Elle
sentit une lourde main se poser sur son épaule. Et s’en écarta
aussitôt avec un son étranglé. Il était la force et la santé
personnifiées. Il évoquait le sexe le plus primitif qui soit. Il
représentait tout ce qu’elle n’aurait jamais. Et il était
vivant tandis qu’elle…
Depuis
toujours les guerriers de la Confrérie de la Dague Noire combattent
les éradiqueurs, des hommes n'ayant que pour seul but de tuer tous
les vampires. Mais maintenant que Kohler a accepté son rôle de roi,
ils ne sont plus que cinq à combattre. Parmi eux, Rhage, victime
d'une terrible malédiction : à chaque émotion trop forte, il
risque de se transformer en une bête monstrueuse et dévastatrice.
Rien ne peut plus l'arrêter alors...
Parallèlement, Marie Luce, une jeune femme atteinte de leucémie, rencontre un jeune garçon muet, John Matthew. Lorsqu'ils rencontrent Bella, sa voisine, vampire en réalité, celle-ci s'aperçoit tout de suite de la nature de John. Elle appelle donc la Confrérie. Là-bas, Marie fait la rencontre de Rhage, tout de suite attiré par la jeune femme. Mais pourra-t-elle l'aimer malgré sa malédiction ? Et surtout, leur amour pourra-t-il exister malgré l'humanité de Marie, et surtout, son cancer ?
Parallèlement, Marie Luce, une jeune femme atteinte de leucémie, rencontre un jeune garçon muet, John Matthew. Lorsqu'ils rencontrent Bella, sa voisine, vampire en réalité, celle-ci s'aperçoit tout de suite de la nature de John. Elle appelle donc la Confrérie. Là-bas, Marie fait la rencontre de Rhage, tout de suite attiré par la jeune femme. Mais pourra-t-elle l'aimer malgré sa malédiction ? Et surtout, leur amour pourra-t-il exister malgré l'humanité de Marie, et surtout, son cancer ?
Quand
j'ai lu le premier tome de la confrérie de la dague noire, je savais
que
cette série avait du potentiel . En lisant le deuxième
tome, j'ai su que j'attendrai avec impatience la sortie de chaque
tome. C'est pour moi, la meilleure série de Bit-lit jusqu'à présent.
Elle est un genre en elle-même.
L'histoire
d'amour entre Rhage et Mary est l'essence même de la passion. Je
n'ai quasiment pas pu fermer le livre dès que j'ai commencé à lire
leur histoire. J'ai mis mes 4 extraits favoris. Le reste est glané
au grès du net.
La
vidéo a été prise sur Youtube. Elle est faite par Stéphanie 8025
qui a fait de nombreuses vidéos sur les BDB.
Elle
sentit une lourde main se poser sur son épaule. Et s’en écarta
aussitôt avec un son étranglé. Il était la force et la santé
personnifiées. Il évoquait le sexe le plus primitif qui soit. Il
représentait tout ce qu’elle n’aurait jamais. Et il était
vivant tandis qu’elle… elle allait être à nouveau malade.
Elle
avança jusqu’à la porte qu’elle ouvrit en grand.
—Partez,
d’accord? Je vous en prie, laissez-moi seule.
—Je
n’ai pas envie de partir.
—Dehors!(Mais
il resta planté à la regarder.) Écoutez, je n’ai vraiment pas
besoin d’un chien errant dont je ne peux pas me débarrasser.
Pourquoi n’iriez-vous pas ennuyer quelqu’un d’autre?
Le
grand corps se figea. Et durant un moment, elle eut l’impression
qu’il allait dire quelque chose de désagréable ou de violent.
Mais il se contenta de ramasser son manteau et de le jeter sur son
épaule en se dirigeant vers la porte. Sans la regarder.
—Tu
es prête pour moi, murmura-t-il en la caressant. J’aimerais tant
sentir tes seins dans ma bouche. Les sucer. Mary, tu me laisserais
faire ça?
Sa
main passa sous la poitrine, comme pour en soupeser le poids.
—Réponds-moi,
Mary, me laisserais-tu faire si nous étions seuls tous les deux? Si
nous étions dans un grand lit bien chaud? Toi et moi, nus… Me
laisserais-tu t’embrasser là? (Elle hocha violement la tête, et
il eut un sourire féroce.) Oui, merci, Mary. Et où aimerais-tu
encore que je pose ma bouche?
Il
l’embrassa plus fort quand elle ne répondit pas.
—Dis-moi.
Elle
poussa un long soupir tremblé. Elle n’arrivait plus à penser, et
encore moins à parler.
Il
le devina sans doute, parce qu’il il lui prit la main et murmura à
son oreille :
—Alors
montre-moi, Mary. Montre-moi où tu me laisserais aller. Prends ma
main. Allez. Fais-le.
Incapable
de s’en empêcher, elle prit la lourde paume et la posa d’abord
sur son cou, puis la fit glisser jusqu’à ses seins. Il gronda son
approbation, et l’embrassa sur la mâchoire.
—Oui,
là. Je sais déjà que tu veux que j’aille là. Et encore?
L’esprit
en déroute, elle fit glisser la main d’Ollie sur son ventre. Sur
ses hanches
—C’est
bien. C’est très bien. (Quand elle hésita, il insista à voix
basse :) Ne t’arrête pas. Continue. Montre-moi où tu voudrais que
j’aille.
Avant
de perdre courage, elle posa la main d’Ollie entre ses jambes. Sa
jupe souple lui laissa un accès facile, et elle poussa un
gémissement quand elle sentit cette paume brûlante toucher le cœur
même de son être à travers l’épaisseur de ses vêtements.
—Oh,
Mary, oui. C’est parfait. (Il la caressa et, la tête renversée en
arrière, elle s’agrippa à son bras pour ne pas tomber.) Mary, tu
es si passionnée. Et toute mouillée. Est-ce pour moi? Je pense que
oui. Tu es comme du miel liquide, parfumé…
Éprouvant
le besoin de le toucher aussi, elle glissa ses mains dans sa veste et
autour de sa taille, savourant l’incroyable pouvoir de ce corps
splendide. Mais avant qu’elle ne puisse atteindre son dos, il lui
prit les deux poignets dans une seule main. Manifestement, ce n’était
pas pour l’arrêter parce qu’il les plaça sur sa poitrine, puis
il fit un pas en avant et pressa Mary contre le tronc d’un arbre.
Dont elle sentit la dure écorce entre ses omoplates.
—Laisse-moi
faire, Mary.
Elle
sentit les doigts d’Ollie bouger à travers le tissu de sa jupe,
chercher… et
trouver infailliblement le bon endroit. Une onde de
plaisir la traversa.
—Je
veux te voir jouir, dit-il. Là, maintenant.
Elle
poussa un gémissement, et réalisa soudain que si elle-même était
proche de l’orgasme, Ollie était parfaitement lucide et détaché,
comme s’il ne ressentait rien du plaisir qu’il lui procurait. Il
avait gardé une respiration était régulière, la voix posée, le
corps détendu.
—Non,
dit-elle en se débattant.
La
main d’Ollie arrêta ses caresses.
—Quoi?
—Je
ne veux pas.
—Tu
es sûre?
—Oui.
Il
le regarda un long moment, abasourdi. Puis il se souvint qu’elle
était humaine, et ne pouvait connaître la signification intime de
l’offre qu’elle venait de lui faire. Malgré ça, l’idée
qu’elle l’honore en lui offrant des plats préparés de sa main
le laissait sans voix.
—Fermez
les yeux, demanda-t-il.
Elle
se raidit, mais obéit, et baissa les paupières.
Il
se pencha et l’embrassa légèrement sur les lèvres.
Lorsque
les beaux yeux gris s’ouvrirent en grand, Rhage s’était déjà
reculé.
—J’adorerais
que vous me prépariez quelque chose, Mary. Merci.
—Combien?
demanda-t-elle d’une voix si rauque que les mots portaient à
peine. J’espère au moins que c’était bon pour toi? Je n’ai
pas besoin de te demander si elles ont aimé. Après tout, je sais
que tu es doué.
—Mary…
ma douce, murmura-t-il. Si tu me laissais juste te tenir. Seigneur,
je pourrais tuer pour pouvoir te tenir contre moi.
—Ne
t’approche plus jamais
de
moi, cracha-t-elle, furieuse. Dis-moi combien elles étaient? Quatre?
Plus?
—Tu
veux vraiment des détails? (Sa voix était calme, triste à pleurer.
Et soudain il laissa tomber sa tête, comme si son cou ne la
soutenait plus. Il avait l’air d’un homme détruit.) Je ne peux
plus… Je ne le ferai plus. Je trouverai un autre moyen.
—De
prendre ton pied? aboya-t-elle. Vu qu’avec moi, c’est fichu,
pourquoi n’essaies-tu pas de te branler?
Il
poussa un long soupir.
—Ce
dessin…. sur mon dos. Il fait partie de moi.
—Je
m’en fiche. Je veux rentrer chez moi.
Il
tourna la tête vers elle.
—Non.
—Si!
—Je
te laisserai la chambre. Tu n’auras pas à me revoir. Mais tu ne
partiras pas.
—Et
comment vas-tu m’en empêcher? Tu vas m’enfermer?
—Si
je dois le faire, certainement.
Elle
recula.
—Tu
n’es pas sérieux.
—Quand
dois-tu voir ton médecin?
—Ça
ne te regarde pas.
—Quand?
La
colère dans sa voix calma un peu celle de Mary.
—Ah…
Mercredi.
—Je
ferai en sorte que tu puisses y aller.
Elle
le regarda les yeux ronds.
—Pourquoi
me fais-tu ça ?
Il
respira un grand coup.
—Parce
que je t’aime.
-
Pardon?
—Je
t’aime.
Mary
perdit tout raisonnement cohérent dans une explosion de fureur si
violente qu’elle en resta sans voix.Il l’aimait ? Il
ne la connaissait même pas. Et il venait juste de… Sa colère
enfla encore en l’imaginant vautré sur une autre femme.
Soudain,
Rhage bondit du lit et s’approcha d’elle, comme s’il avait
ressenti ses émotions et absorbé leur énergie.
—Je
sais que tu es furieuse. Que tu as peur. Que je t’ai fait mal.
Laisse-moi t’aider, Mary. Défoule-toi sur moi. (Il la saisit par
la taille pour l’empêcher de s’enfuir, mais elle se débattit
quand même pour le repousser.) Utilise-moi pour évacuer ta douleur.
Laisse-en la trace sur moi. Frappe-moi si tu veux, Mary.
Qu’il
soit maudit! Elle avait vraiment envie de lui faire mal. Le frapper
semblait un bon dérivatif pour la violence qui vibrait à travers
tout son corps.
Mais
elle n’était obligée de céder à ce genre de tentation
primitive.
—Non.
Lâche-moi.
Il
lui prit le poignet et elle essaya de se libérer, jetant tout son
corps dans la bataille jusqu’à avoir l’impression qu’elle
allait exploser de frustration. Malgré ça, Rhage n’eut aucun mal
à l’immobiliser. Puis il leva la main rigide de Mary – qui avait
crispé ses doigts, ongles en avant.
—Fais-le
Mary. Laisse-moi endurer ça pour toi. (D’un mouvement preste, il
se griffa la poitrine avec les ongles de Mary puis lui caressa la
joue.) Je veux
verser mon sang pour toi… (Et il posa sa bouche sur
la sienne.) Laisse jaillir ta colère.
Elle
perdit la tête. Et le mordit. Á la lèvre inférieure. Elle plongea
ses dents dans sa chair.
—Je
ne veux pas t’aimer, dit-elle. Je ne peux pas me le permettre.
—Je
sais. Ce n’est pas grave. Je t’aime assez pour nous deux. (Il
plongea à nouveau en elle.)
—As-tu
la moindre idée de ce que vont être les six prochains mois pour
moi?
—Non,
et je n’aurai pas la chance de le savoir, pas vrai? Alors si on
baisait? Puisque le sexe est tout ce que tu veux de moi. Tu sais, je
suis prêt à prendre ce que tu me laisses. C’est pathétique non?
—Rhage!
cria-t-elle pour le faire taire.
—Mary!
répéta-t-il sur le même ton, pour se moquer d’elle. Désolé, tu
trouves que je parle trop? Tu préfères que j’utilise ma bouche
autrement? Tu veux que je fasse quoi avec? Que je t’embrasse? Que
je te suce? Où? Sur les seins. Non attends, je sais. Oui, plus bas.
Et je sais te faire jouir, non?
Elle
laissa tomber sa tête dans ses mains.
—Je
ne veux pas partir comme ça. Sur une dispute.
—Mais
tu ne laisseras pas ce petit détail t’arrêter, hein? Non, bien
sûr, super-Mary doit retourner dans son monde…
—Pour
être malade,Rhage
Je m’en vais pour être malade, d’accord? Je vois mes docteurs
demain. Et je ne m’attends pas vraiment à m’amuser en rentrant
chez moi.
Il
la regarda
—Et
tu ne me crois pas digne de rester avec toi?
—Quoi?
—Pourquoi
ne me laisses-tu pas rester avec toi durant ta maladie?
Elle
pensa ce qu’elle avait éprouvé en le voyant souffrir, sans être
capable de lui épargner une telle douleur.
—Mais
pourquoi ferais-tu ça? chuchota-t-elle.
Il
bondit hors du lit.
—Va
te faire foutre, Mary.
Il
enfila un pantalon de cuir et arracha un tee-shirt de sa commode.
—Fais
tes valises, poupée. Je ne vais pas t’imposer plus longtemps un
chien errant. (Il enfila le tee-shirt par-dessus sa tête.) Je vais
demander à V de foutre un système dans ta baraque le plus vite
possible. Ça ne prendra pas longtemps. Et en attendant, tu vas aller
dormir ailleurs. Dis à un doggen
de
te donner une autre chambre.
Elle
se leva mais avant qu’elle ne puisse l’atteindre, il lui jeta un
regard dur, la stoppant net.
—Tu
sais, Mary, je le mérite. Vraiment. J’ai passé ma vie à faire la
même chose, à me barrer en n’ayant rien à foutre des autres.
Mais au moins les femelles que j’ai baisées ont eu de la chance,
parce qu’elles ne se rappelaient même pas de moi ensuite. Merde,
je donnerais n’importe quoi pour t’oublier et ne plus jamais
penser à toi.
Il
ne claqua même pas la porte en sortant. Il la referma très
calmement.
—Il
n’y a rien que je ne ferais pour elle, rien que je ne sacrifierais.
—C’est
heureux en quelque sorte, murmura la Vierge Scribe. Parce qu’en
plus de la bête que tu garderas à jamais, je veux que tu abandonnes
ton humaine.
—Oui,
guerrier. Tu as bien compris.
Un
frisson glacé le congela jusqu’au cœur, lui coupant net la
respiration.
—Voilà
ce que je t’offre, dit-elle. Je vais lui éviter le sort qui
l’attend et lui donner une parfaite santé. Elle ne vieillira pas.
Ne sera plus jamais malade. Et décidera elle-même quand passer dans
l’Au-delà. Et je lui laisserai aussi le choix d’accepter ou non
ce cadeau. Mais si je lui fais cette proposition, elle oubliera ton
existence. Et qu’elle y consente ou non, tu resteras à jamais
écarté d’elle. De plus, elle sera oubliée par tous ceux qui
l’ont rencontrée,lessers
y
compris. Toi seul te souviendras d’elle. Et si jamais tu
l’approches dans l’avenir, elle mourra immédiatement.
_ Ça me rend complètement fou. J'ai mal partout. Je bande tout le temps. Je n'arrive pas à me concentrer et je suis en permanence de mauvais poil.
_ Tant mieux. (Elle rit doucement.) Diable, je ne suis pas charitable, n'est-ce pas?
_ En aucune manière
_ Il a trahi la Confrérie pour toi. Il a du racheter ses fautes s'il voulait rester avec nous et de garder ici.
Mary cessa de respirer. C'était pour elle? A cause d'elle?
Mon Dieu. Il s'était laissé fouetter pour elle...
"Je ferai en sorte que tu sois en sécurité." lui avait-il promis.
Elle n'avait absolument aucune explication rationnelle pour justifier ce type de sacrifice. Pour la douleur qu'il supportait pour elle.
— Qui
êtes-vous? Et comment êtes-vous entrée ici?
Elle ne répondit pas. Et elle respirait trop vite. Il l’avait terrifiée et l’odeur de sa peur lui monta au nez, un peu âcre comme un feu de bois.
— Je ne veux pas vous faire mal, dit Rhage d’une voix plus douce. Mais vous ne devriez pas être ici et je veux savoir qui vous êtes.
Il sentit la gorge de l’humaine onduler dans sa main, comme si elle essayait d’avaler.
— Je m’appelle… Mary. Et je suis venue avec une amie.
Rhage arrêta de respirer. Et son coeur rata un battement, puis reprit sur un rythme plus lent.
— Répétez-moi ça, murmura-t-il.
— Ah. Je m’appelle Mary Luce. Je suis une amie de Bella… et nous sommes venues ici avec un garçon, John Matthew. Nous avons étés invités.
Rhage eut un long frisson, comme si un courant d’air chaud courait sur sa peau. La musique de sa voix, le rythme de son discours, le son de ses mots… tout passait en lui, le calmait, l’apaisait. L’enserrait doucement.
Il ferma les yeux.
— Dites-moi encore quelque chose.
— Quoi? demanda-t-elle étonnée.
— Parlez. Parlez-moi. Je veux entendre votre voix.
Elle resta silencieuse, et il s’apprêtait à répéter sa demande quand elle dit:
— Vous n’avez pas l’air bien. Auriez-vous besoin de voir un médecin?
Il vacilla. Les mots n’avaient aucune importance. C’était sa voix – ce son doux et calme frissonnait dans ses oreilles. Il en ressentait la caresse à l’intérieur même de sa peau.
— Encore, dit-il, bougeant sa main sur le cou mince pour mieux sentir les vibrations de sa gorge.
— Pourriez-vous… S’il vous plaît, pourriez-vous me lâcher?
— Non. (Il leva son autre main. Elle portait une sorte de polaire dont il repoussa le col, plaçant sa paume sur l’épaule de l’humaine pour qu’elle ne lui échappe pas.) Parlez.
Elle se débattit.
— Vous m’écrasez.
— Je sais. Parlez.
— Mais pour l’amour du ciel… que voulez-vous que je vous dise?
Même exaspérée, sa voix était splendide.
— N’importe quoi.
— Très bien. Alors enlevez immédiatement votre main de mon cou sinon je vais vous envoyer mon genou là où ça fait très mal.
Il se mit à rire. Puis appuya contre elle le bas de son corps, la coinçant des hanches et des cuisses. Elle se raidit à son contact, mais il put deviner ses formes. Elle était mince et fragile, et incontestablement femelle. Il sentit les seins hauts, les hanches rondes, le ventre plat.
— Continuez à parler, dit-il près de son oreille.
Seigneur, comme elle sentait bon! Une odeur fraîche et propre. Un peu citronnée.
Quand elle tenta de le repousser, il se laissa aller contre elle de tout son poids. Et il l’entendit vider l’air de ses poumons.
— Je vous en prie, murmura-t-il.
Contre lui, la mince poitrine gonfla, comme si elle inspirait très fort.
— Je… n’ai rien à vous dire, sinon de me lâcher.
Il sourit et prit soin de garder la bouche fermée. Il valait mieux ne pas lui montrer ses canines, surtout si elle ne savait pas qui il était.
- Alors dites-le.
- Quoi?
- Rien du tout. Dites rien du tout. Encore, et encore, et encore. Dites-le.
Elle tressaillit, l'odeur de la peur fut remplacée par l'odeur d'une épice, une odeur de jardin, de menthe fraîche, poivrée. Elle était énervée, désormais.
- Dites-le, ordonna-t-il.
Il avait besoin des sensations qu'éveillait sa voix en lui.
- OK. Rien du tout. Rien du tout. (Elle se mit tout à coup à rire, et le son le transperça, l'enflamma.) Rien du tout, rien du tout. Ri-en-du-tout. Ri-en-dutout. Riiiiiiiiiiiiiiien duuuuuu tout. Voilà, ça vous va? Vous allez me lâcher maintenant?
- Non.
Elle ne répondit pas. Et elle respirait trop vite. Il l’avait terrifiée et l’odeur de sa peur lui monta au nez, un peu âcre comme un feu de bois.
— Je ne veux pas vous faire mal, dit Rhage d’une voix plus douce. Mais vous ne devriez pas être ici et je veux savoir qui vous êtes.
Il sentit la gorge de l’humaine onduler dans sa main, comme si elle essayait d’avaler.
— Je m’appelle… Mary. Et je suis venue avec une amie.
Rhage arrêta de respirer. Et son coeur rata un battement, puis reprit sur un rythme plus lent.
— Répétez-moi ça, murmura-t-il.
— Ah. Je m’appelle Mary Luce. Je suis une amie de Bella… et nous sommes venues ici avec un garçon, John Matthew. Nous avons étés invités.
Rhage eut un long frisson, comme si un courant d’air chaud courait sur sa peau. La musique de sa voix, le rythme de son discours, le son de ses mots… tout passait en lui, le calmait, l’apaisait. L’enserrait doucement.
Il ferma les yeux.
— Dites-moi encore quelque chose.
— Quoi? demanda-t-elle étonnée.
— Parlez. Parlez-moi. Je veux entendre votre voix.
Elle resta silencieuse, et il s’apprêtait à répéter sa demande quand elle dit:
— Vous n’avez pas l’air bien. Auriez-vous besoin de voir un médecin?
Il vacilla. Les mots n’avaient aucune importance. C’était sa voix – ce son doux et calme frissonnait dans ses oreilles. Il en ressentait la caresse à l’intérieur même de sa peau.
— Encore, dit-il, bougeant sa main sur le cou mince pour mieux sentir les vibrations de sa gorge.
— Pourriez-vous… S’il vous plaît, pourriez-vous me lâcher?
— Non. (Il leva son autre main. Elle portait une sorte de polaire dont il repoussa le col, plaçant sa paume sur l’épaule de l’humaine pour qu’elle ne lui échappe pas.) Parlez.
Elle se débattit.
— Vous m’écrasez.
— Je sais. Parlez.
— Mais pour l’amour du ciel… que voulez-vous que je vous dise?
Même exaspérée, sa voix était splendide.
— N’importe quoi.
— Très bien. Alors enlevez immédiatement votre main de mon cou sinon je vais vous envoyer mon genou là où ça fait très mal.
Il se mit à rire. Puis appuya contre elle le bas de son corps, la coinçant des hanches et des cuisses. Elle se raidit à son contact, mais il put deviner ses formes. Elle était mince et fragile, et incontestablement femelle. Il sentit les seins hauts, les hanches rondes, le ventre plat.
— Continuez à parler, dit-il près de son oreille.
Seigneur, comme elle sentait bon! Une odeur fraîche et propre. Un peu citronnée.
Quand elle tenta de le repousser, il se laissa aller contre elle de tout son poids. Et il l’entendit vider l’air de ses poumons.
— Je vous en prie, murmura-t-il.
Contre lui, la mince poitrine gonfla, comme si elle inspirait très fort.
— Je… n’ai rien à vous dire, sinon de me lâcher.
Il sourit et prit soin de garder la bouche fermée. Il valait mieux ne pas lui montrer ses canines, surtout si elle ne savait pas qui il était.
- Alors dites-le.
- Quoi?
- Rien du tout. Dites rien du tout. Encore, et encore, et encore. Dites-le.
Elle tressaillit, l'odeur de la peur fut remplacée par l'odeur d'une épice, une odeur de jardin, de menthe fraîche, poivrée. Elle était énervée, désormais.
- Dites-le, ordonna-t-il.
Il avait besoin des sensations qu'éveillait sa voix en lui.
- OK. Rien du tout. Rien du tout. (Elle se mit tout à coup à rire, et le son le transperça, l'enflamma.) Rien du tout, rien du tout. Ri-en-du-tout. Ri-en-dutout. Riiiiiiiiiiiiiiien duuuuuu tout. Voilà, ça vous va? Vous allez me lâcher maintenant?
- Non.
Des
femmes. Il sortait pour voir d’autres femmes.
Mary sentit sa cage thoracique devenir soudain un gouffre sombre et glacé, surtout quand elle posa les yeux sur le bouquet qu’il lui avait offert. Seigneur, la seule idée qu’il touche une autre femme comme il l’avait fait avec elle lui donnait envie de vomir.
— Mary… Je suis désolé.
Elle s’éclaircit la gorge.
— Tu n’as pas à l’être. Il n’y a rien entre nous, aussi je ne m’attends pas à ce que tu changes tes habitudes pour moi.
— Ce n’est pas une habitude.
— D’accord, désolée. Ton addiction.
Il y eut encore un très long silence.
— Mary, je… S’il y avait un autre moyen…
— De faire quoi? (Elle agita aussitôt la main.) Non, ne réponds pas.
— Mary…
— C’est bon, Rhage. Ce que tu fais ne me regarde pas. Va-t-en.
— Tu as mon téléphone si tu…
— C’est ça. Je vais sûrement t’appeler.
Il la regarda un bref instant. Puis sa grande ombre noire disparut.
Mary sentit sa cage thoracique devenir soudain un gouffre sombre et glacé, surtout quand elle posa les yeux sur le bouquet qu’il lui avait offert. Seigneur, la seule idée qu’il touche une autre femme comme il l’avait fait avec elle lui donnait envie de vomir.
— Mary… Je suis désolé.
Elle s’éclaircit la gorge.
— Tu n’as pas à l’être. Il n’y a rien entre nous, aussi je ne m’attends pas à ce que tu changes tes habitudes pour moi.
— Ce n’est pas une habitude.
— D’accord, désolée. Ton addiction.
Il y eut encore un très long silence.
— Mary, je… S’il y avait un autre moyen…
— De faire quoi? (Elle agita aussitôt la main.) Non, ne réponds pas.
— Mary…
— C’est bon, Rhage. Ce que tu fais ne me regarde pas. Va-t-en.
— Tu as mon téléphone si tu…
— C’est ça. Je vais sûrement t’appeler.
Il la regarda un bref instant. Puis sa grande ombre noire disparut.
—
Je
vous en supplie… Laissez-moi lui dire au-revoir. Une dernière
fois.
La Vierge Scribe secoua la tête.
Rhage ressentit une telle douleur qu’il n’aurait pas été surpris de voir son corps se mettre à saigner.
— Je vous en sup…
— C’est maintenant ou jamais.
Il eut un long frisson. Ferma les yeux. Sentit la mort entrer en lui aussi certainement que si son coeur s’arrêtait de battre.
— Alors c’est maintenant.
La Vierge Scribe secoua la tête.
Rhage ressentit une telle douleur qu’il n’aurait pas été surpris de voir son corps se mettre à saigner.
— Je vous en sup…
— C’est maintenant ou jamais.
Il eut un long frisson. Ferma les yeux. Sentit la mort entrer en lui aussi certainement que si son coeur s’arrêtait de battre.
— Alors c’est maintenant.
Rhage
vacilla et tomba en arrière, se retenant de la main. Sa gorge était
si serrée qu’il mit un long moment avant de pouvoir formuler ses
mots.
—Vous
me haïssez à ce point.
Il
ressentit un léger choc électrique et réalisa que la Vierge Scribe
lui avait
effleuré l’épaule.
—Non,
guerrier. J’aime mes enfants. La punition de la bête était pour
t’apprendre à te contrôler, à maîtriser tes limites, à
admettre les conséquences de tes actes.
Il
leva les yeux vers elle, sans se soucier de ce qu’elle pourrait
lire en eux : La haine, la douleur, l’envie d’exploser.
—Vous
me prenez bien plus que la vie. (Sa voix tremblait.)
Bella
mit une main devant sa bouche. Une longue balafre marquait le visage
du mâle. On aurait dit que quelqu'un avait essayé de le couper en
deux avec un couteau. La ligne épaisse de la cicatrice partait du
front, descendait le longe de l'arête du nez et s'incurvait sur la
joue. Elle finissait à la commissure des lèvres, déformant la
lèvre supérieure.
Des yeux étrécis, aussi noirs et froids que les ténèbres, l'examinèrent, puis s'élargirent très légèrement. Il ne semblait pas troublé, son corps massif restait immobile ; seule sa respiration rapide révélait un mouvement.
Il me veut, pensa-t-elle. Et il ne sait pas comment réagir.
Sauf que les hésitations et l'étrange perplexité qu'il laissait paraître s'évanouirent. A leur place surgit une colère froide qui épouvanta Bella. Sans le quitter des yeux, elle recula jusqu'à la porte et appuya sur la barre qui permettait de l'ouvrir. Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'arrivait à rien, elle eut le sentiment d'être piégée.
Le mâle l'observa tandis qu'elle se débattait avec la porte un moment, puis il se dirigea vers elle. Il lançait sa dague en l'air, la rattrapant par la poignée, tout en franchissant l'espace qui le séparait d'elle et qui était recouvert de tapis. [...]
- Je ne sais pas ce que vous faites ici, dit-il d'une voix sourde. A part déranger mon entraînement.
Son hostilité était palpable tandis qu'il l'examinait des pieds à la tête, mais il émanait aussi de lui une chaleur animale, une espèce de menace sexuelle qui n'aurait vraiment pas dû la captiver.
- Je suis désolée, je ne savais pas...
- Tu ne savais pas quoi, femelle ?
Mon Dieu, il était désormais si prêt ! Et il était tellement plus grand qu'elle !
- Je suis désolée, dit-elle en se plaquant contre la porte.
Le mâle frappa le métal de chaque côté de sa tête. Bella posa les yeux sur la dague qu'il tenait, mais elle oublia l'arme lorsqu'il se pencha sur elle. Il s'arrêta juste avant que leurs corps se touchent.
Bella inspira profondément et le sentit. L'odeur qu'il dégageait était davantage un feu dans ses narines que quelque chose de précis. Et elle y répondit, le chaleur, le désir montant.
- Tu es désolée, dit-il en tournant la tête et en posant les yeux sur son cou. (Lorsqu'il sourit, elle vit que ses canines étaient longues et très blanches.) Oui je suis sûr que tu l'es."
Des yeux étrécis, aussi noirs et froids que les ténèbres, l'examinèrent, puis s'élargirent très légèrement. Il ne semblait pas troublé, son corps massif restait immobile ; seule sa respiration rapide révélait un mouvement.
Il me veut, pensa-t-elle. Et il ne sait pas comment réagir.
Sauf que les hésitations et l'étrange perplexité qu'il laissait paraître s'évanouirent. A leur place surgit une colère froide qui épouvanta Bella. Sans le quitter des yeux, elle recula jusqu'à la porte et appuya sur la barre qui permettait de l'ouvrir. Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'arrivait à rien, elle eut le sentiment d'être piégée.
Le mâle l'observa tandis qu'elle se débattait avec la porte un moment, puis il se dirigea vers elle. Il lançait sa dague en l'air, la rattrapant par la poignée, tout en franchissant l'espace qui le séparait d'elle et qui était recouvert de tapis. [...]
- Je ne sais pas ce que vous faites ici, dit-il d'une voix sourde. A part déranger mon entraînement.
Son hostilité était palpable tandis qu'il l'examinait des pieds à la tête, mais il émanait aussi de lui une chaleur animale, une espèce de menace sexuelle qui n'aurait vraiment pas dû la captiver.
- Je suis désolée, je ne savais pas...
- Tu ne savais pas quoi, femelle ?
Mon Dieu, il était désormais si prêt ! Et il était tellement plus grand qu'elle !
- Je suis désolée, dit-elle en se plaquant contre la porte.
Le mâle frappa le métal de chaque côté de sa tête. Bella posa les yeux sur la dague qu'il tenait, mais elle oublia l'arme lorsqu'il se pencha sur elle. Il s'arrêta juste avant que leurs corps se touchent.
Bella inspira profondément et le sentit. L'odeur qu'il dégageait était davantage un feu dans ses narines que quelque chose de précis. Et elle y répondit, le chaleur, le désir montant.
- Tu es désolée, dit-il en tournant la tête et en posant les yeux sur son cou. (Lorsqu'il sourit, elle vit que ses canines étaient longues et très blanches.) Oui je suis sûr que tu l'es."
Lorsqu'il
se sentit un peu moins faible, il se traîna à quatre pattes autour
de l'autel, puis s'arrêta en haut des marches pour reprendre son
souffle. Il regarda devant lui et vit que ses frères s'étaient de
nouveau alignés. Rhage se frotta les yeux en voyant la scène qui se
déroulait devant lui, maculant son visage de sang.
Cela ne fait pas partie du rythe, se dit-il.
Chacun des membres de la Confrérie tenait une dague noire dans la main droite. Kolher entonna le chant et les autre le suivirent jusqu'à ce que leurs voix ne soient plus que des cris sonores qui retentissaient dans tout le lieu sacré. Le crescendo monta, devint presque un hurlement, puis les voix se turent subitement.
Et tous ensemble, à l'unisson, ils entaillèrent le haut de leur poitrine de leurs dagues.
La blessure de Zadiste fut la plus profonde.
Cela ne fait pas partie du rythe, se dit-il.
Chacun des membres de la Confrérie tenait une dague noire dans la main droite. Kolher entonna le chant et les autre le suivirent jusqu'à ce que leurs voix ne soient plus que des cris sonores qui retentissaient dans tout le lieu sacré. Le crescendo monta, devint presque un hurlement, puis les voix se turent subitement.
Et tous ensemble, à l'unisson, ils entaillèrent le haut de leur poitrine de leurs dagues.
La blessure de Zadiste fut la plus profonde.
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