À Demora, ce sont les entremetteuses qui font et défont les unions, et façonnent ainsi le paysage amoureux et politique du royaume. Sage Fowler, seize ans, n’a rien du parti idéal : indisciplinée et rebelle, c’est de surcroît une bâtarde. Pourtant, son oncle parvient à lui obtenir un rendez-vous chez l’une des marieuses les plus réputées du pays – sa seule chance de trouver sa place dans la bonne société. Mais une surprise de taille l’attend : son franc-parler et sa vivacité d’esprit ne lui obtiennent pas un beau mariage… mais au contraire un apprentissage auprès de l’entremetteuse.
Or la guerre menace. C’est donc escortée par une troupe de soldats aguerris que Sage devra traverser le pays en compagnie des plus beaux partis de la région pour rallier la capitale et assister à l’événement matrimonial le plus attendu de ces cinq dernières années. Mais en chemin, l’un des soldats lui propose d’aider l’armée en espionnant pour son compte...
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Ce livre est particulier à mes yeux. Alors, avant de vous en donner mon avis, je voudrais vous expliquer pourquoi. Pour cela, il faut que je vous avoue être une lectrice (un peu) obsessionnelle. C'est à dire que le résumé de ce livre m'est tombé dessus. J'ai eu envie de l'acheter mais malheureusement le 1er tome de la série n'est plus éditée. Me voilà donc en quête de mon Graal. Celle-ci n'a pas été aisé. De maison d'édition en site de livre d'occasion, je finis par tomber sur un exemplaire de seconde main qui ne soit pas à un prix exorbitant.
Je commence donc ma lecture en ayant le sentiment d'avoir ma (bonne) dose de came littéraire. Le début ne me plaît pas outre mesure mais j'ai l'habitude des démarrages tardifs et les avis sont tellement enthousiastes que je sais que tout se mérite. La preuve en a été faite plus haut...
Sauf qu'au milieu du livre, une grand doute m'étreint et une nouvelle angoisse de lecteur que je pourrais traduire par : « tout ça pour ça ? »
Malheureusement c'est un peu sur ce sentiment que j'ai refermé mon livre. Alors qu'on se comprenne : le livre est très bien écrit et l'histoire est des plus originale sauf qu'il n'y avait pas tous les ingrédients pour que la recette me plaise vraiment. La couleur du mensonge appartient a un genre que j'aime beaucoup. Certes, on est sur du young adult mais cela ne me dérange pas même si ce n'est plus ma tranche d'âge. Sauf que là c'est du très très très young et pas très adult.
Ainsi Alex et toute sa troupe de soldat aguerris ont à peine la vingtaine. Que dire de l'héroïne qui a 16 ans. Pourquoi pas ? ...mais non ! Je n'ai pas cru une seule minute à cette armée aguerrie de teenagers !
C'est un peu la limite des genres très rigides. Ainsi l'auteure écrit pour un public très jeune. Elle fait vivre à ses héros qui ont l'age de ses lecteurs des aventures d'adultes qui manque trop de crédibilité à mon sens.
La romance a trop de mal à démarrer et même si elle le fait, elle le fait trop tardivement à mon sens.
Voilà un peu mon ressenti global. Une histoire originale mais les personnages manquent de crédibilité. J'avoue avoir regretté m'être démené comme une hystérique littéraire même si je sais que je recommencerai...
- Je t'aime, Sage Fowler. Voilà la seule et unique vérité.
Bien mal lui en prit de se risquer à une telle déclaration.
La main gauche de Sage étant libre, elle s'en servit pour le gifler de toutes ses forces.
- Et si par malheur votre premier enfant est une fille, que direz-vous en la déposant dans les bras de votre époux ?
La formule consacrée était: "La prochaine fois, j'aurai la force de vous donner un garçon." Mais Sage avait constaté de ses yeux les difficultés d'une grossesse. Même dotées d'une santé de fer, les futures mères étaient souvent malades les premiers mois et prodigieusement incommodées vers la fin… et que dire des douleurs de l'enfantement ! L'idée de faire seule tout le travail pour devoir ensuite s'excuser du résultat lui donnait envie de mordre. Les braises de sa colère soudain attisées, elle s'abandonna complètement à cette fureur qui avait quelque chose de délectable.
Elle planta son regard dans celui de la marieuse.
- Je m'exclamerai: " N'est-elle pas magnifique ?"
Maitresse Rondelle esquissa une moue amusée mais se reprit aussitôt. Son agacement se fit visible.
- Et ensuite ? demanda-t-elle sèchement
- J'attendrai que mon époux me réponde qu'elle est presque aussi belle que moi.