Trois cents
ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs
ruines est née Illéa, une monarchie de castes. Mais un jeu de
téléréalité pourrait bien changer la donne.ELLES SONT
TRENTE-CINQ JEUNES FILLES : la "Sélection" s'annonce comme
l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un
destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion
d'habiter dans un palais et de conquérir le cœur du prince Maxon,
l'héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit pour Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit pour Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l’œil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...
TOUT JEU COMPORTE DES REGLES,
ET LES REGLES SONT FAITES
POUR ETRE TRANSGRESSEES.
Lecture
agréable.
Je
ne suis pas trop fan des dystopies qui sont beaucoup trop nombreuses
à mon goût. Cette série a bénéficié d'une très bonne presse,
donc je me suis dit « Pourquoi pas ? ».
La
lecture n'est pas déplaisante mais je ne comprends vraiment pas
l'engouement. Souvent dans les dystopies, on trouve de la noirceur
sur l'avenir de nos sociétés, beaucoup d'angoisse.
Ici...Tout
le livre m'a paru très immature et pas très profond.
Agréable
mais sans saveur.
— Aspen,
qu’est-ce que tu fiches ? Tu risques gros si on te surprend
ici ! Aspen ?
Il
s’arrête près de moi et dépose sa lance par terre.
— Est-ce
que tu l’aimes ? chuchote-t-il.
— Non.
Il
soulève la couverture en un geste à la fois gracieux et brutal. Les
protestations restent bloquées dans ma gorge. Il glisse sa main
derrière ma nuque et scelle ses lèvres aux miennes dans un baiser
passionné. Et tout se remet en place. Il ne sent plus le savon, il
est beaucoup plus fort que l’Aspen d’autrefois, mais son contact,
le velouté de sa peau… tout me revient d’un bloc. Lorsque ses
lèvres s’aventurent dans mon cou, je souffle :
— Ils
vont te tuer si tu fais ça.
— Et
je vais mourir si je ne t’embrasse pas.
J’essaie
de trouver la volonté de le repousser. Nous dansons sur un volcan –
tant les règles que nous enfreignons sont nombreuses – mais peu
m’importe, au fond. J’en veux toujours à Maxon, et Aspen
m’apporte du réconfort. Prise dans un maelström d’émotions, je
fonds en larmes. Aspen me couvre de baisers et, bientôt, ses larmes
se mêlent aux miennes.
— Tu
sais que je te déteste ?
— Je
sais, Ame. Je sais.
Il
s’écoule un quart d’heure avant qu’Aspen ne reprenne ses
esprits.
— Il
faut que j’y retourne, sinon les gardes vont se poser des
questions.
— Quels
gardes ?
— Ceux
qui patrouillent dans le palais toute la nuit. Je peux avoir vingt
minutes comme je peux avoir une heure. S’ils font une ronde assez
courte, cela me laisse moins de cinq minutes.
— Dépêche-toi !
Aspen
ramasse sa lance et je l’accompagne jusqu’à la porte. Avant de
l’ouvrir, il m’embrasse à nouveau. Un flot de bonheur pur coule
dans mes veines.
— J’ai
encore du mal à croire que tu es là.
— J’étais
le premier surpris, tu peux me croire.
— Comment
as-tu intégré la garde du palais ?
— Il
s’avère que je suis naturellement doué. Ils nous ont amenés dans
un centre d’entraînement au beau milieu des Crêtes Argentées. De
la neige partout, America ! Rien à voir avec les trois flocons
qu’on a chez nous. Toutes les recrues sont nourries, formées et
surveillées par un médecin. On nous fait des piqûres, aussi. Je ne
sais pas ce qu’il y a dedans mais j’ai pris du muscle, et des
centimètres. Je suis un soldat très compétent, et plus intelligent
que la moyenne. J’avais les meilleurs résultats de ma classe.
— Cela
ne m’étonne pas.
Un
sourire conquérant aux lèvres, je l’embrasse. Aspen mérite de
s’élever plus haut que ne l’autorise son statut de Six.
Il
ouvre la porte et plonge son regard dans le couloir. Vide.
— J’ai
tellement de choses à te dire. Il faut que je te parle.
— Je
sais. On va trouver un moment, Ame. Il va falloir nous armer de
patience, mais je vais revenir. Pas cette nuit. Je ne sais pas quand,
mais bientôt.
Aspen
m’embrasse à pleine bouche, presque brutal.
— Tu
m’as manqué, ajoute-t-il avant de reprendre son poste.
Je
retourne me coucher, ahurie. J’ai du mal à prendre la mesure de ce
qui vient de se passer. D’une certaine façon, Maxon l’a bien
cherché. S’il souhaite prendre la défense de Celeste et
m’humilier, grand bien lui fasse. Le problème est résolu.
Le
sommeil m’engloutit.