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Sortie :
1er décembre 2017
Éditeur :
Milady
Collection :
New Adult
Nombre
de pages : 384 pages
Kisa est la fille du chef de la mafia russe de New York qui tient le Donjon - un ring clandestin - et la fiancée d'Alik, un tueur endurci. Prisonnière de cet univers, Kisa ne rêve pourtant que de liberté. Jusqu'à ce qu'elle croise par hasard un sans-abris couvert de tatouages et de cicatrices qui éveille en elle des sentiments inconnus. Quelques jours plus tard, elle le revoit en train de combattre au Donjon. Alors qu'il sème la peur et la mort sur son passage, Kisa brûle de désir pour cet homme que tout le monde appelle Raze. Elle est alors consciente qu'elle devra se sacrifier si elle veut être sienne.
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sur la couverture pour accéder à l'article.
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Tillie
Cole est originaire du nord de l'Angleterre, où elle a grandi dans
une ferme, entourée des animaux recueillis par sa famille. Titulaire
d'un diplôme en sciences des religions, elle a parcouru le monde en
compagnie de son mari rugbyman et enseigné les sciences sociales
avant de s'installer à Austin au Texas. Elle a écrit de nombreux
romans dans des genres très différents, pour les adultes et
les jeunes adultes, rencontrant chaque fois un succès
retentissant.
Source Milady
Source Milady
Lecture
finie
C'est
un avis qui va être difficile pour moi.
C'est
un livre qui m'a assurément plu et il m'a aussi beaucoup dérangé.
Je
commence par quoi ?
Qu'est
ce qui m'a plu ?
La
structure du récit et les personnages.
Le
héros n'a pas de nom tout au début. Il est 818. Il est un numéro.
Il n'a pas été considéré comme un homme pendant une bonne partie
de sa vie. Tout au plus comme un animal ou un esclave de valeur...Il
a subit de terribles sévices dont l'un a été de lui ôté la
mémoire à force de sévices. C'est
le postulat de départ. Et toute l'histoire va être une
quête consciente ou non de son identité. La structure du récit
est vraiment très intéressante de ce point de vue là. On part de
rien. Les fragments de mémoire sont comme des flash qui montrent
des horreurs toujours plus insupportables qu'à vécu le héros.
818
est deux individus. Celui du passé et celui du présent - et on ne
sait pas si les deux son conciliables.
Il
faut dire que comme je le disais, on a de très beaux personnages.
Enfin, je ne sais pas si je parlerai de « beaux »
personnages. Disons plutôt qu'ils sont très forts. Ils sont de ceux
qui ne se laissent pas oublier. 818 se fait appelé Ruine.
Il est vraiment touchant et bizarrement il est d'autant plus
touchant qu'il est violent. On l'a dressé à devenir ainsi et à
perdre son humanité.
Alik,
le méchant est vraiment terrifiant car en plus d'être violent, il
est fou. Sa folie nous fait trembler. Il est complètement ingérable
et ses réactions sont ahhhh.....
Quant
à l'héroïne, c'est peut-être elle qui m'a le moins plu. Vous vous
doutez quand vous achetez Ruine que le récit va frôler l'érotisme
sauf qu'ici c'est trop. Ll'héroïne m'a semblé être « en
chaleur ». Alors certes, elle tombe sous le charme de Ruine dès
le premier regard mais pourquoi tout cela doit s'accompagner « d'une
culotte mouillée »sur plus de 300 pages...
D'ailleurs
le scènes de sexe m'ont pas mal dérangé. Certes le récit est
plutôt à ranger du côté de la dark romance même si je sais
qu'il y a bien pire. Mais pour moi cette violence et ces viols
doivent mettre ce type de lectures aux mains de lecteurs avertis.
C'est
une des raisons qui m'ont dérangé. Le livre est très violent et le
fait que cela ne soit mentionné nulle part laisse à penser que
cette violence est « normale » et qu'elle ne mérite pas
d'être signalé.
Il
y a des scènes de viols multiples et très violentes qui m'ont
dérangés. Je n'aime pas ce type d’effets qui à force de
descriptions mettent le lecteur dans le rôle d'un voyeur. Peut-on
après parler d'un bon livre ? Quels sont les critères ?
Spoilers :
L'héroïne
est violée par son compagnon qu'elle veut quitter. Elle vit un vrai
calvaire. C'est très dur à lire mais ce qui m'a le plus embêté
est qu'elle le quitte, non pas à cause du viol et de sa violence
mais parce qu'elle aime quelqu'un d'autre. Elle est violée car son
petit copain a vent de son infidélité mais tout ça n'est pas
montré comme choquant par l’héroïne qui est aussi la narratrice.
On a l'impression qu'elle fait avec comme elle a toujours fait depuis
des années. Il l'a toujours vu comme sa chose. Il lui « saute »
dessus même adolescent mais cela est normalisé. Cette position m'a
vraiment déplu. L'héroïne ne dit jamais que ce qu'elle vit est mal
et que ce type de rapport n 'est pas la norme. D'ailleurs si Ruine
n'était pas venue, elle se serait marié avec son tortionnaire....
fin
du Spoilers
Bref,
un livre qui a très bons atouts. Il m'a aussi cependant déplu par
cette violence faite aux femmes qui semblent totalement normalisée
voir même qui semble être un élément constitutif de la romance.
Le
combat de ce soir-là ne lui avait pas laissé la moindre
égratignure.
-
Pourquoi vous êtes ici ? poursuivis-je.
Ruine
ferma les yeux sous ma caresse. Baissant les miens, je vis qu’il
bandait dans son boxer tendu à bloc. Je continuai de le caresser, ma
main provoquant des frissons de plaisir sur son épiderme, tandis
qu’il laissait échapper une sorte de feulement par ses lèvres
sensuelles entrouvertes.
En
cet instant, je ne pensais pas à Alik, à mon père, à mes
obligations en tant que fille du Pakhan, ni même aux conséquences
de ces caresses. Le besoin d’échapper à ma vie oppressante me
poussait à agir, me rendant téméraire.
Tout
mon esprit était accaparé par la beauté de Ruine. Il était fort,
intrépide, sauvage, à vif. Il était indompté. Il ne se cachait
derrière aucun ornement social et ignorait tout des rudiments qui
consistent à se conduire comme une personne normale. Il était
tranchant et agressif, mais son regard expressif, quand il posait les
yeux sur moi, me procurait un sentiment de sécurité et me laissait
entrevoir un autre visage. Un visage pareil à une âme sœur. Et
cela me portait à croire qu’il n’était pas le monstre qu’il
paraissait être.
-
Je dors ici, répondit-il enfin.
Il
était immobile comme une statue. J’admirai sa musculature,
contemplai ses tatouages démoniaques en me demandant pourquoi il
avait de tels dessins diaboliques imprimés à jamais sur le corps.
Je
mis un terme à mon exploration et levai les yeux vers lui.
-
Vous vivez ici ?
-
J’ai nulle part ailleurs où aller, répliqua-t-il d’un ton
bourru.
À
ces mots, mon cœur se serra douloureusement.
Ruine
baissa la tête pour échapper à mon regard compatissant.
Je
relevai son menton avec mon doigt et gardai le silence jusqu’à ce
qu’il me regarde dans les yeux.
-
D’où venez-vous ?
Ému,
il murmura :
-
De l’enfer.