Éditeur :
J'ai lu
Sortie :
17/08/2005
280
pages
|
Ne
vous inquiétez pas pour moi, dit-il en lui prenant le menton et en
étudiant ses traits fins.
Trouvez
votre bonheur.
Ce
sera ma seule consolation...
Depuis
qu'elle a posé le pied sur le sol anglais, Lydia Westland a
l'impression de vivre un enchantement. Ici, tout n'est que
raffinement, luxe et élégance. Quelle différence avec la vie à
Fortune (Texas), où on ne rencontre que des cow-boys et où il ne se
passe jamais rien! Avec un peu de chance, elle parviendra à
décrocher une invitation à un bal de la " saison " de
Londres et pourra côtoyer la fine fleur de la noblesse ducs,
marquis, comtes, barons... Malheureusement, sa première rencontre
avec un authentique aristocrate tourne au désastre. En arrivant avec
sa famille au château du duc de Harrington, Lydia ne se sent pas à
son avantage. Ses cheveux sont décoiffés et son costume de voyage
est froissé. De plus, ils ne semblent pas vraiment les bienvenus.
Mais au moment où la duchesse, folle de rage, s'apprête à les
chasser, son fils, le marquis de Blackhurst, s'interpose. Et le moins
que l'on puisse dire est qu'il est follement séduisant
Lorraine
Heath est née à Watford, Herts (Angleterre) en 1954. Elle est
l'auteur de romans historiques qui connaissent un grand succès aux
États-Unis.
Elle est née d'une mère anglaise et d'un père texan.
Elle est titulaire d'un BA en psychologie de l'Université du Texas.
Lorraine Heath a également publié sous les pseudonymes de Rachel Hawthorne (la série Les gardiens de l'ombre - Dark Guardians- co-écrit avec son fils) et Jade Parker.
Elle vit à Plano, au Texas.
Elle est née d'une mère anglaise et d'un père texan.
Elle est titulaire d'un BA en psychologie de l'Université du Texas.
Lorraine Heath a également publié sous les pseudonymes de Rachel Hawthorne (la série Les gardiens de l'ombre - Dark Guardians- co-écrit avec son fils) et Jade Parker.
Elle vit à Plano, au Texas.
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Lecture finie -
J'adore
Lorraine Heath. Si vous ne connaissez pas cette auteure, elle est à
découvrir, notamment du côté de ses romances historiques. Il faut
passer outre cette couverture qui hautement horrible. La dette a été
pour moi un très très très gros coup de cœur. Ma
chronique se trouve ici. C'est une des raison qui m'ont donné
envie de lire d'autre livres de cette auteure dans le même genre. Le
lord solitaire est une bonne romance mais...qui commence mal.
Je
m'explique. Le postulat de départ : c'est un
bâtard qui s'est exilé dans le nouveau monde et qui retourne auprès
de son père mourant avec toute sa famille bien des années plus
tard. Il a épousé une femme qui avait déjà eu une fille, Lydia
d'un premier mariage mais qu'il considère comme sa propre fille.
Arrivé au chevet de son père, il est très mal reçu par la femme
de ce dernier. Il restera cependant appuye par son demi-frère, le
futur comte.
Alors
c'est lui « le lord solitaire », Rhys. Les
retrouvailles sont un peu mouvementées même si tout est narré du
point de vue de Lydia, jeune américaine candide éblouie par
l'aristocratie anglaise et qui tombe sous le charme du demi-frère de
son beau-père.
Je
ne sais pas si vous avez tout compris dans ce méli-mélo familial
mais moi c'est ce qui m'a un peu ennuyé dans ma lecture. Rhys
et Lydia ont des liens de famille qui m'ont ennuyé. Certes, il n'y a
aucun lien de sang mais ça m'a quand même chiffonné... C'est
dommage d'autant que le roman est bon dès qu'on rentre véritablement
dans l'histoire. Tout y est : secrets très sombres, amour
interdit, passion irrépressible. J'ai passé un très bon moment de
lecture mais le « cadre familial » m'a un peu dérangé.
D'autant que le beau-père de Lydia, le demi-frère de Rhys est très
présent...
Bref
Une
bonne romance historique malgré un départ raté.
— Où
elle est passée, Mlle Westland ? s'enquit William, de retour dans la
bibliothèque avec une boîte dans laquelle s'empilaient gazes,
bassine d'eau chaude, pommade antiseptique et serviettes.
—
Partie.
Rhys
avait rempli un verre d'alcool. Il le vida, éprouvant une vive
brûlure sur ses lèvres tuméfiées.
—
Et
pourquoi ?
—
Parce
qu'elle est une grande dame.
Il
s'était délibérément montré cynique. Sa confession avait apporté
exactement le résultat escompté. La jeune femme avait pris la
fuite, révulsée par son passé. Il avait réussi à se contrôler.
Il ne l'avait pas prise dans ses bras, ne l'avait pas serrée sur son
cœur. Il avait agi pour le mieux.
Elle
était en sécurité à présent, loin de lui. Loin du scandale qui
ne manquerait pas d'éclater. Les mauvaises langues s'en donneraient
à cœur joie. La vérité ne tarderait pas à exploser au grand
jour. Ses détracteurs s'acharneraient sur lui. La plupart des maris
trompés siégeaient à la Chambre des lords. Il ne doutait pas
qu'ils le dénonceraient auprès de la reine. Et si Sa Majesté
jugeait qu'il était indigne de son titre, il perdrait tout, rang et
fortune.
—
Je
croyais qu'elle vous plaisait, dit William.
—
Tu
t'es trompé.
Elle
ne lui plaisait pas. Il l'aimait plus que sa vie. Et il tenterait
l'impossible pour que Lydia soit heureuse, quitte à la perdre à
jamais.
Lydia
gravit lentement la volée de marches.
—
Vous
avez passé un marché avec Camilla, dit-elle, le regard détourné.
—
Elle
a des relations utiles dans les hautes sphères de l'aristocratie et
jouit d'une influence que je n'ai pas.
—
C'est
donc grâce à elle que j'ai reçu toutes ces invitations, ces
derniers jours.
—
Oui.
Elle
leva les yeux vers lui.
—
En
échange de quoi ?
Rhys
haussa les épaules, comme s'il s'agissait d'un détail infime.
—
En
échange du titre de duchesse.
—
Elle
vous rendra malheureux.
—
Mais
vous, vous serez heureuse, Lydia.
—
Vous
ne l'aimez pas.
—
Non,
mais elle non plus. C'est de bonne guerre.
Il
vit des larmes dans les grands yeux violets.
—
Le
prix à payer est trop élevé pour vous, Rhys.
—
Je
ne vaux pas cher, je vous l'assure.
—
Si
je ne me marie pas...
—
Rien
ne changera pour moi. J'épouserai quand même Camilla. Notre accord
consistait à vous faire accepter par la haute société. Elle a
brillamment réussi.
—
Je
me fiche éperdument de la haute société.
—
Que
vous vous mariiez ou que vous retourniez au Texas, je l'épouserai,
Lydia.
—
Vous
vous êtes vendu.
—
Ce
n'est pas la première fois.
Elle
releva brusquement la tête. Ses yeux, empreints d'une muette
interrogation, cherchèrent ceux de Rhys.
—
Vous
n'avez pas vécu dans le même monde que moi, reprit-il. Londres
n'est pas que strass et paillettes. Et mon mariage avec Camilla sera,
au mieux, une affaire d'argent.
—
Et
au pire ?
—
Ne
vous inquiétez pas pour moi, dit-il en lui prenant le menton et en
étudiant ses traits fins. Trouvez votre bonheur. Ce sera ma seule
consolation... Car le prix est déjà payé.