant.
Il
me rendait folle !
— Evie,
tu n’as plus de raisons de rester à présent.
Je
me levai en chancelant et plissai mes yeux embués de larmes vers
lui.
— Elle
allait mieux. Et puis tu as débarqué, tu voulais qu’on parte…
Qu’est-ce que tu lui as fait ? demandai-je en m’essuyant les
joues.
Il
ne répondit pas, le visage fermé.
— Qu’est-ce
que tu as fait ?
Je
me ruai sur lui et martelai son torse de mes poings.
— J’ai
rien fait ! (Il resta là, me laissant le frapper.) Je suis entré ce
matin et je l’ai trouvée comme ça. (Il finit par m’attraper les
poignets.) Elle avait une blessure interne.
Nous
nous en doutions, mais…
— Comment
tu peux le savoir, toi ?
— Tu
crois que j’ai pas reçu assez de coups dans les côtes pour
reconnaître une blessure interne ? Que j’ai jamais rampé jusqu’à
l’hôpital le dimanche matin ?
— M-mais
elle était en train de se rétablir ! Et maintenant… maintenant
elle est… m-morte.
Je
sanglotai de plus belle.
— Elle
était mourante depuis des jours. Et elle le savait ! C’est pour
cela qu’elle voulait que je lui fasse des promesses hier soir.
Je
me recroquevillai sur le côté en pleurant, en produisant un effort
suprême pour ne faire aucun bruit.
Jackson
se redressa brusquement.
— Il
faut que t’arrêtes de pleurer.
Je
continuai.
Avec
un juron, il dit d’un ton cassant :
— Là
où nous sommes, il n’y a pas la place pour ça. Tu es trop
sensible, Evangeline.
Oui,
Jackson commençait seulement à comprendre quelle lourde
responsabilité il avait endossée aujourd’hui, et à présent, la
réalité le rattrapait. Je m’assis en m’essuyant le visage d’un
revers de bras.
— J-je
ne peux pas m’en empêcher.
Tôt
ou tard, il en aurait assez de moi.
— Ta
mère est morte dignement. Qu’est-ce que tu veux de plus pour elle
? J’aimerais bien partir aussi proprement.
Je
pleurai de plus belle.
— Bon
sang, Evie ! (Il fronça les sourcils et pinça les lèvres.) Et puis
merde. Pleure tant que tu veux, mais j’ai pas à voir ça.
Il
attrapa son arbalète et sortit de la cabine en claquant la porte.
Je
restai figée, misérable, et l’écoutai arpenter le bateau. Tout
aussi soudainement, il revint vers la cabine. Je l’entendis se
laisser glisser contre la porte, à l’extérieur. Il poussa un
soupir sonore.
Je
continuai de pleurer ; il se releva pour faire les cent pas.
Ce
qui me sembla être des heures plus tard, il ouvrit la porte.
— Tu
sais ce qu’est un SPA ?
Je
secouai la tête en silence.
— Système
de pré-alerte. C’est un moyen d’entendre les ennemis s’approcher
en douce. Comme les coquilles qui craquent sur le pont.
— D-d’accord
?
Les
larmes dégoulinaient sur mon visage.
Mais
il ne me regardait pas et se remit à faire les cent pas.
— Tu
peux broyer des ampoules juste devant ta porte, par exemple. Des
escaliers qui grincent font également l’affaire. C’est en partie
pour cette raison que j’essaie toujours de choisir des maisons avec
un étage. Quand je conduirai, tu vas devoir chercher des endroits où
on pourra passer la nuit, alors garde ça à l’esprit.
Je
hochai timidement la tête.
— Il
faut savoir aussi que les Épouvantails peuvent sentir l’eau à des
kilomètres, alors ils continuent de se masser autour des anciennes
étendues d’eau…
— Alors
qu-qu’est-ce qu’on fait sur un chantier naval ?
— Un
bateau sur cales est une trop belle occasion. Les Épouvantails sont
comme des loups enragés – ils savent chasser mais ils ne savent
pas utiliser une échelle. De toute façon, chaque endroit pour
passer la nuit a ses inconvénients. Une maison avec une porte
ouverte ? Tu dois te demander si un Épouvantail n’est pas entré
le premier, comme une vipère enroulée au fond de ta chaussure. Les
bâtiments publics ? Il y a des sorties de secours à chaque couloir.
Autant d’entrées possibles pour les Épouvantails.
— Tu…
tu sais un tas de choses.