Pays :
États-Unis
Réalisé
par : Mortem
Tyldum
Casting :Jennifer
Lawrence (Aurora
Lane) - Chris
Pratt (Jim
Preston)- Michael
Sheen (Arthur,
le robot) - Laurence
Fishburne (Gus
Mancuso )
Genre:
Romance, Science-fiction, Action
Format :
1h57
min
Le
Starship Avalon est un vaisseau spatial faisant route vers une
lointaine planète colonisée. À son bord, plus de 5 000 passagers
sont en sommeil dans des capsules d'hibernation, pour ce voyage d'une
durée de 120 ans. L'un des tubes connaît un problème et
réveille son occupant, Jim Preston, 90 ans trop tôt. Il
découvre qu'il est le seul passager éveillé. Poussé par l'ennui
et la solitude, il va se prendre d'affection pour une femme encore
endormie, Aurora Lane. Il va aussi découvrir que le vaisseau court
un grave danger et que la vie des milliers de passagers est entre ses
mains…
Ce
film a un petit côté à la Barjavel.
Pourquoi ?
L'histoire
d'amour éternelle où celle-ci justifie et donne du sens a beaucoup
de choses.
J'ai
eu le même sentiment après avoir lu La nuit des temps. J'ai
même été surprise que le film soit une adaptation d'un livre de
Phillip K. Dick qui s'éloigne de son style habituel. C'est un
auteur que j'affectionne beaucoup mais qui même s'il pose beaucoup
de questions philosophiques donne la part belle à l'action.
Ici,
vous serez impressionnés par les effets spéciaux mais ils ne sont
pas au service de l'action (sauf à la fin) mais plutôt de ce huis
clos spatial. L'immensité de l'espace est une prison glaçante dans
Passengers. Qu'est-ce qui être plus étouffant et effrayant que
d'être seul au milieu de l'espace infini ?
Tout
tourne autour de deux personnages : Jim et Aurora. Ce sont deux
étrangers qui avaient peu de chance de se rencontrer. Même si comme
les 5 000 autres passagers du Starship Avalon, ils entament une
longue traversée de 120 ans pour rejoindre une même destination,
ils n'appartiennent pas au même monde sociale.
Ils
sont placés dans une hibernation qui prendra fin au bout de 120 ans.
Cependant, un bug réveille Jim au bout de trente ans. Le reste de
l'équipage est profondément endormi.
Pendant
une longue année, Jim vit dans une solitude insupportable entourée
de milliers de personnes endormies...
«
L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude. »
(Victor
Hugo)
Ici,
le héros arrive a un point de rupture. C'est à dire que sa vie
n'est plus supportable... A partir de là, je ne peux que me taire
sinon, l'intérêt du film serait moindre mais on adopte vraiment le
point de vue de ce héros. C'est un homme bien Jim. Il a fait tout ce
qui était possible de faire...Il ne lui reste plus que l'impossible,
le mal. Pourtant ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Il essaie juste
de survivre. Serait-ce que personne n'est mauvais et que c'est
uniquement le contexte qui nous détermine ?
Bref,
le film ne va pas vous placer dans une méditation philosophique
plombante mais il est loin du film d'action hollywoodien. Pour ma
part, j'ai beaucoup aimé car même si c'est un gros blockbuster
américain c'est aussi un film qui ne va pas à la facilité et qui
va au fond des choses.
(Re)bref,
il allie grand spectacle et réflexion pertinente, le tout servi par
deux comédiens inspirés. Un très bons moments de cinéma !