Des
deux sœurs Cleary, Livie
est
sans aucun doute la plus stable et la plus sérieuse, malgré toutes
les épreuves que la vie lui a fait traverser.
Des
deux sœurs Cleary, Livie
est
sans aucun doute la plus stable et la plus sérieuse, malgré toutes
les épreuves que la vie lui a fait traverser. Depuis la mort de ses
parents, Livie a toujours eu la tête sur les épaules, aidant sa
sœur Kacey à lutter contre ses démons. Brillante et disciplinée,
c'est sans surprise qu'elle quitte Miami pour intégrer la
prestigieuse université de Princeton, un rêve qui était à la fois
le sien et celui de son père. Cette première année à l'université
ne va pourtant pas se dérouler exactement comme elle l'avait prévu.
Son père l'avait pourtant mise en garde avant de mourir : méfie-toi
des garçons ! Dès sa première soirée sur le campus, Livie fait la
rencontre du mystérieux Ashton.
Elle
va succomber à son charme, même s'il est tout ce qu'elle déteste :
hautain, dragueur et mystérieux.
Elle ne peut pas l'oublier malgré
la présence du beau et tendre Connor, le mec parfait dont elle avait
toujours rêvé ! Grace au soutien de sa sœur, de sa coloc effrontée
et de son déluré de psy, Livie fera ses débuts à l'université en
chamboulant ses repères et les plans déjà tout tracés pour sa
carrière et ses amours. Elle se sent vraiment bien dans les bras de
Connor,
mais résistera-t-elle à Ashton le dangereux séducteur ?
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J'ai
adoré...
...même
si ce n'est pas un coup de cœur.
Les
points forts
Souvent,
je mets les points forts de manière un peu décousue mais là le
gros gros gros
point fort c'est ou plutôt ce sont les deux personnages principaux.
Livie
est jeune fille parfait. En tous cas,
c'est ce vers quoi elle tend. Elle ne veut en aucun cas laisser de
place à l'erreur. C'est un personnage qui alterne entre force et
fragilité de manière très juste.
Ainsi
depuis le décès de ses parents, sa force de caractère lui a permis
de réussir sa vie et d'arriver là où elle voulait aller.
Cependant, pour y arriver elle a du ériger une forteresse pour ne
pas être de nouveau détruite par les hasards de la vie parce qu'au
final ses mécanismes cachent une grande fragilité et une grande
peur de la vie.
Quant
à
Ashton.
Alors
là, je vais encore pousser des arghhhh
arghhhhh
arghhhh
pour
dire que je suis tombée amoureuse de cet homme. Je trouve que
l'auteure nous a offert un
personnage magnifique.
Je ne peux pas vraiment l'expliquer sans dévoiler l'histoire. Disons
qu'en refermant le livre, on est longuement marqué par ce héros, sa
personnalité, son histoire. Un
personnage vraiment très marquant qui est la chose la plus réussi
du livre. J'ai
aimé comment l'auteur nous le dévoile tout en long des pages. Elle
l'a rendu au début superficiel et nous l'a dévoilé tout au long du
livre de manière très sensible, très juste et très intelligente.
Souvent les personnages évoluent de manière « schizophrénique »
passant d'une personnalité à une autre. Ici pas du tout, on a
simplement un homme qui s'est construit derrière une apparence, un
mensonge sans pouvoir faire autrement et revenir en arrière. UNE
RÉUSSITE.
La
romance.
On
a ici deux opposés qui s'attirent Bla
bla bla bla bla bla … C'est
une ficelle sur laquelle on tire beaucoup en romance. Ici c'est le
postulat de départ mais il ne faut absolument pas se fier à cela.
Livie et Ashton tombent amoureux au premier regard. C'est quasiment
dans le sens littéral. Il tombe. Il chute...et tous leur
faux-fuyants avec . Tout le livre montre ce chemin Il s’attire et
se révulse en même temps...car être avec l'autre c'est mettre à
jour une part d'eux dont ils n'ont même pas conscience.
Le
style.
HAUTEMENT
ADDICTIF.
J'ai eu un mal fou à lâcher mon livre. C'est mener à tambour
battant et même les passages introspectifs sont très intenses.
Les
points faibles
J'ai
préféré ce livre au premier opus qui est un peu plus léger (il
faut dire que le premier tome est
très lourd),
il n'en reste que le passé (trop) torturé des personnages m'a à
certains moments dérangé. Je parle souvent dans mes chroniques du
syndrome Cosette (j'ai perdu ma mère, mon père, mon frère, ma
tante, mon oncle, ma sœur, mon frère, je suis pauvre, je suis
seule...) qu'il faut savoir employer avec parcimonie. Ce n'est pas le
cas de cette auteure qui « charge un peu trop la mule ».
Ça décrédibilise la récit.
Le
dénouement comme pour le premier tome emploie trop le syndrome
Cosette sont j'ai parlé plus haut. C'était trop et je n'ai pas
adhéré.
Bref
Une
superbe suite que j'ai même préféré au premier tome.
Si
vous avez aimé Respire,
n'hésitez pas !
Les
extrait sont mes moments préférés. Ils dévoilent pour beaucoup
les éléments clés de l'histoire donc ...attention !
Puis
je me suis concentrée sur ma colère contre Ashton pour avoir posé
ses mains expertes sur moi. J’ai laissé cette colère grandir pour
se transformer en une vraie rage. Mais la ceinture en cuir, les
cicatrices, les tatouages, tout ce qu’il me cache finit toujours
par remonter à la surface, effaçant ma colère, me laissant seule
avec la peine que j’éprouve pour lui. Je suis prête à tout pour
le revoir.
Alors
je suis en colère contre moi-même pour avoir envie de le revoir,
pour l’avoir laissé faire ce qu’il a fait, pour être aussi
égoïste et effrayée d’en finir avec Connor. En colère de
m’égarer entre le bien et le mal au lieu de m’en tenir aux
choses blanches ou noires qui ont toujours eu plus de sens pour moi.
Je
suis une élève brillante, prête à rentrer à l’université de
Princeton. Une fois ma licence terminée, je suis décidée à faire
médecine. J’adore les enfants, les animaux et les personnes âgées.
Je n’ai jamais ressenti le besoin d’arracher les ailes des
insectes ou de les faire griller à l’aide d’une loupe. Bon, il
est vrai que je n’aime pas attirer l’attention et que j’ai
tendance à transpirer abondamment lorsque je suis entourée de
garçons séduisants. Je risque probablement de faire un AVC le jour
de mon premier rencard, à moins que je me noie dans une mare de
transpiration avant même qu’un garçon n’ait eu le temps de me
proposer un rendez-vous.
– Et
si je n’avais pas de copine ?
Je ne
me rends pas compte que mes pieds ont cessé de bouger, jusqu’à ce
que je réalise que les siens aussi.
– Tu…
as rompu avec Dana ?
– Et
si je te disais que oui ? Ça t’importerait ?
Je ne
fais plus confiance à ma voix, je me contente donc de secouer la
tête. Non, dans ma tête cela n’aurait pas d’importance parce
qu’il reste quelqu’un de malfaisant.
– Pas
du tout ?
Ses
yeux s’accrochent à ma bouche, il a prononcé ces mots d’une
voix si douce, si vulnérable, presque blessée.
Mon
corps répond immédiatement à son émotion, mes mains s’enroulent
plus intensément autour de son cou, l’attirant un peu plus contre
moi, pour le conforter et le rassurer. Qu’est-ce que je ressens
exactement pour lui ?
Le
slow est terminé, le groupe joue à présent un morceau plus rock,
mais nous restons debout, serrés l’un contre l’autre.
Je
sais que je ne devrais pas lui poser cette question, mais je le fais
quand même.
– Pourquoi
m’as-tu écrit ce mot ?
Il
détourne le regard pendant un instant et je vois sa mâchoire se
contracter. Lorsque nos yeux se rencontrent à nouveau, je perçois
de la résignation.
– Parce
que tu n’es pas une fille d’un soir, l’Irlandaise.
Il se
penche pour déposer un baiser sur ma joue et chuchote :
– Tu
es la fille que je veux pour la vie.
Ses
mains se détachent de mon corps, et il se retourne. Mon cœur bat la
chamade et je reste là, le regardant marcher calmement vers la table
pour attraper sa veste.
Puis
il s’approche de la porte et s’en va.
– Ah !
l’Irlandaise… J’aime bien quand tu te mets dans tous tes états
à cause de moi.
Il
saisit un de mes livres, l’ouvre et rédige rapidement quelques
mots sur la première page, puis il glisse un bout de papier entre
les feuilles.
– Je
viens à l’instant de me rappeler que j’ai déjà suivi ce cours
il y a trois ans. J’avais même eu une très bonne note.
Appelle-moi si tu as besoin d’aide pour tes disserts.
Sur
ce, il range son cahier. Je le regarde monter les marches à toute
vitesse avant même que le prof n’ait officiellement invité les
étudiants à quitter l’amphithéâtre. Sur son passage, de
nombreux regards se retournent, presque toutes les filles de la salle
et quelques garçons n’ont d’yeux que pour lui.
J’agite
la tête en ouvrant le livre pour y lire : « L’Irlandaise
aime Ashton » entouré d’un grand cœur. Un numéro de
téléphone est également griffonné sur la page.
Je
bredouille un « il fait chier ! ». Il vient de
ruiner un livre à deux cents dollars en y inscrivant ce surnom pour
lequel je n’ai toujours pas d’explications. Le bon côté des
choses, c’est qu’il ne viendra plus à ce cours.
Curieuse
de savoir ce que son petit mot dit, je le déplie.
La
seule chose que je regrette, c’est que cette nuit ait pris fin.
C’est moi qui suis jaloux. Terriblement jaloux.
Il
prend une brusque inspiration et maintient les yeux fermés pendant
quelques instants avant de les rouvrir.
– Assieds-toi,
chuchote-t-il, et je m’exécute.
Il
détourne le regard, le temps de précautionneusement retirer mon
pantalon mouillé en le faisant passer par ma cheville blessée. Il
déplie son pantalon de jogging, l’enfile par mes chevilles et le
tire vers le haut.
– Remets-toi
debout.
J’obéis
en m’appuyant à nouveau sur lui, pendant qu’il l’ajuste et
resserre le cordon. Pas une seule fois il ne m’a touchée de façon
déplacée.
Et
s’il l’avait fait, je ne pense pas que je l’en aurais empêché.
Une
fois que je suis habillée, le souffle coupé, ahurie par ce qui
vient de se passer mais toujours debout face à lui, il me prend par
la main. Il la soulève et la place sur son cœur, exactement au même
endroit où je l’ai posée un peu plus tôt. Il la tient ainsi, la
recouvrant totalement de sa large main, tremblant de froid ou pour
une autre raison. Son cœur à lui aussi bat extrêmement vite. Je
fixe ses yeux tristes et résignés.
– Merci.
Je
ravale ma nervosité et lui demande en murmurant :
– De
quoi tu me remercies ?
– De
parvenir à me faire oublier, même si ce n’est que pour un court
instant.
Il
m’embrasse sur les mains avant d’ajouter :
– Ça
ne peut pas marcher entre nous, l’Irlandaise... Reste avec Connor.
Mon
ventre se serre lorsqu’il relâche ma main. Il se retourne et
marche en direction de la salle de bains, le corps raide, la tête
penchée légèrement vers l’avant, comme s’il venait de vivre
une défaite.
Il
faut que je lui pose la question maintenant, sinon je n’en serai
plus jamais capable.
– Qu’est-ce
que tu entends par « fille pour la vie » ?
Son
pas ralentit quand il atteint la porte, une main sur la poignée,
l’autre posée sur le cadre, faisant gonfler la bosse de son
biceps. Son corps chancelle vers la salle de bains. J’imagine que
je ne vais pas obtenir de réponse.
– La
liberté.
Puis
il referme la porte derrière lui.
Tu
es une fille pour la vie. Ma liberté.