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mardi 16 février 2021

Les Mauvais garçons, Tome 2 : L'Amazone aux yeux verts de Sarah MacLean

 


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À vingt-neuf ans, lady Henrietta a renoncé au mariage. Désormais, il est temps de s'affranchir des convenances pour prendre en main son destin. Et pourquoi ne pas s'occuper de la compagnie maritime que son père n'est plus apte à diriger? Oui, cette année, elle va enfin réaliser ses désirs. Elle en est persuadée. Mais elle n'avait pas prévu de devoir affronter, sur les docks de Covent Garden, Saviour Whittington, dit La Bête, roi des bas-fonds de Londres. Un homme dangereux, un homme sans honneur. Et si fascinant qu'elle a très envie d'être déshonorée...


 http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/03/le-cercle-des-canailles-tome-2-la.html

Elle est née aux Etats-Unis à Lincoln (Rhode Island) le 17 décembre 1978. Née d'un père italien et d'une mère anglaise, Sarah MacLean est auteure de romans pour jeunes adultes et de romances historiques.
Elle est titulaire d'un BA de Smith College à Northampton, dans le Massachusetts, en 2000.
Après avoir travaillé comme journaliste, elle a obtenu sa Maîtrise en éducation à l'Université de Harvard.
Elle vit à Brooklyn , New York, avec son mari et sa fille.

son site:
http://www.sarahmaclean.net/


- Lecture finie -


Quel plaisir de retrouver tout le savoir faire de cette auteure de talent. J'avoue que la précédente série de Sarah MacLean ne m'avait pas convaincue outre mesure mais là j'ai accroché sans hésiter. Il s'agit du deuxième tome des Mauvais garçons.

La série tourne autour d'une « fratrie » qui n'en est pas vraiment une mais quand même. Bref ceux qui l'ont commencé comprendront. Les autres devront la lire pour le faire.

Saviour est surnommée la Brute mais cela correspond surtout à son physique imposant plus qu'à une quelconque laideur...loin de là.

Il est assez taciturne mais face à Henrietta il va nous faire découvrir de nombreuses autres facettes. La jeune femme est l'archétype de la femme intelligente mais qui subit le machisme ambiant de l'époque qui la relègue à des tâches ingrates et qui la méprise du fait de son statut de vieille fille.

Être une marginale aux yeux de la bonne société ne lui déplaît pas outre mesure car cela lui permet de travailler. Cependant la tâche n'est pas aisée car à la tête de la compagnie familiale ne figure pas le plus malin (c'est elle) mais le plus mâle (c'est à dire son frère) de la famille. Celui-ci accumule les maladresses et les bêtises tant et si bien qu'il se trouve comme ennemi ...la Bête.

Henrietta se retrouve donc dans une situation délicate : être attiré par l'homme qui veut se venger de son frère.

Le postulat de départ est très bon et j'ai vraiment accroché avec cette histoire qui met en avant des personnages au charisme magnétique. C'est une des raisons qui me fait apprécier les histoires de Sarah MacLean : elle met en scène des héros masculins sexys au possible mais les héroïnes sont aussi de haute volée. Tout cela donne un magnifique feux d’artifices !


La série se compose de trois tomes. Le dernier a tout pour être celui de l'apothéose ; J'ai vraiment hâte de découvrir cette dernier histoire que l'auteure nous met sous le nez depuis le début de la série. J'en attends beaucoup !

 

Tu penses qu’il est venu pour une autre femme ? Elle n’y avait pas pensé, mais l’idée lui serra le ventre.

Non, je pense à autre chose. Il pourrait chercher un renseignement sur Augie ou… une entrevue avec mon père. Il faut absolument empêcher ça. Je dois le convaincre de partir immédiatement. Nora eut une moue dubitative.

Je ne suis pas sûre que ce soit faisable.

Pourquoi ? Il me suffit de retourner dans la salle et de le trouver.

Cela risque d’être difficile, dit Nora. Un courant d’air frais passa sur le balcon. Hattie scruta son amie à travers ses yeux plissés.

Pourquoi ? Nora pointa le doigt derrière l’épaule de Hattie, vers la salle de bal brillamment éclairée.

Parce qu’il est en train de parler à ton père en ce moment même. Hattie pivota brusquement pour regarder dans la direction indiquée par son amie. — Malédiction, murmura-t-elle, ses doigts se crispant autour du stupide carnet de bal que Nora l’avait forcée à accepter. Comme s’il avait senti son regard, il releva les yeux et son étrange regard d’ambre trouva instantanément le sien. Et là, aussi nonchalamment que s’il avait passé toute sa vie dans les salons de Mayfair, il lui adressa un clin d’œil !

Intéressant…, modula Nora d’un ton ruisselant d’ironie.

Pas du tout. Mais à quel jeu joue-t-il donc ? Et pourquoi n’était-elle pas plus en colère de le voir s’amuser ainsi, au vu et au su de tous ? Elle aurait dû être terrifiée. Ou furieuse. Au lieu de quoi, elle était… excitée. Amazone.

On devrait aller au bal plus souvent.

  • Nous n’irons plus jamais au bal, lança Hattie par-dessus son épaule alors qu’elle se décidait à bouger, le cœur battant. Une lueur étincela dans le regard de Beast et elle reconnut son émotion, identique à la sienne. Une brûlante impatience. Il se remit à parler à son père tandis qu’elle franchissait la porte-fenêtre du balcon. En d’autres circonstances, la scène aurait semblé cocasse : l’immense jeune homme se penchant pour parler à l’oreille du vieux comte, notoirement minuscule. Son père se plaisait à dire que c’était sa petite taille qui avait fait de lui un excellent marin, ce qui était partiellement vrai – il avait à peine besoin de se baisser quand il se déplaçait sur ses bateaux. Mais cet homme-là – celui qu’elle ne pouvait s’empêcher d’appeler Whit en pensée, même si c’était parfaitement inapproprié – l’éclipsait comme un soleil. Non. Pas comme un soleil. Comme un orage qui survient en pleine mer et remplace le bleu du ciel par des nuages sombres et silencieux. Un orage puissant, beau, imprévisible. Que disait-il à son père ? On aurait dit qu’ils avaient complètement oublié où ils se trouvaient.



Vous savez qui je suis, souffla-t-elle. Il ne répondit pas. Ce n’était pas nécessaire.

Comment ? insista-t-elle.

Et vous, savez-vous qui je suis ?

Je sais qu’on vous appelle Beast. Il le lui avait dit lui-même.

Et je sais que vous êtes le frère de Devil. Tiens ! Que savait-elle d’autre ? — Ce qui m’incite à me poser des questions sur le choix des prénoms dans votre famille, conclut-elle, amusée.

C’est mon demi-frère. Nous avons choisi nos noms nous-mêmes. L’expression de Hattie s’adoucit.

Je vous prie d’excuser mon commentaire, si ce sont les noms que vous avez choisis, mais j’imagine que les Bâtards aux Poings d’Acier ont besoin de porter des noms qui claquent.

Vous en savez, des choses, pour quelqu’un qui prétendait ignorer comment je me suis retrouvé ligoté dans son carrosse…, dit-il en faisant un pas vers elle. Ses lèvres de pécheresse formèrent un sourire qui l’atteignit avec la violence d’un coup de poing.