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dimanche 7 février 2016

Échéance mortelle - Sandra Brown




Le journaliste Dawson Scott enquête 
sur un meurtre vieux de 40 ans...










Le journaliste Dawson Scott enquête sur un meurtre vieux de 40 ans, d'un soldat de la marine américaine. Il rencontre sa veuve Amélia et ses deux enfants, et développe des sentiments pour cette petite famille. Mais un jour, la nourrice de ces derniers est assassinée et tous les soupçons se portent sur Dawson...

     
Sandra Brown est né à Waco, au Texas et a grandi à Fort. Worth. Worth. Elle est diplômée en anglais à la Texas Christian University (TCU) dans Fort Worth , Texas, mais a quitté l'université en 1968 pour épouser son mari, Michael Brown, qui est un présentateur de télévision . Après son mariage, Brown a travaillé pour KLTV à Tyler en tant que présentateurs météo, puis transféré à la D / FW zone où elle est devenue journaliste .
Brown a commencé à écrire en 1981, après que son mari l'a quitté. Depuis lors, elle a publié près de 70 romans et a plus de 50 New York Times best-sellers. En 2008, Sandra a réalisé son rêve d'un diplôme universitaire quand elle a présenté avec un doctorat honorifique ès lettres .



    -Lecture finie -
    Quel bonheur de retrouver Sandra Brown. Vraiment, je ne boude pas mon plaisir de découvrir un roman inédit de cette auteure. Elle est pourtant prolifique avec plus de soixante dix de livres à son actif. Pourtant, elle est de moins en moins éditées en France. C'est vrai qu'elle appartient à l' « ancienne génération » des auteures de romantic suspense. Elle a commencé a être connu au début des années 80. avec de vrais succès comme Jaloux que je vous conseille chaudement.

Ici, l'histoire démarre en 2011. Dawson Scott est un journaliste de guerre qui revient au pays traumatisé parce qu'il a vu. Pour combattre ses SPT (syndrome post-traumatique) il joue des somnifères et de l’alcool. Il est loin du héros viril, fort et inébranlable. On a plutôt affaire à un toxicomane qui essaie de survivre tout en refusant de se soigner. Pour lui permettre de remonter la pente, son parrain, ancien membre du FBI lui propose de couvrir une affaire en lien avec une plus ancienne qu'il avait lui-même conduite plusieurs années auparavant.
Un homme et sa maîtresse auraient été dévoré par les chiens du mari trompé. L'affaire est glauque mais contre toute attente Dawson accepte. Il a cœur de découvrir le parcours chaotique du mort qui comme lui souffrait de SPT. Il aide aussi son parrain par la même occasion à mettre un terme à une affaire vieille de près de 40 ans. En effet, l'empreinte ADN du mort, Jeremy Wesson montre un correspondance génétique avec un terroriste recherché depuis des décennies.

Comme je l'ai dit, l'histoire démarre en 2011 mais toute l'intrigue repose sur ce chassé croisé dans le temps. Ainsi, l'affaire en recoupe une autre plus ancienne jamais close et qui trouvera son ici son dénouement.
L'intrigue policière est riche, elle mène deux enquêtes sur le même front. C'est un des éléments intéressants du livre. On a un vrai roman policier qui vous tient en haleine du début à la fin même s'il met un peu de temps à démarrer.

Carl est-il mort ?
Jeremy a-t-il été dévoré par des chiens ?
OUI ?
NON ?
Qui est une victime ?
Qui est un bourreau ?

Comme tout bon policier, il faut se préparer à ne pas connaître le fin mot de l'histoire avant la toute fin. Je n'ai pas été déçu des choix de l'auteur. Le rythme est bon et on a envie de lâcher le livre qu'au mot fin.

Bien entendu, le roman est édité dans la collection romantic suspense donc il y a bien évidemment de la romance qui est cependant je dois dire pas assez mise en avant. Elle reste cependant une belle romance comme c'est nous les concocter Sandra Brown.
Amelia la veuve de Jeremy Wesson amènera une touche de passion dans cette histoire. Dawson l'espionnera comme tout bon journaliste. IL est attiré par elle dès le début mais refuse de s'envisager un avenir avec elle. J'ai beaucoup aimé le traitement des personnages. Ils ont des personnalités bien visibles, crédibles et très charismatiques même pour les méchants. C'est certainement ce qu'il y a de plus important dans un roman policier ; le méchant. Et je peux vous dire que celui-ci est vraiment parfait...mmeme si je ne sais pas si c'est le mot qui convient !

Bref comme je disais tout au début, Sandra Brown n'est pas une nouvelle auteure. Elle a fait ses preuves. Certes, on voit que son style n'est pas dans celui du moment comme Cindy Gerard, Maya Banks ou Julie Ann Walker mais quelque part il reste plus fédérateur. Celles qui aiment uniquement les thrillers apprécieront et mais aussi celles qui apprécient la romance. Les deux sont traités avec le même soin.

Pour ma part, j'ai pris un très grand plaisir à retrouver Mme Brown qui m'a offert un très bon moment de lecture que je vous conseille.

— Un prix vaudrait-il la peine que vous risquiez votre vie ?
Il se passa les doigts dans les cheveux.
— Ça n’a rien à voir avec un foutu prix !
— Alors qu’est-ce qui vaut la peine de la risquer ?
Il ne répondit rien.
— Dawson ?
— Quoi ?
— Dites-le-moi.
— Quoi ?
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Ils restèrent là, la tension à son comble, le souffle court, en colère.
Puis il l’attira à lui pour l’embrasser avec une faim si farouche qu’il s’en alarma. Pas assez cependant pour s’arrêter. Surtout quand elle y réagit avec la même ardeur. Comme si leur peur accumulée, leur désespoir, et leur désir avaient été libérés simultanément et à proportion égale, ils s’embrassèrent voracement.
Sans qu’il perde pour autant totalement la tête. Conscient des gardes qui patrouillaient sur la plage en exerçant une surveillance attentive de la maison, il la souleva, puis l’emporta jusqu’à un couloir d’où ils ne pourraient être vus. La déposant dos au mur, il reprit leur frénétique baiser.
Tous ses instincts sexuels, primaires, exigeaient de la posséder là, sur-le-champ. En quelques secondes à peine, il tirait déjà le tee-shirt d’Amelia par-dessus sa tête. Le soutien-gorge devait être intégré, parce que ses seins se retrouvèrent nus. Il les moula de ses mains, les pétrissant par réflexe, frottant sa bouche contre un mamelon jusqu’à ce qu’il pointe, puis l’aspirant profondément entre ses lèvres.
Elle batailla avec les boutons de sa braguette, puis sa main le réclama, ses doigts l’agrippant fermement, remontant en le massant jusqu’à ce que son pouce soit à l’extrémité de son sexe, qu’elle pressa…
— Seigneur !
Haletant de plaisir, il plaqua le front contre le mur, derrière son épaule, en un effort pour ne pas jouir aussitôt.
— Attends… attends.

L’étoffe de sa jupe fut aussi légère que l’air sur ses mains quand il les insinua dessous. Il glissa ses doigts sous un ourlet de dentelle. Elle était douce, tiède, humide. Il la débarrassa promptement du sous-vêtement, de manière à se délecter de sa féminité, de son douillet, soyeux, merveilleux contact.
Elle se pressa contre ses doigts explorateurs, lâcha son prénom dans une plainte, chuchota :
— Plus.
Il la souleva pour qu’elle le chevauche, puis la pénétra, profondément, complètement, sans aucune précaution. S’il l’avait pu, il aurait marqué un temps d’arrêt pour s’excuser de son manque de retenue, et se serait alors contenté de demeurer profondément en elle, leur laissant à tous deux le temps de s’adapter, de respirer.
Mais elle s’arqua contre lui, cherchant sa bouche de la sienne, murmurant une litanie de mots qui trahissait sa propre urgence.
Il la baisa. Il donna, prit, lui exprima par chaque poussée ce qu’il n’avait pu traduire en paroles, communiqua ce qu’il ressentait depuis l’instant où il l’avait vue entrer dans la salle d’audience, et sut, à cet instant précis, qu’il avait été béni et damné l’espace du même battement de cœur.
Il modifia son angle, et son rythme, pour la satisfaire. Elle agrippa des poignées de ses cheveux, crispa les cuisses autour de ses hanches. Et, quand son orgasme pulsa autour de lui, il jouit, et jouit, et jouit encore.
Trente secondes plus tard, il se désengagea à regret. Elle se laissa faiblement glisser le long du mur pour s’asseoir par terre. S’installant à côté d’elle, il l’attira à lui. Elle pressa sa bouche ouverte contre sa gorge, murmura son prénom. Insérant une main à l’intérieur de sa chemise, elle en pressa la paume contre son cœur. Le geste l’émut davantage qu’une parole tendre, et lui parut encore plus intime que cette brève session de pur sexe.
Il était temps pour lui de partir.
S’écartant d’elle, il replaça la jupe sur ses jambes nues. Il lui passa son tee-shirt jeté en l’air, puis se releva et boutonna son jean. Elle resta recroquevillée là, à le regarder avec perplexité, serrant pudiquement le tee-shirt contre sa poitrine.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je pars.
— Pourquoi ?
Le désarroi dans sa voix manqua causer sa perte.
— Ça n’aurait pas dû arriver, Amelia.
— Qu’es-tu en train de dire ?
— Ce que je t’ai déjà dit : je ne peux pas t’avoir.
— Tu viens juste de le faire.
— Tu sais ce que je veux dire.
Il l’entendit déglutir dans le silence de la maison.
— Je sais que tu me désires.
— Seulement à chaque putain de souffle !
— Alors pourquoi fais-tu ça ?
Il s’éloigna d’elle, reculant au travers du séjour en direction de la porte, qui le conduirait au-dehors, loin d’elle.
— Parce que tu as déjà connu un égoïste salopard qui a sacrément bien failli gâcher ta vie. Je ne serai pas le deuxième.


 
— C’est ce que tu attends ?
— Exactement. C’est l’unique raison pour laquelle je suis encore ici.
— Oh. Tu as traîné aussi longtemps ici seulement pour obtenir ton scoop ?
— Tout à fait.
— Ton implication avec moi, avec les garçons, ce n’était qu’un moyen pour arriver à tes fins ?
— Tu veux la vérité ?
— Un oui ou non suffira.
— Ne me force pas à te blesser ou à t’humilier.
— Alors c’est oui.
Il ne répondit rien.
— Tu ne faisais qu’explorer un angle, nous approcher pour décrocher ton scoop ?
Après une seconde d’hésitation, un bref hochement de tête.
Elle soutint son regard pendant un long moment, puis lâcha dans un souffle :
— Tu mens, Dawson.