Pour
Mercy Thompson, mariée depuis peu à Adam Hauptman, charismatique
Alpha de la meute locale, ç’aurait dû être un Thanksgiving
paisible en famille...
Pour
Mercy Thompson, mariée depuis peu à Adam Hauptman, charismatique
Alpha de la meute locale, ç’aurait dû être un Thanksgiving
paisible en famille. Elle était loin d’imaginer que faire du
shopping avec sa belle-fille Jesse risquait de virer au cauchemar. Et
pourtant, lorsqu’elle ne parvient pas à joindre Adam par
téléphone, ni aucun membre de la meute, la jeune femme sait que
ceux qu’elle aime courent un grave danger. Aidée par des alliés
improbables, Mercy va devoir une fois de plus voler au secours des
siens.
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Lecture finie -
Patricia
Briggs est une valeur sûre pour moi. Il faut pourtant dire que
j'avais moins accroché à moitié au 6ème opus de la série qui
semblait être comme une parenthèse sous forme de huit clos.
Ici,
j'ai retrouvé tout ce qui me plaît chez cette auteure. Le
récit démarre vite et fort.
La meute est en danger et Mercy va tout faire pour la sauver.
Complot, trahison, mort...beaucoup de choses sont au programme de ce
7ème opus. J'ai trouvé que le rythme était bon même
très bon.
J'ai littéralement dévoré le livre pour savoir qui se cachait
derrière ce complot qui mettait en péril la meute.
Mercy
est enfin devenue Mme Hauptman. Elle prend très au sérieux ces
nouvelles fonctions même si elle a du mal a vraiment prendre la
mesure tout ce que cela veut dire. Le sauvetage de sa meute va
devoir lui faire passer
une formation accélérée.
On
est cependant pas en vase clos. Mercy fait appel à ces amis faës
et vampires et on retrouve avec plaisir l'univers propre à Patricia
Briggs. C'est ce que j'apprécie le plus chez cette auteure. Elle a
sa patte
(sans jeu de mots).
Inimitable.
Et je pense que si on adhère au style, on ne peut jamais être
déçue. C'est le cas ici et je l'ai même trouvé meilleur que
d'autres car plus nerveux. Les loups garous sont exposés aux yeux
du monde et malheureusement surexposés.
Pour
être honnête, je
craque avant tout pour la romance entre Adam
et Mercy.
Ces deux-là, même mariés n'ont pas renoncé à la passion et mon
petit cœur de romantique a eu quelques tressaillements devant le
dévouement dont l'un et l'autre font preuve.
-
Bref -
Un
7ème tome où la vie de couple est loin d'être une mer calme
pour
Mercy
et Adam...
pour
notre plus grand plaisir !
A
ne pas rater.
Ses
lèvres vinrent chercher les miennes. Il avait un goût de chaleur et
d’amour. Mais il avait aussi le goût de la maladie causée par
l’argent, et je me mis à pleurer alors qu’il m’embrassait. Ils
étaient en train de le tuer, je le sentais. Encore un peu d’argent,
et ses liens avec la meute seraient brisés, et il mourrait alors
même que ces enfoirés seraient en train d’attendre un signe de
faiblesse de sa part.
Je
sentis sa poitrine se soulever et son cœur bégayer contre le mien.
Je me rendis compte que la mort rôdait : trop d’argent, trop
de cette drogue qui ralentissait ses réflexes.
— Jesse
est en sécurité. Tu es en sécurité. Ça va, Mercy. Tu ne croyais
pas que j’allais mourir de vieillesse, pas vrai ?
C’était
de l’humour noir. Les loups-garous ne mouraient jamais de
vieillesse, parce qu’ils ne vieillissaient pas. Mais il n’avait
pas le droit de plaisanter à ce sujet. Ni maintenant, ni jamais.
La
colère m’envahit, suivie d’une vague de terreur à l’idée
qu’Adam ait abandonné.
— Non, protesta-t-il. Je
n’ai rien abandonné. Mais la meute est prioritaire. Pendant qu’ils
se concentrent sur moi, les autres travaillent à leur libération.
Quand je mourrai, j’emporterai tout le poison avec moi, et la meute
sera assez forte pour assurer sa propre protection. Je t’aime,
Mercy.
Je
réfléchis à ce qu’il venait de me dire. Il avait trouvé quelque
chose à faire. Je l’avais vu puiser dans la force de la meute pour
évacuer l’argent de son corps. Apparemment, ça marchait aussi en
sens inverse. Il absorbait l’argent de la maudite concoction du
fils du docteur Wallace. Et quand il en aurait terminé, il serait
mort… mais la meute serait libre.
J’avais
le souffle et la voix coupés. Adam avait l’intention de mourir.
— N’es-tu
pas ma fille ? chuchota
une autre voix, celle de Coyote, si bas que je faillis ne pas
l’entendre.
Si je
n’avais pas été en plein dans le calme du choc précédant
l’arrivée de la douleur, cela m’aurait échappé.
— Coyote
ne perd jamais,
me rappela-t-il. Parce
que je change les règles du jeu que mes ennemis jouent. Quelles sont
les règles de ton jeu ?
Adam
n’avait pas entendu l’autre voix. Je le savais parce qu’il
flottait toujours sur moi, les lèvres encore vibrantes de notre
baiser, un terrible adieu dans le regard. Il avait trouvé une
solution au jeu que jouaient ses ennemis, trouvé un moyen de gagner,
parce qu’Adam était la compétence incarnée. Mais le coût était
trop important.
— Trouve
un autre moyen de gagner, murmurai-je d’une voix rauque.
— Il
n’y en a pas, s’obstina-t-il. Je
t’aime.
Mais
c’était à moi-même que je parlais, pas à lui. Je l’attirai de
nouveau à moi.
Il
coopéra, parce qu’il n’avait aucune idée que j’étais en
train de changer les règles de son jeu. Je n’étais pas la fille
de Coyote, enfin, pas tout à fait. Mais ce n’était pas grave,
parce que, dans mon rêve, n’être que sa quasi-fille suffirait.
Adam
plaqua sa bouche contre la mienne, et j’entrouvris les lèvres. Les
yeux plantés dans les siens, j’attirai en moi toutes ces choses
qui le tuaient, avalant l’argent qui était un poison pour lui, et
rien pour moi.
Tout
d’abord, il ne comprit pas ce que je faisais, puis il se mit à se
débattre, mais c’était mon rêve, pas le sien. Dans ce rêve, je
n’étais pas une changeuse coyote essayant d’immobiliser un
loup-garou, j’étais la quasi-fille de Coyote et j’avais toute la
force du monde dans mes bras.
— À
moi, lui dis-je, ma bouche contre la sienne, à moi.
Je
voulais dire qu’il était à moi, mais aussi que l’argent
m’appartenait, et non à lui. J’utilisai aussi la formule pour
appeler à moi tout l’argent de son corps, et la kétamine, et tous
les mauvais traitements qu’on lui avait infligés.
Mais
c’était un loup alpha, et c’était un adversaire plus qu’à ma
mesure.
Il
poussa un rugissement, s’arracha à mon étreinte et s’éloigna
du lit ; dans mon rêve, il s’agissait toujours du lit de
notre maison, pas de celui chez Kyle. Mais ce n’était pas de la
colère qui vibra dans sa voix quand il prit la parole.
— Mercy,
tu ne sais pas ce que tu fais.
C’était
de la peur.
Je
tentai de m’approcher de lui, mais dus m’agenouiller sur le bord
du lit, saisie par la nausée. L’argent ou la kétamine ne me
réussissaient peut-être pas. À moins que ce soit le DMSO. Adam…
Il allait mieux. Je sentais sa force, ainsi que la meute qui
s’étirait, plus alerte, parce que ses membres la sentaient aussi.
— Ne
fais pas ça,
ordonna-t-il un peu tard en se relevant.
Il
savait combien j’étais douée pour obéir aux ordres. Il détourna
le regard, inspira profondément et tendit la main vers moi.
— Si
tu devais mourir…
Je ne
pensais pas que ça me tuerait, même si j’avais horriblement mal à
l’estomac. Mais je ne voulais pas lui montrer que ça m’avait
affectée.
— Ce
n’est pas aujourd’hui que ça va arriver, contrai-je.
Il me
contempla fixement, et je levai le menton en lui rendant son regard.
La meute n’était pas là pour me voir défier leur Alpha. Il
aurait parfaitement pu me faire baisser le regard s’il le voulait,
de toute façon. Je n’étais pas immunisée contre sa dominance,
simplement très têtue. Je vis le moment où il abandonna.