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mercredi 3 mai 2017

Passengers


  Date de sortie : 28 décembre 2016
Pays : États-Unis
Réalisé par : Mortem Tyldum
Casting :Jennifer Lawrence (Aurora Lane) - Chris Pratt (Jim Preston)- Michael Sheen (Arthur, le robot) - Laurence Fishburne (Gus Mancuso )
Genre: Romance, Science-fiction, Action
Format : 1h57 min


Le Starship Avalon est un vaisseau spatial faisant route vers une lointaine planète colonisée. À son bord, plus de 5 000 passagers sont en sommeil dans des capsules d'hibernation, pour ce voyage d'une durée de 120 ans. L'un des tubes connaît un problème et réveille son occupant, Jim Preston, 90 ans trop tôt. Il découvre qu'il est le seul passager éveillé. Poussé par l'ennui et la solitude, il va se prendre d'affection pour une femme encore endormie, Aurora Lane. Il va aussi découvrir que le vaisseau court un grave danger et que la vie des milliers de passagers est entre ses mains…


Ce film a un petit côté à la Barjavel.
Pourquoi ?
L'histoire d'amour éternelle où celle-ci justifie et donne du sens a beaucoup de choses.
J'ai eu le même sentiment après avoir lu La nuit des temps. J'ai même été surprise que le film soit une adaptation d'un livre de Phillip K. Dick qui s'éloigne de son style habituel. C'est un auteur que j'affectionne beaucoup mais qui même s'il pose beaucoup de questions philosophiques donne la part belle à l'action.
Ici, vous serez impressionnés par les effets spéciaux mais ils ne sont pas au service de l'action (sauf à la fin) mais plutôt de ce huis clos spatial. L'immensité de l'espace est une prison glaçante dans Passengers. Qu'est-ce qui être plus étouffant et effrayant que d'être seul au milieu de l'espace infini ?

Tout tourne autour de deux personnages : Jim et Aurora. Ce sont deux étrangers qui avaient peu de chance de se rencontrer. Même si comme les 5 000 autres passagers du Starship Avalon, ils entament une longue traversée de 120 ans pour rejoindre une même destination, ils n'appartiennent pas au même monde sociale.

Ils sont placés dans une hibernation qui prendra fin au bout de 120 ans. Cependant, un bug réveille Jim au bout de trente ans. Le reste de l'équipage est profondément endormi.
Pendant une longue année, Jim vit dans une solitude insupportable entourée de milliers de personnes endormies...

«  L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude. »
(Victor Hugo)

Ici, le héros arrive a un point de rupture. C'est à dire que sa vie n'est plus supportable... A partir de là, je ne peux que me taire sinon, l'intérêt du film serait moindre mais on adopte vraiment le point de vue de ce héros. C'est un homme bien Jim. Il a fait tout ce qui était possible de faire...Il ne lui reste plus que l'impossible, le mal. Pourtant ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Il essaie juste de survivre. Serait-ce que personne n'est mauvais et que c'est uniquement le contexte qui nous détermine ?

Bref, le film ne va pas vous placer dans une méditation philosophique plombante mais il est loin du film d'action hollywoodien. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé car même si c'est un gros blockbuster américain c'est aussi un film qui ne va pas à la facilité et qui va au fond des choses.

(Re)bref, il allie grand spectacle et réflexion pertinente, le tout servi par deux comédiens inspirés. Un très bons moments de cinéma !