Sortie :
12 avril 2017
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Yeonmi
a 13 ans,
sa courte vie est déjà marquée
Yeonmi
a 13 ans, sa courte vie est déjà marquée par le désespoir. Elle
n’a qu’une solution : fuir son pays, la Corée du Nord. Elle ne
se doute pas que le chemin vers la liberté va l’entraîner en
enfer…
Après des années de privations et de harcèlement, par une nuit glaciale, Yeonmi, 13 ans, et sa mère, réussissent à traverser le fleuve Yalu qui marque la frontière entre la Corée du Nord et la Chine. Elles laissent derrière elles leur pays natal et ses horreurs : la faim, la délation constante et surtout une répression impitoyable et le risque permanent d’être exécutées pour la moindre infraction. Mais leur joie n’est que de courte durée. Rien ne les a préparées à ce qui les attend entre les mains des passeurs. Après plusieurs années d’épreuves inhumaines et un périple à travers la Chine et la Mongolie, Yeonmi atteint finalement la Corée du Sud.
À 22 ans, Yeonmi est désormais une combattante : c’est l’une des plus influentes dissidentes nord-coréennes et une activiste reconnue des droits de l’homme.
« L’une des histoires les plus déchirantes, et des plus inspirantes, que j’ai jamais lues. On ne peut plus l’oublier » The Bookseller
Après des années de privations et de harcèlement, par une nuit glaciale, Yeonmi, 13 ans, et sa mère, réussissent à traverser le fleuve Yalu qui marque la frontière entre la Corée du Nord et la Chine. Elles laissent derrière elles leur pays natal et ses horreurs : la faim, la délation constante et surtout une répression impitoyable et le risque permanent d’être exécutées pour la moindre infraction. Mais leur joie n’est que de courte durée. Rien ne les a préparées à ce qui les attend entre les mains des passeurs. Après plusieurs années d’épreuves inhumaines et un périple à travers la Chine et la Mongolie, Yeonmi atteint finalement la Corée du Sud.
À 22 ans, Yeonmi est désormais une combattante : c’est l’une des plus influentes dissidentes nord-coréennes et une activiste reconnue des droits de l’homme.
« L’une des histoires les plus déchirantes, et des plus inspirantes, que j’ai jamais lues. On ne peut plus l’oublier » The Bookseller
De
même que l’écriture, la lecture m’a aidée à organiser mon
monde. À mon arrivée en Corée du Sud, j’ai dévoré toutes les
traductions des plus grandes œuvres que je pouvais me procurer. Plus
tard, j’ai été en mesure de les lire en anglais. Puis en
commençant la rédaction de mon propre livre, je suis tombée sur
une citation de Joan Didion : « Nous nous racontons des histoires
afin de vivre. » Même si l’auteur et moi venions de cultures très
différentes, je sentais la vérité de ses mots faire écho en moi.
Je comprends que, parfois, le seul moyen de survivre à nos propres
souvenirs c’est d’en façonner des histoires afin de donner un
sens à des événements autrement inexplicables.
Je
suis reconnaissante de deux choses : être née en Corée du Nord, et
avoir fui la Corée du Nord. Ces deux événements ont modelé ma vie
et je ne voudrais pas les échanger contre une existence ordinaire et
paisible. Toutefois, mon histoire, comment je suis devenue celle que
je suis aujourd’hui, ne se résume pas à ça.
Je
ne rêvais pas de liberté en quittant la Corée du Nord. Je ne
savais même pas ce qu’être libre signifiait. Ma seule certitude,
c’était que si ma famille ne partait pas, nous allions mourir –
de faim, de maladie, emprisonnés dans des conditions inhumaines dans
un camp de travail. La faim était devenue insoutenable ; j’étais
prête à risquer ma vie contre la promesse d’un bol de riz.
J’ai
raconté mon évasion de Corée du Nord à de nombreuses reprises,
dans de multiples conférences. J’ai décrit comment les
trafiquants d’êtres humains nous ont piégées, ma mère et moi,
lors de notre passage en Chine, et comment ma mère m’a protégée
en se sacrifiant, violée par le passeur chinois qui voulait s’en
prendre à moi. Une fois en Chine, nous avons continué à rechercher
ma sœur, sans succès. Mon père a franchi la frontière pour nous
rejoindre dans nos investigations mais il est mort d’un cancer non
soigné quelques mois plus tard. En 2009, ma mère et moi avons été
secourues par des missionnaires chrétiens qui nous ont conduites à
la frontière mongole. De là, nous avons traversé à pied le désert
de Gobi, glacial, au cours d’une interminable nuit d’hiver,
suivant les étoiles vers la liberté.