Éditeur : Milady
Sortie : 8
juillet 2016
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West
est parti,
West
est parti, laissant derrière lui Caroline et ses études qui le
promettaient à un brillant avenir. À la mort de son père, il se
retrouve face à un terrible dilemme : rester auprès des siens ou
renouer avec l’université de Putnam et en faire profiter sa sœur
? Caroline est prête à tout pour l’aider.
Robin
York a grandi sur le campus d'une université, étudié à l'université,
travaillé à l'université et épousé un professeur d'université. Elle se
demande toujours pourquoi elle n'a pas eu plus tôt l'idée de se lancer
dans la littérature New Adult. Elle est mère de famille à ses heures
perdues, sait faire du caramel au beurre salé comme personne et
réfléchit à ses intrigues en allant courir, marcher ou faire du vélo.
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Je
vous le dis tout de suite, si vous aimez la romance New Adult, vous
ne pouvez pas passer à côté de cette série !
Pourtant,
je me rappelle que j'avais failli passer à côté. Pourquoi ?
Et bien le postulat de départ ne m'intéressait pas plus que ça.
Caroline dans le premier tome est victime de revenge porn. C'est à
dire que son ex petit ami pour se venger d'elle met des images d'elle
nue en train de faire l'amour. Elle est profondément choquée face
à cette attaque violente qui s'apparente à un nouveau type
d’agression sexuelle. Je trouve le sujet intéressant en soi mais
pas en romance. En tous cas, c'était avant de le lire et de
rencontrer le talent de Robin York.
On
rencontre le personnage de Caroline qui est une femme extraordinaire.
L'auteure ne joue pas d'artifices à ce niveau là, elle dépeint
une jeune étudiante ordinaire qui se retrouve à voir sa vie
basculée dans l'horreur « grâce » au net.
A
cela s'ajoute West. WEST.
Il faut le rencontrer... Il ne m'a pas fallu dix pages pour tomber
sous son charme.
Les
deux personnages sont à des années lumière l'un de l'autre. Il
faut dire que West est un caméléon qui vit hors de son élément
mais il arrive à se fondre et à créer l'illusion à l'université.
Sa rencontre avec Caroline est un bonheur de romance. Ne
vous attendez pas à retrouver des similitudes avec d'autres
histoires. La leur est à part. Inimitable et singulière.
Leur
passion naît sous nos yeux dans le premier tome mais elle est
totalement remise en question dans le second tome.
Caroline
et West ont du se séparer. Alors certes, il y a une distance
géographique quant West part mais il y a surtout une distance qui
correspond à leur milieu social. Alors dis comme ça cela ressemble
à un cliché de romance. Pas
du tout. Caroline vient d'un milieu aisé mais qui n'est
pas mis en avant. Ce qui l'est c'est le côté dysfonctionnelle de
celle de West qui brise des individus au lieu de les construire. Ils
ne peuvent rien faire d'autres que de reproduire un modèle malsain.
J'ai
été bluffé par la capacité de l'auteure à introduire des
éléments aussi forts dans une « romance ». Rien
n'est facile et je ne savais vraiment pas où l'auteure
allait m'amener.
Je
le classe dans mes coups de cœur parce que j'ai été extrêmement
touché par l'écriture de Robin York mais je dois dire que le
dernier tiers de livre traîne en longueur. J'aurai aimé des
rebondissements entre West et Caroline.
Bref.
Une romance New Adult vraiment à part et une auteure à
retenir !
West
recrache sa fumée par la vitre entrouverte, en de longs rubans qui
se dissipent aussitôt dans la nuit noire.
J’ai
l’impression de partir en fumée, moi aussi. Les contours de mon
être se dissolvent un peu plus à chaque kilomètre, à chaque
claquement discret qui fait passer les phares en feu de route avant
de les atténuer. L’obscurité concentre la puissance de West, le
rend plus solide alors même qu’elle me gomme doucement, comme pour
m’effacer du réel.
C’est
le moment qui devrait réveiller ma colère, mon dégoût.
Je
devrais soudain sortir les griffes et lui infliger ma vengeance, lui
interdire froidement de poursuivre sur cette voie.
Au
lieu de ça, je suis brûlante, et j’ai besoin de lui.
Je
remue les hanches en gémissant. Il sourit puis trace une longue
ligne lente du bout de la langue.
Je
ne suis pas sûre de croire aux vertus de la vengeance.
Ce
dont je suis certaine, en revanche, c’est que je méprise le coup
pour coup, l’amour qui pose des conditions et qui limite les
libertés.
Avec
West, j’ai choisi d’aller plus loin, toujours plus loin. J’ai
choisi d’aller jusqu’au bout, même s’il faut traverser le
froid et les flammes, les rires et les larmes, la nuit avant l’aube.