Elle
est une vraie demoiselle,
destinée à épouser un prince.
Elle
est une vraie demoiselle, destinée à épouser un prince. Alors
pourquoi ne peut-elle résister au charme d'un voyou?
Elle peut servir du thé, tenir une maison, et fabriquer une jolie robe. En bref, Eleanor Caulfield est la parfaite fille du pasteur. Pourtant, il fut un temps où elle aurait tout risqué pour le gitan aux yeux noirs qui l'a laissée le coeur brisé. Le voilà maintenant devant elle - sombre, viril, et prêt à l'accompagner dans le voyage qui lui fera découvrir le secret sur son héritage.
Partir onze ans auparavant aurait dû donner à Taliesin l'impression d'être libre. Au lieu de cela, il est revenu vers Eleanor, déterminé à l'avoir pour lui seul, la tentant de ses baisers et lui promettant une passion à laquelle elle s'est longtemps refusée. Mais alors qu'il est déjà sous le charme, il est bien loin d'être prêt pour ce qu'il arrivera lorsqu'Eleanor décidera d'abandonner les conventions, et de vivre vraiment...
Elle peut servir du thé, tenir une maison, et fabriquer une jolie robe. En bref, Eleanor Caulfield est la parfaite fille du pasteur. Pourtant, il fut un temps où elle aurait tout risqué pour le gitan aux yeux noirs qui l'a laissée le coeur brisé. Le voilà maintenant devant elle - sombre, viril, et prêt à l'accompagner dans le voyage qui lui fera découvrir le secret sur son héritage.
Partir onze ans auparavant aurait dû donner à Taliesin l'impression d'être libre. Au lieu de cela, il est revenu vers Eleanor, déterminé à l'avoir pour lui seul, la tentant de ses baisers et lui promettant une passion à laquelle elle s'est longtemps refusée. Mais alors qu'il est déjà sous le charme, il est bien loin d'être prêt pour ce qu'il arrivera lorsqu'Eleanor décidera d'abandonner les conventions, et de vivre vraiment...
(Trad'
BdP – Merci à elles!)
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Katharine Ashe |
Professeure
d'histoire, elle écrit de la romance Régence. En 2014, elle est
sélectionnée pour le RITA Award. Ses romans ont été traduits
dans de nombreux pays.
Lecture
finie
Il
s'agit du troisième et dernier tome de la série Trois sœurs et un
prince. En deux mots :
une réussite !
Chaque
sœur avait droit à sa propre histoire et nous finissons la série
avec celle d'Eleanor. Elle est pourtant l'aînée de la fratrie. Elle
est restée aux côtés de son père adoptif toutes ces années mais
ce dernier vient de se remarier et elle se sent maintenant de trop.
Elle prend l'excuse de la quête familiale sur leurs origines pour
prendre la relève des sœurs .
Elle
part à l'aventure mais pas seule. Ses sœurs l'obligent a être
accompagné par Taliesin, le gitan mais aussi son amour d'enfance...
Le
héros masculin est présent dès le premier tome. On sait que le feu
couve entre ces deux-là mais honnêtement je ne m'attendais pas à
un tel embrasement.
J'ai
retrouvé un peu de la même magie que dans
L'étreinte de l'aube de Lisa Kleypas qui est aussi une
romance où le personnage masculin est un gitan qui aime depuis
longtemps l'héroïne mais refuse de le lui avouer car il s'en sent
indigne.
J'ai
été surprise par ce tome parce qu'il tranche énormément avec le
deuxième. Dans J'ai adoré un lord,
j'avais vraiment l'impression de lire un romantic suspense historique
tant l'intrigue policière était présente. J'avais d'ailleurs
beaucoup apprécié cette touche. Ici, on est dans la romance pur
jus. Le héros est tourmenté. Les quiproquos qui s’enchaînent
éloignent d’autant nos héros maudits par le destin.
Bien
sur , le secret sur les origines des sœurs va être levé.
Franchement, je ne m'y attendais pas du tout. Je
n'en dirais pas plus mais vous serez certainement surpris.
J'aime
quand une série se finit en feux d'artifice et c'est franchement le
cas ici même si j'aurai aimé que nos héros se déchirent de
manière moins répétée. Certes, on a des scènes entre eux
MAGNIFIQUES mais peut-être un peu trop nombreuses. Comment vous
l'expliquez : la romance est
vraiment magnifique mais j'aurais qu'elle s'équilibre plus avec
l'intrigue général.
Il
n'es reste qu'il s'agit d' une très très très belle romance que je
vous conseille vivement.
Elle
lui jeta le chocolat à la tête.
Elle
n’aurait su dire comment cela se produisit. L’espace d’un
instant une étrange et frénétique bouffée de panique la traversa.
L’instant d’après, un démon la posséda, la poussant à lui
lancer le contenu de sa tasse. Du chocolat éclaboussa le mur, la
porte, et le beau ténébreux sur lequel elle avait versé des larmes
durant des mois.
—
Bon
sang, qu’est-ce…
Il
n’acheva pas sa phrase, avança vers elle, lui attrapa le poignet
et secoua la main qui tenait la tasse entre eux.
—
Que
crois-tu que tu fais ? articula-t-il.
Du
chocolat coulait le long du poignet d’Eleanor, et sur les joues et
les lèvres de Taliesin, qui la contemplait avec stupeur.
—
Je
gaspille mon chocolat.
Elle
essaya de se dégager d’une secousse, mais il resserra sa prise, la
gardant tout près de lui. Et ce n’étaient pas ses yeux qu’il
regardait. C’était sa bouche. Les ombres dans ses iris étaient
plus profondes, et embrasées d’un éclat fiévreux si brillant
qu’elle y vit les mouchetures brunes qu’elle avait découvertes
quand elle était petite.
—
Comment
vas-tu depuis tout ce temps, Eleanor ? demanda-t-il d’une voix
rugueuse.
—
Qu-quoi ?
—
Comment
se passe la vie au presbytère ?
Il ne
quittait pas ses lèvres des yeux, ne desserrait pas les doigts
autour de son poignet.
—
Est-ce
toujours comme il y a onze ans, lorsque je suis parti ?
—
Précipitamment,
chuchota-t-elle. Sans prévenir. Sans un mot.
Les
syllabes résonnèrent dans le silence.
—
Précipitamment.
Sans prévenir, répéta-t-il.
La
peau d’Eleanor, ses os, son sang, tout n’était que sensations de
lui.
—
Tu
te moques de moi, dit-elle. Arrête.
—
Tu
as réclamé mon attention. Tu l’as. La désires-tu ou non ?
Ce
qu’elle désirait, c’était goûter le chocolat sur ses lèvres.
Se souvenir du danger et de l’exaltation qu’elle avait éprouvés
la dernière fois qu’elle avait été complètement vivante.
—
Tu
me tiens.
Elle
ne voyait plus que ses yeux, si proches qu’elle aurait pu compter
ses cils un par un.
—
Pourquoi
me tiens-tu ?
—
Un
breuvage brûlant. Mon visage. Cela ne te rappelle rien ?
Ses
lèvres et sa mâchoire étaient couvertes de sucre. Des lèvres
entrouvertes. Une mâchoire contractée.
—
Mais
si c’est cela pour toi, tenir quelqu’un, pirani,
tu as raté bien des choses de la vie, cloîtrée dans ce presbytère.
Elle
resta muette, incapable de confirmer ou de nier. Pour la première
fois en onze ans, il l’avait appelée par le surnom qu’il lui
donnait autrefois.
Il
scruta son visage, et le pli entre ses sourcils s’accentua.
—
Nom
de Dieu, grogna-t-il avant de la lâcher.
Il
traversa la pièce à grandes enjambées et sortit. L’air froid
s’enroula autour d’Eleanor. Elle jeta un coup d’œil dans la
tasse. Au mépris de toutes les règles de bonne conduite, elle resta
là, et lécha la tasse jusqu’à ce qu’elle soit propre.
Elle
croisa les bras sur sa poitrine, Athéna se protégeant de son
armure.
—
Je
crois que j’ai perdu ce défi, dit-elle d’une voix tremblante.
—
Et
moi je suis convaincu du contraire.
Encore
maintenant, elle n’avait aucune idée du pouvoir qu’elle exerçait
sur lui.
—
Je…
je te regarde, bredouilla-t-elle, je regarde ton torse et tes bras,
et je te touche… Tu es si beau… Et les choses que tu me fais…
c’est si bon… Et pourtant j’ai l’impression qu’à
l’intérieur de moi, quelque chose… ne va pas. Comme si j’allais
exploser.
—
Eleanor…
—
Ce
ne sont pas mes poumons, je pense.
Sa
poitrine se soulevait, son souffle était saccadé.
—
Mais…
Il la
reprit dans ses bras. Sa main glissa sur la courbe de sa hanche, et
elle se plaqua contre lui. Il glissa la main entre ses jambes.
—
Ici.
Elle
étouffa un petit cri.
—
Oui.
Son
regard affolé.
—
N’aie
crainte, murmura-t-il.
Les
yeux dans les siens, elle dit :
—
Non.
Faisant
taire son propre désir, il caressa sa douce féminité.
—
Autorise-toi
à ressentir.
Elle
demeurait rigide dans ses bras.
—
Je…
j’en ai envie, mais…
—
Touche-moi,
Eleanor. Maintenant.
Sa
main vola jusqu’à son torse, doigts écartés, lui brûlant les
chairs, puis elle les promena sur ses côtes. Ses muscles se
contractèrent. Il avait faim d’elle, de sa peau contre la sienne,
il nourrit son désir à elle jusqu’à ce qu’il n’y ait plus en
lui que l’envie d’elle. En lui donnant du plaisir, il s’oublia.
Elle
battit des cils et un gémissement lui échappa.
—
Oui.
La
tête inclinée vers son visage, il explora son intimité comme il
rêvait de le faire depuis des années. Il dénicha la petite crête,
source de son plaisir, et lui donna ce que son corps voulait.
Impatiente et passionnée, elle n’eut pas besoin de davantage
d’encouragement. Ses hanches trouvèrent leur cadence et elle jouit
vite, brutalement, en tressaillant dans sa main avec un cri de
stupeur et de plaisir mêlés. C’était la première fois. Il était
le premier. Le seul.
Le
paradis devenait de plus en plus beau. Et devant Taliesin, un gouffre
béant s’ouvrait.
Le
souffle erratique, elle noua les bras autour de son cou et posa les
lèvres sur les siennes, puis le taquina de la langue.
Il la
plaqua de nouveau contre lui, contre son sexe dressé. Elle lui
embrassa la mâchoire, puis lui murmura à l’oreille :
—
C’est
moi qui gagne.
Son
rire était péché et soleil.
Il
l’empoigna aux hanches et la colla à lui tandis que ses lèvres
folâtraient sur son cou. Il avait encore plus besoin d’être en
elle que de respirer. Pour la sentir maintenant, pour ne faire qu’un
avec elle, il donnerait tout ce qu’il possédait. Tout.
—
Quel
gage vas-tu réclamer ?
Il ne
reconnut pas sa propre voix. Vaincue, étrangère, esclave.
—
N’était-ce
pas cela, le gage ?
Il
inhala son odeur, emmagasina son parfum de chèvrefeuille et de
passion comme un voleur. Puis, quand il fut prêt :
—
À moi
de te lancer un défi.
—
Cela
me paraît juste.
Elle
lui caressait la poitrine. Le désir de la soulever contre le mur et
de la faire sienne le consumait. Mais même cela ne suffirait pas.
Cela ne suffirait jamais.
—
Quel
sera-t-il ? voulut-elle savoir.
Au
prix d’un effort surhumain, il la repoussa et s’écarta d’un
pas.
—
Je
te mets au défi de partir.
Il
prit une profonde inspiration.
—
Maintenant.
Il
s’obligea à prononcer les mots :
—
Et
de ne jamais plus revenir.
Son
rire mourut. La perplexité emplit son regard.
Puis
la trahison.
Et,
enfin, la douleur.
Il
recula. Récupéra sa chemise et sa redingote. Impossible de la
regarder. Elle ne comprenait pas, mais il ne pouvait le lui expliquer
alors qu’elle se tenait devant lui, les seins nus, échevelée et
comblée. Alors qu’elle se trouvait dans sa maison, où il avait
cru qu’elle ne viendrait jamais. Alors qu’il n’avait cessé
d’en rêver.
Demain,
peut-être, en plein jour, tout habillée, il lui expliquerait. Ou
peut-être jamais. Jadis, il lui avait fait une promesse. Mais il
s’en était fait une autre à lui-même ; et il avait bâti sa
vie sur cette promesse-là. Quelle que soit la tentation, quelle que
soit la perte, il ne la briserait pas.