C’est ça…
Tu
m’appartiens et je t’appartiens,
Paris,
seigneur de l’ombre bagarreur, est possédé par le démon de la
luxure. Un hôte exigeant qui le contraint chaque nuit à coucher
avec une femme différente avant de l’abandonner au matin. Mais
cette fois Paris n’est pas décidé à obéir à son démon. Car il
est tombé amoureux de Sienna, une guerrière farouche et magnifique
avec qui il a déjà passé une nuit autrefois, et qu’il compte
bien faire sienne à nouveau… Pourtant, en dépit de sa
détermination, Paris va devoir surmonter plusieurs obstacles avant
de retrouver Sienna. D’abord parce que celle qu’il désire plus
que tout — surtout depuis qu’il sait qu’elle est inaccessible —
est prisonnière de Cronos, le roi des titans. Ensuite, parce que son
démon s’oppose radicalement à ses vœux de monogamie. Enfin, et
surtout, parce que l’homme qu’il était lorsqu’il l’a séduite
ne lui a sans doute pas laissé un très bon souvenir…
-
Lecture finie -
J'attendais
avec impatience de lire les aventure de Paris et Sienna qui se
rencontrent très tôt dans la série. On est souvent déçu quand
ce cas de figure se produit. On est tellement dans une haute attente
que c'est difficile de donner un livre qui réponde à tout cela.
Je
dois dire qu'ici, j'ai aimé même si j'ai trouvé surprenant comment
nos deux tourtereaux se pacifient très (trop) vite .
Paris
réussit (enfin) à retrouver Sienna. Ils arrivent à faire fi du
passé un peu trop vite à mon goût. Alors certes, ils sont loin de
connaître un bonheur paisible mais j'aurai aimé un peu plus de
tension.
Cela
c'est pour leur romance mais
l'histoire où plutôt la guerre prend un tournant décisif dans
ce tome que je n'avais pas du tout vu venir est qui est vraiment
savoureux. Si on aime cette série (ce qui est certainement un peu
le cas si on en est au 9ème tome), on ne peut pas être déçue de
celui-ci.
J'ai
trouvé trouvé que le dernier tome commençait à baisser en
qualité. Ici, on a vraiment un coup de fouet et je dois dire que je
développe un gros faible pour William
qui est un personnage exaspérant comme je les adore et sa romance
contrariée avec Gilly promet des étincelles.
Bref
Une
série qui redécolle grâce à ce tome réussi.
Lorsqu’elle
ressortit de la salle de bains, Paris était assis au bord du lit,
les coudes sur les genoux. Jamais il n’avait eu une expression
aussi tendre… Les jambes de Sienna faillirent se dérober sous
elle.
— Approche,
lui dit-il.
Sienna
lâcha sa serviette pour avancer vers lui complètement nue et se
placer entre ses jambes. Elle ne put s’empêcher de frissonner
lorsqu’il posa ses grandes mains sur ses hanches.
— Où
es-tu allé ? demanda-t-elle en caressant ses cheveux, qu’elle
adorait.
— Dans
le couloir. Comme j’étais un peu tendu, je me suis défoulé en
donnant quelques coups de poing dans le mur. Maintenant, j’ai juste
envie de te tenir dans mes bras. Tu veux bien ?
Je
voudrai toujours.
— Oui.
Il la
serra contre lui et posa sa joue juste au-dessus de sa poitrine. Son
souffle chaud lui caressait la peau. Ils restèrent ainsi un long
moment, jusqu’à ce que Sienna se mette à trembler du besoin de le
toucher et de lui faire l’amour.
Paris
dut le sentir car il s’allongea en l’entraînant avec lui. Il la
fit ensuite rouler sur le côté, le dos tourné vers lui, pour
presser son érection contre ses fesses.
— Laisse-moi
t’aimer, murmura-t-il en prenant ses seins dans ses mains. J’ai
tellement envie de jouir en toi…
— Oui…
Son
esprit commençait à s’embrumer et plus rien d’autre que lui
n’avait d’importance à ses yeux.
Il
glissa sa main entre ses cuisses.
— Tu
m’appartiens…
Elle
sentit un doigt, puis deux, la pénétrer.
— J’adore
la manière dont tu me fais l’amour, murmura-t-elle en se
cambrant pour épouser le rythme de ses doigts.
Il lui
mordilla l’oreille, glissa un troisième doigt en elle et lui
arracha de longs gémissements par ses caresses sensuelles.
— Je
veux sentir ton désir, bébé…
Sienna
se perdit dans le plaisir qu’il lui donnait en espérant ne plus
jamais se retrouver.
— Tu
es parfaite…
Elle
ferma les yeux, ce qui lui permit de percevoir des sons auxquels elle
n’avait pas prêté attention jusque-là : la respiration
saccadée de Paris, la friction de ses hanches contre les draps…
— Paris…
— Je
vais te donner du plaisir, promit-il d’une voix presque bestiale.
Tu veux bien m’accueillir en toi ?
— Oh
oui ! S’il te plaît…
Il lui
arracha un cri en retirant ses doigts. Heureusement, sa frustration
fut de courte durée. Il prit ses genoux dans ses mains, écarta ses
cuisses, et lui arracha un autre cri en la pénétrant comme il
l’avait promis.
— Suce-les !
ordonna-t-il en glissant ses doigts humides dans sa bouche.
Elle
lui obéit et en fut encore plus excitée. Elle lui suça et mordilla
les doigts jusqu’à ce qu’il les retire de sa bouche pour tourner
sa tête vers lui et l’embrasser. Pendant ce temps, il n’avait
pas cessé de la pénétrer lentement et très profondément.
Une
part de son cerveau comprit vaguement qu’ils ne faisaient pas
simplement l’amour. C’était une véritable union. Cet homme…
Comment pourrait-elle s’en lasser ?
— Où
suis-je ? demanda-t-il en amplifiant ses mouvements.
— Ici,
gémit-elle. Avec moi.
— Où
suis-je ?
— En
moi… Tout autour de moi…
— C’est
ça… Tu m’appartiens et je t’appartiens, murmura-t-il
avant de récompenser sa bonne réponse par un baiser. Tu aimes ça.
Ce
n’était pas une question, mais elle répondit quand même.
— J’adore
ça.
Ils
avaient déjà fait l’amour bien des fois. Jamais l’idée de la
posséder ne l’avait autant obsédé. Elle aussi voulait le
posséder…
Elle
glissa ses bras derrière sa tête pour attraper ses cheveux sans se
soucier d’en arracher.
S’en
servant comme point d’appui, elle pressa ses hanches contre lui de
toutes ses forces et leur arracha un cri à tous deux. Elle n’allait
plus tarder à atteindre l’orgasme.
— C’est
ça, bébé… Prends-moi bien en toi…
— Paris !
D’un
dernier coup de reins, il l’expédia dans les étoiles. Emportée
par le plaisir comme par une tempête, Sienna s’agrippa à lui pour
bien lui faire comprendre que cet instant était absolument parfait.
Alors
il la fit rouler sur le ventre pour la prendre encore plus et encore
plus vite jusqu’à ce qu’un grand rugissement lui échappe. Elle
l’accompagna par un second orgasme, encore plus violent que le
premier.
Lorsqu’elle
remit les pieds sur terre, Sienna cligna des yeux. S’était-elle
évanouie ? Sans doute, parce qu’elle était allongée sur le
côté, face à Paris, et ne se souvenait pas d’avoir bougé. Comme
il était encore essoufflé, elle ne devait pas avoir perdu
connaissance très longtemps. Il avait tiré le drap pour les couvrir
et la dévorait du regard.
— Partons,
suggéra-t-il. Allons dans un endroit où Cronos ne pourra pas te
trouver, où personne ne pourra te faire de mal…
Son
cœur se serra. C’était à ses amis qu’il pensait.
— Je
te l’ai dit : je ne veux pas que tu te brouilles avec qui que
ce soit à cause de moi.
— Ils
t’ont manqué de respect.
— Non !
hurla-t-il en fendant la tête de lit d’un coup de poing. Je ne
veux pas t’entendre parler comme ça ! Ce ne sont pas des
saints. Chacun d’eux a fait des choses qui feraient trembler un
criminel endurci.
— Ils
ont changé.
— Toi
aussi. Je ne veux pas les quitter pour toujours. Je les aime et j’ai
besoin d’eux. Mais je veux leur laisser le temps de t’accepter.
Et dis-toi bien qu’ils m’étriperaient si je traitais leurs
femmes de la manière dont ils t’ont traitée.
Elle
devait changer de sujet au plus vite. Il ébranlait sa détermination
en disant des choses aussi gentilles… Et il les pensait
sincèrement. Son ton ne permettait pas d’en douter.
— Je
ne crois pas qu’il soit possible de se cacher de Cronos…
Il se
détendit lentement.
— Il
existe des médaillons qui permettent d’échapper à son attention
et à celle de ses hommes. Il nous les a donnés, il y a longtemps,
puis nous les a repris. Je peux en voler un…
Et se
faire un ennemi du roi des Titans ? Ne plus jamais connaître un
instant de paix ?
— Non.
Je dois le faire, Paris. Je dois aller retrouver Galen, comme Cronos
me l’a demandé. Je dois…
Elle
ne parvint pas à achever sa phrase.
Je
dois le faire pour toi.
— Alors
c’est comme ça ? s’écria-t-il, les yeux étincelants de
colère. Tu ne vas même pas y réfléchir, alors que je suis fou de
rage à la seule idée que tu respires le même air que mon ennemi ?
La
colère l’emporta à son tour.
— Quand
il est question que tu risques ta vie ? Il n’y a pas à y
réfléchir !
Il
s’adoucit légèrement.
— Je
ressens la même chose. Je ne veux pas te savoir en danger. Jamais.
Et dis-toi que je vais dépérir si tu me quittes. C’est du
chantage affectif, je sais… Mais je suis prêt à tout pour te
garder auprès de moi. Je suis prêt à tuer, à mentir, à trahir, à
tricher, à voler… à déplacer des montagnes.
— Paris,
je…
Il en
avait encore sur le cœur.
— Toute
ma vie, je me suis battu et j’ai couché avec des femmes. Je me
croyais heureux jusqu’à ce que tu m’ouvres les yeux et me fasses
comprendre que cette vie n’avait aucun sens. C’est à cause de
mon démon que tu as attiré mon attention, c’est vrai, mais tu
l’as conservée parce que tu es toi. Je pourrais coucher avec
n’importe qui. Maintenant que nous sommes liés, Sexe me provoque
une érection dès qu’il aperçoit une femme… Mais je ne veux
d’aucune d’elles.
Sois
prudente…
Cet
homme — qu’elle aimait — pouvait la convaincre de
n’importe quoi. Il était bien trop dangereux de passer le reste de
la nuit avec lui… Elle devait partir immédiatement.
Cette
idée la brisa.
— Sienna,
mon bébé… je sais que je t’en demande beaucoup… Donne-moi
seulement un peu de temps, d’accord ? On va trouver une
solution. Il y en a forcément une… Fais-moi confiance.
— Je
te fais confiance…, murmura-t-elle, la poitrine oppressée.