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dimanche 21 mai 2017

Londres la ténébreuse, Tome 4 : La proie et le chasseur de Bec McMaster

Éditeur : J'ai lu
Sortie : 7 décembre 2016
502 pages





Neuf ans auparavant,
Perry a fui ...




 



Neuf ans auparavant, Perry a fui le duc de Moncrieff en se faisant passer pour morte. Réfugiée dans la guilde des Engoulevents, elle se passionne pour son maître Garrett Reed. Mais le terrible Moncrieff est de retour et de nombreuses jeunes femmes périssent assassinées. 





 
Bec McMaster : Passionnée par les créatures surnaturelles, elle écrit de la romance paranormale. Londres la ténébreuse, sa toute première série, est sombre, originale et délicieusement sensuelle.


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http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2016/02/londres-la-tenebreuse-tome-3-le-maitre.html





Lecture finie

Je l'attendais tellement !!!!

Je vous rassure tout de suite : c'est un très bon crue. Seulement voilà j'ai eu un énoooooorme coup de cœur avec le tome 2. J'ai eu de nouveau un énoooorme coup de cœur avec le tome 3, alors autant vous dire que la barre était haute.

Perry et Garrett sont des Engoulevents dont on a déjà fait connaissance dans les tomes précédents. On sentait poindre la romance entre ces deux-là et je dirais mieux ; on l'attendait.
Perry est une des rares sang-bleu. Elle porte un secret depuis de nombreuses années et se cache sous une apparence masculine. Elle a de profonds sentiments pour son partenaire depuis aussi longtemps qu'elle est une engoulevent. Le bel âtre n'a jamais rien vu et a fait de la jeune femme déguisée en homme sa meilleure amie.
Oui, mais à la fin du tome précédent, Perry retrouve son apparence de femme à l'occasion d'une enquête et patatras, Garrett se rend compte de la beauté avec laquelle il vivait depuis de nombreuses années. Personnellement, j'ai trouvé ce postulat de départ un peu tiré par les cheveux. Certes il faut bien commencer la romance a un moment donné mais enfin Garrett a eu 9 ans pour tomber sous le charme de Perry. Rien. Il n'a jamais été émoustillé. Il faut que la belle se dénude et expose sa poitrine pour que le Dom Juan la voit. Au mieux, j'ai trouvé cette entrée un peu maladroite. Au pire, je l'ai trouvé un peu macho.

Ce qui rend la romance entre ces deux-là à part, c'est qu'elle commence sur les chemins de l'amitié mais savoir que l'amour s'invite dans leur histoire seulement lorsque que Perry se déshabille est un peu limite...Cela manque de romantisme pour le coup.
J'ai passé sur ce postulat de départ car hormis cela, la relation entre les deux amis est magnifique.
Leur amour n'est pas possible pourtant leur amitié leur est indispensable.
Cette dualité est très bien amenée et elle nourrit très bien le récit.
Quant à l'histoire en elle-même. Tout tourne autour du passé de Perry qui lui revient comme un boomerang. Tout lui revient en plein visage. Chuuut ! Je n'en dis pas plus mais elle va rencontrer un tueur en série, un fantôme de son passé qu'elle n'aurait jamais pensé recroiser. Celui-ci est largement inspiré de Dr jekyll et Mr Hyde et La bête de Frankenstein. J'ai adoré.

L'esthétique et l'univers steampunk sont toujours là et font mouche.

Bref, j'ai trouvé le postulat de départ raté ce qui explique que ce 4ème tome ne soit pas un coup de cœur mais c'est clairement une excellente lecture que je vous conseille.



— Qu’est-ce que tu veux ?
Toi.
Elle referma lentement la porte.
— Je peux te parler ?
— Seulement si tu as quelque chose d’intéressant à dire.
Nouveau glissement de la lame. Une fois sa joue totalement lisse, il tourna la tête pour se raser sous le menton, maniant la lame avec une dextérité qui la fascinait et dont elle ne parvenait à détourner les yeux. Son regard glissa sur la coupure qui cicatrisait déjà, mais elle décela l’odeur de sang dans l’air. La soif lui brûla la gorge.
— Qui concerne ce dont on a parlé aujourd’hui. Tes secrets, par exemple, poursuivit-il.
Il nettoya les restes de mousse, posa la lame et se tamponna le visage avec une petite serviette humide. Sa peau rose et douce brillait à la lueur des lampes à gaz. Il la surprit de nouveau à l’observer dans le reflet.
— Sinon, j’ai du travail. J’ai prévu de chercher ce que je pouvais apprendre sur… ah oui, c’est vrai. C’est entre le duc de Moncrieff et moi. Je sais combien tu aimes les secrets.
— Garrett…
Il jeta la serviette et se tourna vers Perry. Des ombres dansaient sur son corps, ce corps qu’elle avait déjà vu ; dont elle avait éprouvé chaque courbe, dans la ruelle. Mais la réalité l’empêchait de détourner les yeux. Sa poitrine devint douloureuse et son sexe commença à s’humidifier.
— Oh, c’est vraiment injuste, murmura Garrett. Pas de contact. Pas de baiser. Pas de regard de ce genre, Perry.
Il croisa lentement les bras sur sa poitrine. Son muscle ondula et elle sut que c’était intentionnel de sa part.
— Sinon, il faudrait arrêter de prétendre que tout ça n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? Accepter que la situation ait bel et bien changé entre nous. Sans retour en arrière. Et sans essayer de prétendre le contraire.
— C’est toi qui as commencé à m’ignorer, lâcha-t-elle tout de go.
Le regard de Garrett étincela.
— Alors c’est une punition ?
— Non.
Elle voyait monter sa colère. Si elle ne saisissait pas l’occasion, il ne s’en présenterait plus aucune autre.
— Embrasse-moi.
Ce fut la seule chose qui lui parut sensée à cet instant.
La seule chose à laquelle elle pensait.
La stupeur lui fit écarquiller les yeux. Puis il les plissa.
— Décide-toi.