Alors
que les chemins entre le salut et la damnation se croisent, Heron est
prêt à tout pour réussir...
La
Créateur a inventé le jeu. Et
ce qui se trouvait dans la balance n'était rien de moins que le sort
de l'humanité. Pourtant,
l'ange déchu Jim Heron
a accepté de jouer, n'ayant aucune idée que Devina serait une
adversaire aussi formidable... ou de ce qu'il accepterait de faire
pour gagner.
Devina est prête à clamer victoire dans cette guerre et a déjà sélectionné son prochain projet : Sissy, une femme sans défense et une joueuse involontaire dans le combat pour gagner le coeur de Heron.Alors que les chemins entre le salut et la damnation se croisent, Heron est prêt à tout pour réussir : une mission suicide qui l’amènera au Paradis et en Enfer, et dans les ombres les plus sombres et sensuelles qui l'attendent aux confins du monde...
Devina est prête à clamer victoire dans cette guerre et a déjà sélectionné son prochain projet : Sissy, une femme sans défense et une joueuse involontaire dans le combat pour gagner le coeur de Heron.Alors que les chemins entre le salut et la damnation se croisent, Heron est prêt à tout pour réussir : une mission suicide qui l’amènera au Paradis et en Enfer, et dans les ombres les plus sombres et sensuelles qui l'attendent aux confins du monde...
(Source
et Traduction Forum BdP – Merci à elles !)
Lecture
finie
Ça
y est...
...c'est
fini.
C'est
toujours dur de finir une série.
C'est
d'ailleurs la première que Mme Ward clôture . Elle qui s'est
fait connaître grâce à la cultissime «
confrérie de la dague noire »
à du mal à lâcher, cette dernière du moins. On en est au 13ème
opus et une série spin off qui se profile. Donc je suis assez
surprise du peu de tomes au final de « Anges
déchus ».
6
livres.
Je pensais qu'il y en aurait au moins 7 puisque tout l'enjeu de cette
série tourne autour du rachat de 7 âmes, mises en balance entre le
bien et le mal. Une
âme par livre.
Mais
le 6ème tome apporte le dénouement.
Les
points forts
La
cerise sr le gâteau.
Pour tous ceux qui ont suivi la série, on attendait la romance de
Jim et Sissy...et
elle est là !
Enfin !!!!
Tout
démarre très rapidement puisque le livre commence après la nuit de
débauche de Jim avec Divine. L'ange est surpris au petit matin par
Sissy avec des marques sur le corps qui laisse peu de doutes sur ses
activités nocturnes. Autant dire que la chose est loin de réjouir
la jeune femme.
J'ai
énormément apprécié la première partie du livre qui enchaîne
actions/sentiments/révélations sans temps morts. Je me suis même
dit après avoir lu le tome 12 de la confrérie de la dague noire
qu'autant
sa série emblématique déclinait
autant celle-ci se révélait de mieux
en mieux.
C'est
du Ward comme on aime. Ça
c'est pour la première partie...
Les
points faibles
...La
deuxième partie ne tient pas la longueur.
Il y a beaucoup de facilités et d'incohérences. Si je dévoilais
lesquelles je ferai de gros spoilers...mais disons que la romance
s'affadit sur la fin et le dénouement traîne en longueur.
Bref
Un
livre inégal. Véritablement génial par moment et moyen sur la fin.
C'est dommage car c'est le souvenir que j'en garderai alors que la
première partie laissait espérer un vrai coup de cœur.
— Je
suis désolé pour ce qui s’est passé en haut.
— Ah
bon.
— Oui.
(Il souffla la fumée vers le plafond.) Je ne savais pas comment
gérer ce moment-là.
— Oh !
vraiment. Je suis pourtant sûre d’être la seule à avoir perdu sa
virginité dans l’histoire.
— J’avais
tellement envie de toi, putain ! Je craignais de te faire mal.
C’est pour ça que je me suis retiré et que j’ai joui dans les
draps. Et après je me suis retrouvé avec le cerveau en bouillie. Je
sais que tu es déçue, et tu en as entièrement le droit. Mais je…
écoute, je ne suis pas doué pour ça, OK ? Je ne sais pas
comment faire… (il les désigna tous deux avec sa cigarette) ça.
Tu veux savoir qui est le vrai Jim ? Eh bien, le voilà, sous
tes yeux. Incapable de parler et stupide, surtout en ta présence, ce
qui est dangereux pour toi, pour tout le monde d’ailleurs. Ah !
et oui, j’ai buté ces trois hommes dans l’Iowa. Je suis rentré
de l’école et j’ai trouvé ma mère en sang sur le sol de la
cuisine. Ils lui avaient infligé… (sa voix se brisa, et il se
racla la gorge) des souffrances atroces. Et tu sais quoi ? Je le
referais sans hésiter. Et, non, les flics n’ont pas retrouvé tous
les morceaux, parce qu’une partie était réduite en compost quand
j’en ai eu fini avec ces salauds.
— Alors ?
(Comme si Jim ne l’avait pas entendue.) Tu n’as rien à me dire ?
Jim
écrasa lentement sa cigarette.
— Sissy…
— Elle
a orchestré ton viol !
Jim
devint livide, et Sissy referma la porte avec violence pour ne pas
lui laisser d’échappatoire.
— Tu
croyais que je l’ignorais ? poursuivit-elle. On l’a tous vu
depuis les murs ! Je les ai regardés te… torturer. Comment
fais-tu… (Sa voix se brisa.) Comment peux-tu coucher avec elle
après ça ?
Sissy
aurait voulu pleurer en cet instant, mais elle tint bon. Pas le
choix. Elle n’était pas en sécurité dans cet endroit, même si
les deux « hommes », sous leur air impassible, étaient
soi-disant des anges.
— De
quel côté es-tu vraiment ? demanda-t-elle.
Jim
s’appuya sur la table puis se leva. Manifestement, il se maîtrisait
pour ne pas perdre son sang-froid, et, l’espace d’une seconde,
elle eut peur.
Cependant,
elle avait déjà affronté le diable en personne ; Jim avait
encore du chemin à parcourir avant de réussir à l’intimider.
— D’accord,
oublie ce que Divine t’a fait subir. Elle m’a assassinée !
hurla Sissy. Cette salope m’a volé ma vie. Elle a détruit celle
de ma famille. Rien ne sera plus jamais comme avant, et toi, tu la
baises ?
— Adrian,
j’aimerais que tu nous laisses maintenant, déclara Jim d’une
voix gutturale.
Avant
même qu’il n’achève sa phrase, l’autre ange avait déjà
quitté sa chaise. Sissy se réjouit de cette intimité ; tout
partait en vrille, pas besoin de spectateurs.
Lorsqu’ils
se retrouvèrent seuls, Jim la regarda droit dans les yeux.
— Je
ne voulais pas que tu voies ça.
— Ce
qu’ils t’ont fait, ou les marques qu’elle a laissées sur ton
torse la nuit dernière ?
— Ni
l’un, ni l’autre.
— Trop
tard.
Il
ferma les yeux. Était-il rongé par le remords… ou cherchait-il
simplement ses mots ?
— Je
ne te comprends pas, dit-elle en secouant la tête. Alors peut-être
suis-je naïve…
— C’est
la guerre, lâcha-t-il.
— Non,
c’est n’importe quoi ! cria-t-elle. C’est dégueulasse !
Soudain,
Jim envoya valdinguer la table, l’assiette qui s’y trouvait et
les chaises autour.
— Tu
crois que je n’emploierais pas tous les moyens nécessaires pour
gagner ! Même s’il s’agit de mon propre corps !
Sissy
recula d’un pas, bloquée par la cuisinière. Sa colère restait
muette face à celle de Jim.
Après
un long moment d’hésitation, elle reprit d’un ton amer :
— Je
ne m’attendais juste pas à ce que t’y prennes du plaisir. Ou
bien tu vas me certifier que les hommes peuvent bander même lorsque
la nana les répugne ? Je ne pensais pas que l’anatomie
fonctionnait ainsi. Mais bon, je suis vierge, pas vrai ? Alors
qu’est-ce que j’en sais.
Jim
respirait bruyamment, ses yeux bleus luisant d’une lueur
inquiétante. Pourtant, il ne la frapperait pas. Malgré ce qu’il
venait d’infliger à cette pauvre table, Sissy savait au fond
d’elle qu’il ne lui ferait jamais de mal.
Du
moins pas physiquement.
Car
il l’avait déjà lacérée, à l’intérieur. Même si elle
ignorait encore comment il avait obtenu une telle emprise sur elle.
— Je
déteste ça, répondit-il d’une voix brisée. Mais je suis prêt à
utiliser n’importe quelle arme dans cette guerre, y compris mon
corps. C’est clair ?
— Oh !
tu deviens sauveur et martyr ? Je sais pas. Comme je viens de le
dire, les hommes sont obligés d’y prendre du plaisir, non ?
— Je
refuse de te mêler à cette histoire. (Il secoua la tête.)
N’insiste pas.
— Ah !
parce que ça ne me concerne pas ? Parce que l’issue de cette
guerre ne m’affecte pas ?
— Non,
dans le sens où, en ce moment, tu n’as pas ta place sur scène.
En
voyant l’expression choquée de Sissy, Jim s’apaisa et reprit un
air impassible.
— C’est
à cause de toi que j’ai perdu la dernière manche. Pas de Divine.
Toi. Je m’inquiétais tellement à ton sujet que je n’arrivais
pas à me concentrer, et les conséquences ont été désastreuses à
plus d’un titre. Alors je ne t’impliquerai pas. Je ne peux pas.
C’est… impossible, putain !
Elle
esquissa un mouvement de recul.
— C’est…
moi qui t’ai distrait ?
— Certainement
pas Divine.
Il
jura et alla redresser la table comme si elle ne pesait pas plus
qu’une plume. Il ramassa ensuite l’assiette, retrouva la
fourchette près du réfrigérateur et les posa dans l’évier.
— J’ai
du boulot, lâcha-t-il avant de partir.
Les
choses en restèrent là.
En
tout cas, du côté de Jim.
Sissy
lui emboîta le pas et lui attrapa le bras alors qu’il gagnait
l’escalier dans le vestibule. Elle tira dessus de toutes ses forces
pour l’obliger à se retourner.
— Je
n’ai pas besoin que tu t’inquiètes pour moi, dit-elle en serrant
les mâchoires.
— Très
bien, ça me va.
Elle
ravala sa peine.
— En
ce qui concerne Divine et toi, ce sont tes affaires.
— T’as
tout juste.
— Mais
j’ai besoin que tu me laisses t’aider.
— Hors
de question. Tu n’as rien à faire dans cette…
— J’ai
gagné le droit de me battre le jour où je suis morte dans sa
baignoire. Le jour où je me suis retrouvée dans son mur. J’ai ma
place dans cette guerre, Jim.
— Jamais
de la vie…
— Quand
je suis venue frapper à ta porte, commença-t-elle horrifiée, et
que tu as eu l’air stupéfait de me voir… c’était à ce
moment-là, n’est-ce pas ? qu’elle avait pris mon apparence.
Il
se détourna et esquissa quelques pas vers la maison.
Elle
l’attrapa de nouveau par le bras.
— Qu’est-ce
qu’elle a fait ?
Dans
le silence tendu qui suivit, Sissy se rappela le moment où il avait
ouvert la porte et la manière étrange dont il l’avait dévisagée,
comme s’il ne l’avait jamais vue auparavant. Sa figure affichait
à présent la même expression.
Elle
persista.
— Qu’est-ce
qu’elle a…
— Tu
veux savoir ? OK. (Il approcha de nouveau son visage du sien et
l’atmosphère devint pesante.) Elle a tenté de me séduire. Elle
était à moitié nue sur mon lit, avec tes yeux, ta peau, ton
parfum. Et putain ! elle a failli m’avoir. T’es contente ?
La
jeune femme cilla et sentit son corps s’enflammer. Pas de colère,
mais d’une tout autre sensation.
Du
désir. Celui que certains romans décrivaient, qu’elle avait vu au
cinéma, dont elle avait déjà entendu parler, mais qu’elle
n’avait jamais éprouvé. De près ou de loin. Elle savait
pertinemment que Jim essayait de l’effrayer pour qu’elle parte.
Cependant, il ne se rendait absolument pas compte… de l’énorme
aveu qu’il venait de lui faire.
Sissy
repensa à Bobby Carne et à son rentre-dedans peu subtil. Jim
n’avait rien à voir avec ce triste spécimen, c’était un homme,
un vrai. Pas un lycéen qui se prenait pour un don Juan. Et l’idée
qu’il ait pu être attiré par elle, même s’il s’agissait
d’une illusion…
Mais
peut-être cela tenait-il au fait que la démone avait été aux
commandes.
Jim
détourna la tête.
— Me
regarde pas comme ça.
— Comme
quoi ? demanda-t-elle d’une voix rauque.
— Eh
merde ! grommela-t-il. Tu ne sais même pas.
— Jim…
— Non,
laisse tomber, je dois y aller… Il faut vraiment que je parte,
putain !
D’un
pas lourd, il s’engouffra dans la maison, puis gravit l’escalier
en vitesse. Il passa hors de vue et Sissy entendit une porte claquer
à l’étage.
Elle
avait affreusement envie de le suivre. De pénétrer dans sa chambre.
De découvrir… ce que promettait cette flamme dans les yeux de Jim.
Mais elle avait le sentiment qu’il en résulterait seulement une
énième dispute.
Ou
peut-être craignait-elle de ne pas être à la hauteur.
— Qu’allais-tu
me dire ? lâcha-t-elle tout à coup.
— Hein ?
Pardon, j’étais perdu dans mes pensées.
Elle
se sentit ridicule quand il lui accorda son attention.
— Oh,
ça va. Ce n’est rien. Enfin, je veux dire… comment est-ce que je
peux t’aider ? Tu sais, à propos de Divine.
Il
allait répondre, puis se ravisa.
— Je
préférerais vraiment que tu restes en dehors de tout ça,
déclara-t-il finalement. Pas parce que je te crois faible, mais
parce que je le suis.
— Toi,
faible ? (Elle éclata de rire en reluquant le tee-shirt tendu
par ses biceps.) Je ne pense pas, non.
Jim
arbora alors un air étrange.
— Je
le suis en ce qui te concerne.
Le
cœur de Sissy s’arrêta.
— C’est
vrai ?
— Ouais.
(Il fit craquer ses phalanges.) Écoute, je ne veux pas que ça
devienne bizarre, d’accord ?
— Ah !
oui, tout à fait, bizarre, c’est pas bon.
— Mais
histoire qu’on soit clairs tous les deux, je meurs d’envie de
t’embrasser.