— Tu
n’as pas dit que tu m’aimais.
Les
Hell’s Eight.
Huit
hommes revenus de l’enfer,
débordant
d’une énergie sauvage,
et
prêts à tout pour défendre leurs valeurs…
Depuis qu’elle a trouvé refuge au ranch des Hell’s Eight, Maddie ne cesse de remercier le ciel de lui avoir fait ce cadeau : ici, elle a chaque jour la preuve que le monde de brutes et de violence dans lequel elle a baigné depuis son enfance est bel et bien derrière elle ; ici, elle sait qu’aucun homme ne la forcera jamais à quoi que ce soit. Car, elle le voit bien, malgré leurs manières souvent rudes, les Hell’s Eight respectent les femmes par-dessus tout. Parfois même un peu trop, songe-t-elle avec envie en contemplant les épaules larges et le profil
acéré
de l’un d’entre eux, Caden Miller. Depuis qu’elle a fui son
passé, il est le seul homme à avoir fait naître en elle un désir
qu’elle croyait à jamais perdu. Un désir intense, fulgurant,
qu’elle rêve d’assouvir entre ses bras. Mais, hélas, Caden
semble ne voir en elle qu’une petite sœur…
@boulevard
des passions
Je
suis accroc à la série depuis le premier tome qui pour moi
est le meilleur jusqu'à aujourd'hui mais toutes les autres histoires
sont tout aussi captivantes. Ce livre est moins hot que ceux d'avant
mais l'histoire est tout aussi poignante. Maddie est l'un des
personnages les plus riches que l'auteure est construite. La
difficulté du couple qu'elle forme avec Caden est vraiment bien
retranscris. J'ai beaucoup aimé. La présence de Ace laisse penser
que le prochain tome lui sera consacré.
J'ai
hâte.
— Tu
es à moi.
Les
mots glissèrent de ses lèvres, si bas qu’il ne sut pas si elle
avait entendu. Elle était chaude, douce, et l’enveloppait comme du
feu liquide. Il ondula en elle en essayant de contrôler son désir,
mais c’était impossible. Sa passion était trop forte.
— Viens
avec moi.
Elle
secoua la tête.
— Je
ne peux pas.
— Si,
tu peux.
Il
faufila sa main entre eux et pressa son pouce sur son clitoris. Il
était encore gonflé et mouillé. Il le caressa au même rythme que
ses coups de reins et le plaisir monta en lui comme une vague
brûlante. Il résista. Il voulait qu’ils arrivent au plaisir
ensemble. Il voulait que cette première fois soit parfaite.
Elle
poussa un cri et se cambra. Elle y était presque.
— C’est
bien.
Il
accéléra le rythme et elle s’agrippa à lui. Maintenant, ils
chevauchaient ensemble, tendus vers le même but.
L’orgasme
le traversa comme un torrent de feu. Il cria son prénom pendant
qu’elle se contractait autour de lui et que son corps se cambrait
délicieusement sous le sien. Il vit ses lèvres articuler son prénom
dans un cri silencieux et alors, enfin, il explosa de plaisir. Il n’y
avait plus qu’elle au monde en cet instant. Sa femme. Sa maîtresse.
Sa
Maddie.
— Tu
n’as pas dit que tu m’aimais.
Il
ne répondit pas et elle sentit son cœur se glacer.
— Bon
sang, Caden, grommela Ace. Tu vas trop loin là.
Elle
eut soudain l’impression que ses rêves étaient en train d’être
piétinés. Il s’était moqué d’elle. Il lui avait menti et elle
avait cru à ses belles paroles parce qu’elle avait envie d’y
croire.
Sans
un mot, elle posa le récipient sur le feu et entreprit de rouler les
sacs de couchage. Elle avait encore le fragile espoir qu’il
viendrait la rassurer, mais il ne bougea pas. C’était horrible
d’avoir la preuve qu’elle avait été trahie. Horrible !
Après
avoir roulé et ficelé les sacs de couchage en laissant dépasser un
morceau de corde pour qu’il puisse les arrimer à la selle, comme
il le lui avait appris, elle se redressa, les larmes aux yeux.
Il
fit enfin un pas vers elle, mais c’était trop peu et trop tard.
Il
se souleva une nouvelle fois, agrippant sa taille pour aller encore
plus loin. Elle lui griffa le torse en gémissant. L’orgasme le
prit par surprise, le dépossédant de son contrôle. Elle se
contracta autour de lui, brûlante, palpitante. Et brusquement, alors
que le plaisir le transperçait comme une lame, il comprit ce qu’elle
avait essayé de lui dire depuis le début.
— Et
maintenant ? chuchota-t-elle quelques minutes plus tard, les
bras autour de son cou, tandis qu’elle continuait à trembler sous
les ultimes spasmes du plaisir.
Il
leva son visage vers le sien et la contempla longuement pour
mémoriser chacun de ses traits. Puis il l’embrassa, un baiser doux
dans lequel il mit tout l’amour qu’il portait en lui parce que,
même si cela devait lui briser le cœur, il allait lui donner ce
qu’elle voulait.
— Je
vais exaucer ton vœu.
Il
vit l’inquiétude et l’incompréhension vaciller dans ses yeux.
— Que
veux-tu dire ?
— Je
vais partir. Je vais te laisser vivre ta vie.
Il
la souleva dans ses bras et la porta dans le salon, mais il se rendit
compte tout à coup qu’il n’avait nulle part où la poser.
— A
une condition, dit-il en s’immobilisant au milieu de la pièce.
— Laquelle ?
— Quand
je reviendrai, je veux un vrai lit.
— Je
ne comprends pas.
Il
l’allongea sur le canapé et se coucha doucement sur elle,
parsemant son visage de baisers.
— On
va tout reprendre depuis le début, Maddie. Tu vas rester ici et
découvrir qui tu es. Et moi, je vais retourner travailler à la
mine. Mais je reviendrai. Pas parce que tu es ma femme, mais parce
que j’ai besoin de toi. Nous ferons l’amour, nous discuterons,
nous irons danser, nous apprendrons à nous connaître l’un l’autre
et quand tu seras prête, tu me diras les mots que je veux entendre.
— Quels
mots ?
— Tu
le sauras quand tu les diras.
— Je
t’aime.
Il
la fit taire d’un léger baiser.
— Ce
n’est pas ce que je veux entendre.