Depuis
bientôt deux ans, le petit ami de Kiera, Denny, a été tout ce
qu’elle a
désiré : aimant, tendre et dévoué corps et âme. Lorsqu’ils se rendent dans une nouvelle ville pour débuter leur vie à deux, Denny obtient le job de ses rêves et Kiera se retrouve dans une très bonne université. Tout semble parfait. C’est alors que des obligations inattendues vont séparer le joyeux couple...
Se sentant seule, confuse, et à la recherche de réconfort, Kiera se tourne vers quelqu’un d’autre – une star de rock locale nommé Kellan Kyle, qui se trouve être aussi leur colocataire. Alors qu’il n’est au départ qu’un ami sur lequel elle peut s’appuyer, sa solitude grandit… tout comme leur relation. Jusqu’à ce qu’une nuit, tout change… et aucun d’eux ne sera plus jamais le même .
désiré : aimant, tendre et dévoué corps et âme. Lorsqu’ils se rendent dans une nouvelle ville pour débuter leur vie à deux, Denny obtient le job de ses rêves et Kiera se retrouve dans une très bonne université. Tout semble parfait. C’est alors que des obligations inattendues vont séparer le joyeux couple...
Se sentant seule, confuse, et à la recherche de réconfort, Kiera se tourne vers quelqu’un d’autre – une star de rock locale nommé Kellan Kyle, qui se trouve être aussi leur colocataire. Alors qu’il n’est au départ qu’un ami sur lequel elle peut s’appuyer, sa solitude grandit… tout comme leur relation. Jusqu’à ce qu’une nuit, tout change… et aucun d’eux ne sera plus jamais le même .
J'ai
été intrigué par les critiques positives que j'ai pu entendre sur
ce roman. C'est ce qui m'a convaincu de le lire car de moi-même, je
ne me serai pas tournée sur cette romance axée autour un triangle
amoureux. J'avais du mal à concevoir une belle histoire d'amour qui
aurait pour fondation la duperie, le mensonge et l'adultère.
Et
bien ce livre m'a fait revenir sur mon opinion.
Car j'ai lu une magnifique histoire d'amour et je la conseille chaudement.
Car j'ai lu une magnifique histoire d'amour et je la conseille chaudement.
Kiera
est une jeune fille très sage qui vit une belle histoire d'amour
avec Denny son copain depuis deux ans. Elle est très heureuse et ne
cherche qu'à rester auprès de l'homme qu'elle aime . Elle le
suit à l'autre bout du pays, tout excitée par leur nouvelle vie à
deux.
Ils
rencontrent le meilleur de Denny ; Kellan qui devient leur
nouveau colocataire. Il est le leader d'un groupe de musique dont
toutes les filles raffolent. Kiera le trouve dès le départ très
beau mais il n'y a pas de coup de foudre. Elle en aime un autre.
Toute
l'intelligence du livre est de faire naître une histoire d'amour
sous nos yeux sans que même la jeune femme sans rende compte. Un peu
comme un accident qu'on ne peut éviter. C'est inexorable même si ce
n'est pas sans mal et même si c'est douloureux.
Je
n'en dirai pas plus sinon, retenez votre respiration parce que nos
deux héros n'ont pas fini d'en baver...
Attention livre coup de coeur
...Coup de cœur...
"Je
suis désolé. J'allais être stoïque, et ne rien dire tant que tu
voudrais de moi, mais nous avons fait l'amour...et je n'ai, je n'ai
jamais eu ça...et je ne veux pas redevenir celui que j'étais avant.
Je te veux toi et seulement toi et je ne supporte pas l'idée de te
partager. Je suis désolé."
Il baisse les yeux tristement.
"Je veux être avec toi de la bonne façon - à découvert. Je veux te faire l'amour sans la peur que quelqu'un nous surprenne. Je veux m'endormir avec toi dans mes bras toutes les nuits. Je ne veux pas me sentir coupable à cause de choses qui font que je me sens si...entier. Je suis désolé, Kiera, mais je te demande de choisir."
Il baisse les yeux tristement.
"Je veux être avec toi de la bonne façon - à découvert. Je veux te faire l'amour sans la peur que quelqu'un nous surprenne. Je veux m'endormir avec toi dans mes bras toutes les nuits. Je ne veux pas me sentir coupable à cause de choses qui font que je me sens si...entier. Je suis désolé, Kiera, mais je te demande de choisir."
L'extrait :
La
voiture me rattrapa et commença à rouler à la vitesse à laquelle
je marchais. Je finis par tourner la tête et me sentis encore plus
vulnérable en reconnaissant la vieille Chevelle noire. Bien sûr, il
avait fallu qu’il me suive. Il se pencha par-dessus la banquette
pour ouvrir la fenêtre côté passager.
– Monte,
dit-il à travers la vitre ouverte.
Furax
comme j’étais, c’était une très mauvaise idée de me retrouver
seule avec lui. Et encore plus après ce qui s’était passé au
Spanks.
– Tu
vas être trempée. Monte, dit-il en essayant de masquer l’impatience
dans sa voix.
– J’ai
dit non.
– Bon,
alors je vais te suivre comme ça jusqu’à la maison.
– Ça
va, je suis une grande fille.
J’arrêtai
d’avancer et il arrêta la voiture.
– Hors
de question que tu rentres toute seule à cette heure-ci. C’est
dangereux.
Toujours
moins dangereux que de rentrer avec toi.
– C’est
bon, je te dis.
Je
repris ma route et l’entendis soupirer d’un air exaspéré avant
de redémarrer. Je le vis tourner au coin de la rue et je pensais en
avoir fini avec lui, mais il arrêta la voiture et descendit. Bon
sang, il peut pas me laisser tranquille ?
Le
temps de me rejoindre, il était déjà trempé jusqu’aux os. Ses
cheveux lui tombaient sur le front et son tee-shirt lui collait à la
peau, ce qui me fit soudain repenser à la fois où il avait pris une
douche tout habillé. Il était tellement sexy que je sentis ma
respiration s’accélérer. Je n’avais vraiment pas besoin de ça.
– Monte
dans cette foutue bagnole, Kiera.
– J’ai
dit non !
Lui
aussi avait l’air furieux. Je le poussai en arrière mais il
m’attrapa par le bras et commença à me traîner vers la voiture.
– Arrête !
Lâche-moi !
J’essayai
de me dégager, mais il était bien plus fort que moi et il me poussa
jusqu’à la portière côté passager. Voir la pluie lui dégouliner
sur la nuque me fit frissonner encore plus que le froid… Je n’avais
vraiment pas besoin de ça, et je ne le voulais pas ! Je réussis
à dégager mon bras pendant qu’il ouvrait la portière et me
remis en route. Il me rattrapa en deux secondes, me ceintura et me
souleva du sol. J’essayai de lui donner des coups pour me libérer
mais il me serrait trop fort. Enfin, il me posa devant la portière
ouverte, et je me retrouvai coincée entre lui et la voiture.
– Arrête
ton cirque et monte dans cette putain de voiture !
Son
corps mouillé et pressé contre le mien me rendit folle. Je lui en
voulais tellement pour la boîte, pour ma sœur, pour Denny, pour
tout ce qu’il me faisait ressentir. Je lui en voulais même
d’exister. Et en même temps, je n’avais jamais été aussi
excitée de ma vie. Furieuse, je posai une main de chaque côté de
sa tête et amenai son visage tout prêt du mien. Mes lèvres étaient
à un cheveu des siennes et mes yeux lançaient des éclairs. Le
souffle court, je pressai avidement ma bouche contre la sienne, puis…
je le giflai.
Il
me poussa brusquement contre la carrosserie froide de la voiture,
mais j’étais tellement en colère que je ne sentis rien. Il eut
l’air choqué pendant une seconde puis ses yeux se mirent à
briller du même éclat rageur que les miens. Tant mieux. Je pouvais
entendre le bruit de la pluie autour de nous, sur la toiture
métallique de la voiture et sur les sièges en cuir. Il me prit par
la taille et me força à me plier en deux pour me faire asseoir à
l’intérieur.
Une
fois assise, je crus qu’il allait refermer la portière, mais il me
poussa vers le milieu de la banquette pour venir à côté de moi,
avant de me lâcher pour se retourner et fermer la portière. Je
reculai pour m’éloigner de lui autant que possible, en pensant que
je pourrais lui échapper en sortant du côté conducteur, mais il se
retourna, m’attrapa les jambes et m’obligea à me rapprocher.
Puis il s’allongea au-dessus de moi. Je tentai de le repousser avec
colère, mais il ne bougea pas.
– Laisse-moi.
– Non,
dit-il avec un regard furieux.
Je
l’attrapai par le cou et amenai son visage près du mien.
Ses
mains écartèrent mes jambes et il se pressa contre moi avant que
j’aie eu le temps de réagir. Même à travers son jean, sentir à
quel point il était excité me coupa le souffle.
– Ce
que tu ressens, c’est pas de la haine. Et c’est pas de l’amitié
non plus, dit-il durement.
Je
lui jetai un regard glacial et il sourit, mais il n’y avait pas la
moindre trace d’humour dans ses yeux.
– Arrête
ça tout de suite.
Je
me tortillai pour essayer de me dégager mais il m’attrapa par les
hanches et m’empêcha de remuer, avant de presser de nouveau son
corps contre le mien. Je laissai aller ma tête en arrière sans même
m’en rendre compte et il m’attrapa par le menton pour me forcer à
le regarder dans les yeux.
– Ça
devrait être innocent ! éructai-je.
– Ça
a jamais été innocent. T’es vraiment naïve à ce point ?
répondit-il en recommençant à bouger au-dessus de moi.
– Tu
me dégoûtes, murmurai-je en sentant des larmes de rage me monter
aux yeux.
– Tu
mens.
Il
se pressa de nouveau contre moi et se mordit la lèvre en laissant
échapper un bruit qui me fit l’effet d’une décharge électrique.
Je pouvais à peine reprendre mon souffle. Des gouttes d’eau
tombaient de ses cheveux sur mes joues, et l’odeur de la pluie se
mélangeait à celle, enivrante, de son parfum. Une larme coula sur
ma joue.
– Je
te déteste, répétai-je.
Il
s’appuya contre moi, les yeux brûlants.
– Tu
mens. T’as envie, toi aussi, dit-il en plissant les yeux. J’ai
bien vu comment t’étais au Spanks.
Il
amena ses lèvres à quelques millimètres des miennes et les
effleura presque. J’avais l’impression de devenir folle, à la
fois de rage et d’excitation.
– T’étais
à deux doigts de me déshabiller. T’en mourais d’envie, là,
devant tout le monde, dit-il en caressant la peau de mon cou avec sa
langue. Et moi aussi.
Je
l’attrapai par les cheveux et tirai sa tête en arrière. Il laissa
échapper un cri de douleur mais recommença à se frotter contre
moi.
– J’ai
choisi Denny ! Et toi, t’as choisi qui, hein ? dis-je
avec colère.
– Quoi ?
– Ma
sœur, espèce de salaud ! Comment t’as pu coucher avec elle ?
Tu m’avais promis ! dis-je en lui envoyant un coup dans les
côtes.
Il
s’immobilisa et je vis un éclat cruel briller dans ses yeux.
– T’as
pas le droit de m’en vouloir pour ça. T’es partie pour coucher
avec Denny et tu m’as planté là avec elle ! Elle demandait
que ça, de toute façon. Ça a été tellement facile. Super coup,
en tout cas.
Je
me crispai et essayai de le pousser brutalement, mais il me tenait
plaquée contre la banquette.
– Sale
enfoiré.
Il
me sourit d’un air diabolique.
– Moi,
je sais avec qui j’ai couché, mais dis-moi…
Il
se pencha pour murmurer dans mon oreille.
– Toi,
t’as couché avec qui, ce soir-là ?
Il
m’écrasa de tout son poids et je protestai, à la fois à cause de
son geste et de la question qu’il venait de me poser.
– C’était
mieux que d’habitude, je parie ?
Il
effleura mes lèvres avec les siennes et passa sa langue sur ma
bouche.
– Enfin,
je sais que c’était pas aussi bon qu’avec moi.
– Arrête
ça, tu me dégoûtes.
Je
détestais qu’il sache que j’avais pensé à lui en le faisant.
Je détestais qu’il ait raison (c’était la première fois que je
prenais autant de plaisir avec Denny). Et je détestais m’avouer
qu’il avait raison quand il disait que c’était mieux avec lui…
– T’adores
ça, au contraire.
Sa
langue le long de mon cou me fit frissonner.
– T’en
meurs d’envie. C’est moi que tu veux, pas lui.
Je
passai les doigts dans ses cheveux et commençai à arquer mes
hanches contre les siennes. Le désir se fit encore plus intense et
on grogna tous les deux en même temps. Je le haïssais et le
désirais plus que tout.
Je
commençai à lui ôter sa veste, bien déterminée à ce qu’il se
les gèle autant que moi, et il finit de la retirer pour ensuite la
jeter sur la banquette arrière, collant son torse parfait contre
moi.
J’essayai
de l’embrasser mais il recula, et ça me mit dans une colère
inimaginable. Puis j’essayai de caresser ses lèvres entrouvertes
avec ma langue mais il tourna la tête. Hors de moi, je plantai mes
ongles dans son dos et le griffai de haut en bas. Il gémit dans un
mélange de douleur et d’excitation et pressa ses hanches encore
plus fort contre les miennes. Je laissai échapper un cri et
j’attrapai les poches arrière de son jean pour l’attirer plus
près avant d’enrouler mes jambes autour de lui.
– C’est
lui que je veux, dis-je en m’agrippant à lui.
– C’est
moi que tu veux, rectifia-t-il dans mon cou.
– Lui,
il aurait jamais touché ma sœur !
Ma
colère resurgit et j’essayai de le repousser pour échapper à son
emprise.
– C’est
fait, et on peut rien y changer.
Il
attrapa mes mains et les plaqua de chaque côté de ma tête.
– Mais
ça… Arrête de lutter. Dis juste que t’en as envie autant que
moi, dit-il en rapprochant de nouveau sa bouche de la mienne. Je sais
déjà que c’est ça que tu veux.
Il
m’embrassa, et je me laissai enfin aller. Il me lâcha les mains et
je les passai dans ses cheveux. Il détacha les miens sans arrêter
de se frotter contre moi.
Je
l’attrapai par les hanches et le plaquai contre moi. On s’embrassa
pendant une éternité, et entre deux gémissements, je continuais à
lui dire à quel point je le détestais.
– C’est
mal, dis-je en le caressant sous son tee-shirt.
Ses
mains couraient partout sur moi, dans mes cheveux, sur mon visage,
sur ma poitrine…
– Je
sais, mais c’est tellement bon.
Les
frottements se faisaient de plus en plus intenses, et soit il allait
m’en falloir plus, soit il allait falloir que ça s’arrête.
Comme s’il lisait dans mes pensées, il arrêta de m’embrasser et
commença à déboutonner mon jean, à bout de souffle.
Non…
oui… non…
J’étais
incapable de déchiffrer mes propres pensées tellement je changeais
d’avis rapidement. Il me regardait avec, dans les yeux, la même
colère que celle qui brillait dans les miens. Il y avait tellement
d’étincelles entre nous qu’on aurait sans doute pu déclencher
un incendie.
Quand
il arriva au dernier bouton, j’attrapai ses poignets et amenai ses
mains au-dessus de ma tête. Il gémit tandis que nos corps étaient
de nouveau plaqués l’un contre l’autre.
– Je
tiens plus, laisse-moi faire, dit-il d’un ton ferme. Je peux te
faire oublier Denny. Je peux te faire t’oublier toi-même.
Je
tremblai en sachant à quel point il avait raison.
Il
dégagea une de ses mains et la laissa descendre le long de ma
poitrine jusqu’à mon jean, ses lèvres rivées à mon cou.
– J’ai
tellement envie d’être en toi.
Ses
mots m’envoyèrent une véritable décharge électrique. Mon corps
en mourait d’envie, mais j’étais incapable de me sortir de la
tête l’image de lui au lit avec ma sœur.
– Arrête
ça !
– Pourquoi ?
C’est ça que tu veux, t’en meurs d’envie ! dit-il en
glissant une main dans mon jean, par-dessus ma culotte.
On
était si proches et son toucher promettait un plaisir tellement
intense… Je l’attrapai par le cou pour amener son visage près du
mien. Il respirait bruyamment et il inhalait en sifflant entre ses
dents. Parfait, il était aussi excité que moi.
– Non.
Je veux pas.
Pendant
que je disais non, je sentis son doigt suivre la couture de ma
culotte sur ma cuisse et ma voix se brisa. Ça avait l’air de tout
sauf d’un refus. Je savais pertinemment que j’étais fichue s’il
réussissait à me toucher et j’essayai d’attraper sa main pour
l’empêcher de continuer, mais il était plus fort et ses doigts se
rapprochèrent dangereusement.
– Je
sens bien à quel point t’as envie de moi.
Il
me regardait avec des yeux brûlants de désir, et je vis à quel
point il avait du mal à se contrôler pour s’empêcher d’aller
plus loin. Il émit un bruit sourd, et je pus lire un mélange de
désir douloureux et de colère latente sur son visage. C’était la
chose la plus sexy que j’avais jamais vue.
– J’ai
envie de toi maintenant. J’en peux plus.
Il
libéra son autre main et commença à baisser mon jean.
– J’ai
tellement envie…
– Attends !
Kellan… arrête ! J’ai besoin d’une minute… S’il te
plaît.
Notre
vieille phrase codée eut l’air de fonctionner car ses mains
s’immobilisèrent.
– J’ai
besoin d’une minute, répétai-je au prix d’un effort inouï
entre deux bouffées d’air.
– Merde !
s’exclama-t-il d’un seul coup.
Je
sursautai mais je ne dis rien. J’étais incapable d’articuler
quoi que ce soit de toute façon. Il s’assit et se passa une main
dans les cheveux, puis il déglutit péniblement avant de regarder
vers moi.
– Merde !
dit-il encore avant de donner un grand coup dans la portière.
Je
reboutonnai lentement mon jean et m’assis en essayant de contrôler
ma respiration et les battements de mon cœur.
– Tu…
Tu es…
Il
ferma immédiatement la bouche et secoua la tête. J’allais lui
demander ce qu’il voulait dire quand il ouvrit la portière et
sortit sous la pluie battante. Je passai la tête par la portière
ouverte et le fixai sans bouger. Je me sentais complètement idiote
et je ne savais absolument pas quoi faire.
– Putain !
cria-t-il en donnant un coup de pied dans l’un des pneus de la
voiture.
Il
était de nouveau trempé et il donna plusieurs coups de pied en
continuant à éructer des insultes toutes plus vulgaires les unes
que les autres. Puis il s’éloigna de la voiture et hurla un autre
juron en plein milieu de la rue vide, les poings serrés.
Il
se couvrit le visage de ses mains, les passa dans ses cheveux, puis
il pencha la tête en arrière, ferma les yeux et laissa la pluie
ruisseler sur lui. Doucement, sa respiration se fit plus régulière,
et il resta dans cette position pendant une éternité, alors que je
l’observais dans la chaleur toute relative de l’habitacle. Avec
ses cheveux mouillés ramenés en arrière, son visage tourné vers
le ciel, ses yeux fermés et sa bouche entrouverte, il était plus
beau que jamais. Son tee-shirt épousait le moindre de ses muscles et
son jean trempé collait à ses jambes. Je remarquai soudain qu’il
tremblait de froid.
– Kellan ?
Il
ne répondit pas et se contenta de lever la main vers moi, un doigt
en l’air : il avait besoin d’une minute.
– On
gèle… reviens dans la voiture.
Il
secoua doucement la tête. Je ne savais pas trop ce qu’il était en
train de faire, mais je savais qu’il n’allait pas tarder à
attraper une crève pas possible s’il restait comme ça.
– Je
suis désolée. S’il te plaît, reviens.
Il
serra les dents et secoua de nouveau la tête. Bon. Il était
toujours en colère.
Il
ouvrit les yeux et fronça les sourcils à mesure que je m’approchai.
D’accord, il était donc très en colère.
– Retourne
dans la voiture.
Il
avait éructé chaque mot, et la passion dans ses yeux avait disparu
pour laisser place à un regard glacial.
– Pas
sans toi.
Je
ne pouvais pas le laisser là, il tremblait comme une feuille.
– Retourne
dans la voiture, je te dis ! Fais ce que je te dis, pour une
fois !
Il
criait à présent, mais je pris mon courage à deux mains.
– Non !
Parle, au lieu de rester dehors à m’éviter !
Je
commençais à être trempée, moi aussi, mais je m’en moquais. Il
fit un pas vers moi, et je ne savais pas s’il tremblait de froid ou
de colère.
– Et
qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
– Je
veux que tu me dises pourquoi tu me laisses pas tranquille ! Je
t’ai dit que c’était fini, que c’était Denny que je voulais.
Mais tu continues à me tourner autour !
– À
te tourner autour ? C’est toi qui…
Il
s’interrompit et détourna le regard.
– Moi
qui quoi ?
Son
regard revint sur moi : ses yeux brillaient de colère, et je
compris que j’aurais mieux fait de le laisser tout seul au lieu de
venir le provoquer. Il me sourit froidement.
– Tu
veux vraiment savoir ce que je pense ?
Il
fit un autre pas en avant, et je reculai sans le vouloir.
– Je
pense que t’es qu’une sale allumeuse, et que j’aurais dû te
baiser de toute façon !
Je
restai sans voix et je sentis le sang quitter mon visage. Il fit un
autre pas en avant et se retrouva juste devant moi.
– Je
devrais te baiser ici et maintenant, comme la salope que tu…
Il
n’eut pas le temps de finir : je lui décochai une claque
monumentale. Toute la sympathie, la tendresse et l’amitié que
j’avais pu ressentir pour lui, tout ça avait disparu, et j’aurais
tout donné pour que lui aussi disparaisse. Les larmes me montaient
aux yeux au moment où il me poussa brutalement vers la voiture.
– C’est
toi qui as commencé ! Tu croyais que ça nous mènerait où,
notre flirt « innocent » ? T’allais me faire
tourner en bourrique pendant combien de temps encore ?
Les
larmes coulaient sur mon visage à présent en se mélangeant à la
pluie.
– T’as
encore envie de moi, maintenant ?
– Maintenant,
je te déteste ! criai-je.
– Tant
mieux ! Alors monte dans cette putain de voiture !
hurla-t-il en me poussant à l’intérieur.
L'extrait :
Je
devais le laisser partir. Il était lunatique, froid, silencieux et
déprimé en permanence. Et avant d’être tout ça, il s’était
comporté comme un véritable fumier, mettant en danger ma relation
avec Denny, faisant des commentaires déplacés sur la nuit qu’on
avait passée ensemble et le secret qu’on cachait à tout le monde.
Des visions de cette fameuse nuit me revinrent : ses bras
puissants, ses mains douces, ses lèvres caressantes. J’essayai
d’oublier ces sensations et de repenser à l’époque où on était
juste amis, de bons amis. Les larmes me montèrent aux yeux et je me
lançai à sa poursuite.
Il
était à mi-chemin de sa voiture quand j’arrivai sur le parking.
– Kellan !
criai-je d’une voix trop haut perchée.
Reprends-toi,
pensai-je avec colère. Dis-lui au revoir, laisse-le partir,
et retourne dans ce fichu bar pour attendre Denny.
– Attends,
s’il te plaît.
Il
ralentit et regarda par-dessus son épaule.
– Qu’est-ce
que tu fous ?
Je
le rattrapai et l’agrippai par le bras pour l’arrêter et
l’obliger à me faire face.
– Reste.
Il
repoussa brusquement ma main et leva les yeux en l’air pendant un
instant avant de les plonger dans les miens.
– Je
peux pas continuer comme ça.
Je
m’étais attendue à une de ses remarques désinvoltes ou
blessantes, et son sérieux me prit par surprise.
– De
quoi tu parles ? Reste, Denny sera déçu si tu pars.
Mes
mots sonnaient affreusement faux. Je savais que ça n’avait rien à
voir avec Denny. Ou peut-être que tout avait à voir avec Denny. Il
secoua la tête et regarda par-dessus mon épaule pour éviter mon
regard.
– Je
peux plus rester ici… à Seattle. Je m’en vais.
Les
larmes qui avaient menacé de couler un peu plus tôt se pressaient
au coin de mes paupières. Pourquoi mon corps réagissait comme ça ?
Après tout, c’était ce que j’avais espéré. J’aurais dû lui
donner une tape dans le dos en lui souhaitant bon voyage. Tout serait
plus facile s’il partait en emmenant avec lui sa froideur, ses
remarques insupportables, sa liste interminable de prétendantes, ses
yeux bleus qui me suivaient partout et les images qui me hantaient
sans cesse…
J’agrippai
son bras de nouveau et il se raidit, mais il ne me repoussa pas.
– Non,
s’il te plaît ! Reste ici… avec nous… t’en va pas…
Ma
voix finit par se briser. Pourquoi je lui disais tout ça ?
J’étais supposée lui dire au revoir. Alors pourquoi c’était le
contraire qui sortait de ma bouche ? Il regarda les larmes
couler sur mes joues d’un air ahuri.
– Mais
tu as dit que…
Il
avala sa salive et regarda au loin, comme si ma vue lui était
insupportable.
– Toi
et moi, on… Je croyais que tu…
Il
expira lentement et retrouva enfin son calme.
– Écoute,
je suis désolé de m’être comporté comme ça, mais je peux pas
rester. Je peux plus assister à ça. Il faut que je parte.
J’écarquillai
les yeux sans comprendre. Est-ce que j’étais en train de rêver ?
Interprétant mon silence comme un point final à cette conversation
sans queue ni tête, il me tourna le dos. La panique m’envahit et
mon corps réagit sans que j’aie eu le temps de réfléchir.
– Non !
Je
criai presque et agrippai son bras encore plus fort.
– S’il
te plaît, dis-moi que c’est pas à cause de moi.
– Kiera…
Je
posai mon autre main sur son torse et m’approchai de lui.
– Pars
pas à cause de moi. Tu as ta vie ici et…
– C’est
pas ta faute, t’as rien fait de mal. Mais t’es avec Denny.
J’aurais jamais dû…
Il
soupira tristement.
– Toi
et Denny, vous êtes…
Je
fis un pas vers lui et me serrai contre lui, les larmes coulant
toujours sur mes joues.
– On
est quoi ?
– Vous
êtes importants pour moi, dit-il dans un murmure.
– Importants
comment ?
Il
secoua la tête et recula de nouveau.
– Laisse-moi
partir. C’est pas ça que tu veux. Retourne à l’intérieur,
rejoins Denny.
Il
essaya de se dégager de mon étreinte mais je ne le laissai pas
faire. Le mot sortit de ma bouche avant que je puisse l’arrêter.
– Reste.
– Kiera,
s’il te plaît. Va-t’en, souffla-t-il.
– Reste…
s’il te plaît. Reste avec moi, le suppliai-je à voix basse.
Je
ne savais pas ce que je disais, je savais juste que je ne pouvais pas
supporter l’idée de ne plus jamais le voir.
Une
larme roula le long de sa joue et mon cœur se brisa en mille
morceaux. Sa douleur, sa souffrance éveillèrent des sentiments que
je n’avais jamais éprouvés pour lui avant. Je voulais le
protéger, le guérir. J’aurais donné n’importe quoi pour qu’il
arrête de souffrir. Sa froideur, sa colère, les filles, Denny, le
bien et le mal… tout ça disparaissait quand je voyais la
souffrance dans ses yeux.
– Fais
pas ça, supplia-t-il sans que je sache s’il me parlait ou s’il
se parlait à lui-même. Je veux pas…
J’essuyai
une larme sur sa joue et je sus immédiatement que c’était une
erreur : ce contact était bien trop intime, la chaleur de sa
peau irradiait dans mon bras et embrasait tout mon être. Il
retint son souffle quand nos regards se croisèrent. Je savais que
j’aurais dû faire demi-tour et retourner au bar. Mais je savais
aussi qu’il était trop tard.
– S’il
te plaît… laisse-moi partir, chuchota-t-il.
Je
l’ignorai et l’attrapai par le cou pour l’attirer à moi
jusqu’à ce que mes lèvres effleurent les siennes. Je fermai les
yeux et me serrai doucement contre lui. Son corps se crispa mais il
ne résista pas au contact de mes lèvres.
– Arrête,
murmura-t-il si faiblement que je l’entendis à peine.
Je
ne savais toujours pas à qui il s’adressait. Je pressai ma bouche
plus fort contre la sienne et il laissa échapper un cri qui
ressemblait presque à de la douleur.
– Qu’est-ce
que tu fais ?
– Je
sais pas… mais je veux pas que tu partes. S’il te plaît, me
laisse pas, suppliai-je dans un souffle, les yeux toujours fermés
par peur de voir sa réaction.
– S’il
te plaît…
Enfin,
il pressa ses lèvres contre les miennes, m’embrassant
passionnément. Il me prit fermement par la taille et me serra contre
lui. Ses lèvres s’écartèrent, sa langue trouva la mienne et je
ne tardai pas à lui rendre son baiser avec avidité. À travers le
brouillard qui avait envahi mon esprit, je me rendis vaguement compte
qu’on se déplaçait en même temps qu’on s’embrassait. Il me
poussait doucement, je ne savais pas vers où ni pourquoi, et je m’en
fichais complètement. Je le sentis se cogner dans quelque chose de
dur et profitai de l’occasion pour se plaquer contre la chose en
question et me serrer contre lui aussi fort que possible. Sa
respiration s’accéléra de concert avec la mienne et il resserra
son étreinte.
Il
glissa ses mains sous mon tee-shirt pour caresser le bas de mon dos
et je soupirai au contact de sa peau. L’une de ses mains me lâcha.
J’entendis un bruit qui me fit ouvrir les yeux. Il était appuyé
contre la porte d’un stand à expresso, au milieu du parking.
Je savais dans un coin de ma tête que le stand était là, mais je
n’avais pas réalisé qu’on était si près. Il essaya d’ouvrir
la porte : par miracle, elle n’était pas fermée à clé. La
partie de moi qui était encore capable de réfléchir se demanda ce
qu’il aurait fait si elle n’avait pas été ouverte, tout en s’en
moquant éperdument. Je voulais juste être quelque part d’un peu
plus intime qu’un parking.
Il
s’écarta pour pousser la porte et nos lèvres se séparèrent.
J’osai enfin le regarder et la passion que je lus dans ses yeux me
coupa le souffle. J’étais incapable de réfléchir ou de bouger.
Tout ce que je pouvais faire, c’était me perdre dans ses yeux
bleus. Il m’attrapa par les hanches et me souleva sans effort pour
m’amener à l’intérieur du stand plongé dans le noir.
Il
me reposa délicatement et ferma la porte. On resta dans le noir un
moment, mes bras autour de son cou, une de ses mains autour de ma
taille et l’autre appuyée contre la porte close. Il n’y avait
aucun bruit, à part celui de nos respirations. Le fait d’être
dans le noir, pressés l’un contre l’autre, anesthésia mon
cerveau, et ce qui me restait de capacité de réflexion m’abandonna.
Il ne restait plus que la passion, et le besoin… un besoin intense
et brûlant.
Il
bougea en premier. Il se mit à genoux et m’entraîna doucement
avec lui. Mes mains se lancèrent à l’assaut de sa veste avant de
s’attaquer à sa chemise. Mes yeux s’étaient suffisamment
accoutumés à l’obscurité pour distinguer son torse sculptural.
Ses muscles étaient étonnamment puissants et sa peau incroyablement
douce. Parfaite. Je le caressai sans répit puis suivis du bout des
doigts les courbes de son abdomen avant de descendre sous son
nombril. Je sentis son corps réagir instantanément, et mon désir
pour lui atteindre des sommets vertigineux. Je poussai un soupir de
satisfaction en sentant sa bouche chaude contre mon cou. Ses lèvres
descendirent tandis qu’il me retirait mon pull et soulevait mon
tee-shirt. J’avais tellement envie de lui que j’enlevai mon
tee-shirt moi-même pour enfin sentir sa peau contre la mienne.
Il
respira bruyamment et me regarda de haut en bas d’une façon qui me
fit frissonner. Il caressa mon cou et laissa descendre sa main sur ma
poitrine et ma hanche. J’avais l’impression que ma peau était en
feu partout où il me touchait. J’étais si bruyante que j’en
aurais sans doute été gênée, si j’avais encore eu un soupçon
de conscience. Sa main remonta jusqu’à prendre un de mes seins en
coupe. Il caressa mon téton à travers mon soutien-gorge et ma
respiration s’entrecoupa tandis que j’arquais mon corps vers le
sien. Je le voulais, et tout de suite. Je trouvai à nouveau ses
lèvres et nos respirations s’accélérèrent.
Il
nous allongea sur le sol, et l’odeur du café envahit mes narines
et se mélangea à celle de Kellan dans une telle alchimie que je sus
que je ne pourrais plus jamais les dissocier. Je labourai
littéralement le bas de son dos avec mes ongles, et il émit un cri
qui m’enchanta.
Je
commençai à retirer son jean. Il gémit et inhala à travers ses
dents tandis que je le déboutonnais. Je le fis glisser sur ses
cuisses et pris un moment pour l’observer : il était prêt
pour moi, dur à travers ses vêtements, et je n’en revenais pas de
savoir que c’était mon corps qui lui faisait cet effet. J’étais
tellement prête pour lui. Je promenai mes doigts le long de son sexe
et il arqua les hanches vers moi en appuyant son front contre le
mien. Je resserrai ma main autour de lui à travers son caleçon et
me souvins de la sensation de le sentir en moi. J’avais
désespérément besoin d’éprouver ça une nouvelle fois. Ses
lèvres s’emparèrent des miennes et ses mains remontèrent ma jupe
avant de baisser brusquement ma culotte. J’étais incapable de
réfléchir. J’avais tellement envie de lui que ça me faisait mal.
– Kellan,
s’il te plaît, murmurai-je.
Il
entra en moi et je fus obligée de mordre son épaule pour ne pas
hurler de plaisir. Il enfouit sa tête dans mon cou et marqua une
pause pour reprendre son souffle. Dans mon impatience, je soulevai
mes hanches. Je voulais qu’il me prenne plus fort. Je le lui
dis et il s’empressa d’obéir avant de chuchoter quelque chose
que je ne compris pas.
Son
souffle chaud sur ma peau envoya une onde de choc à travers mon
corps et je m’agrippai à lui encore plus fort. Un véritable
incendie faisait rage en moi. C’était si différent de la première
fois : plus intense, plus fort et plus brutal, mais en même
temps inexplicablement plus doux. Il s’enfouit en moi plus
profondément et j’accueillis chacun de ses va-et-vient avec
avidité. On n’ambitionnait pas de faire durer le plaisir : on
avait juste besoin de satisfaire le désir qui nous consumait. Chaque
sensation dans mon corps commença à s’amplifier, et je sentis que
je m’approchais de l’orgasme. Je perdis le peu de contrôle qui
me restait : j’étais incapable de me retenir, et j’adorais
voir que Kellan aussi avait renoncé et que ses cris s’accordaient
aux miens.
Quand
je sentis chaque muscle de mon corps contracté autour de lui et lui
profondément enfoui en moi, je labourai son dos une nouvelle fois,
encore plus fort. Je sentis sa peau meurtrie au bout de mes doigts et
il écrit un son dont j’ignorais s’il s’agissait de douleur ou
de plaisir. Mon excitation décupla et je laissai échapper un cri en
sentant une nouvelle vague de chaleur m’envahir. Il me répondit
par un gémissement sourd et m’agrippa les hanches si fort que je
sus que j’aurais un bleu tandis qu’il allait et venait en moi
plus fort avant de jouir.
Immédiatement
après cet instant où la passion m’avait embrasée, mon cerveau se
réveilla. Un souffle glacé me fit frissonner tandis que je prenais
conscience avec horreur de ce qu’on venait de faire. De ce que je
venais de faire. Je fermai les yeux en priant pour que ce ne soit
qu’un rêve particulièrement réaliste dont j’allais me
réveiller d’une seconde à l’autre. Sauf que ce n’était pas
un rêve. Je portai la main à ma bouche et tentai de ravaler mes
larmes.
Kellan
détourna le regard, s’écarta et remonta son pantalon. Les yeux
fixés au sol, il attrapa sa chemise en tremblant de froid. Mon
estomac se révulsa et je crus que j’allais vomir pendant que je
rabaissais ma jupe et remettais ma culotte. J’enfilai mon tee-shirt
à la hâte avant de remettre ma main devant ma bouche, certaine de
perdre la bataille contre mon estomac si jamais je la retirais.
Angoissée, je tremblais de tout mon corps en sanglotant. Kellan
frissonnait mais ne bougeait pas, les yeux désormais fixés sur la
porte, sans faire un geste pour me venir en aide.
Mon
esprit était incapable d’assimiler quoi que ce soit. Je ne
comprenais pas ce qui venait de se passer, comment mon corps avait pu
trahir mon esprit de la sorte. Pourquoi je l’avais laissé me
toucher comme ça ? Pourquoi je l’avais touché, voulu et
supplié comme ça ? Et Denny… Je ne voulais même pas y
penser.
– Kellan,
dis-je en reniflant.
Il
leva les yeux pour me regarder : la passion qui les habitait
quelques instants plus tôt avait totalement disparu.
– J’ai
essayé de faire ce qu’il fallait. Pourquoi tu m’as pas laissé
partir ? murmura-t-il d’une voix rauque.
Sa
question me brisa le cœur et je recommençai à sangloter. Je
ramassai mon pull en tremblant, me levai et me dirigeai vers la
porte. Kellan baissa de nouveau les yeux et ne fit pas un geste pour
m’arrêter. J’ouvris la porte sans faire de bruit et lui lançai
un dernier regard. Il était toujours accroupi avec sa chemise dans
les mains, et je remarquai les traces rouges dans son dos. Je fis un
pas vers lui.
– Arrête.
Va-t’en. Denny a dû remarquer ton absence.
Sa
voix était de nouveau froide et distante. En larmes, je sortis et me
précipitai dans le froid nocturne.