Je
ne te déteste pas,
Kacey. Je
ne pourrai jamais te détester.
Confie-moi ton cœur, Kacey. Je prendrai tout ce qui vient avec.
La
vie de Kacey Cleary a été anéantie quatre ans plus tôt après un
accident de
voiture. Désormais, elle
travaille dur pour laisser tous les morceaux de son passé derrière
elle - tout sauf sa petite soeur, Livie. Elle supporte la
désapprobation de sa tante, elle supporte son oncle qui a flambé au
jeu leur héritage et l'argent de leurs études. Elle a juste besoin
de garder la tête haute jusqu'à ce que Livie devienne majeure, et
elles pourront rapidement se sauver de Grand Rapids, dans le
Michigan.
Mais quand l'oncle Raymond se glisse dans le lit de Livie une nuit, Kacey décide qu'il est temps de fuir. Armée de deux tickets de bus et le rêve de vivre près de la côte, Kacey et Livie commence une nouvelle vie dans un appartement de Miami entre un propriétaire grincheux, un pervers à l'étage du dessus, et une voisine dont le nom de scène va parfaitement avec sa "profession". Mais Kacey n'est pas inquiète. Elle peut leur faire face. Celui à qui elle ne peut faire face, en revanche, c'est Trent Emerson, de l'appartement 1D.
Kacey ne veut rien ressentir. C'est plus simple ainsi. Pour tout le monde. Mais le sexy Trent trouve le moyen de s'immiscer dans son cœur, lui rendant la faculté d'aimer à nouveau. Elle commence à croire que, peut-être, elle pourrait laisser le passé derrière elle et recommencer du début. Peut-être qu'il n'est pas trop tard.
(Trad
BdP - Merci à
elles)
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Je
viens de finir ce livre qui m'a vraiment énormément touché.
Un
livre vraiment à part qui n'a pas volé son succès.
Les
points forts
L'écriture.
C'est beau.
Trois mots simples mais qui traduisent vraiment le style de cette
auteure qui avec sa plume élégante et pudique arrive à nous faire
plonger dans une multitude de sentiments profonds. Il s'agit du
premier livre de cette auteure traduit en français mais d'ores et
déjà je sais que je suis conquise. J'aurai plaisir à la lire de
nouveau. J'ai vraiment été « submergé », plongé dans
ma lecture grâce à son talent d'écriture.
Les
personnages. Magnifiques !
Je fais encore plus court avec un seul mot. Kacey,
Trent...mais aussi Storm, Livie et les autres...Je
les ai aimé. Bien sûre, Trent et kacey sont les personnages
principaux mais les autres sont loin d'être bâclé. Quant à Kacey,
elle m'a beaucoup fait pensé à la Joss de Samantha Young. Tout
aussi réussi en étant jamais larmoyant. Loin d'aller dans le
syndrome Cosette (dont je parle souvent quand je suis énervée en
trouvant une héroïne affligée tous les malheurs inimaginables), on
a une vraie leçon de courage et plus que tout un hommage à la vie
même quand celle-ci peut-être si cruelle.
Trent.
C'est difficile de
parler de ce personnage mystérieux sans trop en dévoiler de
l'histoire. Je dirais qu'il est par de nombreux aspects très
atypiques. Peut-être trop d'ailleurs. Certains traits de sa
personnalité l'ont d'ailleurs décrédibilisé. Cependant K.A.
Tucker a su lui donner une force, une « aura » vraiment
très prenante.
La
romance. Dire
qu'elle est complexe serait l'euphémisme du siècle.
C'est ce que j'ai apprécié. L'originalité.
Malgré des ressors au niveau de l'histoire bancals, j'ai été happé
par leur passion. Elle est compliquée et même malsaine par moments
mais elle est aussi inaltérable et très très belle au final.
Les
points faibles
Je ne
peux pas détailler cette partie sans dévoiler l'histoire. Disons
que certains éléments, choix m'ont déplu. Je dirai seulement que
le « secret » est un peu trop
tordu pour moi. Je n'y ai pas cru. C'est
comme si arrivé à la fin de ton histoire où tu t'attends à
lire « Ils sont heureux comme jamais... » arrive un MAIS
il y a toujours un MAIS...mais celui là
je l'ai trouvé trop MALSAIN. Ça m'a fait
prendre beaucoup de distance avec ma lecture, les personnages,
l'histoire. J'ai trouvé ça violent pour mon petit cœur de
guimauve.
Bref
Hormis
ce revirement ou plutôt ce dernier virage dans l'histoire auquel je
n'ai pas adhéré ( qui m’empêchera d'en faire un livre coup de
cœur), j'ai vraiment adoré et je conseille très
fortement cette nouvelle plume...
Une
découverte à ne pas louper !
Respirer.
– Dix
petites inspirations, je murmure ironiquement, tandis que je sens un
sourire se dessiner sur mes lèvres.
– Pardon ?
Le
Docteur Stayner se penche en avant, remettant ses lunettes sur son
nez avec son index.
Je
secoue la tête.
– Non,
rien. C’est quelque chose que me disait ma mère : Prends dix
petites inspirations.
– Quand
disait-elle ça ?
– Quand
j’étais triste, énervée ou angoissée.
Le
Docteur Stayner se frotte le menton.
– Je
vois. Et est-ce qu’elle disait autre chose ? Tu te souviens ?
Je
ricane. Bien sûr que je me souviens. C’est ancré profondément
dans ma tête.
– Elle
disait « Respire, Kacey. Dix petites inspirations. Saisis-les.
Sens-les. Aime-les. »
Il y a
un long silence, puis il dit :
– Et
à ton avis, qu’est-ce qu’elle voulait dire ?
Je
fronce les sourcils, irritée.
– Elle
me disait de respirer.
– Hmmm…
Il
fait rouler un stylo sur son bureau, comme s’il était perdu dans
ses pensées.
– …
Et
comment dix petites inspirations pourraient-elles aider ?
Pourquoi petites ? Pourquoi pas grandes ?
Je
frappe mes mains sur son bureau.
– C’est
ce que je me suis toujours demandé. Vous comprenez, maintenant ?
Mais
il ne comprend pas. Étant donné le petit sourire en coin qui se
dessine sur ses lèvres, il semble comprendre autre chose. Quelque
chose que je ne saisis pas.
– Tu
crois que le fait qu’elles soient petites plutôt que grandes
change quelque chose ?
Je
grimace. Je n’aime pas ce genre de jeu.
– À
votre avis, qu’est-ce qu’elle voulait dire ?
– Et
toi, à ton avis, qu’est-ce qu’elle voulait dire ?
L'extrait :
J’ai
l’impression d’inspirer pour la première fois après avoir été
sous l’eau pendant des années.
Malheureusement,
ça s’arrête. Brutalement. Il rompt le baiser et recule,
haletant, tout en baissant les yeux vers moi d’un air incrédule.
Ses yeux ne quittent jamais les miens, pas même une seconde. Si
c’était le cas, ils verraient que la serviette est tombée et que
je suis complètement nue sous lui. Nue, corps et âme.
– C’est
pas pour ça que je t’ai sortie de la douche, murmure-t-il.
Je
déglutis avec difficulté, cherchant ma voix. Celle que je trouve
est sèche.
– Non,
mais au final tu t’en sors pas mal, non ?
Sa
bouche esquisse ce sourire en coin qui me fait fondre. Mais son
regard froid inspecte mon visage.
– Tu
ne trouves pas ça épuisant ?
Il
caresse doucement mon cou avec son pouce.
– Quoi ?
– De
ne laisser personne t’approcher ?
– C’est
pas le cas, je réponds rapidement, mais ma voix tremblante trahit
mes mots alors que les siens me font l’effet d’une douche froide.
Comment
parvient-il à voir ce que je ne souhaite pas qu’il voie, ce que
j’essaie tant de cacher ? Il a trouvé un moyen de
m’approcher, voilà tout. Comme un intrus. Il a envahi mon espace,
déjoué toutes les alarmes et pris ce que je ne lui ai pas offert.
La
flamme qu’il a fait jaillir en moi avec tant d’aisance brûle
encore, cependant je ressens désormais le besoin de lutter.
– Je
ne veux pas de ça. Je ne te veux pas.
Ces
paroles ont un goût amer car je sais que je ne le pense pas
vraiment. Je veux ça. Je te veux toi, Trent.
Trent
m’embrasse fougueusement, et mon corps me trahit de nouveau en lui
cédant et en révélant mon mensonge. Cette fois-ci, il garde ses
mains de chaque côté de ma tête, agrippant l’oreiller comme s’il
essayait de se contrôler. Pour ma part, je me rends compte que j’ai
perdu tout contrôle au moment où mes mains glissent sous sa
chemise pour griffer son dos et mes jambes enveloppent sa taille.
– Tu
ne veux pas ça, Kacey ? grogne-t-il dans mon oreille, pressant
son érection contre moi.
– Non…
je murmure, alors que ma bouche trace une ligne sur son cou.
Puis
je commence à rire de moi-même et de mon entêtement. Je dois avoir
l’air ridicule de dire ça alors que mon corps cherche
désespérément le sien. Ce petit rire est ma bouée de sauvetage.
Je la saisis et me bats pour rester à la surface. Je lutte pour
arracher ma bouche de son cou, et grogne à mon tour :
– Sors
d’ici.
Il
pose trois autres baisers légers le long de ma mâchoire, puis
caresse ma joue.
– D’accord,
Kacey.
Il se
relève et se tient debout à côté du lit. Je prends une profonde
inspiration alors que ses yeux me regardent de la tête aux pieds,
l’air affamés et sombres. Ça ne dure qu’une seconde, mais c’est
suffisant pour réveiller une envie dans mon bas-ventre. Il se tourne
et se dirige vers la porte.
– Je
vais dire à Tanner que je suis responsable des portes.
– Des portes ? Au
pluriel ?
Il ne
s’est toujours pas retourné.
– Ouais.
Ta porte d’entrée et celle de la salle de bains. S’il doit
foutre quelqu’un dehors, ça doit être moi.
Puis
il s’en va.