Tanner Thomas, correspondant de guerre à l'étranger, accro à l'adrénaline de son métier revient dans l'arène.Pour surmonter la perte d'un être cher, il concentre toute son énergie à dénicher le prochain scoop. Mais lorsqu'il rencontre sa coéquipière, la superbe photojournaliste, Beaux Croslyn, il perd son objectif de vue –; et prend encore plus de risques.
Charriant des secrets qu'elle refuse de révéler, Beaux est loin d'être une femme ordinaire. Elle se rapproche malgré tout de Tanner pour se cacher derrière les étincelles de la passion. Mais lorsque le passé de Beaux commence à mettre leur relation –; et leurs vies –; en danger, Tanner est déterminé à faire éclater la vérité. Quitte à la pourchasser jusqu'aux confins de la terre...
Alors,
une 1ère chose : la couverture est complètement hors sujet.
Le cadre de cette romance se passe avec des reporters de guerre en
mission dans des pays en conflit. Alors, Pourquoi cette couverture ?
Un mystère éditorial qui laisse présager que peu de membres de la
maison d'édition ont lu ce livre...
Bref,
passons mais cela dénote soit d'un amateurisme soit d'un mépris
pour les livres de romance qu'ils éditent mais qu'ils n'ont pas
l'air de lire...
D'ailleurs
c'est au vu de cette couverture ( de bikers) que j'ai attendu avant
de découvrir le 7ème tome de la série Driven. Le précédent
m'avait plu mais il n'avait pas la magie des trois premiers opus de
cette série.
Ici,
il s'agit d'un spin off qui s'éloigne radicalement de la série. Le
seul lien étant que le héros est le frère de Rylee, l’héroïne
de la série originelle.
Hard
Beat peut se lire de manière totalement indépendante. Les
histoires sont très très très différentes. Je le disais plus
haut, Tanner Thomas est reporter de guerre est sous ce prisme que
l'histoire va se dérouler.
Celle-ci
commence de manière très sombre car le héros doit faire le deuil
de sa coéquipière qui était également sa meilleure amie. Elle est
morte sur le terrain et le jeune homme est rongé par la culpabilité.
C'est pourtant dans ce contexte qu'il rencontre BJ, une jeune
photographe novice sur le terrain.
Tanner
est un personnage torturé qui voit la journaliste comme du sel sur
une plaie fraîche et pourtant...
Franchement,
j'ai retrouvé K. Bromberg dans son talent pour exacerber les
passions. C'est une romance très forte qui amène les héros à
vivre des sentiments intenses. Le contexte géographique et
l'isolement qui en découle y sont pour beaucoup. L'auteure propose
un contexte novateur et très maîtrisé que j'ai beaucoup apprécié.
La
romance est superbe mais c'est surtout l'histoire qui m'a vraiment
surprise et qui fait la différence.
Je
resterai bien sûr muette comme une carpe mais sachez que le livre
recèle tout le talent de l'auteure avec en plus une magnifique
histoire originale qui va vous captiver.
Bref,
ce 7ème tome relance mon goût pour cette série et globalement pour
cette auteure. À ne pas louper !
– Dis-moi
que tu ne veux pas de moi !
Je
crie ces mots, nos respirations se mêlent et nous partageons le même
souffle.
– Je
ne veux pas de toi, lâche-t-elle.
Pendant
une seconde, je la crois. Pendant un instant, j’hésite en me
convainquant que je vais reculer d’un pas et partir. Mais je la
connais. Je sais à quel point elle est têtue, elle ne cède jamais
avant d’avoir gagné et je ne vois rien de cela dans son
attitude. Pas une seule once du feu en elle que j’ai appris à
aimer, donc je saisis ma dernière chance de reconquérir la fille
que je n’ai jamais vraiment possédée.
– Conneries !
Je
ricane en écrasant ma bouche contre la sienne et prends tout ce dont
je rêve depuis trois semaines. Ce baiser est affreux et merveilleux
en même temps, parce que j’ai l’impression de retrouver notre
familiarité et de mesurer ce que je vais perdre.
Elle
tente de se dégager, de me repousser tandis que nos bouches luttent
dans une danse de désir nié et de passion frustrée. La résistance
laisse place au consentement, nos langues se mêlent, nous nous
mordillons et nous laissons échapper des gémissements de désir.
Elle
écarte sa bouche de la mienne, mais ses yeux scintillent de désir
sous ses paupières lourdes. Elle murmure :
– Je
ne veux pas de toi.
– Ne
me mens pas une fois de plus, putain ! Je mérite mieux que ça.
Répète ça ! Répète-moi ça !
Je
lui hurle dessus, en la tenant par les cheveux, mon autre main sur sa
hanche.
Elle
reste muette et se contente de me regarder, des larmes plein les
yeux, jusqu’à gémir :
– C’est
impossible, Tanner. C’est impossible.
Mais,
contre toute attente, elle se penche en avant et colle ses lèvres
aux miennes pour me donner le plus tendre des baisers.
– C’est
possible.
Je
suis bouleversé. Elle dépose un autre baiser sur mes lèvres, mais
cette fois, je sens le sel de ses larmes sur ses lèvres et ma
poitrine se comprime. Je ne comprends toujours pas ce qui se passe.
– C’est
impossible.
Mais
elle dit une chose et elle en fait une autre : ses mains passent
sous mon T-shirt et caressent ma peau nue. Je sais que lorsque je
m’éloignerai, je conserverai ses caresses gravées dans ma
peau, comme un tatouage permanent et douloureux.
Je
sais, avant que nos lèvres se touchent encore, avant que mes mains
glissent sous sa chemise et remontent dans son dos, avant que j’ouvre
le bouton de mon jean et glisse sa main dans mon boxer, avant qu’elle
me répète « c’est impossible », que c’est une très
mauvaise idée. Que je vais y laisser des plumes et revenir avec un
souvenir de plus auquel me raccrocher, qui me hantera jusqu’à la
fin de mes jours. Cette fois, je me sens aussi coupable qu’elle
parce que je couche délibérément avec une femme mariée.
Mais
je ne peux pas m’en empêcher. Je suis incapable de me retenir. Le
goût de son baiser sur mes lèvres, l’odeur de son parfum dans mes
narines, la sensation de sa peau contre la mienne me bouleversent
d’émotion. J’entretiens l’espoir que si nos peaux se touchent
à nouveau, si elle se souvient de ce qui existait entre nous, si
nous vivons un autre moment ensemble, alors elle saura ce qu’elle
veut.
Elle
me choisira.
Elle
me laissera la protéger et sécher ses larmes.
Nos
respirations sont saccadées, nos baisers doux-amers, une émotion
tacite monte entre nous tandis que nous nous déshabillons
mutuellement juste assez pour se précipiter, le cœur battant, sur
le plaisir ultime qui débouchera seulement sur plus de douleur. Mais
je refuse toute raison, je l’empêche de continuer à répéter que
c’est impossible en l’embrassant.
Nos
gestes sont hâtifs mais chargés de sens : je fais descendre
son pantalon, elle me branle. Je lui écarte les cuisses, en grognant
quand je la trouve trempée. Je caresse sa peau brûlante, soupèse
ses seins dans mes mains, entends le craquement de la console quand
je la pose dessus. Elle écarte les jambes pour moi. Son refrain
constant – « c’est impossible » – devient
un soupir de désir lorsque je la prends et qu’elle se contracte.
Et
cette sensation singulière, ma bite dure qui tente de la pénétrer
alors qu’elle résiste de toutes ses forces,
m’affecte profondément. Me consume. M’empêche de voir la
vérité que je n’ai pas envie d’affronter : il s’agit
d’un adieu. Nos baisers l’expriment depuis le début, et
maintenant nos corps font de même.