Fille
du plus célèbre général d'un empire conquérant, Kestrel n'a que
deux choix devant elle : s'enrôler dans l'armée ou se marier. Mais
à dix-sept ans à peine, elle n'est pas prête à se fermer ainsi
tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion
et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle
espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que
de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la "
malédiction du vainqueur " : celui qui remporte une enchère
achète forcément pour un prix trop élevé l'objet de sa
convoitise.
Elle ignore encore qu'elle est loin, bien loin, d'avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l'esclave, Arin, et comprend qu'il n'est pas qui il paraît... Mais ce qu'elle soupçonne n'est qu'une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.
Elle ignore encore qu'elle est loin, bien loin, d'avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l'esclave, Arin, et comprend qu'il n'est pas qui il paraît... Mais ce qu'elle soupçonne n'est qu'une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.
Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l'imagination d'une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.
Régulièrement
classée dans les listes des best-sellers du New York Times, Marie
Rutkoski entame avec The Curse sa troisième série – toutes trois
multi-récompensées, notamment par le Bank Street Best Children's
Book of the Year, un prix centenaire. Née dans la banlieue de
Chicago, l'aînée de quatre enfants, elle a suivi les cours de
creative writing du prix Pulitzer James Alan McPherson à
l'université de l'Iowa. Elle a ensuite vécu à Moscou et à Prague.
Après une thèse à l'université de Harvard, elle y a donné des
cours de littérature anglo américaine et d'histoire.
Spécialiste de Shakespeare, elle est actuellement professeur au
Brooklyn College, où elle enseigne trois domaines : le théâtre à
la Renaissance, la littérature jeunesse et l'écriture. Elle vit à
New York avec son mari et ses deux enfants.
Lecture
finie
Alors
je vais vous proposer un avis de Normande …
...que
je ne suis pas.
C'est
à dire que je serais incapable de vous dire si ce livre m'a plu et
si je peux vous le conseiller.
C'est
à dire qu'il a de nombreux points positifs mais il a aussi des
éléments qui m'ont déplu.
On
commence par lesquels ?
On
va commencer par ce qui fâche pour finir sur une bonne note.
Le
gros point faible est le rythme irrégulier du livre. Il ne vous
permettra pas d'apprécier cette histoire sur toute la longueur. Il
faut beaucoup (trop) de temps pour que tout s'installe.
Kestrel
est le personnage principal. C'est une jeune femme qui est née du
bon côté de la barrière. Dans cet univers fantasy, elle est une
privilégiée. L'auteur va jouer sur cet élément lors de sa
rencontre avec le héros. Arin est un esclave qu'elle s'offre sur un
coup de tête. Il est son exact opposé en apparence. Dans un premier
temps, il n'y a rien d'amoureux même si le jeune homme n'a rien de
déplaisant au regard.
Voilà,
on a nos deux personnages principaux mais j'ai eu du mal à les
cerner. D'abord eux et ensuite leur relation. La relation qu'ils
créent tarde à se mettre en place et j'ai longtemps eu
l'impression, le sentiment de quelque chose de superficielle
pendant une bonne partie du livre.
J'ai
trouvé qu'ils manquaient de charisme. Peut-être que cela découle
de la lenteur de la mise en place de leur relation...
Le
lecteur comprend très vite que ce couple atypique va forcément
rencontrer des obstacles à la hauteur de leur relation contre
nature. J'attendais un faux d'artifices : cela n'a pas été le
cas.
Pour
tout vous dire, je me suis ennuyée sur une bonne moitié du livre.
J'ai même pensé à abandonner ma lecture, j'ai quand même
persévéré et grand bien m'en a pris car le derniers tiers est
vraiment très bon.
On
a l'impression que le récit prend un coup de fouet. Tout s'accélère
au niveau de l'histoire, des relations entre les protagonistes. Ça y
est, à partir de ce moment j'ai été scotché à ma lecture et la
fin est tout bonnement excellente.
Il
y a des rebondissements que je n'ai pas vu venir. Les personnages ont
une couleurs très fortes comparé au début et ça ... pétarade !
J'ai
refermé mon livre et je me suis jetée sur le net pour connaître la
date de sortie du tome 2. La fin est géniale et appelle forcément
le lecteur à connaître la suite des aventures d'Arin et Kestrel.
Bref,
à partir de là, c'est à vous à de voir si le récit vous tente
assez et si vous aurez plus de patience que moi pour rentrer dans
l'histoire.
Autres
points secondaires mais qui est important pour moi parce c'est ce
qui m'a décidé à l'acheter entre plusieurs livres. C'est sa
couverture qui est magnifique. Il en fait un livre que je ne regrette
pas d'avoir acheté malgré tout.
Kestrel
entrouvrit les lèvres. Ce n’était pas un rêve. Et pourtant, la
réalité était loin d’être simple. Il sentait la fumée de feu
de bois et le sucre. La douceur sous la brûlure. Sa bouche avait le
goût du miel qu’il avait léché sur ses doigts quelques minutes
plus tôt. Le cœur de la jeune fille s’emballa, et ce fut elle qui
sombra avec avidité dans leur étreinte, elle qui glissa un genou
entre les jambes d’Arin, dont le souffle devint irrégulier. Le
baiser se fit profond. Le jeune homme la souleva pour l’asseoir sur
la table afin que leurs deux visages se retrouvent à la même
hauteur. On eût dit que des mots flottaient dans l’air autour
d’eux, comme d’invisibles créatures bourdonnantes venues se
frotter contre leur peau. Ils les poussaient, les titillaient et les
harcelaient.
Dis-lui, disaient-ils.
Dis-lui,
répondait le baiser.
Kestrel
avait l’amour sur le bout de la langue. Mais elle ne pouvait pas
l’avouer. Comment aurait-elle pu le dire après tout ce qui s’était
passé, tout ce qui les séparait, après les cinquante deniers
placés dans la main du marchand d’esclaves, après ces heures
passées à se demander comment ce serait d’accompagner la voix
d’Arin au piano, après ce lien autour de ses poignets et le
craquement de son genou qui cédait sous une botte, après la
confession d’Arin dans la calèche le soir du bal du solstice
d’hiver.
Une
confession en apparence, mais qui n’en était pas une. Il ne lui
avait rien dit du plan. Et même s’il en avait parlé, il aurait de
toute façon été trop tard, car tous les événements jouaient en
sa faveur.
Kestrel
se souvint de la promesse faite à Jess.
Si
elle ne quittait pas cette maison sur-le-champ, elle trahirait sa
parole. Elle allait se donner à un homme dont le baiser, le soir du
bal, l’avait poussée à croire qu’elle était tout ce qu’il
désirait, alors qu’il espérait en secret renverser le monde pour
se retrouver tout en haut et la placer, elle, au bas de l’échelle.
Kestrel
s’écarta.
Arin
s’excusait. Le visage en feu et la bouche rougie, il lui demandait
quelle erreur il avait commise. Il bafouillait, il disait qu’il
était sans doute trop tôt, mais qu’ils pourraient construire une
vie dans cette demeure. Ensemble.
— Mon
âme t’appartient, dit-il. Tu le sais.
Elle
leva la main autant pour occulter son visage que pour mettre fin à
sa déclaration.
Puis
elle sortit de la cuisine.
Elle
dut faire appel à toute sa fierté pour ne partir en courant.