Sortie :
3
janvier 2018
Éditeur :
J'ai
Lu
Collection :
Aventures
et Passions
Nombre
de pages : 416
pages
|
Lady
Constance Read a le caractère bien trempé. Alors qu’elle
s’apprête à apprendre à manier l’épée son père lui offre
l’enseignement du meilleur professeur d’escrime : Evan
Saint-André, sans savoir qu’il est l’homme que sa fille déteste
le plus ! Découvrez Le duc diabolique, le premier opus de la série
inédite de Katharine Ashe.
Héritière
d'un duc, lady Constance est aussi un agent du Falcon Club, société
secrète qui recherche des personnes disparues. Sa position sociale
lui est fort utile pour enquêter, et sa prochaine mission concerne
justement un duc pervers... que son père s'est mis en tête de lui
faire épouser ! Mais Constance n'a rien d'une faible femme et elle
décide d'apprendre l'escrime pour se défendre en cas de danger.
Evan de Saint-André, l'homme qui se présente pour être son maître
d'armes, est un roturier, mais il est aussi celui qui a bouleversé
sa vie six ans plus tôt...
Katharine Ashe |
Professeure
d'histoire, elle écrit de la romance Régence. En 2014, elle est
sélectionnée pour le RITA Award. Ses romans ont été traduits
dans de nombreux pays.
Cliquez sur la couverture pour accéder à l'article.
Lecture
finie
J'ai
découvert Katharine Ashe avec sa 1ère série éditée en France 3
sœurs et 1 prince que je vous conseille vivement.
Cette première série avait été une belle entrée dans le monde de
la romance et d'ailleurs elle avait été sélectionné à deux
reprises pour les RITA Awards.
Ici,
et c'est tant mieux, on a un univers très différent. On est plongé
dans un monde d'espionnage. Notre héroïne Constance est un agent du
Falcon Club qui est lui même au service de la couronne. C'est une
femme indépendant qui va devoir cependant convoler pour pouvoir
résoudre une sordide affaire de kidnappings et de meurtres. La jeune
femme est prête à se sacrifier sauf qu'elle retrouve au même
moment son 1er amour que son père a engagé pour elle comme maître
d'armes. Evan n'est pas issu de la même couche sociale qu'elle et
tout amour leur est impossible, ça et une dizaine d'autres
obstacles tout aussi indépassables.
Pourtant
les anciens amoureux blessés auront du mal à lutter contre cette
alchimie toujours présente...
Est-ce
que j'ai aimé ?
Oui
et non.
Pourquoi ?
Oui
parce que les personnages principaux sont géniaux ! Constance
et Evan : c'est un magnifique couple qui produit des étincelles
à chaque rencontre. On se laisse littéralement emporté par la
magie de leur amour. C'est
beau, c'est passionné. Bref une réussite de ce côté
là. Par contre l'histoire m'a moins convaincue. On a une intrigue
qui emprunte les chemins du roman policier avec une affaire
d'enlèvement et de meurtre. Tout ça avait de quoi me plaire mais le
fil de l'enquête m'a semblé maladroit et le dénouement mal amené.
De plus, certains éléments de l'enquête m'ont semblé trop
poussifs. Deuxième écueil, je vous disais que le couple était
très charismatique. Oui mais les rôles secondaires notamment les
autres membres du Falcon club sont mal amenés. Je me suis même
demandée si je lisais bien le 1er tome. Il y a des personnages qui
semblent avoir un passif qu'on ne connaît pas et pourtant il semble
que cela devrait être le cas...Ils font références à des
anecdotes qui laisse un peu le lecteur sur le bas côté.
Bref
c'est une belle romance historique et j'ai pris plaisir à retrouver
la plume plein de passion de Katharine Ashe mais je trouve que
l'histoire n'est pas à la hauteur de la belle romance de Constance
et Evan.
— J’ai
cessé de chercher à avoir des nouvelles de l’inestimable lady
Constance il y a cinq ans, quand sa porte m’a été interdite.
Elle
se trouva incapable de le regarder plus longtemps.
— J’étais
en deuil.
— J’ai
su à quel moment précis ce deuil s’était achevé. Pendant un an,
à distance respectueuse malgré mon impatience, j’ai attendu ce
moment. J’aimerais savoir à présent si c’est vous qui avez
donné l’ordre de m’interdire toute visite ou votre père.
— Il
n’a jamais su, avoua-t-elle, honteuse.
— Je
vois. Néanmoins, le passé est derrière nous. Ce qui s’est
déroulé aujourd’hui est une autre histoire. Je ne vois aucun mal
à ce qu’une femme prenne son plaisir là où elle le souhaite. En
vérité, je suis plutôt flatté. Mais si vous envisagez d’aborder
un homme, demandez-lui la permission au préalable. Ou prévenez-le.
Et faites preuve de douceur au lieu de montrer uniquement vos
griffes.
— Mes
griffes ?
Il
se pencha vers elle.
— J’aurais
accepté vos dents si vous m’aviez également offert vos lèvres,
murmura-t-il. Si je dois souffrir, je veux aussi recevoir du plaisir.
Elle
recula d’un bond, affolée comme lorsque le chat l’avait surprise
un peu plus tôt.
— Qu’ai-je
donc dit ? s’enquit-il.
Il
s’attendait à des railleries de sa part, à des provocations, et
non à cette réaction apeurée.
Elle
le contourna et se dirigea vers la porte.
— J’informerai
mon père que vous partez demain à la première heure.
La
regarder s’éloigner le soulagea un peu de la torture qu’il
endurait.
— J’accepte,
fit-il, la gorge serrée. Je vous enseignerai l’art de manier le
poignard.
Elle
fit volte-face.
— Vraiment ?
En dépit de mes griffes ?
— Oui.
C’était
une erreur. Au bout d’une journée à peine, il venait de se mettre
lui-même à sa merci.