Après
cinq années de travaux forcés,
Jack Dalton n'a qu'une idée en tête : se venger de lord Rockley,
l’homme qui a tué sa sœur. À peine s'est-il évadé du
pénitencier qu'une femme à la beauté vénéneuse se dresse entre
lui et sa proie. Eva
Warrick agit pour le compte d'une organisation secrète, la Nemesis.
Elle aussi veut châtier Rockley, mais à sa manière, en organisant
sa déchéance. Elle lui propose de faire équipe. En dépit de ses
réserves, Jack
accepte, fasciné par cette amazone qui n'a peur de rien, et surtout
pas de la passion qui explose entre eux...
Voilà
lecture finie.
Avec
ce livre, je découvre cette auteure de romance historique avec sa
série Les justiciers.
Les
points faibles.
Tout
tourne autour de cette organisation secrète nommée la
Némesis.
Elle redresse les torts et protège les faibles contre les grands de
ce monde qui pensent pouvoir agir sans devoir rendre des comptes.
Pourquoi
pas ?
Mais
j'ai trouvé l'explication
sur la création de l'organisme plein de facilités.
C'est dommage parce qu'après tout est crédible...sauf
la postulat de départ.
L'intrigue
globale manque de punch.
Pourtant certains épisodes sont vraiment bien fichus (l'évasion de
Jack Dalton) mais l'ensemble ne rend pas la lecture « addictive ».
On est pas happé.Peut-être est-ce dû à trop
d'introspection.
Alors certes, il en faut mais là il
y en avait un peut trop
et ça à lester l'action. Dommage.
Les
points forts
Les
deux personnages principaux m'ont vraiment plu. Tous deux ont des
forts caractères. Ils se ressemblent beaucoup. J'ai
bien aimé de présenter des héros assez semblables.
Souvent dans la romance historique, les amoureux viennent de deux
univers différents ou dans tous les cas sont à l'opposé. C'est une
construction classique. Ici ce n'est pas le cas même s'ils n'ont pas
un parcours similaire, l'auteure met en avant leur ressemblance. Ça
m'a plu. Ce sont deux types de personnages qu'on ne croise pas
souvent ensemble dans la romance historique.
Leur
relation est belle.
L'auteure ne mise pas forcément sur le désir que chacun suscite
chez l'autre mais plutôt sur le respect et je dirais même l'amitié.
Même si ce n'est pas nommé ainsi, on sent que c'est la complicité
qu'ils éprouvent l'un pour l'autre qui rend leur relation
singulière.
Il
l’attira dans ses bras en grondant.
Ses
lèvres étaient douces, presque sucrées, mais Jack n’était pas
dupe, il savait qu’elle pouvait aussi se montrer épicée. Le genre
de femme à lui faire perdre la tête. Qu’elle continue à
l’embrasser ainsi et il ferait tout ce qu’elle lui demanderait.
Une
minute…
Il
interrompit leur baiser. Ses mains se crispèrent sur les épaules
d’Eva qu’il repoussa.
Elle
rouvrit les yeux en cillant. Son étonnement était on ne peut plus
convaincant.
—
Ne
fais pas cela, dit-il. Tu n’as pas besoin de me séduire pour que
je reste.
Son
expression changea du tout au tout. Le désir céda la place à la
confusion, puis à la colère. Elle se libéra de son étreinte.
—
Je
me suis trompée, articula-t-elle, furieuse. Devant les autres, je
n’ai pas cessé de défendre ton intelligence, or je m’aperçois
que tu es le roi des imbéciles.
Avant
qu’il ait pu répliquer, elle ouvrit la porte à la volée – si
violemment que le battant heurta le mur – et sortit de la chambre
au pas de charge. Elle dévala l’escalier et, ignorant les
questions des autres membres de la Némésis qui s’inquiétaient de
savoir si tout allait bien, elle quitta le quartier général en
claquant la porte.
Deux
secondes plus tard, Simon déboulait dans la chambre de Jack et
l’empoignait par sa chemise.
Jack
eut un sourire amer.
—
Vous
vous souvenez que je vous ai dit que je savais lire ? Apparemment, je
me trompais. Je ne sais pas lire. Pas un fichtre mot.
Elle
aurait bien continué à l’exciter ainsi encore un peu, mais sa
patience avait des limites, et il avait visiblement atteint le point
de non-retour. L’empoignant par les hanches, il la souleva, se
positionna à l’orée de son sexe et l’empala.
Elle
poussa un petit cri.
Il
se figea.
—
Je
t’ai fait mal ?
—
Laisse-moi…
m’habituer.
Son
sexe était si gros qu’il lui écartelait les chairs. Heureusement
qu’elle était trempée, car elle n’aurait sans doute pas pu le
recevoir en elle aussi facilement. Elle prit une profonde
inspiration, s’efforçant de se détendre. La douleur commença à
refluer, cédant le pas au plaisir. Un plaisir merveilleux.
—
Ça
va ? demanda Jack.
—
Beaucoup
mieux.
—
C’est
parfait, parce que ça ne fait que commencer.
Il
donna un coup de reins. Elle cria de nouveau, de pur plaisir cette
fois. Il recommença, l’emplissant toute.
Eva
se cramponna à ses épaules pour mieux le chevaucher. Elle baissa
les yeux, regarda le sexe de Jack plonger en elle en rythme. Oh oui !
Elle adorait qu’il la pilonne ainsi sans relâche.
Sa
jouissance fut si explosive que Jack plaqua la main sur sa bouche
pour étouffer ses cris.
Quand
elle reprit ses esprits, elle s’aperçut qu’elle était allongée
sur le dos, les genoux pliés, les pieds posés sur le matelas. Jack
continuait d’aller et venir en elle, le corps luisant de sueur, le
regard implacable. Un fauve possédant sa femelle.
Eva
agrippa le couvre-lit. Le bruit mat de la chair contre la chair se
mêlait à leurs gémissements. Leur étreinte avait quelque chose de
primitif, et en même temps de tellement réel.
Avec
un grognement rauque, Jack se retira soudain. Haletant, il appuya les
avant-bras de chaque côté de la tête de la jeune femme et
l’embrassa avec ardeur. Eva se perdit dans ce baiser, elle aurait
voulu qu’il dure éternellement.
L’esprit
de Jack s’égara.
Elle
voulait faire cela maintenant ? « Et alors ? répondit une petite
voix, tu as l’intention de l’arrêter ? »
Une
affreuse pensée lui traversa soudain l’esprit. Eva devait savoir
quel effet elle produisait sur lui. Et si elle s’en servait pour le
manipuler ? Le rendre plus malléable ? Il avait intérêt à se
tenir sur ses gardes, d’autant que son cerveau cessait de
fonctionner normalement dès qu’elle était dans les parages.
Une
fois dans la chambre de Jack, elle le lâcha et s’approcha du petit
bureau. Pas du lit. Elle ouvrit un tiroir, en sortit du papier et un
crayon.
Jack
leva les mains, paumes en avant, et secoua la tête.
—
Pas
question, dit-il. Je croyais qu’on avait déjà démontré que je
n’étais pas bon pour écrire et réfléchir en même temps.
—
Parce
que nous nous y sommes mal pris, rétorqua Eva, avant de lui désigner
la chaise devant le bureau : Asseyez-vous, monsieur Dalton.
—
Jack,
rectifia-t-il. Depuis que vous avez eu les fesses collées contre ma
queue, ça me semble plus logique que vous m’appeliez par mon
prénom.
Elle
lui décocha un tel regard qu’il se sentit rougir. Il se rendit
compte, stupéfait, qu’il avait honte de lui.
—
Je…
euh… c’était grossier de ma part, admit-il. J’ai passé une
sale nuit et vous avez fait les frais de ma mauvaise humeur.
—
Je
ne suis pas une fleur délicate. Pour autant, je ne tolérerai pas
que vous me manquiez de respect.
—
Vous
avez entièrement raison.
La
colère dans son regard reflua et elle hocha la tête.
Jack
s’aperçut qu’il avait terriblement envie qu’elle l’appelle
par son prénom. Personne ne l’avait prononcé depuis des années
et il voulait l’entendre de sabouche, par sa voix.
Il
en conçut un étrange mélange de gratitude et de désir. Soudain,
il n’était plus Diamond Jack, le cogneur. Il n’était plus non
plus D 37, le forçat. Il était… lui-même.