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dimanche 26 avril 2015

Ten Tiny Breaths Tome 2 : Mentir de K.A Tucker





Des deux sœurs Cleary, Livie est sans aucun doute la plus stable et la plus sérieuse, malgré toutes les épreuves que la vie lui a fait traverser.


Des deux sœurs Cleary, Livie est sans aucun doute la plus stable et la plus sérieuse, malgré toutes les épreuves que la vie lui a fait traverser. Depuis la mort de ses parents, Livie a toujours eu la tête sur les épaules, aidant sa sœur Kacey à lutter contre ses démons. Brillante et disciplinée, c'est sans surprise qu'elle quitte Miami pour intégrer la prestigieuse université de Princeton, un rêve qui était à la fois le sien et celui de son père. Cette première année à l'université ne va pourtant pas se dérouler exactement comme elle l'avait prévu. Son père l'avait pourtant mise en garde avant de mourir : méfie-toi des garçons ! Dès sa première soirée sur le campus, Livie fait la rencontre du mystérieux Ashton. Elle va succomber à son charme, même s'il est tout ce qu'elle déteste : hautain, dragueur et mystérieux. 

Elle ne peut pas l'oublier malgré la présence du beau et tendre Connor, le mec parfait dont elle avait toujours rêvé ! Grace au soutien de sa sœur, de sa coloc effrontée et de son déluré de psy, Livie fera ses débuts à l'université en chamboulant ses repères et les plans déjà tout tracés pour sa carrière et ses amours. Elle se sent vraiment bien dans les bras de Connor, mais résistera-t-elle à Ashton le dangereux séducteur ?





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J'ai adoré...
...même si ce n'est pas un coup de cœur.



Les points forts


Souvent, je mets les points forts de manière un peu décousue mais là le gros gros gros point fort c'est ou plutôt ce sont les deux personnages principaux.
Livie est jeune fille parfait. En tous cas, c'est ce vers quoi elle tend. Elle ne veut en aucun cas laisser de place à l'erreur. C'est un personnage qui alterne entre force et fragilité de manière très juste.
Ainsi depuis le décès de ses parents, sa force de caractère lui a permis de réussir sa vie et d'arriver là où elle voulait aller. Cependant, pour y arriver elle a du ériger une forteresse pour ne pas être de nouveau détruite par les hasards de la vie parce qu'au final ses mécanismes cachent une grande fragilité et une grande peur de la vie.


Quant à Ashton. Alors là, je vais encore pousser des arghhhh arghhhhh arghhhh pour dire que je suis tombée amoureuse de cet homme. Je trouve que l'auteure nous a offert un personnage magnifique. Je ne peux pas vraiment l'expliquer sans dévoiler l'histoire. Disons qu'en refermant le livre, on est longuement marqué par ce héros, sa personnalité, son histoire. Un personnage vraiment très marquant qui est la chose la plus réussi du livre. J'ai aimé comment l'auteur nous le dévoile tout en long des pages. Elle l'a rendu au début superficiel et nous l'a dévoilé tout au long du livre de manière très sensible, très juste et très intelligente. Souvent les personnages évoluent de manière « schizophrénique » passant d'une personnalité à une autre. Ici pas du tout, on a simplement un homme qui s'est construit derrière une apparence, un mensonge sans pouvoir faire autrement et revenir en arrière. UNE RÉUSSITE.

    
La romance. On a ici deux opposés qui s'attirent Bla bla bla bla bla bla … C'est une ficelle sur laquelle on tire beaucoup en romance. Ici c'est le postulat de départ mais il ne faut absolument pas se fier à cela. Livie et Ashton tombent amoureux au premier regard. C'est quasiment dans le sens littéral. Il tombe. Il chute...et tous leur faux-fuyants avec . Tout le livre montre ce chemin Il s’attire et se révulse en même temps...car être avec l'autre c'est mettre à jour une part d'eux dont ils n'ont même pas conscience.


Le style. HAUTEMENT ADDICTIF. J'ai eu un mal fou à lâcher mon livre. C'est mener à tambour battant et même les passages introspectifs sont très intenses.


Les points faibles


J'ai préféré ce livre au premier opus qui est un peu plus léger (il faut dire que le premier tome est très lourd), il n'en reste que le passé (trop) torturé des personnages m'a à certains moments dérangé. Je parle souvent dans mes chroniques du syndrome Cosette (j'ai perdu ma mère, mon père, mon frère, ma tante, mon oncle, ma sœur, mon frère, je suis pauvre, je suis seule...) qu'il faut savoir employer avec parcimonie. Ce n'est pas le cas de cette auteure qui « charge un peu trop la mule ». Ça décrédibilise la récit.


Le dénouement comme pour le premier tome emploie trop le syndrome Cosette sont j'ai parlé plus haut. C'était trop et je n'ai pas adhéré.
Bref

Une superbe suite que j'ai même préféré au premier tome.
Si vous avez aimé Respire, n'hésitez pas !





Les extrait sont mes moments préférés. Ils dévoilent pour beaucoup les éléments clés de l'histoire donc ...attention !


Puis je me suis concentrée sur ma colère contre Ashton pour avoir posé ses mains expertes sur moi. J’ai laissé cette colère grandir pour se transformer en une vraie rage. Mais la ceinture en cuir, les cicatrices, les tatouages, tout ce qu’il me cache finit toujours par remonter à la surface, effaçant ma colère, me laissant seule avec la peine que j’éprouve pour lui. Je suis prête à tout pour le revoir.
Alors je suis en colère contre moi-même pour avoir envie de le revoir, pour l’avoir laissé faire ce qu’il a fait, pour être aussi égoïste et effrayée d’en finir avec Connor. En colère de m’égarer entre le bien et le mal au lieu de m’en tenir aux choses blanches ou noires qui ont toujours eu plus de sens pour moi.








Je suis une élève brillante, prête à rentrer à l’université de Princeton. Une fois ma licence terminée, je suis décidée à faire médecine. J’adore les enfants, les animaux et les personnes âgées. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’arracher les ailes des insectes ou de les faire griller à l’aide d’une loupe. Bon, il est vrai que je n’aime pas attirer l’attention et que j’ai tendance à transpirer abondamment lorsque je suis entourée de garçons séduisants. Je risque probablement de faire un AVC le jour de mon premier rencard, à moins que je me noie dans une mare de transpiration avant même qu’un garçon n’ait eu le temps de me proposer un rendez-vous.






– Et si je n’avais pas de copine ?
Je ne me rends pas compte que mes pieds ont cessé de bouger, jusqu’à ce que je réalise que les siens aussi.
– Tu… as rompu avec Dana ?
– Et si je te disais que oui ? Ça t’importerait ?
Je ne fais plus confiance à ma voix, je me contente donc de secouer la tête. Non, dans ma tête cela n’aurait pas d’importance parce qu’il reste quelqu’un de malfaisant.
– Pas du tout ?
Ses yeux s’accrochent à ma bouche, il a prononcé ces mots d’une voix si douce, si vulnérable, presque blessée.
Mon corps répond immédiatement à son émotion, mes mains s’enroulent plus intensément autour de son cou, l’attirant un peu plus contre moi, pour le conforter et le rassurer. Qu’est-ce que je ressens exactement pour lui ?
Le slow est terminé, le groupe joue à présent un morceau plus rock, mais nous restons debout, serrés l’un contre l’autre.
Je sais que je ne devrais pas lui poser cette question, mais je le fais quand même.
– Pourquoi m’as-tu écrit ce mot ?
Il détourne le regard pendant un instant et je vois sa mâchoire se contracter. Lorsque nos yeux se rencontrent à nouveau, je perçois de la résignation.
– Parce que tu n’es pas une fille d’un soir, l’Irlandaise.
Il se penche pour déposer un baiser sur ma joue et chuchote :
– Tu es la fille que je veux pour la vie.
Ses mains se détachent de mon corps, et il se retourne. Mon cœur bat la chamade et je reste là, le regardant marcher calmement vers la table pour attraper sa veste.
Puis il s’approche de la porte et s’en va.






– Ah ! l’Irlandaise… J’aime bien quand tu te mets dans tous tes états à cause de moi.
Il saisit un de mes livres, l’ouvre et rédige rapidement quelques mots sur la première page, puis il glisse un bout de papier entre les feuilles.
– Je viens à l’instant de me rappeler que j’ai déjà suivi ce cours il y a trois ans. J’avais même eu une très bonne note. Appelle-moi si tu as besoin d’aide pour tes disserts.
Sur ce, il range son cahier. Je le regarde monter les marches à toute vitesse avant même que le prof n’ait officiellement invité les étudiants à quitter l’amphithéâtre. Sur son passage, de nombreux regards se retournent, presque toutes les filles de la salle et quelques garçons n’ont d’yeux que pour lui.
J’agite la tête en ouvrant le livre pour y lire : « L’Irlandaise aime Ashton » entouré d’un grand cœur. Un numéro de téléphone est également griffonné sur la page.
Je bredouille un « il fait chier ! ». Il vient de ruiner un livre à deux cents dollars en y inscrivant ce surnom pour lequel je n’ai toujours pas d’explications. Le bon côté des choses, c’est qu’il ne viendra plus à ce cours.
Curieuse de savoir ce que son petit mot dit, je le déplie.


La seule chose que je regrette, c’est que cette nuit ait pris fin. C’est moi qui suis jaloux. Terriblement jaloux.






Il prend une brusque inspiration et maintient les yeux fermés pendant quelques instants avant de les rouvrir.
– Assieds-toi, chuchote-t-il, et je m’exécute.
Il détourne le regard, le temps de précautionneusement retirer mon pantalon mouillé en le faisant passer par ma cheville blessée. Il déplie son pantalon de jogging, l’enfile par mes chevilles et le tire vers le haut.
– Remets-toi debout.
J’obéis en m’appuyant à nouveau sur lui, pendant qu’il l’ajuste et resserre le cordon. Pas une seule fois il ne m’a touchée de façon déplacée.
Et s’il l’avait fait, je ne pense pas que je l’en aurais empêché.
Une fois que je suis habillée, le souffle coupé, ahurie par ce qui vient de se passer mais toujours debout face à lui, il me prend par la main. Il la soulève et la place sur son cœur, exactement au même endroit où je l’ai posée un peu plus tôt. Il la tient ainsi, la recouvrant totalement de sa large main, tremblant de froid ou pour une autre raison. Son cœur à lui aussi bat extrêmement vite. Je fixe ses yeux tristes et résignés.
– Merci.
Je ravale ma nervosité et lui demande en murmurant :
– De quoi tu me remercies ?
– De parvenir à me faire oublier, même si ce n’est que pour un court instant.
Il m’embrasse sur les mains avant d’ajouter :
– Ça ne peut pas marcher entre nous, l’Irlandaise... Reste avec Connor.
Mon ventre se serre lorsqu’il relâche ma main. Il se retourne et marche en direction de la salle de bains, le corps raide, la tête penchée légèrement vers l’avant, comme s’il venait de vivre une défaite.
Il faut que je lui pose la question maintenant, sinon je n’en serai plus jamais capable.
– Qu’est-ce que tu entends par « fille pour la vie » ?
Son pas ralentit quand il atteint la porte, une main sur la poignée, l’autre posée sur le cadre, faisant gonfler la bosse de son biceps. Son corps chancelle vers la salle de bains. J’imagine que je ne vais pas obtenir de réponse.
– La liberté.
Puis il referme la porte derrière lui.
Tu es une fille pour la vie. Ma liberté.