Pour échapper à l'assassin de sa soeur, Kathleen quitte l'Ecosse et se retrouve à La Nouvelle-Orléans où elle vit de rapines. Un jour, elle tente de dérober la bourse d'un homme fraîchement débarqué du Bonaventure, St. Bride. Mais ce dernier l'attrape, bien décidé à l'envoyer en prison. Kathleen se débat, réussit à s'enfuir et se réfugie dans les marais. Lorsqu'elle se réveille dans une chambre inconnue, sous le regard magnétique de l'homme qu'elle a voulu voler, son coeur s'affole.
Comment est-elle arrivée là ? Son sort est-il scellé ? Pour apaiser ses craintes, St. Bride lui fait une bien surprenante proposition !
Ruth Goodman est une auteure américaine d'une vingtaine d'ouvrages, elle écrit sous le pseudonyme de Meagan McKinney.
Elle a étudié la biologie à l'université, et en a fait son métier durant pal mal d'années, avant de devenir auteure professionnelle. Elle est divorcée et vit avec ses deux enfants à la Nouvelle-Orléans, Louisiane.
Un lecture qui m'a fait tiqué dès les premières pages...
Le roman recèle tout ce que j'apprécie d'ordinaire en matière de romances historiques...
Une jeune ingénue qui est pourchassée par un méchant très méchant, un bel âtre qui arrive en quête de vengeance. La dite ingénue qui va servir d’instrument à la dite vengeance...Oui mais l'amour s'en mêle et redistribue toutes les cartes.
J'aimais beaucoup le postulat de départ sauf que le style de l'auteure et certaines phrases malheureuses m'ont heurtés. A un moment que je n'ai pas noté, St Bride, le héros dit de façon complètement décomplexé que son bras droit préfère les femmes qui sont de sa race...Derrière ce mot se cache bien sure une personne afro américaine et donc noire. Sauf que remis dans le contexte du livre cela apparaît comme un formule raciste décomplexée. Après je ne suis pas le chantre du politiquement correcte dans le sens où il s'agit d'une œuvre de fiction...Oui mais quand même, la belle image du héros était sacrément écorné.
Certes le roman date de 1988 mais ça m'a gênée. D'autant que son comportement avec la demoiselle est juste odieux. Alors là vous me direz qu'en romance, c'est le but. Oui, vous aurez raison. Sauf qu'une grande partie du roman, il cherche à lui sauter dessus même si elle dit non...ça fait rêver ?! Le laïus qui consiste à penser que si l'héroïne est attirante alors ça légitime le fait que le héros est envie de la culbuter toutes les deux pages sans son consentement...A ce moment là du récit, je me suis prise d'une réelle antipathie pour St Bride et je n'ai pas réussi à la dépasser. J'ai même plaint l'héroïne de développer des sentiments pour ce butor.
Bref, je pense que ce livre à 25 ans et que beaucoup de choses ont évolué – heureusement – dans les mentalités et certains ouvrages souffrent trop du passage du temps. C'est le cas de celui-ci à mon sens.
A nouveau, il releva son menton, l'air amusé.
— Allons, venez, petite chipie. J'ai entendu dire que le juge avait un faible pour les voleuses de bourses. Vous serez peut-être pendue, qui sait ? Vos semblables pullulent aujourd'hui, il commence à en avoir assez.
— Voilà la vengeance dont vous rêvez, n’est-ce pas ? rétorqua-t-elle en martelant sa poitrine.
Mais il était trop fort pour elle.
— Je ne tiens pas à vous emmener là-bas, alors ne m'y obligez pas, souffla-t-il soudain contre sa joue.
— Je ne ferai pas ce que vous me demandez !
— Vous croyez vraiment que je peux vous envoyer en prison ? Me venger pour ça ? fit-il en laissant glisser sa main blessée le long de la gorge de Katleen. Vous vouliez savoir pourquoi je vous avais sauvé la vie ? En tout cas, ce n'était pas pour voir votre joli corps se balancer au bout d'une corde. Mais si vous refusez...
— Je vous en prie, laissez-moi partir ! Vous n'entendrez plus jamais parler de moi, je vous le promets, l'interrompit-elle en se démenant pour lui échapper.
— Vous laisser partir ? Je vous offre une vie meilleure en l'échange d'un travail d'un soir, et vous, vous préférez retourner sur ce quai infâme où je vous ai rencontrée. Le vol et la prostitution vous plaisent donc à ce point ?
Elle ne sut quoi répondre à une telle accusation mais ses yeux agrandis par l'horreur le dévisagèrent avec incrédulité. Le rouge de la honte et de la colère empourpra ses joues. Elle ne put contenir bien longtemps la fureur qui prenait le pas sur l'humiliation.
— Vous n'êtes qu'un misérable ! Je ne suis pas une prostituée ! Soyez maudit !
— Oh ! Pardonnez-moi, princesse ! Votre vertu est irréprochable, bien entendu !
— Absolument ! Et ne l'oubliez jamais !
Et d'une brusque secousse, elle libéra son bras.
— Bien sûr, vous êtes la pureté même ! Sur les quais, vous ne faisiez que prendre l'air, n’est-ce pas ?
Il baissa son regard sur les lèvres de la jeune fille, des lèvres d'un rose printanier, s'attarda sur leur courbe pleine, sur la ligne plus sombre où elles s'entrouvraient... Et elle sentit tout à coup sa bouche sur la sienne, un baiser bref et sans douceur. Il la relâcha aussitôt.
— Aussi pure qu'une vierge, hum ? murmura-t-il doucement, mais avec une ironie si violente qu'elle atteignit la jeune fille en plein cœur.
— Brute, infâme brute !