
Depuis
la mort de son père, Catherine est l'âme de la maison Everleigh
spécialisée dans la vente d'objets d'art. Hélas, sa condition de
femme célibataire la soumet aux caprices de son frère qui se moque
bien des affaires familiales. Lorsqu'il commence à piocher dans la
caisse, Catherine panique et se résout à demander l'aide du chef
des brigands de Whitechapel, le ténébreux Nick O'Shea. Redoutable,
charmeur, il a fait fortune de manière douteuse et espère se
racheter une conduite pour se lancer dans la politique. De plus, il
convoite Catherine depuis des années. Désespérée, elle lui
propose une folie : le mariage...

Auteure
de romances historiques à l'époque victorienne ou sous la Régence,
Meredith Duran a suivi des études d'anthropologie avant de réaliser
un de ses rêves d'enfance : écrire des romances passionnées.
Elle s'est fait remarquer par son analyse très fine de la
psychologie des personnages et figure sur la liste des meilleures
ventes du New York Times.
Quand
elle n'étudie pas, qu'elle n'effectue pas de voyages en Inde ou
qu'elle n'est pas occupée à écrire un nouveau roman, elle passe
son temps à la bibliothèque, plongée dans des lectures du
XIXe siècle.

Avant
de commencer puisque ce n'est qu'anecdotique, je dois avouer que la
couv'est franchement moche et ne correspond pas du tout à l'héroïne.
Je ferme la parenthèses mais je dois dire qu'elle m'a pas mal piqué
les yeux.
Pour
revenir à l'histoire, je suis fan de ce type de résumé car c'est
exactement le type de romance que je cherche. Une femme intelligente
qui se bat pour s'affirmer dans une société masculine et un héros
qui est l'incarnation des fantasmes...Un bad boy avant l'heure !
Bref,
la lecture est plaisante et elle tient toutes ses promesses mais je
dois dire qu'il lui manque un quelque chose pour être autre chose
qu'une lecture plaisante.

— Vous
êtes ma perle, Cate. Le savez-vous ?
Elle
opina, l’humeur légère comme des confettis dans la brise.
Hélas,
son père s’assombrit en la dévisageant. Avait-elle commis une
erreur malgré tout ? se demanda-t-elle.
— Quelque
chose ne va pas, père ?
— Non,
non. Je suis très content de vous, ma beauté. Je me disais juste
que vous avez le visage de votre mère. Plus tard, vous serez
éblouissante.
Elle
se mordit la lèvre. Elle aurait préféré ressembler à son père.
— Vous
aurez l’embarras du choix parmi les gentlemen désireux de vous
épouser, poursuivit-il. J’espère néanmoins que vous ne vous
désintéresserez jamais de la salle des ventes.
Horrifiée,
elle se pencha en avant.
— Jamais,
père ! déclara-t-elle. Jamais !
Il
ricana.
— Votre
mari préférera que vous restiez à la maison.
— Alors
je ne me marierai pas.
D’ailleurs,
elle n’en voyait pas l’intérêt. Mère se plaignait
régulièrement de sa situation, même dans ses bons moments.
Père
s’inclina sur le bureau pour lui prendre la main.
— Ne
dites pas cela, Cate. Il vaudrait mieux… Nous vous trouverons un
homme perspicace, qui saura reconnaître et chérir votre vivacité
d’esprit.
Elle
hésita.
— Les
gentlemen n’apprécient pas les femmes plus instruites qu’eux.
— Paroles
de votre mère, je suppose ?
Elle
acquiesça et fit la grimace.
— Ce
n’est pas tout à fait vrai. Certains hommes sont heureux d’avoir
une compagne dotée d’un cerveau.
Il
plissa les yeux.
— C’est
votre cas, Cate. Vous êtes brillante, et je ne vous laisserai pas
gaspiller vos talents. Un jour, mon trésor, cette entreprise sera la
vôtre. Qu’en dites-vous ?
Elle
retint son souffle. La sienne ? Rien n’était plus merveilleux
que la maison Everleigh, ce lieu extraordinaire avec ses coins et
recoins remplis de trésors.
Hélas…
— Mère
a décrété que cette affaire devait revenir à Peter.
Son
frère aîné était actuellement pensionnaire dans le Hampshire.
Mère affirmait qu’il y apprenait toutes sortes de choses
importantes. Pourtant, il était incapable de distinguer une œuvre
originale d’une contrefaçon. En matière d’art, Peter était
complètement obtus.
— En
effet. Peter partagera ce bien avec vous. À mon grand regret, une
lady ne peut devenir officiellement commissaire-priseur. Mais vous,
mon cœur, serez l’âme de cette institution. Peter s’occupera
des ventes, tandis que vous serez chargée de toute la partie
artistique. Les Everleigh ne sont pas de vulgaires marchands. L’art
est notre vocation, et vous devrez aider Peter en ce sens.
Elle
n’avait aucune envie d’aider Peter en quoi que ce soit. Lorsqu’il
revenait pour les vacances, il ne cessait de la malmener. Bah !
Ce serait peu à payer en échange d’un tel bonheur.