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mercredi 3 juin 2015

Hors limites Tome 2 : Prêts à tout de Katie McGarry




 - Je ne te laisserais pas partir.
Je clignai des yeux. Comme si il pouvait m'arrêter.
- Tu ne me laisseras pas partir.
- Non, je ne te laisserais pas partir. Tu es mienne et je ne perds pas.


Si quelqu’un apprenait la vérité sur la vie de famille de Beth Risk, ils enverraient sa mère en prison et elle-même, à 17 ans, se retrouvait dieu seul
sait où… Alors Beth protège sa mère à tout prix. Jusqu’au jour où son oncle intervient et force Beth à choisir entre la liberté de sa mère et son propre bonheur. C’est ainsi que Beth se retrouve à vivre avec une tante qui ne veut pas d’elle et dans un lycée où personne ne la comprend. Sauf un garçon qui ne devrait pourtant pas…
Ryan Stone est le fils prodigue de la ville, une vraie star de baseball – mais possédant des secrets qu’il ne peut révéler à quiconque. Pas même les amis avec qui il partage tout, incluant ces constants défis de faire des choses complètement folles. La dernière en date ? Demander à cette fille de sortir avec lui.

Mais ce qui a commencé comme un défi se transforme vite en une intense attraction à laquelle ni Ryan, ni Beth, ne s’attendaient. Soudain, le garçon à l’image sans défaut risque ses rêves – et sa vie – pour la fille qu’il aime, et cette fille qui ne laissait personne l’approcher se trouve à désirer tout ce que lui est en mesure de lui offrir... 



 
       Lecture finie               
                       


J'aime beaucoup les personnages Katie McGarry et ces deux-là ne dérogent pas à la règle.
Beth et Ryan sont deux adolescents que tout opposent et pourtant les hasards de la vie tissent leur histoire d'amour.
Je les ai trouvé très mignon même si j'ai du mal à voir ce qui les fait tomber amoureux l'un de l'autre. C'est comme s'il manquait un ingrédient et que tu te demandes comment on a réussi à faire un gâteau sans ça.
Il faut dire que durant ma lecture, moi je suis tombée sous le charme du meilleur ami de Beth. 
 
 Isaiah a beaucoup de charisme. Je dirai même plus que Ryan. C'est peut-être ce qui m'a le plus chiffonné. Beth aime son meilleur ami comme un frère. Isaiah lui portent des sentiments beaucoup moins fraternels. Il y a une telle alchimie entre eux deux que je ne vois pas comme Ryan a pu sortir son épingle du jeu.

Je me rappelle que lors de ma lecture de 1er tome, j'avais trouvé très dure les rapports de l'héroïne avec sa mère. Pour des raisons totalement différentes, c'est aussi le cas ici. C'est très bien fichue même si, très triste, tout comme dans le premier tome. Beth est plus adulte que sa mère et on est on est dans un amour filial nocif où l'enfant prend le rôle du parent et veut protéger sa mère de ses démons.

Tout comme dans le premier tome aussi, il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans ma lecture mais ceci fait j'ai été happé par le tourbillon des vies de Beth et de Ryan. 
 
Bref

J'ai beaucoup apprécié ma lecture même si (désolée) j'aurai préféré Isaiah à Ryan
 
 Le tome 3 lui est consacré.  
Autant dire que je vais me jeter dessus. 



Cliquez sur la couverture 
pour lire les autres chroniques de la série.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/05/pushing-limitstome-4-take-on-me-katie.html


Une partie de moi voudrait répondre à Gwen et revenir à mon ancienne vie. Rien n’était compliqué, alors. Rien ne me faisait trop souffrir ou ne me déboussolait. Tout était bien lisse. Parfait.

De l’extérieur, en tout cas. Mais comment ai-je pu ne pas voir qu’à l’intérieur, rien n’allait ? Mes parents. Mark. Gwen et moi. Lacy. Est-ce que Chris est mal, lui aussi ? Ou Logan ? Combien d’entre nous encore sauvent-ils les apparences ? Combien d’entre nous font-ils semblant d’être quelque chose qu’ils ne sont pas ? Mieux — ou pis —, combien d’entre nous auront-ils un jour le courage d’être eux-mêmes sans se soucier de l’opinion des autres ?



— Bon sang, Beth ! Arrête de t’enfuir tout le temps !

Mon pouls vibre dans tout mon corps. Elle me fuit depuis le jour où je l’ai rencontrée. Quoi que je fasse pour la retenir, elle trouve toujours le moyen de m’échapper.

Pas aujourd’hui.

L’eau ruisselle sur ses joues et ses cheveux sont collés à sa tête. Elle tremble violemment sous l’orage qui commence. Je lui frictionne les bras et les épaules.

— Laisse-moi ! crie-t-elle sous la pluie.

— Non.

Ma main remonte vers sa joue. Ces yeux, si sereins il y a quelques minutes encore, sont maintenant fous de panique. Je veux qu’elle me fasse confiance. Je veux qu’elle sente ce que j’éprouve.

— Beth, je suis amoureux de toi.

— Non ! S’il te plaît, non !

Sa lèvre inférieure se met à trembler tandis qu’elle tente de se débarrasser — sans succès — de la main qui la retient par la taille.

— Dis-moi pourquoi tu m’en veux ? De quoi as-tu peur ?

Les ongles de Beth s’enfoncent dans la peau de mon bras.

— Je n’ai peur de rien.

— Je t’aime, dis-je de nouveau.

Sa panique monte encore d’un cran. Elle repousse mes bras. Ces mots l’effraient. Elle a peur de l’amour.

— Je t’aime, Beth.

Elle lève la tête, les yeux bouillants de rage.

— Arrête de dire ça !

— Pourquoi ?

Sans le vouloir, je la secoue un peu. Je veux qu’elle me réponde.

— Je t’aime ! Dis-moi pourquoi je n’ai pas le droit de te le dire.

— Parce que tu partiras ! hurle-t-elle.

Sa poitrine se soulève comme si elle courait un sprint. Ma poigne se durcit sur ses bras. La pluie s’abat sur l’étang et sur les arbres, enveloppant le monde autour de nous d’un étrange son cotonneux.

— Je ne le pourrai pas.

Jamais. Pour moi, la quitter serait comme de m’arracher un bras. Je n’ai jamais connu l’amour auparavant. Je l’ai cru, mais ce n’était pas le cas. Ce sentiment inconditionnel, irrésistible, ça, c’est de l’amour. Ce n’est pas parfait, et c’est même un sacré bouleversement. Et c’est exactement ce dont j’ai besoin.

Elle recule ; mes doigts glissent sur sa peau mouillée, mais je fais tout mon possible pour la retenir. Mon cœur se brise. Beth me refait son coup habituel. Elle s’enfuit. Le désespoir monte en moi. Si elle part, je la perdrai pour de bon. Ce n’est pas possible ; pas alors que je viens juste de la trouver !

— S’il te plaît, ne t’en va pas.

— J’ai une âme de gitane.

Beth libère ses mains de ma prise et recule en trébuchant.

— Toi et moi, ça ne marchera pas.

Pourquoi faut-il toujours qu’elle me file entre les doigts ?

— C’est toi qui me laisses tomber, je te signale. Pas l’inverse.

Elle replie les bras sur son ventre en continuant à marcher en arrière.

— Je suis désolée, gémit-elle.

La colère explose alors en moi et prend le dessus. Je n’ai pas l’habitude de perdre, et je ne veux pas la perdre. Beth se retourne et s’élance dans la forêt. Elle court vite, mais je cours plus vite encore. Je la rattrape bientôt par un bras, la tire pour qu’elle se retourne vers moi, pose une main sur sa tête et l’embrasse.

Elle a un goût de pluie et sent la rose écrasée. Je me moque qu’elle ne me rende pas mon baiser. Je fais bouger mes lèvres contre les siennes et serre son corps contre le mien. J’aime Beth et elle a besoin de le savoir. Dans sa tête. Mais surtout dans son cœur.

Ses doigts effleurent mon cou tandis que je goûte ses lèvres chaudes. Avec hésitation, elle embrasse bientôt ma lèvre inférieure. Puis Beth incline la tête et nous ouvrons tous deux la bouche. Sa langue rencontre la mienne, et le monde se désintègre autour de nous. Ses mains parcourent mes cheveux trempés et elle colle son corps contre le mien. Elle parcourt mon dos tandis que mes doigts affamés se repaissent du contour de ses hanches, avant de glisser plus bas, jusqu’à la courbe de ses cuisses. Je ne la lâcherai jamais. Parce que je l’aime.

Beth reprend son souffle et presse ma tête contre son corps. Mes lèvres déposent une guirlande de baisers dans son cou, et je savoure le goût délicieux de sa peau.

Quand soudain, ses mains se glissent sur ma poitrine, se transforment en poings serrés, et elle me repousse en faisant un pas en arrière.

— Je ne peux pas faire ça ! s’écrie-t-elle.

Et elle s’enfuit en courant sous la pluie.



— Depuis l’instant où tu as commencé à compter pour moi, j’ai toujours eu l’impression que tu me filais entre les doigts. Parfois, quand tu m’embrasses, j’ai même l’impression que tu me dis adieu. J’ai essayé de me dire que je me faisais des idées, que tu avais peur de m’aimer et que tu préférais te renfermer. Mais c’est plus que ça, pas vrai ? Scott ne veut pas te laisser retrouver ta mère, alors tu comptes t’enfuir avec elle.

Dix minutes plus tôt, je ne voulais rien d’autre que son corps contre le mien. Maintenant, cette proximité est insupportable. J’ai besoin d’espace, et je ne peux pas bouger.

Ses doigts se resserrent sur ma peau.

— Quand ? m’interroge-t-il.

Ma bouche se dessèche ; je fixe le sol. Cette soirée n’était décidément pas censée se passer de cette manière. Ryan hausse soudain le ton et s’écrie :

— Quand ? !

Je ne veux pas lui mentir davantage.

— Bientôt.

Il retire alors ses mains de mes hanches et me serre vivement contre son corps — ce corps qui bouillonnait de colère quelques secondes auparavant. Mon cœur se brise en percevant son désespoir. Il appuie son front contre le mien et ses mains agrippent mes cheveux.

— Je t’en prie, Beth, reste.

Je ferme les yeux et l’enlace. Tout cela va me manquer : la force de Ryan, sa chaleur, son amour.

— Je t’aime, Ryan, dis-je dans un murmure, espérant presque qu’il ne l’entende pas.

Pourquoi faut-il que tout soit aussi douloureux ?

Son corps se fige et mon cœur s’arrête. Il a dû m’entendre. Ryan pose les mains sur mes épaules et s’écarte doucement de moi pour me regarder.

— Je n’ai pas l’habitude de perdre. Tu m’entends ? Je n’ai pas l’habitude de perdre, et je ne compte pas non plus te perdre, toi. J’en ai marre de rester dans l’ombre. J’en ai marre de te sentir m’échapper. Tu ne me fais aucun adieu. Je t’aime, et tu m’aimes. Tu restes.

Ryan annonce ça comme si c’était une décision facile. Comme si je pouvais abandonner mes responsabilités. Comme si les chaînes qui m’entravent depuis des années pouvaient facilement être arrachées.

— Je ne peux pas.

La colère et l’agitation ont quitté son visage, cédant le champ au calme et à la maîtrise que je lui ai vus uniquement lorsqu’il se trouve sur le monticule du lanceur.

— Je ne te laisserai pas partir.

Je cligne les paupières. Il peut toujours rêver.

— Tu ne me laisseras pas partir ?

— Non, c’est hors de question. Tu es à moi, et je ne perds jamais.