Éditeur : Milady
Sortie :
21 avril 2017
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J’aime
le soulagement
« J’aime le soulagement que procure l’acte sexuel. Il n’est pas grand-chose qui me procure du plaisir, et le sexe ne m’en donne pas beaucoup, mais c’est pour moi un exutoire. J’adore franchir les limites des autres. J’adore les dégrader. Sadique, moi ? Oui. »
On dit que certaines personnes manquent d’empathie en raison d’une activité réduite au niveau du lobe frontal. C’est peut-être mon cas, mais que je sois né ainsi ou que je le sois devenu, l’empathie n’était pas mon fort jusqu’à ce que ses yeux verts croisent les miens dans un miroir... et que je sois incapable de lui ôter la vie.
Je ne voulais pas ressentir d’émotions, je refusais que cette femme vienne compliquer ma vie, elle qui avait été envoyée pour me hanter à cause de mes péchés. Mais la mission a mal tourné et ses conséquences ont transformé ma vie à jamais. En m’obligeant à ressentir des émotions.
Ker
Dukey est une anglaise qui exerce le double métier de mère et
d'écrivain depuis quelques années.
Ses livres se situent souvent du côté obscur de la romance, là où les licornes et les arcs-en-ciel n'ont pas droit de cité, parce que les histoires d'amour les plus inoubliables sont rarement de longs fleuves tranquilles.
Ses livres se situent souvent du côté obscur de la romance, là où les licornes et les arcs-en-ciel n'ont pas droit de cité, parce que les histoires d'amour les plus inoubliables sont rarement de longs fleuves tranquilles.
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Facebook : https://www.facebook.com/KerDukeyauthor/
Twitter : https://twitter.com/kerdukeyauthor
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Lecture
finie
Mais
qu'est-ce que c'est que ce livre !?
Première
chose : j'ai adoré.
Deuxième
chose : il ne s'agit absolument pas d'une romance.
Je
sais que le terme de romance est en train d'être redéfini. La
preuve avec l'arrivée de la Dark Romance qui n'est pas une histoire
d'amour comme on l'entend.
J'ai
l'impression qu'un nouveau genre est en train de voir le jour où en
tous cas d'être légitimé. C'est celui des déviances. Attention,
je ne parle pas de BDSM et autres orientations sexuelles. Je
m'oriente plutôt vers la romance version détraquée...
Ainsi
on a de nouveaux « héros » qui étaient plutôt
auparavant les méchants d'il y a une dizaine d'années. Le malade
mental qui ne pensait qu'à zigouiller tout le monde...et bien
maintenant il a le droit à sa « romance ». Attention le
Happy End est en option...
...Mais
revenons à Mercy. J'ai beaucoup aimé cette histoire que je n'ai pas
pris comme une romance New Adult. On va arrêter le politiquement
correct : il s'agit d'un livre noir qui place en première
position deux frères totalement détraqués.
Blake
et Ryan.
Blake
est un tueur qui n'éprouve aucun empathie. Ça tombe très bien car
il y a comme occupation d'être tueur sur contrat. Vous voulez vous
débarrasser d'un rival, d'une membre gênant de votre
famille...faites appel aux service de ce bel âtre.
Le
petit frère est tout aussi sinon plus « particulier »
que son aîné. Il aime le sexe et la violence...ça donne quelques
choses à réserver à un lectorat averti.
La
fratrie vit dans la société, on peut même dire qu'elle est
intégrée mais elle ne suit assurément pas ses règles. Tous les
deux tombent sous le charme de Melody. C'est une jeune étudiante
riche qui fréquente les mêmes cours que Ryan à l'université.
Les
deux frères tombent sous le charme de Mel. Bonne nouvelle ? Pas
vraiment pour elle... Elle devient la fixation de deux
psychopathes...
Il
y a un avertissement au début du livre qui prévient le lectorat que
le contenu n'est pas forcément adapté à tous. C'est à raison car
je pense que l’immoralité est le maître mot de ce récit...
Il
y a une transgression des règles sociales qui poussent plutôt ce
livre du côté du thriller que de la romance à proprement parlé.
D'ailleurs la construction de cette histoire à trois voix m'a
beaucoup fait pensé aux films d'Hitchcock. C'est noir, immoral,
étouffant...
Je
ne vais pas trop développer ce point car il faudrait que je vous
révèle certains éléments mais j'ai trouvé qu' il y a une couleur
très ressemblante, une fascination pour les méchants et l'idée que
la rédemption n'est pas possible pour tous.
Bref,
une histoire fascinante et dérangeante à la fois. J'ai beaucoup
aimé les personnages hors-normes de Ker Dukey qui vous choqueront à
coup sûr. Le livre est court et c'est tant mieux. Une auteure qui
n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour nous emmener là où elle
veut. Attention, c'est un
voyage sans retour !
— Ce
cœur qui n’a pas toujours été froid et…
Il
baisse les yeux vers mes pieds.
— …
solitaire,
Mel. Je suis si seul, enfermé à l’intérieur de ma tête… La
colère. Les regrets. Je ne t’attendais pas. J’ignorais que
j’étais capable d’aimer. Je n’avais pas imaginé qu’au cœur
de la nuit, le soleil pouvait se lever à nouveau, chasser les
ténèbres, apprendre aux damnés à quitter leur solitude, à
éprouver un amour assez puissant pour effacer les traumatismes du
passé.
Des
larmes brûlantes coulent sur mes joues et allument un feu sur ma
peau. Je dois me réveiller.
— Je
ne sais pas qui je suis sans toi. Je coule, je me noie dans la vérité
de tout ce qui s’est passé. Je l’aimais, Mel. Je l’ai élevé,
j’ai tué pour lui. Et tout ça n’était qu’un jeu. Il tirait
sur moi comme sur un élastique pour voir jusqu’où il pouvait
aller avant que je ne casse.
Il
est en train de s’effondrer juste sous mes yeux. Je pourrais lui
tendre la main et reconstruire son âme qui part en fumée sans rien
pour la retenir. Je pourrais lui offrir mon cœur pour qu’il y
saigne, et laisser mon pouls battre pour nous deux. Il étouffe, mais
je pourrais respirer pour lui, si seulement je parvenais à me
pardonner de l’aimer… J’ai l’impression de trahir mes
parents. Il ne les a pas tués, mais il aurait pu.
— Tu
as absorbé mon âme, Puya. Et je ne veux pas la récupérer. Je veux
devenir ta raison de vivre. Tu me manques, ça me tue. Je meurs, sans
toi. Je refuse d’exister dans un monde où tu ne m’aimes pas.
Voilà
où est le problème : rien d’autre ne compte. Seule cette
évidence m’obsède. Je l’aime, et je ne peux pas m’en
empêcher. Je lui appartiens, et il m’appartient.