Liam
Mackenzie est peut-être marquis, mais ce colosse aux longs cheveux,
réputé pour sa férocité au combat, a plutôt l’allure d’un
sauvage. On l’appelle d’ailleurs le Démon des Highlands. Dès
lors, comment s’étonner que ses enfants aient des manières
déplorables? C’est pour reprendre en main leur éducation que Mena
Lockhart débarque à Wester Ross. Dès son arrivée, Liam est
subjugué par la silhouette sculpturale de la gouvernante et sa force
de caractère. La jeune femme a déjà connu l’enfer sur terre,
plus rien ne lui fait peur. Bien décidé à la conquérir, le
farouche Highlander va devoir livrer la plus ardue des batailles, car
la ravissante Mena n’est pas prête à céder...
Cliquez
sur la couverture pour lire les autres chroniques de la série.
Kerrigan
Byrne a exercé différents métiers avant de devenir auteure de
romance, réalisant ainsi son rêve. La série Sans foi ni loi a
connu un énorme succès aux Etats-Unis.
De
petits claquements rapides de talons féminins résonnèrent enfin
sur les dalles du couloir. Liam se leva d'un bond, repoussant sa
chaise qui crissa sur le parquet tandis qu'elle faisait irruption
dans la salle à manger, dans un étalage de boucles auburn et de
décolleté.
-
Veuillez excuser mon retard, déclara-t-elle, légèrement
essoufflée, alors que tout le monde autour de la table se levait.
Ravencroft est un vrai labyrinthe, et je me suis perdue.....
Elle
s'interrompit soudain en l'apercevant au bout de la longue table.
Liam
s'était attendu à ressentir une pointe de satisfaction revancharde.
Il avait soigné son apparence dans le but même de provoquer
l'expression qu'elle affichait en ce moment. Il était allé jusqu'à
nouer ses cheveux en queue-de-cheval dans sa nuque et s'était rasé
une seconde fois pour effacer l'ombre de sa barbe.
En
revanche, il n'avait pas prévu qu'il se sentirait tel un imposteur
au haut bout de sa propre table. Il n'était pas encore habitué à
ce rôle. Il avait été un soldat, un meneur d'hommes, un tueur et
un monstre.
Mais
un gentleman ? Un aristocrate ?
Il
avait prévu de l'humilier publiquement pour avoir mis en doute sa
parole et son titre devant ses hommes. Pour lui avoir fait perdre un
temps précieux qu'il aurait pu passer dans les champs. Pour l'avoir
fait attendre à l'heure du dîner.
Et
pour avoir occupé son esprit tout l'après-midi.
Il
avait attendu cet air de stupéfaction et de panique pendant des
heures. Cependant, il se rendit immédiatement compte qu'il allait
devoir revoir ses plans - en tout cas, ceux qui nécessitaient des
pensées ou des paroles. Car, pour le moment, il était incapable de
réfléchir ou de parler.
La
faute en incombait à ses épaules. Ses ravissantes épaules nues.