Éditeur :
Albin Michel
Sortie :
3
octobre 2016
32
pages
|
Leur
vol était majestueux.
Leurs crocs, plus acérés que ceux d'un tigre blanc.
Aucun arbre ne savait résister à leurs pattes griffues.
Pas un lieu ne restait silencieux lorsque l'un d'eux rugissait.
Leurs crocs, plus acérés que ceux d'un tigre blanc.
Aucun arbre ne savait résister à leurs pattes griffues.
Pas un lieu ne restait silencieux lorsque l'un d'eux rugissait.
Yomon
a grandi parmi les dragons. Fasciné par ces créatures majestueuses
qu’il considère comme sa famille, Yomon se sent prisonnier de son
corps d’enfant. Il le sait : son cœur est celui d’un
dragon. Une nuit, il se rend auprès de Quiron, le plus ancien des
dragons. Celui-ci lui raconte comment les rois des hommes ont
combattu et mutilé les dragons pour dérober qui une dent, qui une
griffe, qui des ailes, le souffle tonitruant et la pierre de feu.
Pour devenir un dragon, Yomon va devoir récupérer ces 5
trésors.
Dès la levée des brumes, sans hésiter, le garçon débute sa quête. Mais chaque roi lui réserve un accueil différent, et Yomon n’est pas au bout de ses surprises…
Dès la levée des brumes, sans hésiter, le garçon débute sa quête. Mais chaque roi lui réserve un accueil différent, et Yomon n’est pas au bout de ses surprises…
Lecture
finie
ou
plutôt voyage terminé
Franchement,
il est bien dommage que l'on cantonne les albums aux plus jeunes
parce que Fils de dragons est un livre qui pourra parler également
aux plus grands.
Yomon
est un enfant qui a été élevé parmi les dragons. Ce sont ses
modèles, alors bien sûre en grandissant, il veut devenir comme eux.
Pourtant, il lui faudra tout un parcours initiatique pour y arriver
et avoir le cœur d'un dragon.
Ce
jeune déraciné devra retourner aux plus près de ses origines et ce
n'est qu’après qu'il pourra décider de ce qu'il veut être.
J'ai
beaucoup aimé ce petit homme sans identité innée qui tente d'être
ce qu'il ne peut. Il vit dans un entre deux que l'on peut transposer
dans de nombreuses situations. Ainsi les hommes et les dragons se
détestent. Comment faire quand on a rien choisi mais que ces deux
identités sont incompatibles, inconciliables ? Faut-il en
renier une ? Doit-on n'en garder qu'une ?
Bien
sûr , Fils de Dragon ne présente pas les choses ainsi à nos chers
bambins mais il sème des graines de tolérance et d'acceptation de
soi qui m'ont beaucoup plu.
C'est
donc une très belle histoire qui n'est pas qu'un faire valoir au
talent de Sébastien Perez parce que
franchement vous allez en prendre plein les yeux ! Ce
livre est beau mais beau.
On
peut commencer par la couleur. Vous trouverez tout une variété de
bleus vertigineux pour cet album. Cette profusion est d'autant plus
mise en valeur qu'elle s'oppose à cette couleur quasi
phosphorescente rose orangée très présente.
Il
y a aussi l'aspect circulaire qui est réinventé de mille et une
façons : les écailles des dragons, les vagues de la mer, les
mandalas...
Les
ombres chinoises sur certaines illustrations donnent un côté vivant
très impressionnant. Il y a une addition de recherches plastiques
que Sebastien Perez offrent de manière harmonieuse.
Moi
qui suis fan de la culture asiatique, je n'ai pas boudé mon plaisir
devant ces dragons qui mettent en valeur un imaginaire hybride, un
pont entre l'occident et de l'orient … mais aussi le présent et
l'histoire.
Ainsi
la mise en forme du texte m'a beaucoup fait pensé aux enluminures
médiévales tout en rappelant également le théâtre d'ombres
chinoises. On a toujours cette forme circulaire phosphorescente qui
représente à mon sens le feu des dragons.
Bref,
cela donne un magnifique conte aux effets plastiques multiples et
toujours réussis qui fera le plaisir des enfants …
et
des parents !