Lucy
Waltham a toujours été une aventurière hardie et elle vient de
décider qu’elle irait à la chasse au mari. Mais elle a besoin
d’abord de s’entrainer. Elle se tourne alors vers le meilleur ami
de son frère, Jeremy Trescott, le Comte de Kendall pour parfaire ses
talents avant de jeter son dévolu sur un autre homme. Mais son
entrainement au baiser va faire naître une passion flamboyante, une
qui pourrait bien griller tous ses plans.
Jeremy possède un titre important, une vaste fortune et un passé douloureux, empli de secrets soigneusement cachés. Il se tient prudemment à distance de toute émotion mais s’il veut détacher Lucy de ses projets insensés, il doit lâcher la bride à ses sentiments. Leur opposition est aussi énervante que délicieuse mais plus il parvient à gérer cette tentatrice entêtée, plus Jeremy perd contrôle. Quand le scandale éclate, devra-t-il abandonner Lucy à son sort ? ou mettra-t-il son coeur en péril pour la faire sienne ?
Jeremy possède un titre important, une vaste fortune et un passé douloureux, empli de secrets soigneusement cachés. Il se tient prudemment à distance de toute émotion mais s’il veut détacher Lucy de ses projets insensés, il doit lâcher la bride à ses sentiments. Leur opposition est aussi énervante que délicieuse mais plus il parvient à gérer cette tentatrice entêtée, plus Jeremy perd contrôle. Quand le scandale éclate, devra-t-il abandonner Lucy à son sort ? ou mettra-t-il son coeur en péril pour la faire sienne ?
—
Minute
! l'interrompit Lucy. Vous parlez trop vite.
Elle écrivit à toute vitesse.
— Tu... es... mon... seul... C'est bon, continuez.
— Tu es mon seul amour. Je pense à toi nuit et jour, et je me languis de tes caresses. Quand je ferme les veux, mon corps se souvient de la chaleur de tes mains sur moi.
Sophia marqua une pause pour boire une gorgée de vin.
— Quand je bois du vin, mes lèvres se souviennent de la fièvre de tes baisers.
— Excellent ! commenta Lucy tout en trempant sa plume dans l'encrier.
— Merci. Je suis inspirée, ce soir.
Elle écrivit à toute vitesse.
— Tu... es... mon... seul... C'est bon, continuez.
— Tu es mon seul amour. Je pense à toi nuit et jour, et je me languis de tes caresses. Quand je ferme les veux, mon corps se souvient de la chaleur de tes mains sur moi.
Sophia marqua une pause pour boire une gorgée de vin.
— Quand je bois du vin, mes lèvres se souviennent de la fièvre de tes baisers.
— Excellent ! commenta Lucy tout en trempant sa plume dans l'encrier.
— Merci. Je suis inspirée, ce soir.
Un
coup frappé à sa porte au cœur de la nuit ne pouvait annoncer
qu'une catastrophe.
Jeremy
enfila en hâte un vieux pantalon et traversa avec appréhension sa
chambre à coucher. Un incendie ? Il ne percevait aucune odeur de
fumée. Peut-être y avait-il un problème chez les Waltham ? A moins
qu'il ne s'agisse d'un message urgent de son régisseur ? Des ennuis
à Corbinsdale, cela n'aurait rien de surprenant...
Un
souvenir lui revint, douloureux, lancinant, et son cœur se mit à
battre un peu plus fort dans sa poitrine. La main sur la poignée de
la porte, il s'immobilisa, maudissant sa mémoire qui lui rappelait
avec une pénible acuité des images qu'il avait vainement tenté de
chasser pendant des années.
Faisant
appel à sa raison, il parvint à refouler la sourde inquiétude qui
le taraudait. Malgré les ombres étranges que jetaient sur les murs
les lueurs assourdies des braises rougeoyantes, il parcourut la pièce
d'un regard résolu. Ce n'était pas cette nuit-là. Il se trouvait
dans sa chambre de Waltham Manor, et non en train d'errer dans les
bois de Corbinsdale. Plus de vingt ans avaient passé; il n'était
plus un gamin. Quoi qui l'attende de l'autre côté du lourd battant
de chêne, il était armé pour y faire face.
Lorsqu'il
fit coulisser le verrou rouillé et ouvrit la porte d'un geste ferme,
il était prêt au pire.
— Ne
bougez pas ! lui ordonna-t-on dans un murmure.
En
un éclair, il entrevit une silhouette féminine, une masse de
boucles acajou, deux petites mains qui se tendaient vers ses
épaules... Et soudain Lucy Waltham, sœur cadette de son meilleur
ami, se haussa sur la pointe des pieds et pressa ses lèvres contre
les siennes avec un tel élan qu'il vacilla et se cogna au montant de
la porte.
Bonté
divine ! Cette gamine l'embrassait !
Ma
foi, il s'était préparé au pire. Et de tous les baisers que Jeremy
Trescott avait connus en vingt-neuf ans, celui-ci était sans
conteste le pire.
Bouche
fermée, yeux grands ouverts, Lucy l'embrassait avec un absolu manque
de savoir-faire qu'elle compensait par un enthousiasme touchant.
Quant à ses mains, elles semblaient partout à la fois - dans ses
cheveux, sur ses épaules, sur son large torse.
Ce
n'était pas un baiser, mais un assaut. Qui plus est, c'était
incompréhensible, parfaitement absurde... et totalement immoral.
Jeremy
la saisit par les bras et s'arracha à son ardente étreinte.
Elle
dirait son nom.
— Lucy...,
gémit-il contre ses lèvres.
D'une
main, il lui caressa la hanche. « Elle est à moi ! » songea-t-il
en refermant ses doigts sur sa cuisse. Dans un froissement de
mousseline, il remonta sa jupe jusqu'à son genou. Sa main s'aventura
sous les plis de ses vêtements, glissa le long de sa cuisse, jusqu'à
l'endroit où son épais bas s'arrêtait et où commençait... le
paradis. Sa peau tendre et souple frémit sous sa caresse. Libérant
ses lèvres, elle appuya le front contre son torse.
— Lucy,
dit-il d'une voix rauque. Lucy, regardez-moi.
Elle
leva les yeux mais son visage était dans l'ombre. Il ne pouvait la
voir. Elle ne pouvait le voir non plus. Ils étaient deux étrangers
enlacés dans l'obscurité.
Alors,
la prenant par les cuisses, il la souleva, s'écarta du montant
contre lequel il était adossé et, d'un mouvement fluide, pivota sur
lui-même pour la plaquer contre le panneau d'ébène, inversant leur
position. Des éclats de lumière dansèrent sur son visage et ses
seins. Elle le regardait, les pupilles dilatées, les lèvres
entrouvertes gonflées par les baisers.
«
Elle est à moi ! » songea-t-il encore en prenant sa bouche avec
avidité. Elle ne lui offrit aucune résistance, mais il s'écarta
aussitôt. Il voulait voir son visage, regarder ses lèvres si
appétissantes s'arrondir autour de son prénom.
Enfin,
il la reposa sur le sol, la faisant descendre le long de sa cuisse
avec une lenteur délibérée. Elle se cambra avec un gémissement
étouffé, puis s'abandonna contre le panneau de bois en fermant les
yeux. Jeremy glissa alors de nouveau ses mains sous ses jupes pour
faire courir ses doigts sur le haut de ses cuisses. Il la vit se
mordre la lèvre tandis qu'il poursuivait sa progression et parvenait
à sa toison aux boucles humides. D'un geste franc, il caressa le
triangle fauve. Elle rouvrit soudain les yeux.
— Oui...,
murmura-t-il en commençant à la caresser doucement.
Elle
fut parcourue d'un frisson, prit une inspiration saccadée, mais
soutint son regard. Oui. Bon sang, cela aurait été tellement facile
! Une braguette à ouvrir, un coup de reins, et il la possédait.
Totalement. Hélas ! Il la voulait désespérément, si ardemment
qu'il en avait mal, que son cœur lui martelait la poitrine et que
tout son corps tremblait de désir... mais il ne la voulait pas comme
cela.
Il
fallait qu'elle se donne à lui. A lui, et non au fantôme d'un
autre.
Il
continua de lui prodiguer son impudique caresse jusqu'à ce qu'elle
laisse échapper de petits gémissements d'encouragement.
— Oh
! Soupira-t-elle. O mon Dieu...
«
Elle est à moi ! » se répéta-t-il en introduisant un doigt entre
les plis moites et brûlants de sa féminité. Elle entrouvrit les
lèvres. Une supplique passa dans son regard. « Dis mon nom. Pas
celui de Dieu, ni du diable, ni de qui que ce soit d'autre. Le mien !
»
Bien
qu'emporté par la passion, Jeremy était vaguement conscient de
bruits non loin d'eux, à l'extérieur. Des pas assourdis, des voix
étouffées. Pourtant, il continua d'entrer en elle, refusant
d'entendre autre chose que son petit cri étranglé. Elle le prit par
l'épaule d'un geste fiévreux.
«
Dis mon nom ! » la supplia-t-il silencieusement.
— Toby
! Articula-t-elle dans un souffle.
Il
se figea tandis qu'elle enfonçait ses ongles dans sa peau. Il retira
sa main.