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vendredi 12 août 2016

Lune rouge de Julia M. Tean

 
Éditeur : Rebelle
Sortie : 10 octobre 2015
456 pages



De 1963 à 1983,
trois femmes ont froidement assassiné
l’homme qu’elles aimaient.













Depuis trente ans, le même scénario morbide se répète. De 1963 à 1983, trois femmes ont froidement assassiné l’homme qu’elles aimaient.
1992. Lana Jiang souffre de troubles bipolaires et de cauchemars récurrents. Persuadée d’être condamnée à tuer l’homme dont elle tombera amoureuse, elle est internée en hôpital psychiatrique. Mais les murs de l’hôpital ne sont que de maigres protections face à la malédiction qui pèse sur elle. Et l’amour peut surgir là où l’on ne l’attend pas...


« Si les fées existent, elle ont dû se pencher sur mon berceau pour m’offrir une bonne dose de fantaisie !
Alsacienne, née en 1986, amoureuse de la nature et des univers mythologiques, j’aime m’évader au fil d’aventures mouvementées ! Depuis que je sais tenir un crayon, j’écris des histoires peuplés d’elfes, d’anges et de créatures étranges… Je ne sais pas pourquoi, c’est venu comme ça ! Comme une nécessité, un besoin pressant qui s’est fait sentir dès que j’ai su écrire. Si bien qu’à 12 ans, j’avais déjà écrit mon premier roman. Bercée par des univers fantastiques, je me lance en 2010 dans l’écriture d’une saga sur le thème des anges : "Angela". Fière de mon bébé, je suis d’abord passée par l’auto-édition avant d’être reconnue par les éditions Rebelle. "Angela" est ma première saga sur le thème des anges, mais qui sait, peut-être que d’autres créatures viendront hanter ma plume ? »




Lune rouge est un livre qui ne ressemble a aucun autre. Il s'agit d'un patchwork de plusieurs styles littéraires qui produit une œuvre singulière et originale.
Lana, l'héroïne est une jeune femme que le lecteur aura du mal à cerner, sans doute car elle même a du mal à comprendre ce qui l'habite. D'apparence inoffensive, elle renferme en elle une noirceur, une violence qu'elle arrive à juguler grâce à l'écriture. Mais ce garde fou n'est que de courte durée et Lana finit de son propre chef dans un hôpital psychiatrique. Souvent les histoires tournent autour de l'éternel combat entre le bien et le mal. Un des points forts du livre est de se demander si la gentille victime qu'est l'héroïne n'est pas aussi le montre tapi dans un coin.

J'ai été dérouté – mais dans le bon sens du terme – par ce voyage. En effet le lecteur doit se défier du point de vue du narrateur qui est loin de connaître la vérité. Elle ne se connaît pas et elle se fait même peur.
Vous me direz qu'est c'est une caractéristique assez fréquente quand on parle de troubles mentaux. Oui mais derrière le diagnostique médical se cache l'inexplicable...
Vous parlez plus de l'histoire et des personnages gâcherez sans doute une partie de votre plaisir. Disons qu'en grande romantique que je suis, j'ai beaucoup apprécié la relation particulière que Lana noue avec un des infirmiers de l'Hôpital. Keisuke est le fruit défendu par essence et l'histoire entre eus deux a un goût d'interdit et de souffre que j'ai déguster à sa juste mesure.

Bref. Un roman à part, à la frontière de nombreux genres qui m'a fait beaucoup pensé à un autre roman que j'avais adoré Qui est Mara Dyer ? De Michelle Hondkin. Dans les deux livres, il faut se dédouaner du concept de réalité, approcher celui de la folie pour se rendre compte ensuite qu'il faut faire marche arrière. Entre temps, tous nos repères de lecteur ont été mis à mal pour notre plus grand plaisir.

Une jeune auteure à l'imagination débordante, tordue...qu'il faut découvrir !



Je n’ai pas peur de la mort, dit-il en embrassant délicatement son front.
Je ne te crois pas, tout le monde craint de mourir un jour.
Les gens sont effrayés quand ils ne savent pas ce qui les attend, moi je sais exactement où je vais. Nous dépendons l’un de l’autre. Si cette prophétie est vraie, quoi que je fasse, nous nous retrouverons et tu finiras par me tuer.