Éditeur :
l'Archipel
Collection :
Grand Roman
Nombre
de pages : 484 pages
|
Londres,
1954. Estella mène une vie des plus confortables… jusqu’à ce
qu’elle découvre que son mari, en plus d’avoir fermé son
cabinet d’avocat et dilapidé leur fortune, la trompe.
Le
cœur brisé, Estella décide de refaire sa vie en Australie, où un
poste de vétérinaire l’attend. Mais la jeune femme n’est pas
seule à effectuer la traversée : elle est enceinte.
Arrivée
à Kangaroo Crossing, Estella déchante. Peuplé d’une poignée
d’habitants, le hameau est infesté de mouches et la chaleur y est
suffocante. Et tous observent la nouvelle venue d’un œil
suspicieux.
Parviendra-t-elle
à gagner le respect et la confiance des habitants du village, plutôt
rustres ? Un pari d’autant plus difficile à relever qu’elle leur
a caché plusieurs pans de son passé. Et que ce dernier pourrait
bien la rattraper…
Dans
un décor aussi magnifique que âpre, tous les éléments qui ont
fait le succès des sagas de Tamara McKinley et de Sarah Lark se
trouvent ici réunis.
Elizabeth
Haran, née à Bulawayo, en Rhodésie (actuel Zimbabwe) en 1954,
rejoint l'Australie à l'âge de 10 ans. Elle vit avec sa famille à
Adelaïde, et est l'auteure de 14 romans publiés dans dix pays, dont
l'Australie et l'Allemagne, où ils sont des best-sellers.
Lecture
finie
Le
livre démarre sur un moment de rupture dans le sens très large du
terme.
Estella
est une jeune femme qui a reçu bonne éducation. C'est une épouse
modèle. Son foyer est un havre de « bonheur » où se
déroule une vie bien ordonnée. Dans l'Angleterre des années 50, ce
n'est pas rien.C'est même beaucoup.
C'est
un personnage a la vie toute tracée qui se voit cependant contrainte
de revoir ses plans quand elle découvre que le père de son futur
enfant la trompe avec sa cousine.
Son
monde s'écroule. C'est la rupture dont je vous parlais en
introduction. Le chemin qu'elle pensait emprunter n'est plus possible
et elle se voit obliger de changer de direction. Durant ces moments
cruciaux, elle reprend le fil d'une partie de ses origines qui la
guide vers une nouvelle direction. L'Australie.
C'est
ainsi qu'elle dit au revoir à la vieille Europe et atterrit à
Kangaroo Crossing. Le changement ne se fera pas sans mal car les deux
pays ont peu de choses en communs. A travers les yeux d'Estella ont
découvre un magnifique pays encore très sauvage et dangereux.
Voilà,
à partir de ce moment c'est l'histoire de la nouvelle vie d'Estella
qui sera loin d'être de tout repos car forcément elle va devoir
tout construire : sa famille, sa maison, son histoire...
Étoiles
dans le ciel bleu du Sud est le récit de cette femme. C'est
un récit qui m'a touché. Elle force notre empathie et notre
respect par son courage et son humilité. Elle est toujours dans une
forme d'acharnement à dompter ce pays, sa vie. Elle qui venait d'un
foyer confortable, elle arrive à supporter sa nouvelle condition si
dure.
Alors
bien sûr la romance a la part belle. Vous me direz qu'en débarquant
en Australie, il aurait été dommage qu'elle ne succombe pas aux
« attractions locales ». En fait il y en a une et son nom
est Murphy. Le coup de foudre n'est pas immédiat. J'ai apprécié,
car même si Estella est partie, elle comprend qu'elle a quand amené
« ses bagages ». Son mari sera toujours présent ne
serait-ce que parce qu'elle porte son enfant. Il y a des nouveaux
départs, des ruptures qui sont plus faciles que d'autres...
Quant
à l'auteure dont je ne connaissais pas la plume, je suis tombée
sous le charme de la manière dont elle décrit cette nature sauvage,
magnifique et la vie avec la population aborigène.
Bref,
j'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire d'Estella qui m'a
assurément fait voyager.
Attention :
dépaysement livresque !
—
Ne
t’inquiète pas. Ton odorat et ton goût connaîtront peut-être
aussi quelques perturbations. Il se peut que tu ne supportes plus
l’odeur de certains aliments dont tu raffolais jusqu’ici ou, à
l’inverse, que tu te prennes de passion pour un plat que tu avais
toujours détesté.
— Oh
mon Dieu… La grossesse est une chose affreuse…
Et
la jeune femme de se remettre à pleurer.
— Que
tu le croies ou non, je t’assure qu’il s’agit au contraire d’un
moment merveilleux.