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mercredi 6 novembre 2019

Lost man de Jane Harper




 
Après des mois de silence, Nathan et Bub Bright se retrouvent sur la frontière séparant leurs ranchs, au cœur aride de l'Outback australien. Leur frère Cameron gît à leurs pieds, mort de soif. Sur ces terres isolées et suffocantes, à trois heures de voiture les uns des autres, aucune autre âme ne vit dans les environs. Alors pourquoi Cameron aurait erré sous le soleil implacable jusqu'à en mourir ?
L'enfant du milieu et le favori avait récemment repris la propriété familiale. Nathan et Bub vont y retrouver ceux qu'il a laissés derrière lui : sa femme, ses filles, leur mère, et quelques employés. Mais alors que commence le deuil, Nathan se met à avoir des soupçons, qui le forcent à remuer de terribles secrets de famille. Car si quelqu'un est responsable de la mort de Cameron....les suspects se comptent sur les doigts d'une main.
Une intrigue puissante et brutale, qui prend place dans un paysage à couper le souffle.





Née au Royaume-Uni, Jane Harper déménage avec sa famille à l'age neuf ans en Australie.
Après avoir vécu pendant six ans à Boronia, dans l'état de Victoria, elle obtient la nationalité australienne.
Lorsqu'elle est adolescente, elle retourne avec sa famille au Royaume-Uni où elle vit dans le Hampshire avant de poursuivre ses études d'anglais et d'histoire à l'Université du Kent à Canterbury.
Journaliste, Jane Harper travaille pour Hull Daily Mail avant de s’installer en Australie en 2008.
Elle collabore à la presse écrite, en Australie et au Royaume-Uni.
Vendu dans plus de 20 pays, en cours d’adaptation au cinéma, "Canicule" (The Dry, 2016) est son premier roman.
Elle vit à St Kilda, Melbourne, avec son mari et sa fille.

 

 

Lecture finie


J'ai été très déroutée par cette histoire mais dans le bon sens du terme. Je découvre Jane Harper avec ce roman et c'est pour moi, une très belle rencontre.
Je pensais lire un thriller sous la forme d'un huis clos mais je n'avais pas prévu d'être complètement happée par l'Outback. Celui-ci est un le cadre du récit mais c'est également un personnage à part entière dans le sens où il influe énormément sur le récit.
Retour sur ce livre atypique.
L'histoire commence avec la mort de Cameron retrouvé mort de soif. Nathan et Bub ses frères découvrent ce corps et essaient de remonter le fil pour savoir ce qu'il a pu amener cet enfant du pays à mourir de soif .
Nathan analyse les éléments de manière factuelle. C'est à dire l'Outback et cette difficulté à vivre dans cet environnement si dur, si aride. Ses grands espaces prennent des allures de prisons qui peuvent rendre fous bon nombre de personnes. Cependant cela n'est pas tout car à cela s'ajoute les éléments déterminants de l'histoire: les personnages.
La mère, la femme, les enfants, les employés... qui colorent mais embrouillent également le récit. Ce sont bien leurs interactions qui seront déterminantes.
Jane Harper propose une vision quasi sociologique de cette rude vie. J'ai trouvé que le contexte prenait beaucoup de temps mais au final, il est fondamental pour comprendre les réactions des uns et des autres.

C'est en ce sens que je vous disais que le paysage australien, l'Outback est si important car il est la clé pour comprendre cette histoire noire qui se déroule à l'autre bout du monde.

Bref, Lost man est un récit bluffant à la limite du thriller qui m'a captivée et effrayée en même temps. Un livre que je vous conseille vivement.



Nathan passait régulièrement commande au supermarché de la ville la plus proche, et toutes les six semaines , un énorme camion réfrigéré transportant toutes les commandes de la région parcourait les mille kilomètres plein nord depuis Adélaïde. Si on ne planifiait pas longtemps à l'avance ici, il fallait s'attendre à en payer les conséquences. Nathan savait ce qu'il allait manger à chaque repas au cours des six prochains mois. 

 
Chacun peut décider s'il est dans son intérêt d'accepter quelque chose. Mais un choix n'en est vraiment un que s'il existe une alternative. Sinon, c'est de la manipulation. Ça s'appelle abuser de quelqu'un. "
Il haussa les épaules.
"Ça s'appelle un viol."


 

Avoir l'air bien et être bien, ce n'est pas la même chose.