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jeudi 11 août 2016

Chroniques des Arcanes Tome 1 : Princesse Vénéneuse de Kresley Cole

Éditeur : J'ai lu
Sortie : 12/02/ 2014
474 pages




 Elle pourrait sauver le monde ou le détruire.






Elle pourait sauver le monde ou le détruire.
 
Evengeline "Evie" Green, 16 ans, mène une vie magique, jusqu'à ce qu'elle ait des hallucinations terrifiantes. Quand un évènement apocalyptique décime sa ville natale en Louisiane, Evie se rend compte que ses hallucinations étaient des visions de l'avenir. Se battant pour sa vie et ayant besoin de réponses, elle se tourne vers son camarade de classe : Jack Deveaux
Mais elle ne peut pas y arriver seule.


Jack ne ressemble à aucun garçon qu'Evie a jamais connu. Il consent à lui apporter son aide alors qu'il la dédaigne. Elle sait qu'elle ne peut pas totalement dépendre de lui. Mais s'il continue à lui sourire de cette manière, pourra-t-elle résister ?
En qui Evie peut-elle avoir confiance ?
 
Dans leurs recherches pour trouver la cause des visions d'Evie, ils rencontrent d'autres personnes qui ont reçu le même appel. Une ancienne prophétie est en train de se jouer, et Evie n'est pas la seule avec des pouvoirs spéciaux. Un groupe de 22 adolescents a été choisi pour rejouer la bataille finale entre le bien et le mal. Mais il n'est pas évident de savoir qui est de quel côté. 


 
  
 
Diplômée d'un master d'anglais, ancienne athlète et coach sportif, Kresley Cole s'est reconvertie dans l'écriture, Sa célèbre série de romance paranormale Les ombres de la nuit a été récompensée à deux reprises parle prestigieux RITA Award.


  
 
Cliquez sur la couverture 
pour lire les autres chroniques de la série. 


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/01/chroniques-des-arcanes-tome-1-princesse.html
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/07/chroniques-des-arcanes-tome-2-endless.html
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/03/chroniques-des-arcanes-tome-3-dead-of.html


 
Un très, très gros coup de cœur....


Je viens de finir ce livre et je m'empresse de coucher sur le papier mes impressions pour essayer de les relayer au mieux.


Honnêtement, je ne m'attendais pas à autant accrocher. Même si j'aime beaucoup Kresley Cole, je n'ai pas trop retrouvé son style. Autant la romance historique ne lui avait pas trop réussi à mon sens ( je n'avais pas apprécié Si tu oses) autant elle explose avec la romance paranormale young adult.


Je ne listerai pas comme je le fais souvent les points forts et les points faibles. Pour moi, il n'y a rien à jeter sinon une mise en garde ! L'histoire démarre tardivement mais le style de l'auteure, la narration m'ont permis d'attendre en y prenant plaisir. D'ordinaire, je n'apprécie pas cela et je vois donc là un des points forts du livre. On déguste chaque ligne.


D'ailleurs le début du livre est très original. Elle permet de mettre le lecteur en appétit de manière très intelligente.


Pourquoi est-ce un coup de cœur ?
Les personnages. Ils sont d'un richesse et d'une complexité qui m'ont complètement captivé. Jackson et Evangeline auraient pu être des caricatures : la belle et riche du Sud, le Cajun pauvre et violent...qui sont attirés l'un par l'autre … mais là pas du tout. D'ailleurs Kresley Cole ne laisse jamais leur relation tombée dans  la facilité. Ici, il s'agit de romance young adult, c'est à dire exit les scènes de sexe. 

 Dommage dirons-nous, d'autant que l'auteure maîtrise bien son sujet avec la série les Ombres de la nuit. Pas du tout, parce que la passion et la tension sexuelle sont autant plus palpables et jouissifs. À déguster !

L'histoire aussi est maîtrisée. On est dans un vrai récit à suspense avec une intrigue qui se dévoile au compte goutte créant une addiction du côté du lecteur. J'ai trouvé pour ma part, ayant lu pas mal de livres de cette auteure que c'était son récit, son histoire la plus aboutie.

C'est d'ailleurs pour cela que je ne parlerai pas de l'histoire pour vous laisser tout le plaisir de découvrir. Je mets comme d'habitudes mes moments préférés mais je vous conseille fortement ne les lire qu'après avoir lu le livre.
Attention livre incontournable pour les amateurs de romance paranormale et young adult saupoudré de dystopie.




Qu’est-ce que tu veux, Jackson ? Qu’y a-t-il à ajouter ? Je t’ai demandé de l’aide, et tu me l’as refusée !
Alors t’es simplement partie. (D’une voix plus faible, il ajouta :) C’est aussi facile que ça de me laisser en plan ?
Sérieusement ? protestai-je. Après la nuit dernière ?
Je le regrettai aussitôt. Ce que Selena et lui avaient fait ne me regardait pas.
Bon sang, Evie ! (Il me rattrapa en fronçant les sourcils.) Qu’est-ce qu’il y a de si abominable à essayer de coucher avec toi ? On dirait que, pour toi, c’est stupide de seulement l’envisager !
— Impératrice !
Je n’arrivais plus à réfléchir ; j’accélérai encore le pas.
Mais Jackson maintenait l’allure.
Je suis assez bien pour voyager et pour flirter avec toi, mais pas pour te faire l’amour ? T’es bien une fille de Sterling, pas de doute là-dessus…
Ce n’est… ce n’est pas quelque chose que je vais gâcher avec un garçon comme toi.
Il se figea net. Je ne pus m’empêcher de jeter un regard par-dessus mon épaule.
Il avait serré les poings jusqu’à tendre les tendons de son cou.
Comme moi ? (Il pencha la tête en arrière et poussa un cri vers le ciel avant de me faire face de nouveau.) Qu’est-ce qui va pas chez moi, putain ?


Il se rua sur moi et m’agrippa par le bras.
C’est parce que j’ai pas d’argent ? C’est ça ? Parce que je viens d’une famille pauvre ? Dès le jour où on s’est rencontrés, tu m’as regardé de haut. Tu t’es moquée de moi, tu m’as retourné le cerveau.
L’argent ?
Comment en étions-nous venus à parler de ça ? Ce concept même avait presque disparu de mon esprit, et n’avait désormais pas plus de sens que des places de cinéma ou des moteurs de recherche.
Mes tempes palpitaient, le vent me fouettait le visage et la confusion me fouettait l’esprit. Quand est-ce que je lui avais retourné le cerveau ?
De quoi tu parles ?
Je retirai vivement mon bras en reprenant ma marche forcenée.
Il me suivit.
À l’école, tu me traitais comme s’il fallait m’écraser sous la semelle de ta chaussure !
Je ne m’embarrassai pas à essayer de cacher ma stupeur.
J’étais toujours sympa avec tout le monde. Tout le monde. On a seulement pris un mauvais départ. Et les choses se sont envenimées.
Je ralentis en arrivant à une nouvelle intersection. Toutes les propriétés du coin avaient des grilles et des barrières et se ressemblaient. Étais-je en train dem’enfoncer dans ce quartier ? Je pris de nouveau à droite.
Jackson aussi.
Dis-moi que t’as jamais pensé à la différence entre ton enfance et la mienne. Ou à ce que t’as vu chez moi la dernière fois !
Oh, j’y pense. Et j’ai regretté de t’avoir jugé pour avoir tabassé cet homme. Ou du moins, je le regrettais avant que tu te comportes comme un connard ! Pourquoi est-ce que tu remets le passé sur le tapis, d’ailleurs ?
Parce que tu as dit « un garçon comme toi ! ».
Oui, un garçon aussi égoïste que toi.
Égoïste ? C’est toi qui me traites d’égoïste ?
Dans la piscine, je croyais que tu me demandais si je voulais encore que tu m’embrasses – et qu’est-ce que je vois ensuite ? Un préservatif ! Tu te foutais pas mal que je sois flippée de te voir griller toutes les étapes auxquelles je croyais pouvoir m’attendre, ou que je sois légèrement inquiétée par ta capote qui semblait dater, ou… ou que je sois simplement pas prête à aller aussi vite ! Bref, je ne m’attendais pas à des serments d’amour ou quoi que ce soit. Mais pour ma première fois, j’aurais espéré un peu mieux que : « Le choix est limité dans les parages ».
Il pencha la tête en arrière, l’air confus.
Pourquoi tu m’as rien dit de tout ça ?
J’ai commencé ! Mais tu t’es énervé – pour changer – et j’étais contrariée que tu aies interrompu ce… ce qui me plaisait vraiment. (Seigneur, c’était embarrassant !) Enfin, rien de tout ça n’a d’importance, de toute façon. En y réfléchissant, je suis soulagée que ça se soit passé comme ça.
Et pourquoi ça ?
Je ne veux pas être avec un garçon qui peut me remplacer au pied levé par une inconnue qui ne sait rien de lui !
Même si je lui hurlais dessus, il semblait de moins en moins furieux.
Ce sont les seules raisons ? dit-il par-dessus le vent.
Ça ne te suffit pas ? criai-je.
Encore une intersection ?
— Impératrice !
Cette fois-ci, je tressaillis de douleur ; je tournai encore à droite.
Et comment oses-tu me traiter de misérable allumeuse, Jackson ! C’est toi, l’allumeur. Tout se passait très bien jusqu’à ce que tu pètes les plombs ! En fait, on espérait tous les deux quelque chose qu’on n’a pas obtenu.
Jackson et moi nous fîmes face, hors d’haleine, en nous dévisageant l’un l’autre. Puis il se contenta de hocher la tête.
— Un hochement de tête ? (Je hurlai presque.) Tu hoches la tête… Pfff ! Je ne te comprends vraiment pas !
Mais moi, je comprends mieux ton point de vue, ma chère .
Toute sa colère semblait s’être évaporée.

Sauf que la mienne était montée en puissance.
Tu as eu ce que tu voulais. Tu as confirmé que je suis une couillonne . Tu n’as aucune raison de rester plus longtemps !
Il ne dit rien mais se rua devant moi et continua à reculons pour m’offrir un rempart contre le vent. Très prévenant.
Il me rendait folle !


Evie, tu n’as plus de raisons de rester à présent.
Je me levai en chancelant et plissai mes yeux embués de larmes vers lui.
Elle allait mieux. Et puis tu as débarqué, tu voulais qu’on parte… Qu’est-ce que tu lui as fait ? demandai-je en m’essuyant les joues.
Il ne répondit pas, le visage fermé.
— Qu’est-ce que tu as fait ?
Je me ruai sur lui et martelai son torse de mes poings.
J’ai rien fait ! (Il resta là, me laissant le frapper.) Je suis entré ce matin et je l’ai trouvée comme ça. (Il finit par m’attraper les poignets.) Elle avait une blessure interne.
Nous nous en doutions, mais…
Comment tu peux le savoir, toi ?
Tu crois que j’ai pas reçu assez de coups dans les côtes pour reconnaître une blessure interne ? Que j’ai jamais rampé jusqu’à l’hôpital le dimanche matin ?
M-mais elle était en train de se rétablir ! Et maintenant… maintenant elle est… m-morte.
Je sanglotai de plus belle.
Elle était mourante depuis des jours. Et elle le savait ! C’est pour cela qu’elle voulait que je lui fasse des promesses hier soir.


Je me recroquevillai sur le côté en pleurant, en produisant un effort suprême pour ne faire aucun bruit.
Jackson se redressa brusquement.
Il faut que t’arrêtes de pleurer.
Je continuai.
Avec un juron, il dit d’un ton cassant :
Là où nous sommes, il n’y a pas la place pour ça. Tu es trop sensible, Evangeline.
Oui, Jackson commençait seulement à comprendre quelle lourde responsabilité il avait endossée aujourd’hui, et à présent, la réalité le rattrapait. Je m’assis en m’essuyant le visage d’un revers de bras.
J-je ne peux pas m’en empêcher.
Tôt ou tard, il en aurait assez de moi.
Ta mère est morte dignement. Qu’est-ce que tu veux de plus pour elle ? J’aimerais bien partir aussi proprement.
Je pleurai de plus belle.
Bon sang, Evie ! (Il fronça les sourcils et pinça les lèvres.) Et puis merde. Pleure tant que tu veux, mais j’ai pas à voir ça.
Il attrapa son arbalète et sortit de la cabine en claquant la porte.
Je restai figée, misérable, et l’écoutai arpenter le bateau. Tout aussi soudainement, il revint vers la cabine. Je l’entendis se laisser glisser contre la porte, à l’extérieur. Il poussa un soupir sonore.
Je continuai de pleurer ; il se releva pour faire les cent pas.
Ce qui me sembla être des heures plus tard, il ouvrit la porte.
Tu sais ce qu’est un SPA ?
Je secouai la tête en silence.
Système de pré-alerte. C’est un moyen d’entendre les ennemis s’approcher en douce. Comme les coquilles qui craquent sur le pont.
D-d’accord ?
Les larmes dégoulinaient sur mon visage.
Mais il ne me regardait pas et se remit à faire les cent pas.
Tu peux broyer des ampoules juste devant ta porte, par exemple. Des escaliers qui grincent font également l’affaire. C’est en partie pour cette raison que j’essaie toujours de choisir des maisons avec un étage. Quand je conduirai, tu vas devoir chercher des endroits où on pourra passer la nuit, alors garde ça à l’esprit.
Je hochai timidement la tête.
Il faut savoir aussi que les Épouvantails peuvent sentir l’eau à des kilomètres, alors ils continuent de se masser autour des anciennes étendues d’eau…
Alors qu-qu’est-ce qu’on fait sur un chantier naval ?
Un bateau sur cales est une trop belle occasion. Les Épouvantails sont comme des loups enragés – ils savent chasser mais ils ne savent pas utiliser une échelle. De toute façon, chaque endroit pour passer la nuit a ses inconvénients. Une maison avec une porte ouverte ? Tu dois te demander si un Épouvantail n’est pas entré le premier, comme une vipère enroulée au fond de ta chaussure. Les bâtiments publics ? Il y a des sorties de secours à chaque couloir. Autant d’entrées possibles pour les Épouvantails.
Tu… tu sais un tas de choses.