Éditeur :
J'ai lu
Sortie :
7 décembre 2016
502
pages
|
Neuf
ans auparavant,
Neuf
ans auparavant, Perry a fui le duc de Moncrieff en se faisant passer
pour morte. Réfugiée dans la guilde des Engoulevents, elle se
passionne pour son maître Garrett Reed. Mais le terrible Moncrieff
est de retour et de nombreuses jeunes femmes périssent assassinées.
Bec
McMaster : Passionnée par les créatures surnaturelles, elle écrit
de la romance paranormale. Londres la ténébreuse, sa toute première
série, est sombre, originale et délicieusement sensuelle.
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Lecture
finie
Je
l'attendais tellement !!!!
Je
vous rassure tout de suite : c'est un très bon crue. Seulement
voilà j'ai eu un énoooooorme coup de cœur avec le tome 2. J'ai eu
de nouveau un énoooorme coup de cœur avec le tome 3, alors autant
vous dire que la barre était haute.
Perry
et Garrett sont des Engoulevents dont on a déjà fait connaissance
dans les tomes précédents. On sentait poindre la romance entre ces
deux-là et je dirais mieux ; on l'attendait.
Perry
est une des rares sang-bleu. Elle porte un secret depuis de
nombreuses années et se cache sous une apparence masculine. Elle a
de profonds sentiments pour son partenaire depuis aussi longtemps
qu'elle est une engoulevent. Le bel âtre n'a jamais rien vu et a
fait de la jeune femme déguisée en homme sa meilleure amie.
Oui,
mais à la fin du tome précédent, Perry retrouve son apparence de
femme à l'occasion d'une enquête et patatras, Garrett se rend
compte de la beauté avec laquelle il vivait depuis de nombreuses
années. Personnellement, j'ai trouvé ce postulat de départ un peu
tiré par les cheveux. Certes il faut bien commencer la romance a
un moment donné mais enfin Garrett a eu 9 ans pour tomber sous
le charme de Perry. Rien. Il n'a jamais été émoustillé. Il faut
que la belle se dénude et expose sa poitrine pour que le Dom Juan
la voit. Au mieux, j'ai trouvé cette entrée un peu maladroite. Au
pire, je l'ai trouvé un peu macho.
Ce
qui rend la romance entre ces deux-là à part, c'est qu'elle
commence sur les chemins de l'amitié mais savoir que l'amour
s'invite dans leur histoire seulement lorsque que Perry se
déshabille est un peu limite...Cela manque de romantisme pour le
coup.
J'ai
passé sur ce postulat de départ car hormis cela, la relation entre
les deux amis est magnifique.
Leur
amour n'est pas possible pourtant leur amitié leur est
indispensable.
Cette
dualité est très bien amenée et elle nourrit très bien le récit.
Quant
à l'histoire en elle-même. Tout tourne autour du passé de Perry
qui lui revient comme un boomerang. Tout lui revient en plein visage.
Chuuut ! Je
n'en dis pas plus mais elle va rencontrer un tueur en série, un
fantôme de son passé qu'elle n'aurait jamais pensé recroiser.
Celui-ci est largement inspiré de
Dr jekyll et Mr Hyde et La
bête de Frankenstein. J'ai adoré.
L'esthétique
et l'univers steampunk sont toujours là et font mouche.
Bref,
j'ai trouvé le postulat de départ raté ce qui explique que ce 4ème
tome ne soit pas un coup de cœur mais c'est clairement une
excellente lecture que je vous conseille.
— Qu’est-ce
que tu veux ?
Toi.
Elle
referma lentement la porte.
— Je
peux te parler ?
— Seulement
si tu as quelque chose d’intéressant à dire.
Nouveau
glissement de la lame. Une fois sa joue totalement lisse, il tourna
la tête pour se raser sous le menton, maniant la lame avec une
dextérité qui la fascinait et dont elle ne parvenait à détourner
les yeux. Son regard glissa sur la coupure qui cicatrisait déjà,
mais elle décela l’odeur de sang dans l’air. La soif lui brûla
la gorge.
— Qui
concerne ce dont on a parlé aujourd’hui. Tes secrets, par exemple,
poursuivit-il.
Il
nettoya les restes de mousse, posa la lame et se tamponna le visage
avec une petite serviette humide. Sa peau rose et douce brillait à
la lueur des lampes à gaz. Il la surprit de nouveau à l’observer
dans le reflet.
— Sinon,
j’ai du travail. J’ai prévu de chercher ce que je pouvais
apprendre sur… ah oui, c’est vrai. C’est entre le duc de
Moncrieff et moi. Je sais combien tu aimes les secrets.
— Garrett…
Il
jeta la serviette et se tourna vers Perry. Des ombres dansaient sur
son corps, ce corps qu’elle avait déjà vu ; dont elle avait
éprouvé chaque courbe, dans la ruelle. Mais la réalité
l’empêchait de détourner les yeux. Sa poitrine devint douloureuse
et son sexe commença à s’humidifier.
— Oh,
c’est vraiment injuste, murmura Garrett. Pas de contact. Pas de
baiser. Pas de regard de ce
genre,
Perry.
Il
croisa lentement les bras sur sa poitrine. Son muscle ondula et elle
sut que c’était intentionnel de sa part.
— Sinon,
il faudrait arrêter de prétendre que tout ça n’est qu’un jeu,
n’est-ce pas ? Accepter que la situation ait bel
et bien changé
entre nous. Sans retour en arrière. Et sans essayer de prétendre le
contraire.
— C’est
toi qui as commencé à m’ignorer, lâcha-t-elle tout de go.
Le
regard de Garrett étincela.
— Alors
c’est une punition ?
— Non.
Elle
voyait monter sa colère. Si elle ne saisissait pas l’occasion, il
ne s’en présenterait plus aucune autre.
— Embrasse-moi.
Ce
fut la seule chose qui lui parut sensée à cet instant.
La
seule chose à laquelle elle pensait.
La
stupeur lui fit écarquiller les yeux. Puis il les plissa.
— Décide-toi.