1306. Edouard Ier d'Angleterre et Robert Bruce se disputent le trône d’Écosse. Décidé à prendre son rival de court, Bruce fait mander la comtesse Isabella MacDuff qui, de par son mariage, détient le droit héréditaire de couronner les rois. Elle sera protégée par un de ses meilleurs mercenaires, Lachlan MacRuairi, surnommé la Vipère. En dépit de la méfiance que lui inspire cet ancien pirate, Isabella se sent indéniablement troublée par sa présence. Mais pourra-t-elle compter sur lui lorsque, tombée dans le guet-apens tendu par ses ennemis, elle sera condamnée au sort le plus funeste ?
C'est au cours de ses études de droit que Monica McCarty s'est intéressée à l'histoire de l'Écosse.
Depuis, elle écrit des romances historiques très intenses avec des héros qui font rêver.
Monica McCarty est considérée comme la plus grande auteure de romans sur les clans écossais : les Highlanders. Elle vit aujourd'hui dans la baie de San Francisco avec son mari et leurs deux enfants.
Une série que j'aime de plus en plus. Le couple est pimenté à souhait même si j'avoue que certains éléments scénaristiques ont du mal à coller à la réalité historique et aux de la romance. Je n'en dirais pas plus mais....
Elle s'approcha de lui.
— J'ai apporté un baume pour vos plaies.
Il leva les yeux, surpris par cette attention. Il était tellement peu habitué à ce qu'on s'inquiète pour lui.
Non pas qu'il en eût jamais ressenti le besoin.
— Ce ne sera pas nécessaire.
Elle pinça les lèvres, l'air exaspéré, et peut-être un peu peiné.
— Par tous les saints, Lachlan ! Cela vous ferait-il si mal de laisser quelqu'un s'occuper de vous, pour une fois ?
Avant qu'il ait pu répondre par l'affirmative, elle déposa tout l'attirail qu'elle avait apporté et se planta devant lui, les poings sur les hanches.
— Ne m'obligez pas à demander à Robbie de vous clouer au sol. Je suis sûre qu'il en est capable.
— Vous pouvez compter sur moi, lui lança Boyd avec un clin d'oeil.
Le salaud. Lachlan n'avait pas besoin de le regarder pour deviner qu'il jubilait. Peu d'hommes étaient assez costauds pour le maîtriser, et Boyd en faisait probablement partie. Il jugea préférable de ne pas le vérifier.
Il posa le cadenas et adressa à Bella un sourire moqueur.
— A vos ordres, ma dame.
Elle marmonna quelque chose d'inintelligible puis lui orienta le visage vers la lumière pour examiner l'entaille sur sa tempe. Ses doigts étaient doux, trop même. Il s'écarta.
Elle fit claquer sa langue avec agacement, et lui tourna à nouveau la tête.
— Vous vous êtes baigné, constata-t-elle.
Il entendit Boyd ricaner dans son coin.
— Je n'aime pas me sentir sale, répondit-il sur la défensive.
— Oui, vous me l'avez dit. C'est bien. C'est une des premières choses que j'ai remarquées chez vous. Vous sentiez trop le propre pour un bandit.
Elle aussi, elle s'était baignée. Il s'efforçait de ne pas remarquer qu'elle sentait divinement bon mais elle se tenait trop près de lui. Son corps réagit aussitôt. Si Boyd n'avait pas été assis à deux pas, il aurait été tenté de la prendre sur ses genoux et de terminer ce qu'ils avaient commencé deux soirs plus tôt.
— C'est bien, approuva-t-elle en soulevant les cheveux qui retombaient sur ses tempes. Vous avez pu nettoyer presque tout le sang et la terre autour de la plaie.
Elle se baissa pour prendre un morceau de lin et un pot en terre.
Il étouffa un gémissement. Ces vêtements de garçon finiraient par avoir raison de lui. Quand elle s'était penchée devant lui, son col s'était entrouvert, lui offrant une vue plongeante sur la courbe généreuse d'un sein.
Il était un homme, bon sang ! C'était plus fort que lui.
Son regard descendit vers l'endroit de la chemise où ses mamelons étiraient doucement le lin. Seigneur ! L'eau lui monta à la bouche.
Il gigota, sentant un étirement dans ses braies. Elle était penchée sur lui, le torturant de ses doigts délicats, étalant doucement l'onguent sur sa plaie, décrivant de lents cercles concentriques comme une caresse.
Enfin, alors qu'il pensait de pas pouvoir supporter son parfum envoûtant un instant de plus, elle enroula une bande de lin autour de sa tête et recula d'un pas.
Il poussa un soupir de soulagement.
Les joues légèrement rosies de Bella lui indiquèrent qu'il n'était pas le seul à avoir été affecté.
— Vous avez d'autres blessures ? demanda-t-elle.
— Non.
— Il a une entaille sur le bras et de méchantes marques sur le ventre, déclara Boyd.
Lachlan lui lança un regard assassin. Cette ordure savait exactement le genre de torture à laquelle il était soumis.
— Faites-moi voir, ordonna Bella.
Il souleva sa chemise, révélant d'innombrables contusions bleues, noires et rouges qui se rejoignaient pour former une grande masse inquiétante tout le long de son flanc droit.
Bella écarquilla les yeux.
— Pourquoi n'avez-vous rien dit ? le gronda-t-elle. Vous devez avoir plusieurs côtes cassées. J'aurais pu vous bander.
Il haussa les épaules en se retenant de grimacer.
— Je n'en ai pas eu le temps.
Elle effleura sa peau sensible du bout des doigts. Il tressaillit quand elle descendit sur son bas-ventre.
— Oh, pardon, dit-elle. Je vous ai fait mal ?
— Un peu, dit-il.
Mais pas de la manière dont elle le croyait. Sa verge raide pressait contre les lacets de sa culotte, cherchant à se rapprocher de sa main, centimètre par centimètre.
— Désolée, dit-elle, légèrement perplexe. Je ne pensais pas avoir appuyé si fort. Retirez votre chemise pour que je nettoie l'entaille sur votre bras et que je bande votre torse.
Boyd ricana à nouveau. Lachlan se tourna vers lui.
— Tu vas affûter cette lame toute la nuit ? grogna-t-il. Tu n'étais pas censé nous chercher un bateau ?
Sans cacher son amusement, Boyd se leva lentement et glissa son épée dans le baudrier attaché dans son dos.
— C'est bon, j'y vais.
Avant de sortir, il ajouta inutilement :
— Je ne serai pas de retour avant un bon moment.