Éditeur :
Hugo Roman
Sortie :
14/01/2016
300
pages
|
Drew
et Kate
vont
enfin se ranger,
Durant la majeure partie de ma vie, je n'aurais jamais imaginé me marier. Mais Kate a fait l'impossible : elle m'a changé. Je pense que nous pouvons dire que j'étais déjà assez génial auparavant, mais maintenant, je suis encore meilleur.
Le chemin pour arriver à ce jour n'a pas été toujours rose. Il y a eu des erreurs, des incompréhensions dignes d'une tragédie grecque. Mais Kate et moi avons tout traversé avec notre insatiable désir, notre admiration sans borne et notre amour éternel toujours intact.
Cela étant, il y a eu des incidents inattendus à Vegas ce week-end qui auraient pu être un problème. C'était en quelque sorte... mon épreuve finale.
Je sais ce que vous pensez - qu'as-tu encore fait cette fois-ci ? Du calme. Ne jugez pas, ou ne demandez pas ma castration, avant d'entendre l'histoire en entier.
Et
accrochez-vous, car ça va être mouvementé. Vous attendiez-vous à
autre chose ?
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Emma
Chase s'est fait connaître en publiant ses textes sur Internet.
Ainsi, lors sa première publication, Tangled: Love Game (2013) s'est retrouvé dans les meilleures ventes fictions numériques selon le New York Times. Le livre est traduit en vingt langues.
Elle vit avec sa famille dans le New Jersey.
Ainsi, lors sa première publication, Tangled: Love Game (2013) s'est retrouvé dans les meilleures ventes fictions numériques selon le New York Times. Le livre est traduit en vingt langues.
Elle vit avec sa famille dans le New Jersey.
h
Lecture
finie
Drew
Evans :
il
faut le rencontrer et adorer le détester.
Cet
incorrigible vaurien est amoureux mais...
«
vaurien un jour, vaurien toujours »...
On
retrouve ici la fin de la série Tangled qui a permis à Emma Chase
de faire son entrée dans la romance en France.
On peut dire que c'est réussi.
J'avais
eu un très gros coup de cœur pour le tome 1. Un coup de cœur avec
ce style inimitable. Emma Chase m'a fait mourir de rire. Elle
emprunte la voix d'un séducteur sans scrupules et nous permet de
savoir ce qu'il se passe du côté de ces martiens-là. Cela donne
des réflexions masculines génialissimes. Le
genre de livre qui vous redonne la banane. Sa
vision de la femme et des relations homme/femme qu'il associe à des
marques de dentifrice est vraiment tordante. Il
a la cruauté des enfants qui ne savent pas ce que cela veut dire de
souffrir et sa rencontre avec Kate va remettre les pendules à
l'heure.
Je
vous le redis, Drew est un personnage qui vaut le détour.
Je
vous dirai que j'ai passé un bon moment mais s'il faut être
honnête, tout cela n'arrive pas à combler une intrigue très faible
(voire inexistante). On est heureux de retrouver Kate et
Drew. La magie opère toujours mais on n'est pas happé par
l'histoire comme dans les tomes 1 et 3.
Je
n'ai pas forcément grand chose d'autres à dire : l'auteure à
une plume géniale mais l'intrigue tient en deux phrases. Pourtant
malgré cela, j'ai passé un très bon moment.
– Je
m’en occupe, Kate, dis-je en repoussant les couvertures et en
enfilant un jogging. Rendors-toi.
J’espère
secrètement qu’elle va insister, mais ce n’est pas le cas. Elle
se laisse retomber sur l’oreiller.
Je
prends James dans mes bras et je le serre contre mon torse nu. Sa
joue se niche contre ma peau, puis il pousse un cri à fendre le
cœur. Je quitte la chambre pour aller dans la cuisine, et je sors un
biberon de lait maternel du frigo, rempli par Kate cet après-midi
avec cette machine à traire étrange que Delores lui a offert pour
sa baby shower .
Je tiens James d’une main, passe le biberon sous un filet d’eau
chaude avec l’autre, comme nous l’a appris la sage-femme à la
maternité.
Lorsqu’il
est réchauffé, je me dirige dans le salon avec la vue brouillée
et les jambes en coton. Je m’assois sur le canapé, et je passe la
tétine sur les lèvres de James.
Je
suis bien conscient que le nourrir à chaque fois qu’il se réveille
n’est pas une bonne idée. Je sais qu’il est important pour lui
de manger à heures régulières, tout comme je sais que je dois lui
faire faire son rot et qu’il doit apprendre à se calmer tout seul.
Par ailleurs, il ne devrait pas avoir faim puisqu’il a mangé il y
a à peine une heure. Mais ce n’est pas pour rien que la privation
de sommeil est utilisée comme moyen de torture. Je laisse tomber
tout ce que j’ai appris à la maternité dans le simple espoir
qu’il va se rendormir (et moi aussi) le plus vite possible.
Il
suce la tétine deux fois puis la rejette, tournant la tête pour
ouvrir la bouche et réitérer son cri strident préféré.
Je
regarde le plafond et supplie Dieu de me venir en aide.
– Qu’est-ce
que tu veux, James ? je demande d’une voix pleine de tension
et de frustration. Ta couche est propre, tu es dans mes bras,
j’essaie de te donner à manger, qu’est-ce que tu veux, bon
sang ?
Je
retourne dans la cuisine et prends le chéquier sur le plan de
travail.
– Est-ce
qu’un chèque te ferait plaisir ?
Je
sais que c’est ridicule. Par pitié, ne me jugez pas.
– Je
te donne dix mille dollars pour quatre heures de sommeil. Je te fais
le chèque tout de suite.
Je
secoue le chéquier devant son visage, espérant que cela va le
distraire, mais cela ne fait que l’énerver davantage.
– Ouiiin.
Je
jette le chéquier sur le plan de travail et je retourne au salon. Je
fais les cent pas en le berçant doucement dans mes bras et en lui
tapotant les fesses. Ensuite, comme je suis désespéré, j’essaie
de chanter.
– Fais
dodo, Colas mon p’tit frère,
Fais
dodo, t’auras du gâteau.
Et
puis je m’arrête, parce qu’à quatre jours James se fiche
d’avoir du gâteau. Ces berceuses n’ont aucun sens. Et je n’en
connais pas d’autre, donc je me repose sur ce que je maîtrise le
mieux :
Sandman,
de Metallica.
Take
my hand,
Off
to never never-land…
– Ouiiin !
Conscient
du fait que ça ne va pas marcher, je me rassois sur le canapé et
j’allonge James sur mes cuisses, en soutenant sa tête avec ma
main. Je plonge mon regard dans le sien et, bien qu’il soit encore
en train de hurler, je ne peux m’empêcher de sourire. Puis, d’une
voix grave et calme, je me mets à lui parler.
– Je
comprends, tu sais. Je sais pourquoi tu es malheureux. Il y a
quelques jours, tu baignais tranquillement dans le liquide amniotique
de ta mère, il faisait noir et chaud, et tout était calme. Et
l’instant d’après, tu te gelais sous des lumières blanches et
vives et un enfoiré te piquait le talon avec une aiguille. Tout ton
univers a été chamboulé.
Le
torrent de larmes s’apaise et, bien qu’il y reste un sanglot ici
ou là, ses grands yeux marron ne quittent plus les miens. Il semble
intéressé par ce que je lui raconte. Je sais que les bébés ne
sont pas censés comprendre le langage à cet âge, mais, comme la
plupart des hommes quand ils veulent esquiver les corvées de ménage,
je pense qu’ils en savent plus qu’ils ne le montrent.
– Je
me suis senti pareil quand j’ai rencontré ta mère. J’étais là,
à profiter de ma vie géniale, quand elle a débarqué et a tout
foutu en l’air. Ma vie était sens dessus dessous. Mon travail, mes
soirées, tout a changé. On en reparlera plus tard, mais ce qu’on
dit est vrai : on passe neuf mois à vouloir en sortir, et le
restede sa vie à tout faire pour y entrer de nouveau.