Je
t’en prie, reste.
Hardin tient un journal
secret. Il y raconte son histoire, avant sa rencontre avec Tessa et
pendant les semaines qui vont changer sa vie. Un journal où les
filles de sa bande : Nathalie, Molly, Melissa et Steph tiennent un
rôle essentiel. Ce journal lui permet d'évacuer sa colère et
d'analyser ses sentiments. Nous y découvrons ses secrets, ses
doutes, son âme... peut-être pas si noire qu'il y paraît. Ce point
de vue d'Hardin nous incitera-t-il à l'indulgence ? Car la vie n'a
pas épargné Hardin. Il a subi un traumatisme qu'un enfant ne
devrait jamais vivre, sans l'amour de ses parents pour l'aider à le
surmonter. La rage s'est emparée de lui et ne l'a plus quitté. Il
est sombre, solitaire et ne se permet aucune émotion, hormis
l'adrénaline de ses méfaits et le sexe. Il se fout de tout, même
de lui-même. Jusqu'au jour où sa route croise celle de Tessa...
Sera-t-il capable de l'aimer ?
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Anna
Renee Todd est née en 1989. Elle est l'auteur de la série New Adult
à succès After.
À l'origine, elle imagine une fanfiction avec comme personnage principal le chanteur du groupe One Direction.
Tapée sur smartphone et publiée sur Wattpad, son histoire connaît un grand succès et aura droit à une édition papier en quatre livres. En France, la publication est réalisée par la maison d'édition Hugo et Cie. Les droits de l’œuvre, pour une adaptation cinématographique, ont été acheté par Paramount Pictures.
À l'origine, elle imagine une fanfiction avec comme personnage principal le chanteur du groupe One Direction.
Tapée sur smartphone et publiée sur Wattpad, son histoire connaît un grand succès et aura droit à une édition papier en quatre livres. En France, la publication est réalisée par la maison d'édition Hugo et Cie. Les droits de l’œuvre, pour une adaptation cinématographique, ont été acheté par Paramount Pictures.
J'ai
fait une chronique pour Songe
d'une nuit d'été.
Vous
la trouverez ici.
J’apprécie
de retrouver un peu d’espace entre nous et de respirer un peu d’air
frais, sans vapeurs d’alcool.
–
Parce que, Hardin, même si
je n’ai pas fait preuve de beaucoup de retenue ces derniers temps,
j’ai du respect pour moi-même. Je refuse d’être ton jouet,
surtout quand cela implique que tu me traites comme une merde.
Elle
agite ses mains en l’air, exaspérée.
–
Et, de toute manière, je ne
suis pas libre, Hardin.
Elle
se sert de ce mec comme excuse ? Oh, franchement ! Qui essaie-t-elle
de berner ? Je lui réponds sèchement : – Et pourtant, c’est
avec moi que tu es en ce moment.
Elle
est en train de me narguer en agitant son petit ami au-dessus de ma
tête et, pourtant, elle se plaint quand je fais la même chose avec
Molly. Dans sa situation, elle ne semble pas y voir d’inconvénient.
Ce soir l’alcool n’arrange pas les choses, je suis assez
intelligent pour le savoir, mais assez con pour continuer de me
comporter comme une merde. Je suis aussi suffisamment alcoolisé pour
n’en avoir rien à foutre. Comme d’avoir réduit la salle à
manger de mon père en miettes.
Elle
sort les crocs et sa bouche se tord en une grimace menaçante.
–
Je l’aime et
il m’aime.
Ses
mots me déchirent la poitrine. Les derniers m’atteignent jusqu’à
la moelle. Je m’écarte d’elle et cogne dans la chaise. Rien à
foutre de mon manque d’équilibre.
–
Ne me dis pas ça.
Je
lève une main comme pour me protéger de ses paroles.
Elle
ne cède pas pourtant ; elle est folle de rage, comme si elle allait
me sauter à la gorge.
–
Tu dis ça parce que tu es
complètement soûl. Dès demain, tu te rappelleras que tu me
détestes.
La
détester ? La détester
? Comme si je pouvais la détester !
Consterné,
je recule et tente de porter mon attention sur les arbres dont le
vert est si éclatant ici à cause de la pluie.
–
Je ne te déteste pas. Si tu
peux me dire, en me regardant droit dans les yeux, que tu veux que je
te laisse tranquille et que je ne t’adresse plus jamais la parole,
je le ferai.
Je
n’ai pas envie de l’entendre prononcer ces mots – ils me
tueraient – mais si elle le pense, si elle veut vraiment que je
m’efface, je le ferai.
–
Je te jure qu’à cette
minute, je ne m’approcherai plus jamais de toi. Il suffit que tu le
dises.
J’essaie
d’imaginer ma vie si elle n’en faisait plus partie. Elle
emporterait avec elle tout ce qui lui donne du relief.
Je
poursuis avant qu’elle ne puisse répondre.
–
Dis-le, Tessa. Dis-moi que
tu ne veux plus jamais me voir.
Je
ne peux pas l’envisager. Je m’approche d’elle et caresse ses
bras du bout de mes doigts, ce qui lui donne la chair de poule. Ses
lèvres s’entrouvrent.
Je
m’approche plus près et lui murmure :
–
Dis-moi que tu ne veux plus
jamais sentir mes mains sur toi.
Je
presse mes doigts le long de son cou, le caresse doucement, puis
descends le long de son épaule. Elle chavire presque à présent,
incapable de sortir un son. Je me penche encore plus près. Mon
visage est à moins d’un centimètre du sien. Je peux sentir les
frissons sur sa peau ; ce faible tressaillement capte notre attention
à tous les deux.
–
Dis que tu ne veux plus
jamais que je t’embrasse…
Je
parle plus bas et elle tremble.
–
Dis-le moi, Theresa.
J’insiste
sur chacun de ces mots que je ne veux pas voir sortir de sa bouche.
J’entends
à peine quand elle prononce mon nom, mais sens son souffle contre
mes lèvres.
–
Tu ne peux pas me résister,
Tessa, pas plus que je ne peux te résister.
Elle
semble hésitante mais pas effrayée par ce constat. Je lui demande,
en pressant ma bouche contre ses lèvres : – Reste avec moi ce
soir.
Tessa
me lâche des yeux pour regarder la maison, puis elle recule. Je me
retourne pour comprendre ce qui lui a fait peur mais ne vois rien.
Elle dit qu’elle doit y aller.
Non,
elle ne peut pas partir. Je ne suis pas encore prêt à rester tout
seul dans cette maison. Je ne peux pas croire que je vais rester ici.
–
Bordel.
Je
passe mes doigts dans mes cheveux en râlant.
–
Je t’en prie, reste. Juste
cette nuit, même si tu décides demain matin de me dire que tu ne
veux plus me voir…
Je
ne veux pas que ça soit une option, mais malheureusement c’en est
une.
–
S’il te plaît, reste. Je
t’en supplie, ce qui n’est pas dans mes habitudes, Theresa.
Je
n’ai jamais supplié personne de ma vie. Est-ce l’alcool ou elle
qui me rend complètement dingue ? Je ne sais pas.
Tessa
hoche la tête. Ses yeux brillent sous la lumière du porche.