A
neuf ans, dans le Japon d’avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri
est vendue par son père, un modeste pêcheur, aune maison de plaisir
de Kyoto. Dotée d’extraordinaires yeux bleus, la petite fille
comprend vite qu’il faut mettre à profit la chance qui est la
sienne. Elle se plie avec docilité à l’initiation difficile qui
en fera une vraie geisha.
Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour : Sayuri va peu a peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale. Elle rencontrera finalement l’amour…
Ecrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d’un exceptionnel document et le souffle d’un grand roman. Il nous entraîne au cœur d’un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.
Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l’amour : Sayuri va peu a peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d’une rivale. Elle rencontrera finalement l’amour…
Ecrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d’un exceptionnel document et le souffle d’un grand roman. Il nous entraîne au cœur d’un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.
On
ne peut pas demander au soleil de briller d'avantage, ni aux nuages
de retenir la pluie. Pour un homme une geisha ne peut être qu'une
demi-épouse. Nous sommes les femmes du crépuscule. Et pourtant
découvrir la bonté après avoir connu tant de méchancetés,
comprendre qu'une petite fille, plus courageuse qu'elle croyait
l'être finirait un jour par voir ses vœux s'accomplir.. N'est-ce
pas une forme de bonheur ? Après tout ce ne sont pas là les
mémoires d'une impératrice, ni d'une reine, ce sont des mémoires
d'un autre genre....
Aujourd'hui
je sais que notre univers n'est pas plus réel qu'une vague qui se
dresse à la surface de l'océan. Quels que soient nos luttes, nos
triomphes, quelle que soit la façon dont ils nous affectent, ils ne
tardent pas à se fondre en un lavis, à s'estomper, comme de l'encre
diluée sur du papier.
"La
beauté aveuglait-elle les hommes au point qu'ils puissent se sentir
bénis par le sort de partager la vie d'un démon, pourvu que ce fût
un beau démon ?"
"La
douleur est une chose étrange. Nous ne pouvons rien contre elle.
Pour moi, elle évoque une fenêtre qui s'ouvre à son gré. La pièce
se refroidit, on ne peut que frissonner. Mais la fenêtre s'ouvre un
peu moins chaque fois. Et un jour, la douleur s'est envolée."
Nous
savons qu'un paysage d'hiver, avec des arbres couverts de neige, sera
méconnaissable au printemps. Toutefois, je n'avais jamais pensé
qu'il pouvait en être de même pour nous, humains. Quand j'appris
que mes parents étaient morts, ce fut comme si j'avais été
ensevelie sous une grosse couche de neige. Mais avec le temps, la
neige avait fondu. A la place apparaissait un paysage que je n'avais
jamais vu, ni même imaginé.