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mardi 22 septembre 2015

Mercy Thompson Tome 7 : La Morsure du Givre de Patricia Briggs






 Pour Mercy Thompson, mariée depuis peu à Adam Hauptman, charismatique Alpha de la meute locale, ç’aurait dû être un Thanksgiving paisible en famille...











Pour Mercy Thompson, mariée depuis peu à Adam Hauptman, charismatique Alpha de la meute locale, ç’aurait dû être un Thanksgiving paisible en famille. Elle était loin d’imaginer que faire du shopping avec sa belle-fille Jesse risquait de virer au cauchemar. Et pourtant, lorsqu’elle ne parvient pas à joindre Adam par téléphone, ni aucun membre de la meute, la jeune femme sait que ceux qu’elle aime courent un grave danger. Aidée par des alliés improbables, Mercy va devoir une fois de plus voler au secours des siens. 


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    - Lecture finie -
    Patricia Briggs est une valeur sûre pour moi. Il faut pourtant dire que j'avais moins accroché à moitié au 6ème opus de la série qui semblait être comme une parenthèse sous forme de huit clos.
    Ici, j'ai retrouvé tout ce qui me plaît chez cette auteure. Le récit démarre vite et fort. La meute est en danger et Mercy va tout faire pour la sauver. Complot, trahison, mort...beaucoup de choses sont au programme de ce 7ème opus. J'ai trouvé que le rythme était bon même très bon. J'ai littéralement dévoré le livre pour savoir qui se cachait derrière ce complot qui mettait en péril la meute.
    Mercy est enfin devenue Mme Hauptman. Elle prend très au sérieux ces nouvelles fonctions même si elle a du mal a vraiment prendre la mesure tout ce que cela veut dire. Le sauvetage de sa meute va devoir lui faire passer une formation accélérée.
    On est cependant pas en vase clos. Mercy fait appel à ces amis faës et vampires et on retrouve avec plaisir l'univers propre à Patricia Briggs. C'est ce que j'apprécie le plus chez cette auteure. Elle a sa patte (sans jeu de mots). Inimitable. Et je pense que si on adhère au style, on ne peut jamais être déçue. C'est le cas ici et je l'ai même trouvé meilleur que d'autres car plus nerveux. Les loups garous sont exposés aux yeux du monde et malheureusement surexposés.

Pour être honnête, je craque avant tout pour la romance entre Adam et Mercy. Ces deux-là, même mariés n'ont pas renoncé à la passion et mon petit cœur de romantique a eu quelques tressaillements devant le dévouement dont l'un et l'autre font preuve.

 



- Bref -



Un 7ème tome où la vie de couple est loin d'être une mer calme

pour Mercy et Adam...

pour notre plus grand plaisir !

A ne pas rater.








Ses lèvres vinrent chercher les miennes. Il avait un goût de chaleur et d’amour. Mais il avait aussi le goût de la maladie causée par l’argent, et je me mis à pleurer alors qu’il m’embrassait. Ils étaient en train de le tuer, je le sentais. Encore un peu d’argent, et ses liens avec la meute seraient brisés, et il mourrait alors même que ces enfoirés seraient en train d’attendre un signe de faiblesse de sa part.

Je sentis sa poitrine se soulever et son cœur bégayer contre le mien. Je me rendis compte que la mort rôdait : trop d’argent, trop de cette drogue qui ralentissait ses réflexes.

— Jesse est en sécurité. Tu es en sécurité. Ça va, Mercy. Tu ne croyais pas que j’allais mourir de vieillesse, pas vrai ?

C’était de l’humour noir. Les loups-garous ne mouraient jamais de vieillesse, parce qu’ils ne vieillissaient pas. Mais il n’avait pas le droit de plaisanter à ce sujet. Ni maintenant, ni jamais.

La colère m’envahit, suivie d’une vague de terreur à l’idée qu’Adam ait abandonné.

— Non, protesta-t-il. Je n’ai rien abandonné. Mais la meute est prioritaire. Pendant qu’ils se concentrent sur moi, les autres travaillent à leur libération. Quand je mourrai, j’emporterai tout le poison avec moi, et la meute sera assez forte pour assurer sa propre protection. Je t’aime, Mercy.

Je réfléchis à ce qu’il venait de me dire. Il avait trouvé quelque chose à faire. Je l’avais vu puiser dans la force de la meute pour évacuer l’argent de son corps. Apparemment, ça marchait aussi en sens inverse. Il absorbait l’argent de la maudite concoction du fils du docteur Wallace. Et quand il en aurait terminé, il serait mort… mais la meute serait libre.

J’avais le souffle et la voix coupés. Adam avait l’intention de mourir.

— N’es-tu pas ma fille ? chuchota une autre voix, celle de Coyote, si bas que je faillis ne pas l’entendre.

Si je n’avais pas été en plein dans le calme du choc précédant l’arrivée de la douleur, cela m’aurait échappé.

— Coyote ne perd jamais, me rappela-t-il. Parce que je change les règles du jeu que mes ennemis jouent. Quelles sont les règles de ton jeu ?

Adam n’avait pas entendu l’autre voix. Je le savais parce qu’il flottait toujours sur moi, les lèvres encore vibrantes de notre baiser, un terrible adieu dans le regard. Il avait trouvé une solution au jeu que jouaient ses ennemis, trouvé un moyen de gagner, parce qu’Adam était la compétence incarnée. Mais le coût était trop important.

— Trouve un autre moyen de gagner, murmurai-je d’une voix rauque.

— Il n’y en a pas, s’obstina-t-il. Je t’aime.

Mais c’était à moi-même que je parlais, pas à lui. Je l’attirai de nouveau à moi.

Il coopéra, parce qu’il n’avait aucune idée que j’étais en train de changer les règles de son jeu. Je n’étais pas la fille de Coyote, enfin, pas tout à fait. Mais ce n’était pas grave, parce que, dans mon rêve, n’être que sa quasi-fille suffirait.

Adam plaqua sa bouche contre la mienne, et j’entrouvris les lèvres. Les yeux plantés dans les siens, j’attirai en moi toutes ces choses qui le tuaient, avalant l’argent qui était un poison pour lui, et rien pour moi.

Tout d’abord, il ne comprit pas ce que je faisais, puis il se mit à se débattre, mais c’était mon rêve, pas le sien. Dans ce rêve, je n’étais pas une changeuse coyote essayant d’immobiliser un loup-garou, j’étais la quasi-fille de Coyote et j’avais toute la force du monde dans mes bras.

— À moi, lui dis-je, ma bouche contre la sienne, à moi.

Je voulais dire qu’il était à moi, mais aussi que l’argent m’appartenait, et non à lui. J’utilisai aussi la formule pour appeler à moi tout l’argent de son corps, et la kétamine, et tous les mauvais traitements qu’on lui avait infligés.

Mais c’était un loup alpha, et c’était un adversaire plus qu’à ma mesure.

Il poussa un rugissement, s’arracha à mon étreinte et s’éloigna du lit ; dans mon rêve, il s’agissait toujours du lit de notre maison, pas de celui chez Kyle. Mais ce n’était pas de la colère qui vibra dans sa voix quand il prit la parole.

— Mercy, tu ne sais pas ce que tu fais.

C’était de la peur.

Je tentai de m’approcher de lui, mais dus m’agenouiller sur le bord du lit, saisie par la nausée. L’argent ou la kétamine ne me réussissaient peut-être pas. À moins que ce soit le DMSO. Adam… Il allait mieux. Je sentais sa force, ainsi que la meute qui s’étirait, plus alerte, parce que ses membres la sentaient aussi.

— Ne fais pas ça, ordonna-t-il un peu tard en se relevant.

Il savait combien j’étais douée pour obéir aux ordres. Il détourna le regard, inspira profondément et tendit la main vers moi.

— Si tu devais mourir…

Je ne pensais pas que ça me tuerait, même si j’avais horriblement mal à l’estomac. Mais je ne voulais pas lui montrer que ça m’avait affectée.

— Ce n’est pas aujourd’hui que ça va arriver, contrai-je.

Il me contempla fixement, et je levai le menton en lui rendant son regard. La meute n’était pas là pour me voir défier leur Alpha. Il aurait parfaitement pu me faire baisser le regard s’il le voulait, de toute façon. Je n’étais pas immunisée contre sa dominance, simplement très têtue. Je vis le moment où il abandonna.