Éditeur :
Harlequin
Sortie :
8 mars 2017
432
pages
|
Je
veux vivre.
Je
préférerais être morte.
Je
veux être forte.
C'est
tellement plus facile d'être faible.
Je
veux affronter mes peurs et leur faire face.
Mensonges.
Trahison. Secrets. Amour. L’entrée fracassante d’une grande voix
de la romance contemporaine dans l’univers sombre et bouleversant
de la dark romance.
Quand
Ethan s’est lancé à la recherche de Katie, la fille qu’il a
sauvée des griffes de son kidnappeur, huit ans plus tôt, il voulait
simplement s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle avait repris
le contrôle de sa vie, qu’elle était heureuse, peut-être. Enfin,
ça, c’est l’excuse qu’il s’est donnée, car, à la seconde
où il a posé les yeux sur elle, il a su qu’il voulait plus.
Beaucoup plus. Alors, il a fait tout ce qu’il s’était toujours
interdit : il est entré dans sa vie, sous son nouveau nom, sa
nouvelle identité. Et, chaque jour qui passe, il s’enfonce un peu
plus dans le mensonge.
Mais
comment faire autrement, alors qu’il est le fils du monstre qui a
changé sa vie à jamais ?
Auteur
de nombreux best-sellers, Monica Murphy est originaire de Californie
où elle vit au milieu des collines de Yosemite avec son mari et
leurs trois enfants. Depuis plusieurs années, cette accro au travail
a su imposer sa voix parmi la multitude des romances New Adult
: une écriture juste, des émotions brutes et un happy
end – mais
seulement après avoir fait traverser les pires tourments à ses
héros. Sans doute la recette de son succès.
Lecture
finie
Monica
Murphy nous livre ici une « romance » pour le moins
surprenante.
Je
dois dire que j'ai hésité à la lire jusqu'au bout. C'est
tordu, sacrément tordu. Tout le long de ma lecture, je me
suis bien demandée ce qui avait poussé Monica Murphy à vouloir
nous raconter cette histoire. C'est malsain,
improbable...
Pourtant
je dois dire qu'elle nous a quand même offert deux très beaux
personnages : Katie et Ethan sont vraiment touchants.
Katie
a été enlevé, séquestré et violé par le père d'Ethan il y a 8
ans. On se doute que ce passé est loin d’être enterré même si
le coupable est derrière les barreaux. Bien sûr la jeune femme
reste traumatisée par ce qu'elle a vécu et la vie brisée qu'elle a
retrouvé ensuite.
Pourtant
dans son enfer, elle a rencontré le fils de son bourreau qui s'est
avéré être son sauveur...Je sais, c'est très poussif et un brin
tordu ! Je vous le disais !
Pourtant,
il se trouve que même là, j'ai bien aimé le personnage d'Ethan.
L’engeance du diable est un héros complexe... On est loin de la
réalité mais je dois dire que si on dépasse cette donnée là, on
a un homme tourmenté qui vaut le détour.
La
relation entre ces deux-là est tordue (c'est le mot clé!) mais elle
est tellement singulière qu'elle donne une couleur à nul autre
pareil à la romance. Vous serez forcément dépaysés. On frôle à
chaque instant l'immoral, l'interdit.
Ethan
est innocent des crimes de son père. Pourtant, avoir des sentiments
pour la victime de ce dernier est mal ? Il ne peut qu'enfermer
cette dernière dans son passé traumatisant.
L'amour
dicte ses règles :
la
société les réprouvera certainement.
Qui
sera le plus fort...
Il
y a quelques choses que j'ai beaucoup apprécié , c'est la
construction du récit qui une mosaïque d’événements éclatés
dans le temps mais qui semblent pourtant se répondre au fil des
pages qui s'enchaînent. C'est très bien fichu. Le récit est loin
d'être linéaire. Il comporte les mêmes distorsions que Katie et
Ethan. On a une alternance entre le passé et le présent comme si le
premier répondait au second et inversement.
Le
suspense est aussi très présent. Après tout Katie a été la
victime d'un monstre et son ombre est toujours très présente. Il y
a des secrets qui ne sont pas tous levés. Bref, beaucoup de bons
éléments qui mettent le lecteur en haleine.
(Re)bref,
une romance vraiment à part. Ça fait du bien dans le paysage très
codifié de la romance. Une histoire qui a vraiment des atouts mais
je dois dire que j'ai eu du mal à dépasser le sujet qui reste trop
glauque pour moi.
Monica
Murphy parle en préface de sa fascination pour ce type de sujet.
Elle ne l'explique et elle admet que c'est un peu malsain mais
captivant. Je trouve que le livre nous offre est un peu le reflet
de son aveux.
A
découvrir, tout en étant prévenu...
-
Mais j'ai envie que ce soit un homme pour moi. Je l'aime bien. Mais
peut-être que moi, je ne lui plais pas. Peut-être qu'il pense que
je suis trop amochée.
- Qui a dit que vous étiez amochée?
Je fixe ma thérapeute, agacée par son calme à toute épreuve et son ton surpris.
- Je le suis. C'est évident, non ?
- Non, ça ne l'est pas. en revanche, si vous pensez que vous êtes amochée, cassée, ou que sais-je encore, devinez quoi ? C'est l'impression qu'auront tous les gens qui vous connaissent ou vous rencontrent.
Je réfléchis à ce qu'elle vient de me dire. Même si ça m'embête de l'admettre, elle a sans doute raison.
- Je pense que j'ai toujours endossé ce rôle-là.
- Ça n'a rien de surprenant, compte tenu de ce que vous avez traversé. Mais songez à quel point ça vous agace quand quelqu’un utilise le mot «victime» pour parler de vous. vous détestez ce mot.
- C'est vrai.
- Vous vous qualifiez de survivante. Et pourtant, vous dites que vous êtes amochée.
- Je pense qu'un survivant peut très bien être amoché. Pas vous ?
On a tous des choses qu'on doit dépasser. Pour certains, c'est pire que pour d'autres. ce n'est pas grave d'avoir mal, d'être un peu cassé. Ca n'empêche pas de se sentir fort. Même si je ne me suis jamais trouvée forte jusqu'à récemment.
- Je pense sincèrement qu'une survivante ne voudrait pas qu'on lui accole ce mot. Vous n'avez pas envie d'être au-dessus de ce qui vous est arrivé ? De ne pas laisser votre passé vous définir ?
- Qui a dit que vous étiez amochée?
Je fixe ma thérapeute, agacée par son calme à toute épreuve et son ton surpris.
- Je le suis. C'est évident, non ?
- Non, ça ne l'est pas. en revanche, si vous pensez que vous êtes amochée, cassée, ou que sais-je encore, devinez quoi ? C'est l'impression qu'auront tous les gens qui vous connaissent ou vous rencontrent.
Je réfléchis à ce qu'elle vient de me dire. Même si ça m'embête de l'admettre, elle a sans doute raison.
- Je pense que j'ai toujours endossé ce rôle-là.
- Ça n'a rien de surprenant, compte tenu de ce que vous avez traversé. Mais songez à quel point ça vous agace quand quelqu’un utilise le mot «victime» pour parler de vous. vous détestez ce mot.
- C'est vrai.
- Vous vous qualifiez de survivante. Et pourtant, vous dites que vous êtes amochée.
- Je pense qu'un survivant peut très bien être amoché. Pas vous ?
On a tous des choses qu'on doit dépasser. Pour certains, c'est pire que pour d'autres. ce n'est pas grave d'avoir mal, d'être un peu cassé. Ca n'empêche pas de se sentir fort. Même si je ne me suis jamais trouvée forte jusqu'à récemment.
- Je pense sincèrement qu'une survivante ne voudrait pas qu'on lui accole ce mot. Vous n'avez pas envie d'être au-dessus de ce qui vous est arrivé ? De ne pas laisser votre passé vous définir ?
Tu
es tellement forte. Tu as vraiment de la chance d'en être sortie
vivante.
Je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir de la chance. J'ai survécu, certes, mais de là à dire que je suis chanceuse ? La chance, c'est pour ceux qui évitent de justesse un accident de voiture ou qui gagnent à la loterie, ou qui décrochent un travail parce que le premier candidat a changé d'avis à la dernière minute.
C'est ça, de la chance. Mais endurer un calvaire qu'aucun enfant ne devrait jamais connaître, et vivre ensuite comme l'ombre de soi-même, comme une petite chose triste qui a l'impression d'être cassée à l'intérieur ? Qui est seule et meurt d'envie d'être accompagnée mais ne sait pas comment parler à des inconnus, et encore mois à un homme ?
Je ne vois pas ça comme une chance. Loin de là.
Je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir de la chance. J'ai survécu, certes, mais de là à dire que je suis chanceuse ? La chance, c'est pour ceux qui évitent de justesse un accident de voiture ou qui gagnent à la loterie, ou qui décrochent un travail parce que le premier candidat a changé d'avis à la dernière minute.
C'est ça, de la chance. Mais endurer un calvaire qu'aucun enfant ne devrait jamais connaître, et vivre ensuite comme l'ombre de soi-même, comme une petite chose triste qui a l'impression d'être cassée à l'intérieur ? Qui est seule et meurt d'envie d'être accompagnée mais ne sait pas comment parler à des inconnus, et encore mois à un homme ?
Je ne vois pas ça comme une chance. Loin de là.