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jeudi 14 février 2019

The Driven, tome 7 : Hard Beat de K. Bromberg





Tanner Thomas, correspondant de guerre à l'étranger, accro à l'adrénaline de son métier revient dans l'arène.Pour surmonter la perte d'un être cher, il concentre toute son énergie à dénicher le prochain scoop. Mais lorsqu'il rencontre sa coéquipière, la superbe photojournaliste, Beaux Croslyn, il perd son objectif de vue –; et prend encore plus de risques.
Charriant des secrets qu'elle refuse de révéler, Beaux est loin d'être une femme ordinaire. Elle se rapproche malgré tout de Tanner pour se cacher derrière les étincelles de la passion. Mais lorsque le passé de Beaux commence à mettre leur relation –; et leurs vies –; en danger, Tanner est déterminé à faire éclater la vérité. Quitte à la pourchasser jusqu'aux confins de la terre... 




Alors, une 1ère chose : la couverture est complètement hors sujet. Le cadre de cette romance se passe avec des reporters de guerre en mission dans des pays en conflit. Alors, Pourquoi cette couverture ? Un mystère éditorial qui laisse présager que peu de membres de la maison d'édition ont lu ce livre...

Bref, passons mais cela dénote soit d'un amateurisme soit d'un mépris pour les livres de romance qu'ils éditent mais qu'ils n'ont pas l'air de lire...

D'ailleurs c'est au vu de cette couverture ( de bikers) que j'ai attendu avant de découvrir le 7ème tome de la série Driven. Le précédent m'avait plu mais il n'avait pas la magie des trois premiers opus de cette série.

Ici, il s'agit d'un spin off qui s'éloigne radicalement de la série. Le seul lien étant que le héros est le frère de Rylee, l’héroïne de la série originelle.
Hard Beat peut se lire de manière totalement indépendante. Les histoires sont très très très différentes. Je le disais plus haut, Tanner Thomas est reporter de guerre est sous ce prisme que l'histoire va se dérouler.

Celle-ci commence de manière très sombre car le héros doit faire le deuil de sa coéquipière qui était également sa meilleure amie. Elle est morte sur le terrain et le jeune homme est rongé par la culpabilité. C'est pourtant dans ce contexte qu'il rencontre BJ, une jeune photographe novice sur le terrain.

Tanner est un personnage torturé qui voit la journaliste comme du sel sur une plaie fraîche et pourtant...

Franchement, j'ai retrouvé K. Bromberg dans son talent pour exacerber les passions. C'est une romance très forte qui amène les héros à vivre des sentiments intenses. Le contexte géographique et l'isolement qui en découle y sont pour beaucoup. L'auteure propose un contexte novateur et très maîtrisé que j'ai beaucoup apprécié.

La romance est superbe mais c'est surtout l'histoire qui m'a vraiment surprise et qui fait la différence.

Je resterai bien sûr muette comme une carpe mais sachez que le livre recèle tout le talent de l'auteure avec en plus une magnifique histoire originale qui va vous captiver.

Bref, ce 7ème tome relance mon goût pour cette série et globalement pour cette auteure. À ne pas louper !




– Dis-moi que tu ne veux pas de moi !
Je crie ces mots, nos respirations se mêlent et nous partageons le même souffle.
– Je ne veux pas de toi, lâche-t-elle.
Pendant une seconde, je la crois. Pendant un instant, j’hésite en me convainquant que je vais reculer d’un pas et partir. Mais je la connais. Je sais à quel point elle est têtue, elle ne cède jamais avant d’avoir gagné et je ne vois rien de cela dans son attitude. Pas une seule once du feu en elle que j’ai appris à aimer, donc je saisis ma dernière chance de reconquérir la fille que je n’ai jamais vraiment possédée.
– Conneries !
Je ricane en écrasant ma bouche contre la sienne et prends tout ce dont je rêve depuis trois semaines. Ce baiser est affreux et merveilleux en même temps, parce que j’ai l’impression de retrouver notre familiarité et de mesurer ce que je vais perdre.
Elle tente de se dégager, de me repousser tandis que nos bouches luttent dans une danse de désir nié et de passion frustrée. La résistance laisse place au consentement, nos langues se mêlent, nous nous mordillons et nous laissons échapper des gémissements de désir.
Elle écarte sa bouche de la mienne, mais ses yeux scintillent de désir sous ses paupières lourdes. Elle murmure :
– Je ne veux pas de toi.
– Ne me mens pas une fois de plus, putain ! Je mérite mieux que ça. Répète ça ! Répète-moi ça !
Je lui hurle dessus, en la tenant par les cheveux, mon autre main sur sa hanche.
Elle reste muette et se contente de me regarder, des larmes plein les yeux, jusqu’à gémir :
– C’est impossible, Tanner. C’est impossible.
Mais, contre toute attente, elle se penche en avant et colle ses lèvres aux miennes pour me donner le plus tendre des baisers.
– C’est possible.
Je suis bouleversé. Elle dépose un autre baiser sur mes lèvres, mais cette fois, je sens le sel de ses larmes sur ses lèvres et ma poitrine se comprime. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe.
– C’est impossible.
Mais elle dit une chose et elle en fait une autre : ses mains passent sous mon T-shirt et caressent ma peau nue. Je sais que lorsque je m’éloignerai, je conserverai ses caresses gravées dans ma peau, comme un tatouage permanent et douloureux.
Je sais, avant que nos lèvres se touchent encore, avant que mes mains glissent sous sa chemise et remontent dans son dos, avant que j’ouvre le bouton de mon jean et glisse sa main dans mon boxer, avant qu’elle me répète « c’est impossible », que c’est une très mauvaise idée. Que je vais y laisser des plumes et revenir avec un souvenir de plus auquel me raccrocher, qui me hantera jusqu’à la fin de mes jours. Cette fois, je me sens aussi coupable qu’elle parce que je couche délibérément avec une femme mariée.
Mais je ne peux pas m’en empêcher. Je suis incapable de me retenir. Le goût de son baiser sur mes lèvres, l’odeur de son parfum dans mes narines, la sensation de sa peau contre la mienne me bouleversent d’émotion. J’entretiens l’espoir que si nos peaux se touchent à nouveau, si elle se souvient de ce qui existait entre nous, si nous vivons un autre moment ensemble, alors elle saura ce qu’elle veut.
Elle me choisira.
Elle me laissera la protéger et sécher ses larmes.
Nos respirations sont saccadées, nos baisers doux-amers, une émotion tacite monte entre nous tandis que nous nous déshabillons mutuellement juste assez pour se précipiter, le cœur battant, sur le plaisir ultime qui débouchera seulement sur plus de douleur. Mais je refuse toute raison, je l’empêche de continuer à répéter que c’est impossible en l’embrassant.
Nos gestes sont hâtifs mais chargés de sens : je fais descendre son pantalon, elle me branle. Je lui écarte les cuisses, en grognant quand je la trouve trempée. Je caresse sa peau brûlante, soupèse ses seins dans mes mains, entends le craquement de la console quand je la pose dessus. Elle écarte les jambes pour moi. Son refrain constant – « c’est impossible » – devient un soupir de désir lorsque je la prends et qu’elle se contracte.
Et cette sensation singulière, ma bite dure qui tente de la pénétrer alors qu’elle résiste de toutes ses forces, m’affecte profondément. Me consume. M’empêche de voir la vérité que je n’ai pas envie d’affronter : il s’agit d’un adieu. Nos baisers l’expriment depuis le début, et maintenant nos corps font de même.