Après
des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la
frontière séparant leurs ranchs, au cœur aride de l'Outback
australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif.
Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture
les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors
pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu'à en
mourir ?
L'enfant
du milieu et le favori avait récemment repris la propriété
familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu'il a laissés
derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques
employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir
des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de
famille. Car si quelqu'un est responsable de la mort de
Cameron....les suspects se comptent sur les doigts d'une main.
Une
intrigue puissante et brutale, qui prend place dans un paysage à
couper le souffle.
Née
au Royaume-Uni, Jane Harper déménage avec sa famille à l'age neuf
ans en Australie.
Après
avoir vécu pendant six ans à Boronia, dans l'état de Victoria,
elle obtient la nationalité australienne.
Lorsqu'elle
est adolescente, elle retourne avec sa famille au Royaume-Uni où
elle vit dans le Hampshire avant de poursuivre ses études d'anglais
et d'histoire à l'Université du Kent à Canterbury.
Journaliste,
Jane Harper travaille pour Hull Daily Mail avant de s’installer en
Australie en 2008.
Elle
collabore à la presse écrite, en Australie et au Royaume-Uni.
Vendu
dans plus de 20 pays, en cours d’adaptation au cinéma, "Canicule"
(The Dry, 2016) est son premier roman.
Elle
vit à St Kilda, Melbourne, avec son mari et sa fille.
Lecture finie
J'ai
été très déroutée par cette histoire mais dans le bon sens du
terme. Je découvre Jane Harper avec ce roman et c'est pour moi, une
très belle rencontre.
Je
pensais lire un thriller sous la forme d'un huis clos mais je n'avais
pas prévu d'être complètement happée par l'Outback. Celui-ci est
un le cadre du récit mais c'est également un personnage à part
entière dans le sens où il influe énormément sur le récit.
Retour
sur ce livre atypique.
L'histoire
commence avec la mort de Cameron retrouvé mort de soif. Nathan et
Bub ses frères découvrent ce corps et essaient de remonter le fil
pour savoir ce qu'il a pu amener cet enfant du pays à mourir de soif
.
Nathan
analyse les éléments de manière factuelle. C'est à dire l'Outback
et cette difficulté à vivre dans cet environnement si dur, si
aride. Ses grands espaces prennent des allures de prisons qui peuvent
rendre fous bon nombre de personnes. Cependant cela n'est pas tout
car à cela s'ajoute les éléments déterminants de l'histoire: les
personnages.
La
mère, la femme, les enfants, les employés... qui colorent mais
embrouillent également le récit. Ce sont bien leurs interactions
qui seront déterminantes.
Jane
Harper propose une vision quasi sociologique de cette rude vie. J'ai
trouvé que le contexte prenait beaucoup de temps mais au final, il
est fondamental pour comprendre les réactions des uns et des autres.
C'est
en ce sens que je vous disais que le paysage australien, l'Outback
est si important car il est la clé pour comprendre cette histoire
noire qui se déroule à l'autre bout du monde.
Bref,
Lost man est un récit bluffant à la limite du thriller qui m'a
captivée et effrayée en même temps. Un livre que je vous conseille
vivement.
Nathan
passait régulièrement commande au supermarché de la ville la plus
proche, et toutes les six semaines , un énorme camion réfrigéré
transportant toutes les commandes de la région parcourait les mille
kilomètres plein nord depuis Adélaïde. Si on ne planifiait pas
longtemps à l'avance ici, il fallait s'attendre à en payer les
conséquences. Nathan savait ce qu'il allait manger à chaque repas
au cours des six prochains mois.
Chacun
peut décider s'il est dans son intérêt d'accepter quelque chose.
Mais un choix n'en est vraiment un que s'il existe une alternative.
Sinon, c'est de la manipulation. Ça s'appelle abuser de quelqu'un.
"
Il haussa les épaules.
"Ça s'appelle un viol."
Il haussa les épaules.
"Ça s'appelle un viol."
Avoir
l'air bien et être bien, ce n'est pas la même chose.